AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marie-Odile Mergnac (108)


C’est la loi du 10 janvier 1849 qui crée, au moment de l’éphémère seconde République, l’Administration générale de l’Assistance publique à Paris en écho en principe du « droit à l’assistance » proclamé pendant la première. Cela revient à soustraire l’aide aux démunis et aux orphelins à la charité de l’Église et des bienfaiteurs pour la confier à la société. Un service des enfants assistés est créé et mis sous la responsabilité des préfets.
Commenter  J’apprécie          20
Au pire on voit cet orphelin comme une bête de somme à utiliser gratuitement, corvéable à merci. Au mieux comme un animal de compagnie.
Commenter  J’apprécie          20
Au XIXe siècle, l’enfant de l’Assistance est perçu comme une valeur marchande. S’il ne travaille pas assez ? S’il ne rapporte pas d’argent ?… On le ramène à l’hospice et on en prend un autre.
Commenter  J’apprécie          20
Parfois, ce sont des voisins qui alertent l’administration, même si c’est ensuite la préfecture qui saisi officiellement le tribunal. C’est le cas par exemple dans un dossier de 1892 où, pendant que le père est en prison, la mère quitte le domicile conjugal en emportant tout l’argent du ménage et en laissant sur place, sans nourriture, cinq enfants de douze ans, neuf ans, huit ans, six ans et trois ans.
Commenter  J’apprécie          20
En clair, les premiers dossiers en déchéance de la puissance paternelle visent moins des corrections corporelles répétées que des faits vraiment dramatiques ou des manquements aux soins de base à donner aux enfants (nourriture, vêtements…) ou à leur éducation morale.
Commenter  J’apprécie          20
La première loi sur la protection des enfants vis-à-vis de leur propre famille, date du 24 juillet 1889.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne faut pas confondre les pupilles de la nation (orphelins de guerre, voir partie précédente) et les pupilles de l’État (enfants abandonnés, retirés à leurs parents ou confiée par leur famille à l’Assistance publique).
Commenter  J’apprécie          20
Racontez, racontez encore, le généalogiste a toujours des talents de conteur !
Commenter  J’apprécie          20
Les armoiries pourraient aujourd'hui sembler accessoires. Or elles ne sont jamais des juxtapositions aléatoires de couleurs ou de motifs, mais sont liées à l'histoire de la ville.
Commenter  J’apprécie          20
Faire sa cour dans les années 1950-1960 :
Les jeunes filles poursuivent de plus en plus souvent leurs études en université et se retrouvent dans un univers mixte. Si elles prennent une chambre en ville, des concierges sont là pour surveiller les allées et venues, voire empêcher que des jeunes gens puissent monter les voir. Si elles logent en famille, leurs temps de trajets sont calculés et les heures de retour estimées précisément, afin qu'il n'y ait pas de "vagabondage" possible à la sortie des cours. Les rencontres entre jeunes ne se limitent cependant plus aux voisins et amis connus de la famille. Les parents utilisent souvent les curés de paroisse comme "agents de renseignements".
Si leur enfant semble apprécier une personne d'une autre ville, ils écrivent au prêtre du lieu pour demander des informations sur sa famille. Cette démarche semble alors naturelle dans un monde où les curés connaissent bien tous leurs paroissiens et où les parents ont à cœur de surveiller les fréquentations de leurs enfants.
Commenter  J’apprécie          20
Si les grands parents d'aujourd'hui disent si souvent aux enfants "A ton âge, je jouais avec un rien", c'est parce qu'ils avaient bien peu de choses, mais que l'imagination remplaçait tout. Un bâton, un tas de sable... et des heures de jeux s'annonçaient !
Commenter  J’apprécie          20
Noël en temps de guerre :
En 1939-1945, de nombreux maîtres ont demandé aux enfants d'écrire une lettre à un soldat prisonnier, mais cette initiative s'est moins généralisée qu'en 1914-1918, où des milliers d'écoles ont écrit aux militaires du front.
Pendant la dernière guerre, les enfants ont envoyé un cadeau (un dessin, une photo) au papa prisonnier et les familles se sont privées pour que les petits aient quand même quelques fruits ou bonbons dans leurs galoches.
Dans les pensionnats religieux, les enfants disposaient devant la crèche un petit mouton à leur nom début décembre. Le soir, s'ils avaient été sages, leur petit mouton avançait. S'ils avaient été punis, il reculait. Ceux dont le mouton n'avait pas atteint la crèche à Noël ne recevaient pas la fameuse orange en cadeau. Certains ont soupçonné les bonnes sœurs de s'être montrées plus sévères pendant les années de guerre, faute d'oranges en quantité suffisante à distribuer...
Commenter  J’apprécie          20
L'évolution des choix photographiques :
Avant 1910 : les familles modestes n'immortalisent que les mariages, les bébés sont absents mais les enfants jeunes sont au premier rang des photos de groupe. Seule la bourgeoisie photographie ses bébés, y compris les morts, qui trouvent leur place dans l'album de famille.
Commenter  J’apprécie          20
Les bébés riches avaient une nourrice mais parfois aussi une berceresse, chargée de balancer le berceau pour les faire s'endormir.
Commenter  J’apprécie          20
On disait autrefois aux frères et sœurs que le bébé était né dans un chou, qu'une cigogne l'avait déposé (Alsace), qu'on l'avait acheté à la foire, ou que le médecin l'avait apporté dans sa grande sacoche (Paris, Rouen).
Commenter  J’apprécie          20
Dresser une généalogie, c'est un jour ou l'autre s'intéresser aux recensements nominatifs. Ils servent bien sûr à contourner des lacunes d'état civil en offrant de nouvelles pistes : un nom de jeune fille, un lieu de naissance... Mais ils étoffent aussi les biographies familiales car ils reconstituent les maisonnées, précisent le nombre de domestiques (même un modeste fermier pouvait en avoir), indiquent les moyens de subsistance (votre ancêtre âgé vivait-il «de la charité de sa fille» ? la veuve sans enfant attendait-elle les aumônes ?...), trahissent même parfois l'état de santé («imbécile», infirme), autant d'éléments que vous ne trouverez jamais ailleurs. Ils donnent aussi un aperçu complet du voisinage, brossant pour les villes l'ambiance d'une rue commerçante, d'un quartier étudiant, d'une avenue bourgeoise, d'une venelle misérable... Enfin, ils peuvent vous aider à résoudre des énigmes, montrant par exemple que la fille mère de 1845 vivait avec un concubin, que votre aïeul orphelin avait été élevé par son oncle et non par son grand-père, que tel héritier était un enfant trouvé, etc.

