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Citations de Marie de Solemne (71)


Marie de Solemne
si une personne qui commence à savoir ne doute pas d'elle-même, elle devient alors redoutable pour les autres, car éprise de pouvoir.

"Le mal d'incertitude"
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Comment empêcher qu’un amour décline une fois ses heures de triomphe passées ?
Pratiquant assidûment l’alpinisme, je limiterai ma réponse au koan zen que voici : « Quand tu arrives au sommet de la montagne, continue de grimper. »
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Pour vivre, il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n'est plus jamais mauvaise. Même si on ne vous porte plus, même si on ne vous aime plus, même si on ne vous regarde plus, ce qui a été donné, vraiment donné, une fois, l'a été pour toujours. A ce moment là, vous pouvez aller vers la solitude comme une hirondelle peut aller vers le plein ciel.
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Je suis homme par ce que je ne cède pas à cette espèce d'entropie qui va confondre les autres dans le même magma. Donc oui il y a une peur du monde mais ce n'est pas la peur de n'importe quel monde. C'est la peur d'un monde où les hommes ne sont jamais souverains mais toujours asservis.
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Ainsi, au plus profond des solitudes humaines, si différentes soient-elles dans leurs expressions, se niche toujours un manque.
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Les solitaires aimantent le regard, on ne peut pas ne pas les voir...
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Quand enfin quelqu'un se débarrasse de ses épaisseurs qui sont de pauvres armures : le savoir, la conscience de soi, la bienséance parfois, l'habitude, toutes ces choses qui servent d'écrans, de murailles, de vêtements lourds que l'on met sur soi. Quant à certains moments tout ça tombe, la solitude est alors entière, et en même temps c'est la fraternité qui est là. - Christian Bobin- (p.35-36)
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Si on veut transmette quelque chose dans cette vie, c'est par la présence bien plus que par la langue et par la parole. La parole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et ce qui donne, c'est la présence. C'est elle qui est silencieusement agissante.
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Je crois que pour vivre-parce qu'on peut passer cette vie sans vivre, et c'est un état sans doute pire que la mort- il faut avoir une chose qui n'est malheureusement pas si courante, et là il s'agit d'une grâce. Pour vivre, il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n'est plus jamais mauvaise.
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Dans la solitude on rejoint quelqu'un d'autre que soi.
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- Marie de Solemne: « Pour vous, la solitude est-elle plutôt une grâce ou une malédiction ? »
     
- Jean-Michel Besnier: « S’il faut choisir entre les deux, plutôt une grâce — même si le terme n’appartient pas du tout à mon lexique parce que la connotation religieuse y est présente. Mais en aucune façon ce n’est une malédiction. Peut-être pourrais-je vous soumettre un entre-deux: la solitude est le résultat d’une conquête.
     
Alors que la grâce, elle, est tout entière du côté du don — comme si on avait été ‘gratifié’ de la solitude —, et la malédiction toute entière du côté de la répulsion — comme si on y avait été condamné —, je situerais la solitude entre les deux. C’est ce qui se conquiert... de haute lutte et de manière incessante. »
     
- Marie de Solemne : « Dans ce mot de conquête, on entend le mot ‘quête´. Dans le domaine de la solitude, qui quête-t-on ? »
     
- Jean-Michel Besnier : « Si l’on donnait l’autonomie comme équivalent à la solitude — ce qui peut sans doute paraître un peu abstrait — on comprendrait mieux que ce soit le résultat d’une conquête. Il faut s’arracher à soi, à l’inertie première, pour être solitaire. Il faut s’arracher à tous les déterminismes qui nous lestent. Le problème avec la solitude, c’est qu’elle n’est pas un point d’aboutissement. On est jamais installé dans la solitude. La solitude est plutôt une disposition, une ouverture. Conquérir une situation qui nous mette dans l’ouverture à quantité de possibles, c’est cela la solitude. Il n’y a donc pas un objectif ´solitude´ qui nous imposerait un certain nombre de gestes, un certain nombre de ruptures, de renoncements, de sacrifices, il y a simplement une propension naturelle à se fondre dans les autres — propension naturelle au conformisme qui se voit particulièrement chez les enfants. Une inclination à l’inertie à quoi nous devons nous arracher pour que les choses puissent commencer. De ce point de vue, la solitude est ce moment nodal où un commencement devient possible. »
     
     
L’effrayante conquête (extrait du dialogue), pp. 53-54.
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Tant qu'on ne s'est pas quitté soi-même, tout est prétexte à attachement.
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Marie de Solemne
Dans l’amour, il faut une rencontre mais qu’elle n’entame pas la solitude de l’un et de l’autre ou que cela l’entame si peu que cette solitude soit développée, intensifiée
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Si je n'avais pas les journaux mais la télévision, je regarderais la télévision. Et je sais très bien ce que je regarderais de préférence : n'importe quoi ! Pour cela, c'est très bien fait la télévision... C'est comme se mettre la tête dans le frigo pendant les crises de boulimie ! Il y a un creux qui est en vous, que vous ne supportez plus, et que vous allez remplir avec des nourritures plus ou moins digestes. Souvent, on remplit très vite ce creux, ce vide, cette attente naissante, alors qu'elle demanderait un peu de temps encore pour nous dire ce qu'elle a à nous dire. Mais , nous, on essaie de la combler tout de suite. C'est comme une question qui se pose et qu'on essaie d'arrêter. On n'y répond pas... on essaie de la tuer.
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la folie c'est le rêve d'un seul. (Suarès cité par Solemne)
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je crois que là est la bascule qui fait qu'aujourd'hui, dans notre société, est considéré comme suspect tout individu qui s'abstient des autres. Le solitaire est forcément dans une position polémique.
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la parole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et ce qui donne, c'est la présence. C'est elle qui est silencieusement agissante.
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Mentir, c'est savoir qu'avec un mot, un scénario, une mimique, un sourire, une posture, je vais pouvoir modifier les représentations de l'autre et qu'ainsi je vais entrer dans son monde intime, dans son monde mental. C'est une performance intellectuelle extrême qui exige que moi, menteur, je puisse me représenter les représentations de l'autre. Pour cela il faut non seulement que je sois très intelligent, mais surtout que je sois respectueux de l'autre.
Les pervers, les psychotiques, ne mentent pas parce qu'ils se moquent des autres. Le pervers dit ce qu'il pense et si cela est blessant tant pis, aucune importance ; quant au psychotique, de toutes les façons, l'autre n'existant pas pour lui, il dit ce qu'il pense sans se poser de questions. En résumé, chez le psychotique, il n'y a pas du tout de représentations de l'autre et chez le pervers, il n'y a pas de respect des représentations de l'autre.
Et mentir, c'est respecter l'autre.
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Quelqu'un qui a été libre ne peut pas un instant accepter ne serait-ce qu'une part infime d'aliénation.
La liberté produit de la liberté.
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Si on veut transmette quelque chose dans cette vie, c'est par la présence bien plus que par la langue et par la parole. La parole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et ce qui donne, c'est la présence. C'est elle qui est silencieusement agissante.
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