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Citation de Cielvariable


Même si elle obéit, restant sans bouger, il vit qu’elle frissonnait. Quel gougeât de la laisser geler sur place ! Il allait reculer, ce n’était qu’une question de secondes avant qu’il abdique parce qu’elle avait froid, ainsi découverte et ruisselante de gouttelettes. Toutefois, fluide comme l’eau, elle s’abandonna contre sa poitrine. À la fois ému et troublé, il se pencha pour saisir ses lèvres, l’entourant de ses bras. Elle avait un goût de fraise, exacerbé par la fièvre qu’il avait d’elle. Il encercla le doux visage de ses mains pour savourer l’aventure intense qu’elle lui offrait. Lorsqu’il la souleva de terre pour l’amener à son lit, elle gémit sans pourtant résister. Il la déposa doucement, la serviette tomba, dévoilant un sein rond et ferme. Le regard qu’il posa sur elle fut empreint d’admiration, celui de Sophie, de consentement. « Embrasse-moi » murmura-t-elle, « je t’en prie, Philippe. »

Alors qu’il la caressait du bout des doigts, de sa bouche il effleura son front, ses paupières, ses lèvres. Sans pudeur, elle ouvrit les bras pour saisir à son tour le visage de l’homme qu’elle aimait. Émerveillée, elle s’attarda à la ligne de sa mâchoire, déjà rude malgré un rasage récent, puis dans les mèches presque blondes décolorées par le soleil. Il était incliné sur elle, quelque peu sur le côté pour ne pas lui faire mal. Il fit glisser ses lèvres sur la face intérieure de son poignet. D’une main hardie, elle tira sur le bas de son chandail pour sentir sa peau. Sous ses doigts, les muscles fermes se contractèrent, lui permettant de découvrir un relief troublant sous cet épiderme chaud et convoité.

Sous l’emprise de la caresse, Philippe ferma les yeux, se rappelant de respirer avant de manquer d’oxygène. Il n’avait pas prévu agir ainsi, il n’était que venu lui dire au revoir, il n’avait pas de préservatif, il ne pouvait pas…

Puis, comme si le ciel décidait à sa place, des pas dans l’escalier, puis la voix enjouée de Guillaume le ramenèrent à la réalité.
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