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Critiques de Marie de Hennezel (140)
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L'adieu interdit

Marie de Hennezel est une grande autrice française, psychologue clinicienne, psychothérapeute.



Elle a oeuvré notamment dans les soins palliatifs, le SIDA. En 2002, le ministre de la santé et de la famille et des personnes handicapées, Jean François Mattei, lui confie une mission et un rapport à rédiger sur la fin de vie.

Sa préoccupation principale est d'aider à bien vieillir, bien mourir.



L'Adieu interdit est son dernier opus, « il y a urgence de préserver notre humanité ».



Face à cette crise sanitaire, la dignité de mourir est compromise. le confinement strict a basculé les personnes vulnérables dans une rupture brutale des liens affectifs, avec l'interdiction formelle des visites. Elles n'ont pas compris les raisons et ont perdu le goût de vivre.



Enfermés dans leur chambre sans pouvoir aller et venir, elle n'ont rien compris de cette privation de liberté.

Beaucoup de personnes se sont repliées sur elles-mêmes, pour les plus fragiles psychologiquement, « elles se sont enfoncées un peu plus dans leur solitude intérieure ».



Parmi les morts, il est impossible de savoir ceux atteints du COVID et ceux morts de solitude et de chagrin.



Les médecins, soignants, familles se sont retrouvées face à une absence d'éthique confrontés à des mesures prises qui ont généré de l'inhumanité et de l'indignité.



Cela a engendré beaucoup de chagrin pour les familles, l'impuissance des soignants, face à un interdit de pouvoir dire au revoir.



Dans certains EPHAD, le personnel soignant s'est autorisé à oeuvrer pour qu'un dernier signe de vie puisse s'établir entre le mourant et sa famille afin de se dire au revoir une dernière fois.



Les morts du COVID sont mis en bière nus dans une housse sans leur famille, avec un nombre de personnes limitées aux funérailles…



« Boris Cyrulnik n'a pas peur de dire que le prix de cette pandémie et des décisions politiques prises pour protéger - sera élevé pour nos sociétés-



J'ai hésité à acheter ce livre, mais cela aurait été bien dommage car cette autrice fait avancer la pensée de tous avec humilité et pertinence.

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Vivre avec l'invisible

La psychothérapeute Marie de Hennezel explore des perceptions "inhabituelles" qui témoignent de notre lien à l'invisible.

Dans un entretien récent avec un journaliste, Marie de Hennezel affirmait que de nombreuses personnes vivent avec l'invisible mais n'en parlent pas car il s'agit d'un sujet quelque peu "tabou".

Elle a reçu de nombreux témoignages dans ce sens, de personnes qui ont toutefois peur de passer pour "irrationnelles".



L'invisible, cela recouvre des vécus très variés: rêves, synchronicités, Le côté "jungien" de l'auteure revient quand elle développe des expériences montrant que nous avons un inconscient personnel mais aussi familial et collectif.

La première partie du livre recense quelques témoignages et phénomènes qui ont marqué l'auteure. A cet égard elle souligne l'importance des enfants qui arrivent à voir et à sentir des choses que les adultes ne sentent plus (les compagnons de jeux "invisibles"...)



Beaucoup sont ceux qui cherchent, dans les épreuves, la compagnie d'êtres invisibles, anges gardiens, saints, ancêtres.. les témoignages reçus dans ce sens sont poignants. L'auteure insiste sur les témoignages qu'elle a reçus faisant état de la présence de disparus. Elle ne cherche pas à apporter de preuves mais à montrer que nous sommes nombreux à avoir besoin de ce lien avec "l'invisible". Il est important selon elle de pouvoir en cas de besoin se construire une protection spirituelle.



La dernière partie du livre est celle qui m'a le plus marquée: elle concerne la conscience, les rapports morts/vivants, la protection qui peut être offerte.. Les croyances malgaches et japonaises sont ainsi évoquées (c'est passionnant..) Son analyse des liens reliant les défunts à leurs descendants est vraiment très forte, surtout quand elle évoque "les loyautés inconscientes" que nous aurions avec nos ancêtres, ainsi ceux qui porteraient "un fardeau invisible". Son credo: il faut parler des morts, il faut les faire vivre parmi nous. Elle semble partager la conviction d'une témoin de son enquête: la mort comme continuum de la vie, on reste vivants mais dans un corps plus subtil, un corps d'énergie.



