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Citations de Marie de Palet (124)


Voyant qu'il ne comprenait pas, un des ouvriers lui dit :
" Un de ces soirs, tu tourneras un bouton et la lumière jaillira de partout. Ici, c'est comme l'Évangile : " À ceci près que ce n'est pas Dieu, c'est l'électricité !
- Mais où sont les fils ? demanda Bernard intrigué.
- Un peu de patience, jeune homme, on plante les piquets ; ...
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Ce soir, la douleur lui vrillait les épaules et lui sciait les bras. Il comptait sur un peu de compréhension et d'attention de la part de Monsieur Gontran ; mais, celui-ci, sans égard pour son âge, lui faisait sentir par ses paroles qu'il était toujours le patron et que tout ce qu'il espérait était son fermage, le reste ne l'intéressait pas...
Il se disait près des paysans et chantait les louanges des philosophes ; néanmoins, il ne parlait jamais de la grande révolution et des principes qu'elle avait généreusement proclamés, mais qui restaient lettre morte depuis plus de quarante ans maintenant.
Philip se rappelait ce qu'il avait lu, un jour, avec beaucoup d'émotion sur un almanach comme en portaient les colporteurs, dans sa jeunesse ; il pourrait même le réciter encore : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit... "
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Huit enfants en bas âge, cela faisait des corbeilles de lessive, des piles de repassage, des paniers de pommes de terre à éplucher et de la soupe à mitonner... Et Angèle était seule pour faire face. Il n'y avait pas d'hommes à la maison ; ou alors, un, le soir, jamais le même.
Ces soirs-là, les enfants étaient priés de manger en silence et de filer au lit en vitesse, sinon, c'était la fessée générale.
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A ce souvenir, elle ne put s'empêcher de frémir et jeta un coup d’œil machinal à l'homme à la gabardine. Rien... Elle se faisait sans doute des idées, mais plus elle réfléchissait, plus cet individu lui paraissait louche. Elle avait toujours cru qu'un sixième sens l'avertissait du danger et, maintenant, la peur lui nouait le ventre.
Elle se dirigea vers les toilettes en remontant le foulard qui glissait de sa tête. De folles bouclettes courtes venaient crever sous le tissu de soie mais le reste de la chevelure, malgré une savante indéfrisable, portait encore les marques des ciseaux de la honte...
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La vieille disait les litanies et la petite répondait les yeux baissés et les mains jointes. A la fin, il y avait les interminables pater pour les intentions au jour le jour : défunts de la paroisse ou malades.
Mais toujours revenait en dernier le pater, "Pour que le Bon Dieu vienne te chercher" !
Pendant longtemps, Victoire n'avait pas compris ; puis un soir, soudain, elle s'était dressée horrifiée :
"Je ne veux pas que le Bon Dieu vienne me chercher, je ne veux pas ! Je n'ai rien fait de mal !
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Tout resplendissait. Jamais les moissons n’avaient été aussi prometteuses. Les abords des chemins que les coquelicots avivaient de couleurs éclatantes, invitaient à la rêverie, au calme.
Mais le village vivait dans la peur. Rares étaient les familles qui n’avaient pas un des leurs sur le front, si ce n’était un fils, c’était un neveu, un filleul, un frère…
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Longtemps, Claire, allongée dans le noir, sans arriver à trouver le sommeil, songea à l’étrange regard de Louis. Elle percevait un mystère et cela l’irritait. Elle revit le regard de défi de sa cousine, cela lui fit froid dans le dos. Le sourire narquois de César arriva à point et lui fit retrouver sa colère, et elle murmura presque à haute voix :
« Mais de quoi il se mêle, celui-là, qu’il aille au diable ! »
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Sa vie à la ferme lui plaisait et l'avait réconciliée avec elle-même.
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Clémence, c'était sa vie. C'était une autre partie de lui-même. Il n'approuvait pas toujours ses actes. La plupart du temps, il restait muet pour ne pas provoquer ses terrifiantes colères... Les rares fois où il avait osé prendre le contrepied de ses affirmations, il n'avait pas tenu plus de quelques secondes. Sa femme, lui opposant des arguments irréfutables et terminant le tout par une scène suivie d'une interminable bouderie. C'était encore ce qu'il redoutait le plus... Au fil des ans, il avait de moins en moins osé faire entendre sa voix.
