Marie-Véronique Clin est historienne, conservateur du patrimoine.
Elle a consacré sa thèse aux sources de l'histoire de Jeanne d'Arc et a été la collaboratrice de médiéviste Régine Pernoud (1909-1998) au Centre Jeanne d'Arc pendant de longues années.
Conservateur du Musée d’histoire de la médecine à Paris depuis le 1er décembre 1988, elle a consacré de nombreux ouvrages à Jeanne d’Arc.
" La plupart des viandes, surtout celles que l'on destinait au commun, avaient été cuites le jeudi précédent, ce qui semblait très étrange aux Français... Même les malades de l'Hôtel-Dieu dirent que jamais ils n'avaient vu à Paris des restes si pauvres et si maigres. " Grave erreur psychologique que cette carence gastronomique, révélant le fossé qui sépare déjà les Français et les Anglais sur ce terrain...
On peut remarquer que, dans son cas comme dans celui de Jeanne d'Arc - fort différent par ailleurs... - Charles VII est brusquement passé de la confiance au total abandon d'un homme qu'il avait longtemps privilégié. On pense au jugement que portera sur le roi le chroniqueur Georges Chastellain : "Quand on s'était élevé bien haut à la roue auprès de lui, subitement la retournait de haut en bas."