interview de Marie-Pierre IANIRO pour la sortie du recueil "Le Croqueur de Billes et autres histoires pour petits coquins qui ne veulent pas dormir".
Et sur ces belles paroles, Jill prit son envol et atterrit sans encombre sur le toit de l'école. Évidemment, là-haut, il n'y avait pas d'embouteillage ni de circulation. À part quelques nuages un peu curieux qui s’étaient attardés parce que le spectacle retenait leur attention.
La main rose qui l'avait transporté avait une jumelle. Les deux monstres gélatineux soulevèrent la caisse et la transportèrent en s'amusant à le faire rebondir puis tournoyer comme dans un grand saladier. Il eut d'abord l'impression d'être à la fête foraine. Mais arrivé au bout du couloir, il avait plutôt mal au coeur. Il n'avait qu'une hâte, c'était que Jordan se rende compte de sa disparition et qu'il tourne les talons pour l'arracher à ce tourbillon.
Les monstres roses se décidèrent enfin à le laisser tranquille. Ouf ! Il était temps... le doudou à tête d'ours était à deux doigts de se transformer en doudou-Hulk.
Pendant ce temps-là, dehors, rampant comme un voleur, Gradubidon, le gros chat de la ferme la plus proche de la forêt, avait décidé, pour d'amuser, de changer de déjeuner. Il en avait assez de manger du poulet. Il voulait varier et s'offrir au menu... un petit écureuil bien dodu. Alors tout doucement, il avançait vers la maison de Pépé l'écureuil...
Drakkar était un vrai pirate.
Il n'avait pas de bandeau noir sur l'oeil, ni de dent cassée. Il était plutôt musclé, de taille moyenne, d'une grande agilité et avait des yeux couleur de la Grande-Ile, pays où il était né.
On l'avait surnommé ainsi car il avait l'odeur des aventures en haute mer, des vagues se brisant sur le bois du vaisseau en de milliers de gouttelettes étincelantes, des combats acharnés contre des adversaires qui se savaient perdus d'avance et du parfum envoûtant des embruns marins, dispersés à tout vent...
J'ai lu ce livre avec le même plaisir que les autres du même auteur. Ces contes, parfaitement adaptés au jeune public et merveilleusement bien écrits, partent et "parlent" d'expériences que le lecteur peut rencontrer dans son quotidien. Tout en lisant, on réfléchit, mais surtout on est entraîné dans un monde de rêves qui permet de sublimer ces situations, de les transformer et de se les approprier pour parvenir enfin à faire changer (parfois) la réalité. On lit ce recueil avec délice, et on en redemande.
Mais tel était son destin. Servir pour les festins.
La nappe de Noël poussa un profond soupir.
Elle était tellement surchargée d'assiettes, de serviettes, de décorations, de soupe au potiron, de plats, remplis de foie gras, de bouteilles, avec du vin couleur groseille et d'un tas de verres dont on ne savait que faire, qu'elle avait l'impression qu'elle allait... manquer d'air.
Clémentine s'interroge souvent sur les escapades de son grand-père au grenier.
Pourquoi y va-t-il si régulièrement ? Et pourquoi y reste-t-il de si longs moments ?
Clementine often wonders about her grandfather's escapades to the attic.
Why does he spend so much time up there in the attic ?
Mais les enfants étaient bien trop occupés à courir, rire et danser autour du sapin, les adultes à trinquer et à déguster des apéritifs jusqu'à s'en faire éclater la panse. Il était, bien entendu, loufoque d'imaginer que la télévision allait elle-même appuyer sur la touche 'silence' pour mettre fin à cette musique nasillarde et criarde. Non, personne ne se rendait compte de rien ! C'était donc pour cela qu'elle avait un mal de tête carabiné, à se taper la tête contre les murs ou à se planter des épines de sapin dans l'oeil.
Il fallait donc trouver une solution et vite ! Des cachets antidouleur pour guirlandes, ça n'existait pas !
Lorsque la porte s'ouvrit, elle crut qu'elle allait hurler de terreur, mais elle n'en eut pas le temps : deux énormes mains se saisirent d'elle et l'emportèrent à la vitesse d'un éclair dans le château, tandis que la porte se refermait en gémissant. Le son resta bloqué dans sa gorge, et si elle avait pu se boucher les oreilles, elle l'aurait fait, tellement ça criait autour d'elle, comme une cargaison de singes hurleurs à bord du dragon Khan, un manège géant qui dévalait plus vite que le vent, les pentes des montagnes d'Espagne.