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4.15/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ciudad Rodrigo, Espagne , le 22/09/1961
Biographie :

Marie Rose Moro est une pédopsychiatre, professeure des universités-praticienne hospitalière en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Université de Paris Cité et psychanalyste française.

Elle arrive en France en 1962, alors âgée de 9 mois, avec sa famille, aux Mazures, dans les Ardennes, où son père a trouvé un emploi comme bûcheron. Sa famille s'installe quelques années plus tard à quelques kilomètres, à Pouru-aux-Bois, commune de 150 habitants, lorsqu'elle a 5 ans.

Elle suit son parcours scolaire au collège de Douzy, puis au lycée Pierre-Bayle de Sedan, puis entreprend des études de médecine et de philosophie à Nancy, avant d'entamer un double cursus de psychiatrie et d'anthropologie. Elle soutient en 1988 une thèse de médecine avec spécialisation en psychiatrie. Marie Rose Moro soutient en 1991 une thèse de psychologie et, en 1996, une habilitation à diriger des recherches.

Depuis 1989, Marie Rose Moro est psychiatre de bébés, d'enfants et d'adolescents. Elle a été cheffe de service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital Avicenne à Bobigny de 2001 à 2013.

Ses travaux scientifiques concernent les adolescents, les forces et vulnérabilités des enfants de migrants, les dispositifs thérapeutiques, les métissages, le bilinguisme, le traumatisme psychique, etc.

Elle est fondatrice et directrice scientifique de la revue transculturelle "L'autre, Cliniques, Cultures et Sociétés" et dirige la collection "La bibliothèque de l'autre", aux éditions La Pensée sauvage depuis 2000. Elle dirige une collection de livres chez In Press, Hospitalité(s) depuis 2020. Elle codirige la revue "Psychiatrie de l'enfant" avec Bernard Golse aux PUF depuis 2020 après avoir été membre du comité de rédaction depuis 2006.

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Source : http://www.clinique-transculturelle.org/AIEPbase_bio_biographie_mrm.html
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En 2021, les pensées suicidaires des 18-24 ans ont été multipliées par deux et plus de 9 % d'entre eux ont déclaré une tentative de suicide. Un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale, qui s'élève elle à 6,8 %. Comment comprendre les raisons de ce mal-être ? Pour en parler, Marguerite Catton reçoit Marie Rose Moro, pédopsychiatre, directrice de la maison de Solenn, et professeure à l'université Paris-Descartes. #jeunesse #psychologie #société ___________ Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroktda4TPaXZ4gsax_geIeE ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
« Les rigidifications politiques avant tout, mais pas seulement, elles sont aussi psychologiques, culturelles, économiques et sociales, prennent souvent des formes religieuses, car la religion se prête volontiers à cela par ses textes, ses interprétations, ses prétentions morales et éthiques. La religion est plus prompte à se raidir que la culture, plus mobile, dynamique, constamment retravaillée par les êtres humains qui la portent, la font voyager et se transformer au contact d'autres sociétés, d'autres cultures, d'autres logiques. Ces formes religieuses, prétendues originelles alors que l'origine n'est que métissages et impuretés, viennent prendre la place de tout ce qui manque, des doutes, des trous d'identité, des béances de transmission, des démissions parentales et sociétales. » (p. 28)
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« [Dans un sous-chapitre intitulé : « Quand proposer une approche transculturelle ? »]
[…] on peut proposer une telle psychothérapie aux patients dont la symptomatologie apparaît comme une conséquence directe de la migration à court, moyen ou long terme ; aux patients qui présentent une symptomatologie codée culturellement […] ; aux patients, enfin, qui demandent explicitement un décentrage culturel : ils évoquent la nécessité de repasser par leur langue, de s'occuper des "choses du pays"... Ces indications concernent aussi bien les premières que les secondes générations, pourvu qu'un des paramètres cités existe.
[…]
On propose un dispositif transculturel aux patients qui errent d'un système occidental de soins (médecins, psychiatres, psychothérapeutes...) à un système traditionnel (consultation de guérisseurs au pays et ici) sans pouvoir faire de liens entre ces lieux et sans qu'aucun ne déclenche un véritable travail d'élaboration et de transformation de la situation. » (pp. 255-256)
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Mobilisons-nous pour donner à tous le désir de vivre, l'envie d'entrer dans le monde et de le changer. Mobilisons-nous car aujourd'hui, ils doutent, ils ont mal, ils retournent leur énergie contre eux ou l'endorment à coup de consommations excessives, ils se demandent où est leur place, s'ils ont une place, dans le monde.
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« Les travaux actuels en ethnopsychanalyse montrent la bonne adaptation de cette technique à la clinique des migrants : elle obtient des résultats thérapeutiques profonds et durables. L'existence d'un dispositif thérapeutique complexe qui s'adapte à chaque situation, le décentrage culturel qui nous contraint à suspendre un diagnostic souvent trop prompt lorsqu'il est fait à partir de nos catégories diagnostiques occidentales – confusion entre du matériel culturel comme l'envoûtement et un délire, non perception d'un affect mélancolique sous un discours culturel centré par la sorcellerie... – et l'utilisation de l'outil complémentariste condui[sen]t à une multiplicité des hypothèses étiologiques, ce qui est sans doute un facteur efficient de ce dispositif. » (p. 252)
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« Ainsi, Mathieu [enfant métisse de 11 ans] dessinera un robot, invincible, avec une cuirasse en damier noir et blanc. Le robot était le plus fort parce qu'il a pris la force des Noirs et celle des Blancs, me dira-t-il, c'est une fiction précise-t-il (c'est son mot) mais ce qui est vrai c'est que pour être fort, il faut prendre ce qui est bien dans les deux mondes, dit-il, et il précise, c'est comme vous ici, en s'adressant aux thérapeutes, certains sont blancs dehors et noirs sous la peau et d'autres sont noirs dehors et blancs sous la peau, c'est pour cela que vous pouvez soigner mon père. » (pp. 168-169)
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L’enfant naît avec un berceau culturel, il engage alors des interactions comportementales, affectives et fantasmatiques avec sa mère, avec son père, avec ses frères et sœurs, et progressivement avec le monde. Grandir est un mouvement complexe qui présuppose que se fasse simultanément l’inscription dans sa propre filiation et dans ses affiliations, ici plurielles et métissées. C’est ce processus qui est complexifié en situation migratoire et dont on va suivre le destin. Partons pour cela de l’importance de notre manière de penser les enfants et de la pluralité de ces pensées.
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« En plus de ces fonctions – modalité culturelle de l'échange et du soin, co-construction d'un sens culturel, étayage du patient –, le groupe permet aussi une matérialisation de l'altérité (chacun des thérapeutes étant d'origine culturelle différente) et une transformation de cette altérité en levier thérapeutique […] c'est-à-dire de support de l'élaboration psychique. Le métissage des hommes et des femmes, des théories, des manières de faire est un facteur implicite du dispositif. » (p. 245)
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« Je suis passionnée par ces théories de vie que chacun d'entre nous cherche à mettre en forme et qui est le centre de notre subjectivité et de notre créativité. Je la cherche chez mes patients aussi, comme objet essentiel de toute rencontre thérapeutique. » (p. 100)
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Lorsqu'ils se sentent enfin entendus, écoutés d'une oreille attentive et bienveillante, les tensions suicidaires s'apaisent largement. L'écoute est au centre du processus thérapeutique selon les adolescents.
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