Bref ce livre est poignant, bouscule parfois les idées reçues, livre d'une femme reconnue dans sa profession (elle a accompagné les derniers moments de François Mitterrand) et qui n'a pas peur de passer pour irrationnelle.

Ce livre qui est la poursuite du journal intime qu'elle a tenu pendant vingt ans, recueillant les témoignages d'amis, de patients, de relations professionnelles.. un récit qui montre la richesse intérieure de l'humain.

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Sex and sixty

C’est avec Sex and the city…. que mon aventure a commencé…



J’aime cet auteur Marie de Hennezel et me voilà partie à ma librairie chercher son dernier opus : Sex and the Sixty !



La vendeuse ne l’avait pas, j’avais vraiment franchement l’air de la gonfler face à ma pugnacité.



Elle passe le relai à une collègue. Il m’est commandé en livre d’occasion…. ? Je suis dans le cosmos…Quelques jours plus tard, je retourne le chercher, en achetant évidemment d’autres livres et ne m’aperçoit pas qu’il y a un souci… Fleur, colchique dans les prés….j’ai dans les mains Sex and the city et suis arrivée chez moi….je retourne après avoir pris en photo la première de couverture sur Babelio….non mais pour qui elle me prend, je ne suis pas une.... perruche !



Enfin, c’est l’anecdote qui en dit long, sur notre société où un grand nombre de femmes et d’hommes se livrent à une sexualité débridée, consumériste, se prenant pour des adolescents, que l’on suggère partout, à travers les vêtements, la publicité, les sites de rencontres… « la génération du baby boom est libre et recherche une vie affective et sexuelle qu’elle espère meilleure que ce qu’elle a eue jusqu’alors » P39



Alors, comme le dit si bien Jlmyr, amie babeliote, dans sa critique, Marie de Hennezel a pour habitude de parler de la mort, nous parle de l’amour et aborde au fil des chapitres la sexualité, le plaisir…. et plus particulièrement après 60 ans.



Dans une écriture élégante qui la caractérise, pas du tout ringarde, elle s’appuie sur de nombreux témoignages d’hommes et de femmes qu’elle a rencontrés qui sont éloquents, surprenants, porteurs d’espoir.



Elle a aussi rencontré Eric Emmanuel Schmitt qui lui déclare notamment «que nous ne sommes pas libres de désirer. La seule, liberté que l’on ait, c’est celle d’accepter ou pas d’aimer celui ou celle que l’on désire. L’amour et le désir sont deux pays différents. On sait bien que dans un couple on peut continuer à s’aimer sans pour autant continuer à se désirer (….), il faut une stratégie d’insécurité…. Car la proximité rassurante use le désir. Il faut pratiquer « le sentiment de la première fois ».



Macha Méril, elle lui confesse qu’après 60 ans qu’elle n’a jamais eu autant de plaisir, ni une jouissance aussi profonde, qu’il s’agit d’une question d’abandon…elle mêle le corps, l’âme, l’esprit…



En fait, elle nous parle de nous….quelque soit notre âge, tout est possible et nous emmène dans d’autres voies érotiques…dans une sexualité différente, plus sensuelle, plus tendre, moins sauvage… nous embarque aussi dans son voyage tantrique, mais aussi « le tao de l’art d’aimer » en se référant à Jolan Chang..



Les modifications du corps liés à l’âge de la maturité ne nous privent donc pas de la haute jouissance selon le philosophe Misrahi, et se permet de dire que le ravissement charnel lorsqu’il est conscient, gagne en richesse et significations…



Marie de Hennezel aborde beaucoup d’autres aspects dans les détails, répond à travers ce livre très bien écrit à de nombreuses questions, donne des pistes de réflexions, sans préjugés sur les hommes, les femmes, s’appuie sur des références littéraires, mais je vous laisse découvrir ce livre savoureux, car dans cette lecture, il s’agit là bien d’une question d’intimité….