Centré en premier lieu sur les recensements des XIXe et XXe siècles, en partie numérisés aujourd'hui, ce guide vous explique de façon claire comment les consulter et quelles sont les précautions à prendre dans le cas de grandes villes ou de populations particulières (religieux, personnel d'un hôpital, d'une école, d'une prison ou d'une caserne logé sur place...).

On dit souvent que les recensements nominatifs ne commencent qu'en 1926 à Paris et qu'en 1836 dans le reste de la France. C'est faux, il en existe bien plus tôt, y compris sous l'Ancien Régime. Mais, avant ces dates, il n'y en a pas deux semblables. La recherche en archives s'apparente alors à l'ouverture d'une pochette surprise : les documents peuvent manquer, n'apporter que de maigres éléments ou bien davantage d'informations que les meilleurs recensements du XXe siècle. A Paris, précisons que des sources de substitution, moins détaillées, couvrent la période 1852-1900.

Par ailleurs, que ce soit pour l'Ancien Régime, la période révolutionnaire ou le XIXe siècle, prendre les termes «recensement de la population» dans le sens de «liste nominative» amène à consulter d'autres documents. Ainsi, les recensements militaires, électoraux ou fiscaux peuvent vous servir de façon similaire, même s'ils sont de qualité variable selon les époques. C'est aussi le but de cet ouvrage de vous faire découvrir ces fonds d'archives particuliers, en détaillant leurs apports en fonction de chaque période.

Enfin, une dernière partie aborde les recensements qu'il est possible de trouver à l'étranger, consultables sur place ou à distance par Internet selon les cas.

Pas à pas, en fonction du lieu, de l'époque mais aussi de ce que vous cherchez, ce guide vous accompagne dans votre démarche pour étoffer votre arbre généalogique, hors des sentiers battus de l'état civil et des registres paroissiaux.
Commenter  J’apprécie          20
Comment organiser une cousinade, la réunion du plus grand nombre de cousins possible ?
Commenter  J’apprécie          10
Un passionné de généalogie originaire des Deux-Sèvres, Christian Ferru, a en effet entrepris de rechercher tous les descendants de Jean Ferru, époux en 1650 de Françoise Dabaye. Il a retrouvé 5200 cousins vivant dans le monde entier, et la dernière réunion familiale organisée en août 2001 à Lezay (Deux-Sèvres), a rassemblé plus de 2000 personnes d’Autriche, de Belgique, de Tahiti, ainsi que de 45 départements français !
Commenter  J’apprécie          10
Pour le XIXe siècle, la reconstitution des familles est facilitée par l’existence de tables décennales. Celles-ci reprennent, par commune ou par canton, l’ensemble des actes d’état civil, sur une décennie, classés en trois parties (naissances, mariages, décès) et, à l’intérieur de chaque catégorie, par nom de famille selon l’ordre alphabétique.
Commenter  J’apprécie          10
Mon arrière-grand-père Ernest Millet […] se prénommait en réalité… Jean-Baptiste. Ernest ne figure sur aucun document officiel et n’a pas plus de validité qu’un surnom ! Quant à mon grand-père Fernand Barbier, pour l’État il s’appelait Louis…
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie-Odile Mergnac (166)Voir plus


{* *}