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3.84/5 (sur 512 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lozère , 1934
Biographie :

Marie de Palet est née à Mende, en Lozère, en 1934. Elle y poursuit ses études pour devenir institutrice. Un jour lui vient l'envie d'écrire la vie de sa grand-mère, puis, au fil de la plume, elle se met à raconter une tout autre histoire, plus vraie encore. Ce fut son premier roman. Le succès des ouvrages de Marie de Palet a conduit De Borée à publier aujourd'hui en collection Terre de poche ce texte d'une grande justesse sur l'après-guerre et ses désillusions, sur une jeunesse qui tentait de vivre son bonheur sur les restes encore brûlants de l'Occupation et de tout reconstruire.

Source : amazon.fr
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Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Voyant qu'il ne comprenait pas, un des ouvriers lui dit :
" Un de ces soirs, tu tourneras un bouton et la lumière jaillira de partout. Ici, c'est comme l'Évangile : " À ceci près que ce n'est pas Dieu, c'est l'électricité !
- Mais où sont les fils ? demanda Bernard intrigué.
- Un peu de patience, jeune homme, on plante les piquets ; ...
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Ce soir, la douleur lui vrillait les épaules et lui sciait les bras. Il comptait sur un peu de compréhension et d'attention de la part de Monsieur Gontran ; mais, celui-ci, sans égard pour son âge, lui faisait sentir par ses paroles qu'il était toujours le patron et que tout ce qu'il espérait était son fermage, le reste ne l'intéressait pas...
Il se disait près des paysans et chantait les louanges des philosophes ; néanmoins, il ne parlait jamais de la grande révolution et des principes qu'elle avait généreusement proclamés, mais qui restaient lettre morte depuis plus de quarante ans maintenant.
Philip se rappelait ce qu'il avait lu, un jour, avec beaucoup d'émotion sur un almanach comme en portaient les colporteurs, dans sa jeunesse ; il pourrait même le réciter encore : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit... "
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Huit enfants en bas âge, cela faisait des corbeilles de lessive, des piles de repassage, des paniers de pommes de terre à éplucher et de la soupe à mitonner... Et Angèle était seule pour faire face. Il n'y avait pas d'hommes à la maison ; ou alors, un, le soir, jamais le même.
Ces soirs-là, les enfants étaient priés de manger en silence et de filer au lit en vitesse, sinon, c'était la fessée générale.
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A ce souvenir, elle ne put s'empêcher de frémir et jeta un coup d’œil machinal à l'homme à la gabardine. Rien... Elle se faisait sans doute des idées, mais plus elle réfléchissait, plus cet individu lui paraissait louche. Elle avait toujours cru qu'un sixième sens l'avertissait du danger et, maintenant, la peur lui nouait le ventre.
Elle se dirigea vers les toilettes en remontant le foulard qui glissait de sa tête. De folles bouclettes courtes venaient crever sous le tissu de soie mais le reste de la chevelure, malgré une savante indéfrisable, portait encore les marques des ciseaux de la honte...
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La vieille disait les litanies et la petite répondait les yeux baissés et les mains jointes. A la fin, il y avait les interminables pater pour les intentions au jour le jour : défunts de la paroisse ou malades.
Mais toujours revenait en dernier le pater, "Pour que le Bon Dieu vienne te chercher" !
Pendant longtemps, Victoire n'avait pas compris ; puis un soir, soudain, elle s'était dressée horrifiée :
"Je ne veux pas que le Bon Dieu vienne me chercher, je ne veux pas ! Je n'ai rien fait de mal !
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Tout resplendissait. Jamais les moissons n’avaient été aussi prometteuses. Les abords des chemins que les coquelicots avivaient de couleurs éclatantes, invitaient à la rêverie, au calme.
Mais le village vivait dans la peur. Rares étaient les familles qui n’avaient pas un des leurs sur le front, si ce n’était un fils, c’était un neveu, un filleul, un frère…
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Longtemps, Claire, allongée dans le noir, sans arriver à trouver le sommeil, songea à l’étrange regard de Louis. Elle percevait un mystère et cela l’irritait. Elle revit le regard de défi de sa cousine, cela lui fit froid dans le dos. Le sourire narquois de César arriva à point et lui fit retrouver sa colère, et elle murmura presque à haute voix :
« Mais de quoi il se mêle, celui-là, qu’il aille au diable ! »
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Noémie était intarissable quand elle racontait cette histoire. Elle en revenait toujours à la famille Labour, qui était une des plus anciennes et des plus respectées des environs du Bleymard… Le père d’Henri tenait la mairie depuis de longues années et, d’après Noémie, quand il l’abandonnerait, son fils Pierre, qui lui succédait déjà à la ferme, la reprendrait. Noémie était aussi très contente que le jeune homme eût accepté de venir comme gendre à Magoubert. Bien sûr, soupirait-elle, le nom allait changer, mais ce serait toujours la famille !
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Clémence, c'était sa vie. C'était une autre partie de lui-même. Il n'approuvait pas toujours ses actes. La plupart du temps, il restait muet pour ne pas provoquer ses terrifiantes colères... Les rares fois où il avait osé prendre le contrepied de ses affirmations, il n'avait pas tenu plus de quelques secondes. Sa femme, lui opposant des arguments irréfutables et terminant le tout par une scène suivie d'une interminable bouderie. C'était encore ce qu'il redoutait le plus... Au fil des ans, il avait de moins en moins osé faire entendre sa voix.
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Claire sentit qu'elle allait éclater en sanglots. Elle tourna le dos à César et s'avança vers le bord de la falaise, faisant mine de contempler la vallée, à ses pieds. Le domestique la suivit et, après une hésitation, lui lança insolemment :
"Je ne sais pas si c'est à cause de lui que vous partez, mais ce garçon n'était pas quelqu'un pour vous !"
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