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La mort intime

On ne peut que saluer l'authenticité d'un tel ouvrage et sa justesse. En témoignant ainsi, Marie de Hennezel oeuvre utilement sur plusieurs points. D'abord elle apprend aux lecteurs ce que peut-être une unité de soins palliatifs et surtout elle aborde courageusement un thème que beaucoup occultent : la mort! Il ne s'agit pas ici de la mort brutale, accidentelle le plus souvent, mais d'une fin de vie, touchant toutes les tranches d'âge, conséquence d'une maladie dévastatrice incurable. Le texte est écrit avec une grande sensibilité et aussi beaucoup d'humanité, même si parfois les témoignages peuvent interroger le lecteur, le ramener à certains épisodes douloureux de sa propre existence... soulevant justement des questions d'ordre existentiel, lui rappelant des épisodes tragiques qui l'ont accompagné, des deuils dont personne ne peut se protéger. Se protéger de l'idée de la mort est un leurre; beaucoup s'étourdissent dans leur vie terrestre afin de l'occulter, privilégiant le superficiel, le rire, la gaité souvent factice, et oubliant que tout homme est mortel et que personne ne peut se soustraire à la mort. Ces attitudes nées de la peur me semblent puériles et stériles; la mort est la conclusion logique de toute vie, le mieux à faire est d'y songer avec sérieux, à s'y préparer avec sagesse. Marie de Hennezel aborde ces questions et son livre peut aider les lecteurs à faire une introspection et peut-être conduire certains vers une certaine quiétude, mais encore faut-il que cet ouvrage soit lu par ceux qui pratique le déni et là le pari n'est pas gagné puisque même le titre "La mort intime" peut les mortifier. ,
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Croire aux forces de l'esprit

« Croire aux forces de l’esprit » ote le doute : François Mitterand est croyant, il le prononcera lors de son dernier discours affaibli par la maladie.



Marie de Hennezel, psychologue, conférencière s’accorde le droit à posteriori de nous parler de spiritualité, croyances, d’expériences mystiques, partagées, réalisées avec François Mitterrand.



Amitié, tendresse, sollicitude, témoin privilégié, l’auteur accompagnera, le Président durant douze années de sa vie dans la plus grande discrétion. Convoquée à l’Elysée, elle s’y présente quelle que soit l’heure ;



François Mitterand distingue très clairement la religion parfois radicale, façonnée par les hommes, de la quête spirituelle qui ouvre tous les champs du possible.

Marie de Hennezel tente de nous éclairer sur l’homme intérieur, mystique qui cherche à élever sa pensée à travers elle faisant du lien sur les différents ancrages spirituels qu’elle connait .



Un récit écrit avec le recul des jours sur le conseil de Sœur Emmanuelle « vous devez écrire, Marie, il le faut, car vous avez connu l’homme profond, intérieur, mystique.



L’homme vulnérable. Cet homme là, l’histoire doit le connaître aussi. »

Au cours de ces échanges Marie de Hennezel a demandé au Président de préfacer un de ses livres « La mort intime ».

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Sex and sixty

Marie de Hennezel pose sur tous ceux qu'elle rencontre un regard plein d'empathie, et sait révéler toutes les nuances d'une question anthropologique au carrefour de la biologie et des sciences sociales. C'est sur la sexualité des séniors que porte son étude, un sujet pas vraiment abordé par ses confrères et un peu à contre courant d'une société atteinte de jeunisme, qui ne veut pas voir et savoir. Mais comme on est un peu nombreux dans cette tranche d'âge, et qu'on sait très bien que le désir survit à la diminution dramatique de nos oestrogènes et...de la testostérone de ces messieurs, à croire que c'est inscrit ailleurs que dans les hormones, un bouquin sur le sujet est quand même aussi intéressant que la première étude de Masters et Johnson ou bien le rapport Hite qui ont fait date en sexologie. Comme c'est la loi du genre, l'auteur réalise de nombreux entretiens de personnes entre 60 et 99 ans et s'appuie sur la littérature disponible. Elle en tire un propos nuancé, laisse la parole à ses témoins qui évoquent leur sexualité avec bonheur, et confirment tout ce dont vous aviez l'intuition dans votre vie de tous les jours...les corps changent, les sensations sont différentes, le contact physique toujours aussi agréable, mais vous avez pris l'habitude de prendre votre temps, de davantage échanger dans la tendresse et dans l'écoute de l'autre...il faut juste ne plus chercher à avoir une sexualité de jeune. L'érotisme se décline alors en toutes sortes de possibles et de caresses à explorer. Marie de Hennezel pose sur les hommes en perte de repères sur leur virilité un regard bienveillant, et leur suggère autre chose que le Viagra. Elle tient compte de ceux qui renoncent avec soulagement ou choix à toute relation sexuelle. Elle va jusqu'à étudier les philosophies orientales, le tantrisme et le taoïsme pour leurs apports importants, et ce chapitre est fort intéressant pour apprendre à développer la « sexualité lente ». « Nous n'avons pas un corps, nous sommes des corps », dit-elle en substance, à partir de ce simple constat, prenons soin de nous, soyons ouverts aux autres, à tout ce que peut offrir la vie, la sexualité épanouie à n'importe quel âge est sans aucun doute la résultante de la qualité de notre rapport au monde.

