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4.25/5 (sur 2 notes)

Biographie :

Mariella Guzzoni est chercheuse indépendante et commissaire d'expositions d'art ; elle vit à Bergame en Italie. Depuis de nombreuses années, elle collectionne les éditions des livres que Van Gogh a lus et aimés et elle est l'auteure de Van Gogh. L'infinito Specchio (Mimesis, Sesto San Giovanni, 2014).

Source : Actes Sud
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Bibliographie de Mariella Guzzoni   (1)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Lettre à Théo, Arles, 26 novembre 1889

[....] je me dis toujours que j'ai encore au coeur de peindre un jour une librairie de romans avec l'étalage jaune rose, le soir, et les passants noirs- c'est un motif si essentiellement moderne. Parce que ça paraît aussi au figuré un tel foyer de lumière. (p. 163)
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Tout au long de sa vie, il regardera Millet comme son "conseiller et guide en toutes choses".

c'est néanmoins un livre sur Millet qui le marque peut-être davantage que toute peinture. Quand, en effet, Van Gogh découvre à La Haye, en mars 1882, -La Vie et l'oeuvre de J.-F. Millet-, le "grand ouvrage" de l'écrivain et poète français Alfred Sensier (1815-1877), il est subjugué. Il se sent en parfaite harmonie avec le sujet, sur le plan théorique mais aussi personnel. Le caractère mélancolique de Millet, que décrit si bien l'auteur, est une révélation pour lui, un peu comme s'il regardait dans le miroir. "Enfin. Dis donc, Théo, quel gaillard, ce Millet ! De Bock m'a prêté le grand ouvrage de Sensier. Cela m'intéresse au point que je me réveille la nuit, allume la lampe et continue à lire [...] Voici quelques phrases extraites de Millet de Sensier. Elles m'ont profondément frappé et ému; ce sont des formules de Millet dictons du Millet : "L'art c'est un combat- dans l'art il faut y mettre sa peau" (p. 72)
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Van Gogh est fermement convaincu que la lecture constitue une forme essentielle d'enseignement et de divertissement et à Saint-Rémy il peut en faire pleinement l'expérience. Il n'est pas avide de nouvelles découvertes littéraires et ne partage pas non plus l'enthousiasme de Willemien pour "Les russes"- à l'exception de Tolstoï- dont les romans sont encensés en France et dans toute l'Europe dans les années 1880. Lecteur de toute époque, il se plonge dans les écrits qu'il aime, toujours certain de trouver un sens nouveau dans les lignes d'un vieux livre. ( p. 180)
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La Ville lumière

Dans la culture japonaise, le calligraphe et le peintre emploient le même outil (pour écrire, peindre et dessiner), le pinceau. Et sans doute n'est-ce pas un pur hasard si, à l'automne 1887, Vincent peint des caractères japonais dans des cadres décoratifs, pour deux de ses oeuvres célèbres d'après Hiroshige: -Pruniers en fleurs- et -Un pont sous la pluie- (...)
Van Gogh tente là une expérience peut-être radicalement nouvelle pour un artiste occidental : la conjonction de la peinture et de l'écriture. (p. 101)
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Dès l'adolescence, Vincent Van Gogh lit et relit des livres, il en recopie des passages, médite sur des textes qu'il dévore en quatre langues, embrassant des siècles d'histoire de l'art et de littérature. (...) Il faut dire que la littérature et la poésie ont été ses premières amours, avant son engagement dans la peinture. (p. 9)
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Le peintre paysan

L'un des premiers exercices de dessin de Van Gogh, et l'un de ceux qu'il exécute le plus fréquemment, est la copie du -Semeur- de Millet, elle l'accompagnera tout au long de sa carrière artistique à travers croquis, dessins et peintures. Son carnet de croquis de 1884-1885 témoigne de ses efforts pour parvenir à rendre le juste mouvement. Il a gardé cette oeuvre présente à l'esprit durant dix ans, y revenant sans cesse à travers des copies fidèles aussi bien que des peintures plus ambitieuses . (...)
Vincent semble y voir l'emblème de sa vie: dans cette seule métaphore visuelle se concentre l'existence de celui qui a voulu un jour devenir "semeur de la parole". Cette figure de semeur incarne sa conception de l'art conçu comme une mission , son credo. (p. 73)
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La Lecture, thème pictural

La figure de la Liseuse de romans tient une place très importante dans l'oeuvre de Van Gogh, sur le plan tant conceptuel que formel. Malheureusement, cette grande toile est rarement exposée, ayant appartenu à des collections privées durant des décennies (...)
Dans ce tableau, Vincent a dépassé de loin les portraits de liseuses ou liseurs silencieux de son temps, avec une peinture qui incarne pleinement le concept moderne de lecture individuelle par passion, pour s'instruire et pour son propre enrichissement. La toile traduit l'indescriptible alchimie qui se produit entre un livre et son lecteur- l'expérience même de la lecture. Si l'on veut savoir comment Vincent lisait, il suffit de regarder ce tableau. (p. 165)
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L'Art et la vie

Il ne fait aucun doute que Charles Dickens est l'écrivain britannique préféré de Van Gogh-auteur d'une grande profondeur, qui dénonce avec force l'injustice et la pauvreté dans le Londres de son temps. (...) Une de ses lettres à Van Rappard précise qu'il le lit aussi en français : " (...) je trouve beau tout ce qui vient de Dickens (...) Amon avis, il n'existe aucun écrivain qui soit autant peintre et dessinateur que Dickens. Il est un de ceux dont les personnages sont des résurrections...oh, je possède une édition française presque complète des oeuvres de Dickens, traduites sous la supervision de Dickens lui-même."
Cet athée aux sentiments "vrais" suscite chez Van Gogh des réflexions intarissables, il est son compagnon de voyage pour la vie. Le peintre connaît -Les Contes de Noël- pratiquement par coeur. (p. 68)
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Le peintre paysan

L'ouvrage de Sensier [sur Millet ], publié à titre posthume en 1881, est effectivement un "grand ouvrage". Ce sont plus de 400 pages qui couvrent sa vie entière depuis l'enfance et dont le récit alterne avec les propres mots de Millet, qui restituent au lecteur la vivacité des dialogues entre son biographe et lui. la préface de Sensier débute ainsi : "Il y a là un peintre qui donne la vie aux humbles, un poète qui exalte les grandeurs ignorées, un homme de bien qui encourage et console". Dans le quatrième chapitre, consacré à la jeunesse de l'artiste, il est dit qu'il "dévora comme un affamé les livres de la maison paternelle", et qu'"une grande occupation pour Millet, c'était la lecture [...]"
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(...) Au lieu donc de me laisser aller au désespoir j'ai pris le parti de mélancholie active pour autant que j'avais la puissance d'activité, ou en d'autres termes j'ai préféré la mélancholie qui espère et qui aspire et qui cherche à celle qui morne et stagnante désespère. J'ai donc étudié plus ou moins sérieusement les livres à ma portée tels que la Bible et la Révolution Française de Michelet et puis l'hiver dernier Shakespeare et un peu V. Hugo et Dickens et Beecher Stowe". L'énoncé est clair : Vincent étudie, cherche un soutien dans ces livres et il y trouve une nouvelle direction spirituelle à suivre, un "évangile moderne" à sa mesure. (p. 26)
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