J’avais beaucoup – mais alors, vraiment beaucoup – entendu parler de ce livre à sa sortie. Pour autant, il avait ce je-ne-sais-quoi qui ne me donnait pas envie de le lire. Le même genre d’appréhension que j’avais eu quant à La Passe-Miroir. Alors, sur un coup de tête, et vu le nouvel engouement autour de la sortie du second tome, j’ai eu moi aussi envie de comprendre cet intérêt pour cette série, et je me suis donc lancée une bonne fois pour toute dans cette lecture.
Et, à l’instar de la série de Christelle Dabos, je me serais bien donné des claques pour ne pas l’avoir lue avant. Car, même si ce ne fut pas un coup de cœur, il n’empêche que j’ai beaucoup aimé l’univers qu’a recréé Marie Pavlenko tout autour des rues de Paris.
Car c’est un véritable foisonnement de mythes aussi divers que variés que l’on retrouve ici. Et l’auteur a réussi l’exploit de les faire tous s’entremêler sans perdre en cohérence et en intérêt. Et j’en ai pris plein les mirettes.
Par contre, il m’aura fallu un bon petit moment avant de réussir à m’immerger complètement dans ce récit. Je pense que mes a priori de départ y sont pour beaucoup, et que c’est ce qui m’a empêchée de profiter à fond des premières pages. Je partais tellement dans l’optique d’être déçue que j’ai mis un moment à me détacher de tout cela afin de pouvoir profiter pleinement du récit.
Et, une fois fait, ce fut un véritable régal. Comme je le disais, Marie Pavlenko réussi à entrelacer un nombre incalculable de mythologies, ce qui permet à son univers de s’en retrouver plus grandi encore. Le tout conjugué à une ville parisienne qui révèle bien des secrets cachés et enfouis. On se promène dans les rues de Paris et on redécouvre ainsi la capitale sous un nouveau jour fantastique.
Et pourtant, l’auteur parvient parfaitement à garder un fil conducteur harmonieux et d’une logique sans faille. Un aspect pas si simple que cela quand on découvre l’immensité de ce monde et les mystères non-élucidés qu’il semble encore receler.
Quant aux personnages, je reste un peu plus mitigée. A vrai dire, ces derniers révèlent pleinement leur potentiel dans la seconde partie du roman. Mais, dans la première, je les trouvais assez simples, sans trop de profondeur, et quelques peu caricaturés. J’ai mis un moment avant de réussir à m’attacher pour de bon à Marjane. Mats est surement le seul qui m’a convaincue dès le départ, véritable énigme qui se dévoile petit à petit. Et si j’ai pu apprécier pleinement leurs qualités à tous vers la fin, je ne vous cache pas qu’au départ j’étais plus sceptique qu’autre chose.
Pour conclure : malgré un début assez difficile où il m’a fallu passer outre mes (trop) nombreux a priori, je me suis véritablement régalée de cette lecture. Je ne m’attendais absolument pas à une telle richesse dans l’univers de Marie Pavlenko, ni dans son intrigue qui semble cacher bien des mystères encore. Je sais déjà que je risque d’ici peu de me jeter sur le second tome de cette série qui m’a séduite sans trop de difficultés. Une très belle surprise !
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