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La mort intime

"La mort est un manque de savoir-vivre", disait Alphonse Allais. Marie de Hennezel dirait plutôt: "Seuls ceux qui vivent jusqu'au bout ont l'apanage du savoir-mourir."

Avec son témoignage 'La mort intime' publié chez Robert Laffont publié en 1995, l'autrice nous invite à vivre pleinement notre mort. Surtout si sa venue coïncide avec les points d'interrogation, d'exclamation ou de suspension qui ponctuent tout combat contre un cancer ou des déchéances physiques et morales.

Avec pudeur, respect, vitalité et espérance, Marie de Hennezel ne fait l'impasse sur aucune des questions. Celles qui titillent la joie de vivre, l'esprit et les routines de nos certitudes volant en éclats. Le choc est parfois rude, toujours vrai. Respectueux des hommes et des femmes qui entrent dans ces zones de turbulences qui éveillent la peur, l'angoisse mais aussi, parfois, la sérénité face à une vie rempli qui approche de son terme.

Mourir s'apprend, nous dit-elle. Mourir s'accompagne, mourir se partage. Mourir rend plus fort, mourir s'accomplit.

Avec force, vérité et humilité, l'autrice témoigne de son expérience dans les services de soins palliatifs. Son expérience de terrain illustre ses propos sans jamais forcer l'adhésion du lecteur. 'La mort intime' est une proposition qu'il nous appartient de saisir ou pas. C'est un livre qui respecte la vie comme la mort, tous deux participant au même processus évolutif qu'est la vie.

Et si la vie se définit comme une maladie sexuellement transmissible, au pronostic vital toujours engagé, la vie, comme la mort, valent la peine d'être vécues, dans une conscience de soi et des autres partagée.

Un livre abordable dont la bienséance reste d'actualité.
Lien : https://frconstant.com
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La mort intime

Cours ouvrage d'une rare densité émotionnelle. Où l'on apprend à poser un autre regard sur la fin de vie, l'approche de la Mort. Première psychologue dans la première unité de soins palliatifs mise en place dans les années 80, Marie de Hennezel nous fait voir la mort non plus comme une ennemie à combattre jusqu'au bout, mais comme le début d'un autre étape de la personne, étape qui reste mystérieuse mais ne doit pas forcément faire peur.

On y découvre l'immense besoin d'écoute des malades, écoute de leurs mots, mais aussi, pour ceux qui ne sont plus en capacité physique (et/ou mentale) de pouvoir s'exprimer, écoute de leurs maux, de leur être profond qui émane de leur corps affaibli. L'importance de la présence, sans forcément parler, du toucher, une main posée toute en douceur sur un bras, une joue décharnée, une musique apaisante partagée, un regard plein de chaleur. L'empathie soigne l'âme du mourant, au-delà de la médication.

L'auteure souligne l'essentiel, la communication, que la personne "en partance" puisse dire qu'elle se sent partir, sans être jugée, sans être leurrée, que la famille aimante accepte le départ quand il est devenu inexorable, qu'elle "autorise", par des mots, par des gestes, la personne aimée à mourir. La mort vécue de façon douloureuse, dans des lieux où pourtant la douleur physique est prise en charge de manière attentive, est souvent due à une "douleur de l'âme", celle de partir en laissant derrière soi des conflits larvés, des non-dits, des amours et des pardons tus.

Geste et parole s'avèrent les maîtres-mots d'un départ en douceur pour les malades de longue durée : une belle leçon de vie, une belle leçon de mort. Que chacun de nous essaie de s'en souvenir le moment venu !
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La dernière leçon : Comment un vieil homme face..

L'auteur apprend, en regardant la télévision que son vieux professeur d'université: Morrie Schwarz est atteint d'une maladie mortelle et qu'il a décidé de transformer sa mort en dernière leçon de philosophie....