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Noémie était intarissable quand elle racontait cette histoire. Elle en revenait toujours à la famille Labour, qui était une des plus anciennes et des plus respectées des environs du Bleymard… Le père d’Henri tenait la mairie depuis de longues années et, d’après Noémie, quand il l’abandonnerait, son fils Pierre, qui lui succédait déjà à la ferme, la reprendrait. Noémie était aussi très contente que le jeune homme eût accepté de venir comme gendre à Magoubert. Bien sûr, soupirait-elle, le nom allait changer, mais ce serait toujours la famille !
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Claire sentit qu'elle allait éclater en sanglots. Elle tourna le dos à César et s'avança vers le bord de la falaise, faisant mine de contempler la vallée, à ses pieds. Le domestique la suivit et, après une hésitation, lui lança insolemment :
"Je ne sais pas si c'est à cause de lui que vous partez, mais ce garçon n'était pas quelqu'un pour vous !"
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L'ENTERREMENT S'ACHEVAIT.Maintenant ,la foule silencieuse se dirigeait lentement vers le cimetière où la fosse béante attendait.C'etait Marcel Rolland que l'on portait en terre.Un homme taillé en hercule qui ,pensait-on ,etait parti pour devenir centenaire : jamais malade, même pas le plus petit rhume,il rayonnait la santé et l'optimisme avec son teint rubicond et ses moustaches conquérantes.
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Il serra Agnès contre lui et disparut dans la nuit qui tombait, petite silhouette courbée traînant toute la misère du monde.
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La vie était devenue plus facile et le progrès s'emballait. Il n'y avait plus, dans le village, une maison qui n'eut la télévision, les voitures ne se comptaient pus et, à cette période, la commune vivait au rythme des travaux d'adduction d'eau et du tout-à-l'égout. Beaucoup envisageaient l'achat d'un lave-linge. Du côté des agriculteurs, la moissonneuse-batteuse était entrée dans les mœurs et l'on ne voyait plus des femmes faner dans les champs ni de bœufs attelés à la charrue ou au char.
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Marie connaissant le vice de son homme, tenait la clé de la cave et lui mesurait le vin. Ce fut facile pour Paul d'envoyer le jeune Basile, à Rouffiac pour aller chercher une chopine. Pour le remercier, le père lui laissait boire une gorgée ou plus, suivant son humeur. Le gamin prit ainsi le goût de l'alcool.
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Il avait relevé le col de son pardessus mais sentait la fraîcheur descendre le long de son cou et le glacer totalement. Il marchait cependant. Il ne savait ni vers qui ni où mais il avançait d’un bon pas, suivant, tout le long du trottoir, les autres passants qui, eux, savaient sûrement où ils allaient.
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"Ma petite fille, sous ton air timide et doux, tu couves un feu brûlant. si tu as bien choisi et je crois que cette fois tu as bien choisi puisque cet homme a osé braver l'opinion pour aller où bon lui semblait sans se soucier des autres, tu devrais enfin être heureuse..."
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En entendant ces paroles ,Anna se dit que les temps avaient bien changé.... Ce n'est pas son père qui aurait sollicité l'avis de sa mère ! Mais il est vrai que Juliette était une femme exceptionnelle ,toujours de bon conseil.....Ils discutèrent du prix et n'eurent aucune difficulté pour s'entendre: aucune des parties ne voulant léser l'autre.En rentrant chez eux ,Maurice et Anna,donnant la main aux jumeaux, se sentaient en paix,et Maurice eut cette phrase qui résumait leur existence :
--Ah ,ce pré bas! Il a été la cause de notre union.Il a failli nous séparer, mais finalement,c'est grâce à lui qu'aujourd'hui,toi et moi, nous sommes les plus heureux du monde.
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Les toits voisins s'étaient encapuchonnées de blanc et se courbaient vers le sol comme de vieilles nonnes ridées par le temps.
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- Et que va dire Delphine ?
- Delphine n'a pas besoin de moi. Elle est très heureuse dans cette vie qu'elle a choisie. Moi, je vous l'ai dit, je suis le petit chien qu'on commande et qu'on caresse quand on y pense.
- Je vous trouve bien hardi de vous adresser à moi après tout ce qui s'est passé.
- C'est vrai. Mais si je vous ai fait souffrir, je vous en demande pardon. Et j'ai cru comprendre que les hommes ne vous intéressaient pas puisque vous vouliez rentrer au couvent. Je sais que vous êtes bonne et j'ai pensé que vous auriez pitié de moi.
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