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Note moyenne 3.67 /5 (sur 233 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie de France est une poétesse et une auteure du Moyen-Âge qui vécut pendant la seconde moitié du XIIe siècle, en France et surtout en Angleterre. Ses fables adaptées d'Ésope furent lues et imitées du XIIe au XVIIIe siècle. Le romantisme au XIXe siècle redécouvrit ses lais, contes en vers rédigés en ancien français dans la scripta anglo-normande. Marie de France appartient à la génération des auteurs qui illustrèrent l'amour courtois en littérature, entre autres par l'adaptation des légendes bretonnes ou matière de Bretagne.

Elle est la première femme écrivain d'expression française connue. On ne sait rien d'elle, si ce n'est ce qu'elle écrit elle-même dans l'épilogue de ses Fables : « Marie ai num, si sui de France » (J'ai pour nom Marie et je suis de France), c'est-à-dire, à cette époque, de l'Île-de-France. Vivant en Angleterre, liée à la cour d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine – ses Lais sont dédiés à un roi, sans doute Henri II –, elle fut peut-être abbesse du monastère de Reading ou de Barking. Poétesse, elle adapte en français, ou plus précisément en dialecte anglo-normand[ et en vers des légendes bretonnes, auxquelles elle donne le nom de Lais. Les Lais (1160-1175) se composent de douze courts récits en octosyllabes à rimes plates, de dimensions variables (118 vers pour le Lai du Chèvrefeuille et 1184 vers pour Eliaduc). Ils sont aux romans bretons ce que seront plus tard les nouvelles par rapport aux romans. Marie dit avoir écrit et « assemblé » ses textes à partir de « lais bretons ». Un seul de ces contes, le Lai de Lanval, est à proprement parler arthurien. L'amour, le plus souvent en marge de la société (neuf des douze lais racontent des amours adultères), est le sujet principal du recueil : le plus court mais peut-être le plus beau de ces textes, le Lai du chèvrefeuille, se rapporte ainsi à l'histoire de Tristan et Iseut. Plusieurs lais font intervenir le merveilleux, mais tous ont néanmoins le monde réel pour toile de fond, avec une conclusion plutôt pessimiste où douleur et l'épreuve succèdent à la joie et au bonheur initial.

Outre les Lais, Marie de France est l'auteur de l'Ysopet, première adaptation en français des fables d'Ésope, composé entre 1167 et 1189, et de L'Espurgatoire de saint Patrice, roman qui propose une évocation détaillée des souffrances du Purgatoire, et s'inscrit dans la tradition du voyage dans l'Au-delà.
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Source : Wikipedia
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500 ans avant Jean de la Fontaine, en plein Moyen Âge, la poétesse Marie de France a été la première à avoir écrit en français ces fables inspirées d'Ésope. Redécouvrez "Le corbeau et le renard", "Le lion et la souris" ou "Souris des villes et Souris des bois" dans un recueil inédit, et redonnez voix au chapitre aux femmes autrices de l'histoire littéraire ! "Fables de Marie de France", illustrées par @fred.l_galerie, et traduites de l'ancien français par @christiandemilly. À partir de 6 ans.

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
« L’amour est une plaie intérieure
Qui ne transparaît pas au-dehors.
C’est un mal qui résiste longtemps
parce qu’il vient de Nature.
Beaucoup s’en moquent,
comme ces ignobles galants
qui font les jolis cœurs partout
et qui se vantent de leur succès.
Ceci n’est pas de l’amour, mais de la folie,
de la perversité et de la débauche.
Quand on peut trouver un amant loyal,
il faut le servir, l’aimer
et lui obéir. »
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Marie de France
Lai du chèvrefeuille

Et lors tous deux sont-ils unis
Tel le chèvrefeuille enlacé
Avec le tendre coudrier:
Tant qu'il est étroitement pris
Autour du fût où il se lie,
Ensemble peuvent-ils durer,
Mais qu'on vienne à les séparer,
Le coudrier mourra bientôt
Et le chèvrefeuille aussitôt.
- Or belle amie, ainsi de nous:
Ni vous sans moi, ni moi sans vous.

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On doit faire l'éloge
De celui qui a une bonne réputation.
Pourtant quand un pays possède
Un homme ou une femme de grand mérite,
Les envieux
Se répandent en calomnies
Pour diminuer sa gloire.
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D'eux deux il en fut ainsi
Comme il en va du chévrefeuille
Qui au coudrier s'y prend :
Quand il est enlacé et pris
Et tout amour du fût s'est mis
Ensemble ils peuvent bien durer;
Qui les veut ensuite désunir
Fait tôt le coudrier mourir
Et le chévrefeuille avec lui.
- Belle amie, ainsi est de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous
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En ce temps-là, Hoël régnait sur le pays qui était aussi souvent en paix qu'en guerre. Le roi avait parmi ses barons le seigneur du pays de Léon qui se nommait Oridial. Ce dernier était un de ses intimes, plein de valeur et de courage. Sa femme lui donna deux enfants: un fils et une fille fort belle. On appela Noguent la jeune fille et le jeune homme Guigemar. Il n'y en avait pas de plus beau dans le royaume. Sa mère le chérissait étonnamment et son père l'aimait beaucoup. Quand il put cesser de le garder auprès de lui, il l'envoya au service du roi. Le jeune home qui était avisé et valeureux, gagnait l'amitié de tous. Quand il eut assez d'années et de raison, le roi l'équipa magnifiquement en lui donnant les armes de son choix. Puis Guigemar quitte la cour, non sans avoir donné quantité de cadeaux avant son départ. En Flandre, il s'en va pour faire sa réputation, car il y eut toujours là bataille et guerre. Pas plus en Lorraine qu'en Bourgogne, en Anjou qu'en Gascogne on n'aurait pu trouver à cette époque un chevalier aussi parfait et qui fut son égal.
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Belle amie
ains est de nous
Ni vous sans moi
Ni moi sans vous

Tristan à Yseut : le lai du Chèvrefeuille
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Les contes que je sais véridiques
et dont les bretons ont fait des lais,
je vous les conterai avec concision.
Pour en finir avec cette introduction,
je vous rapporterai une aventure
qui arriva en Petite Bretagne
aux temps anciens,
en suivant fidèlement la lettre et l'écriture.
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Marie de France
« Ainsi, amie, est-il de nous,
Ni vous sans moi, ni moi sans vous. »
Marie de France,
« Lai du chèvrefeuille », XIIe siècle
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Un pulce, ceo dit, munta
Sur un chameil, sil chevalcha
Des i qu’en une altre cuntree.
Dunc s’est la pulce purpensee,
Si a mercië le chameil
Ki si suëf dedenz sun peil
L’aveit ensemble od lui portee…
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Un chameau partait pour un grand voyage ; une puce saute sur son dos et fait le voyage avec lui, puis juge bon de le remercier : « - Je vous suis reconnaissante, lui dit-elle, car sans vous je n'aurais jamais pu faire une si longue route. » Le chameau, tournant avec étonnement la tête pour la regarder, répond d'un ton ironique : « En vérité, votre poids ne m’a guère fatigué pendant le voyage, et je ne m’étais même pas rendu compte que nous voyagions ensemble ! »
On rencontre souvent ici-bas de ces gens obscurs, qui, comme la puce de cette fable, ont beaucoup de prétentions. Ils se croient fort importants, alors qu’on ne sait même pas qu’ils existent.
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