Mitch va lui rendre visite tous les mardis pour l'aider à vivre et répondre à cette question: Comment vivre?......vaste question....., réponse simple, lumineuse, profondément humaine....

Nous découvrons au fil des chapitres courts et bien construits, l'alternance entre les visites hebdomadaires et les années vécues à l'université pour Mitch et son " coach" comme il appelait son professeur, à l'époque...

Chaque mardi, cet homme lui fait prendre conscience que la vie est précieuse et qu'il faut la vivre intensément....

"Tu m'as demandé comment je peux m'intéresser à des gens que je ne connais même pas?"

"Veux - tu savoir ce que j'apprends le plus avec cette maladie?"



"Le plus important dans la vie, c'est d'apprendre à aimer et à se laisser aimer"



" L'amour est le seul acte rationnel"

"Apprends à mourir et tu apprendras à vivre"" On a tous besoin de professeurs dans nos vies"

Nous apprenons les événements qui ont marqué leurs deux vies ,erreurs, joies,parcours....sans esprit partisan ni jugement à l'emporte pièce,la fin inéluctable amène un débat autour de la mort, Mitch en a peur. Morrie n'a pas le même point de vue....pudeur et retenue, empathie teintée de chaleur humaine non morbide , sans apitoiement sur soi ont la part belle...

Deux vies, deux générations, qui se rapprochent, qui grandissent , échangent, dialoguent dans la dignité, un moment intense dont on ne ressort pas indifférent....

Ce petit livre est une belle leçon de vie, magnifique, touchant,pétri d'humanité et de compassion, sans pathos.....

Un superbe hommage à la vie, une approche toute simple ou comment mourir sans se plaindre, le regard d'un homme sur sa propre fin, lucidité,tendresse, courage......

On ne doit pas perdre espoir, cet ouvrage aide à grandir, à analyser nos égoïsmes quotidiens et à en tirer des leçons .....salutaires.

Dans ce contexte de fin de vie, se rappeler les choses essentielles à la vie tant qu'on est encore là, voilà la clé de ce petit livre!

Ce n'est que mon avis!
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Croire aux forces de l'esprit

François Mitterrand était un homme mystique. C'est cet aspect de sa personnalité qu nous et présentée ici, à travers le récit des entretiens avec Marie de Hennezel. Ils se sont vus régulièrement pendant douze ans pour évoquer cette passion commune autour de la spiritualité. On trouvera dans ce livre des réflexions sur Dieu, les religions, les différentes manières de croire en quelque chose qui nous dépasse. C'est une véritable amitié qui s'est instaurée entre eux à travers ce thème. Peu à peu, en suivant l'évolution du cancer du président, on se dirigera de plus en plus sur le thème de la mort et de l'au-delà, qui deviendra l'objet principal de ces entretiens. C'est Mitterrand qui offrira à l'auteure la responsabilité du premier centre de soins palliatifs d'Europe.

Ces discussions sur le thème de la spiritualité m'ont particulièrement ému tant je m'y suis retrouvé. C'est que j'ai le sentiment que la spiritualité révèle l'Homme, donne un sens à notre vie. Parfois, je ressens comme un appel si prégnant de ce monde invisible, au-delà des dogmes religieux, que je me sens emporté par des forces qui me dépassent. Enfin c'est assez difficile à exprimer et surtout très intime. Une sensation de bonheur indicible, un état de grâce comme si j'étais en parfaite communion avec l'univers, le sentiment océanique cher à Romain Rolland. Marie de Hennezel parle de corps subtil, d'énergie que nous émettons et recevons. Bon, on aura compris que ce livre ne me laisse pas indifférent. Je remercie vivement la personne qui me l'a prêté. Un livre que je recommande à tous ceux que le sujet intéresse.
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Sex and sixty

Marie de Hennezel , plutôt connue comme spécialiste de la Mort deviendrait-elle spécialiste de l'Amour ?

C'est un livre tout à fait intéressant ,qu'elle a écrit après avoir recueilli des témoignages de couples vieillissant, et si Macha Méril en est un des témoins connus , d'autres bien anonymes lui ont livré de jolies paroles. Loin des médias qui disent parfois n'importe quoi, l'amour est une valeur multidimensionnelle, et qui s'exprime de mille façons, que l'on soit jeune ou vieux, et personne n'a rien à dire, chacun doit pouvoir faire ce qu'il veut, s'endormir dans des gestes voluptueux ou aller jusqu'à l'étreinte intime. Nul ne fait moins bien ou mieux que son voisin, le tabou à la vie dure, et ce livre devrait être lu par les jeunes, voilà mon opinion!
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Une vie pour se mettre au monde

Enfin je l'ai terminé ce petit livre que je voulais absolument lire jusqu'au bout même si le thême n'est pas apriori réjouissant puisqu'il parle principalement du vieillement et de la mort.

Marie de Hennezel organise d'ailleurs des séminaires sur ce thême et j'en avais lu des critiques positives.

C'est d'ailleurs, l'avez vous remarqué, un thème récurrent dans la littérature actuelle ( "le vieux qui.....", "de l'eau pour les éléphants" ......)

Pourquoi a t'on si peur de ne plus correspondre aux canons de la pensée jeune, tellement peur qu'on en arrive à se" jeunir" à outrance jusqu'à en devenir ridicule en tous cas pathétique : il suffit de regarder quelques personnalités célèbres qui ne sont plus que des caricatures.

Ce petit livre revisite le sens de la vie et de la mort, de l'être et du paraitre, de la jeunesse et de la vieillesse en replaçant ces termes abstrait dans un contexte positif.

Vieillir ce n'est pas être vieux.

Vieillir c'est avancer en âge et transmettre.

Je suis fière d'avoir affronté à bras le corps mon angoisse de la mort.

Ce livre est réconfortant.
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Vivre avec l'invisible

Nous savons tous que l'invisible existe. Qui n'a pas, dans un moment de grande détresse, invoqué quelqu'un – défunt, ange, esprit, puissance surnaturelle – en osmose avec l'univers.

Hypersensibilité, médiumnité, télépathie, intuition, prémonition, synchronicité, rêve, petite voix intérieure, les passerelles abondent vers l'invisible. Marie de Hennezel, psychanalyste versée dans l'accompagnement en fin de vie, ne cherche pas à expliquer quoi que ce soit. Il n'est pas question « de comprendre ou d'expliquer l'invisible, ni même de le définir, je m'intéresse au lien intime que chacun peut entretenir avec ce monde.»

L'auteure tient un journal de l'invisible depuis une vingtaine d'années. Elle consigne également dans un carnet les synchronicités vécues ou rapportées. Elle sollicite, si nécessaire, sa bande d'invisibles. Rien d'anormal, car chaque individu possède un fond mystique.

Selon une amie de Marie, très émue quand elle peine à mettre des mots sur ce qu'elle ressent, l'invisible est ce qui existe autour d'elle, quelque chose de plus vaste qu'elle-même tout en étant ce qu'elle a de plus intime. « C'est une intelligence bienveillante.»

Les enfants sont de grands communicants avec ce monde mystérieux ; ils ont une relation naturelle avec l'invisible. Ils expriment leur savoir du dedans. Puis cette faculté s'estompe quand ils grandissent.

L'auteure recueille des témoignages et relate ses propres expériences . Ces histoires et ces récits permettent de percevoir le caché apparent. La plume est alerte, vivante, nourrissante. Marie de Hennezel a tellement à raconter sur sa relation avec l'invisible, même si celle-ci n'a rien de rationnel, ni de scientifique. Merci de la partager avec nous, avec franchise et simplicité.

Je suis persuadé que plus on avance en âge, plus on a la sensation d'être partie d'un continuum qui nous échappe, nous dépasse, nous intrigue.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Mourir les yeux ouverts

"Juif par son père, chrétien par sa mère,ouvert à la spiritualité de la non-dualité,de l'Advaïta, par sa rencontre avec un authentique maître spirituel en Inde", le philosophe Yvan Amar, 49 ans,se sachant atteint d'une maladie respiratoire incurable, a préféré mourir "les yeux ouverts" (d'où le titre de ce livre témoignage coécrit par la psychologue Marie de Hennezel habituée des accompagnements aux mourants en soins palliatifs et Nadège Amar son épouse qui est restée près de lui jusqu'au bout).

Mourir en paix, garder sa dignité,programmer sa mort (sans passer par l'euthanasie) est un choix qui interpelle tout un chacun.

C'est ce choix que Marie de Hennezel approuve, avec tolérance, en s'appuyant sur des exemples de sidéens ou d'agonisants côtoyés durant sa pratique hospitalière. Yvan Amar, sage empreint de spiritualité, méditatif lumineux plein d'humilité, handicapé dépendant à la fois fort et vulnérable,a diffusé son enseignement jusqu'au bout. C'est sa philosophie (donner un sens à sa vie, connaitre la valeur de la vie, s'accomplir,enrichir sa relation à l'autre,rester humain et libre de choix) qui nous est donnée en partage dans Mourir les yeux ouverts.

Je ne me prononcerai pas sur son choix (débrancher son oxygène) car tant qu'on n'est pas soi-même confronté à un tel dilemme on se sent un peu perdu pour émettre un jugement.

Par contre, j'ai trouvé intéressant tout ce qui touche l'accompagnement aux mourants et la "force des derniers échanges" qui peut être vécue comme un moment de joie, d'amour et d'amitié.

François Mitterand a signé la préface d'un autre ouvrage La Mort intime, bouleversé par son message d'espoir et de compassion.Il faut rajouter que Marie de Hennezel (par ailleurs conférencière) est une spécialiste de ce sujet puisqu'elle a écrit de nombreux livres tournant autour de L'art de mourir (qui est d'ailleurs l'un de ses titres).
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L'aventure de vieillir

Écoutée dans un long entretien à la radio, j'ai lu ensuite quelle aventure je suis en train de vivre ; en somme, résister à l'image collective négative du vieillissement.

"Vieillir est une chance", écrit la presqu'octogénaire.

Des mots simples balisent l'itinéraire du bien vieillir, période de la vie qu'il est bon d'anticiper pour ne pas être pris au dépourvu. Conseils, incitations, recettes défilent en vrac afin de rester autonome et en bonne santé le plus tard possible, témoignages et citations à l'appui. "Pas forcément faciles à mettre en place, me confie une amie

Ce nouvel opus d'une auteure prolixe ne révolutionne rien mais rassemble des préceptes et actes issus de cultures et de pratiques diverses. Une dernière partie invite à entrer dans notre intériorité, à croître en spiritualité pour compenser le déclin physique,en tirant le fil du sens de la vie, une fois arrivé(e)s à maturité. La mort est envisagée en face à face ; l'affronter, c'est être en paix avec notre fin programmée.

Marie de Hennezel pulvérise les stéréotypes figeant la vieillesse en dépendance, délitement physique ou inutilité. Son propos optimiste dope le moral, navigue à contre-courant d'une société fort peu soucieuse des tempes argentées.

Gaffe, on est là, bien là et pas las !











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La mort intime

J'ai lu tous ces livres sur les NDE et l'approche de la mort plongée dans ma psychothérapie, cela me semble d'ailleurs logique lorsque, dans ce travail sur soi, on va réellement au fond des choses.

Car la peur de la mort, la menace de la mort, est, au fond, à la base de tout, tous les soucis, toutes les souffrances, tous les malentendus, toutes les trahisons envers soi-même, tous les sacrifices conscients et inconscient qu'on fait.

Les livres de Marie de Hennezel sont touchants d'humanité. Certes ils n'apportent pas de réponses aux questions existentielles (à moins de faire le lien avec sa propre intériorité, d'avoir conscience de sa propre peur de la mort), mais quelques réponses aux questions relationnelles, déjà, pour qui s'en pose un peu.

Il me faudrait aujourd'hui les relire avec le recul (et l'apaisement) que j'ai acquis avec les années.
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Sex and sixty

L’auteur Marie de Hennezel de son vrai nom Marie Gaultier de la Ferrière est psychologue, psychothérapeute et écrivaine française. Elle est connue pour son engagement à l’amélioration des conditions de fin de vie. Elle rencontrera François durant les douze dernières années de sa vie. Marie de Hennezel déclara à propos de François Mitterrand : « Ce n’est pas l’homme public, ni même l’homme privé, que j’ai appris à connaître, mais l’homme intérieur aux prises avec ses interrogations métaphysiques. Le Président Mitterrand recevait fréquemment Marie de Hennezel à l’Elysée, ce qui lui a permis d’écrire : « Croire aux forces de l’esprit » qui s’appuie sur ses entretiens avec un Président qui se livre et se révèle.



C’est feu une de mes tantes qui s’intéressait à l’approche des mourants qui m’a fait connaître Marie de Hennezel. J’ai lu ce livre peu après sa parution en 2015.



Régulièrement je relis des livres entreposés dans mon grenier pour en faire une critique. Ce choix est également guidé par ma volonté de donner un tier des livres après relecture. Le prélèvement est aléatoire. Le ressenti, à la relecture, est parfois assez différent.



Il apparaît dans « Sex and sixty » que Marie de Hennezel a effectué un travail conséquent pour faire aboutir son projet d’écrivaine par des lectures d’ouvrages traitant de la sexualité des personne âgées, en recueillant l’avis de confrères psychologues et de thérapeutes des pannes sexuelles. Elle s’est même documentée sur des spiritualités indiennes et chinoises permettant de combler le désir. Elle a été participante à un stage de plusieurs jours sur les techniques tantriques avec d’autres dames dont l’âge allaient jusqu’à soixante ans. Elle était la plus âgée de la session. Elle a observé des couples d’amoureux âgés et en a interrogé certains sur leur expérience de couple.

Elle a toujours pratiqué ses investigations dans la vie des couples avec une extrême délicatesse.



Il ne faut pas chercher la performance. Le désir s’éteint avec l’âge. Certain homme ou femme cherche la liberté. D’autres veulent à tout prix entretenir le désir et la fidélité. Il faut pour base la confiance



Il convient de faire le deuil de la sexualité d’avant pour accéder à une sexualité autre, une sexualité plus relationnelle, plus sensuelle, plus tendre car en effet les taux d’hormones sont déficients. Il y a des traitements reboosteurs. Dans les témoignages que l’auteure a collectés, il est surtout question de sexualités lentes, sensuelles, de touchés qui peuvent faire monter le désir.



Dans un couple on peut continuer à s’aimer sans pour autant continuer à se désirer.



Ce qui fait qu’un couple est un couple c’est la décision de mettre l’autre au centre de sa vie.



Le désir s’oppose à l’impératif jouissance.



Une femme séparée de son mari peu s’accommoder à la solitude sans l’aimer pour autant.



Autant vivre une vieillesse heureuse. Le livre de Marie de Hennezel trace des pistes.



Notez que son livre portant le titre : « L’âge, le désir et l’amour » n’est que la version au format de poche de « Sex and sixty ».



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La chaleur du coeur empêche nos corps de roui..

J'ai beaucoup apprécié ce livre de Marie de Hennezel. Le sujet de la vieillesse m'intéresse beaucoup aussi bien à titre professionnel que personnel. J'admire la manière dont l'auteur nous présente la réalité de la vieillesse. Elle nous invite à porter un regard lucide sur les pertes tout en nous prouvant que bien vieillir est possible. C'est une affaire de regard que chacun porte sur le grand âge. J'ai puisé de nombreux passages (voir citations) qui me seront précieux à partager avec nos vieux amis. J'aime particulièrement le regard bienveillant que Marie de Hennezel porte sur la vieillesse. Cela me conforte dans l'idée que la vieillesse est une étape de la vie et me donne l'élan de soutenir nos aînés à la vivre aussi sereinement que possible.
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La dernière leçon : Comment un vieil homme face..

Voila longtemps que je n'avais pas eu entre les mains un livre aussi touchant. Morrie regorge tant d'espoir et de tendresse que ça ne peut qu'émouvoir. Une lecture qui donne à réfléchir longtemps après l'avoir terminé.
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Loin des doctrines à l'écoute de l'âme



Révision de ma bibliothèque (10)



La seule critique d'un livre peu lu sur Babelio dit l'essentiel.

Vous connaissez mon faible pour cette femme exceptionnele. Cette fois, elle livre les secrets de sa pratique d'une psychologie au plus près de l'être, de son âme.

Écrit en 2009, à la soixantaine, après trente ans d'exercice, cet opuscule recèle le recul et l'expérience nécessaires pour aborder un des métiers les plus difficiles au monde.

Marie de Hennezel explique son choix de Jung, marginal à l'époque, ivre de Lacan. Elle donne des phrases clés, lumineuses, sur l'art complexe d'éclaircir la nature humaine.

" La juste distance, la distance intime se trouve, dès lors que l'on accepte sa propre vulnérabilité".

Ce qui porte l'être humain, c'est une existence aimante.

La psychologie dans son plus simple appareil.

Lisez, lisez - surtout les aspirants psychologues - ces 91 pages moulées dans le contact qui "ne prend, ni ne désire", et dans le mouvement incessant de l'âme et de l'esprit.

La grande librairie (France 5) accueille ce soir la grande Dame.
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