La liberté, enfin! C'était trop beau pour être vrai. Trop effrayant aussi...Séléné Savel à Darcourt, le lycée le plus snob de Paris. Je m'y donnais autant de chances de survie qu'une souris paralytique lâchée dans un enclos de chats affamés."
J'avais des sueurs froides, et de la fièvre. Les symptômes de l'amour ressemblent étrangement à ceux d'une urgence médicale.
Pas de télévision, pas d'internet, pas de téléphone portable... J'avais l'impression d'être le cobaye d'une expérience scientifique vouée à rayer de la vie d'une adolescente lambda toutes les avancées technologiques du siècle. La phase finale venait de s'enclencher : le savant sadique- alias mon vénérable père- avait décidé de me plonger dans le monde réel afin d'étudier mes réactions et mesurer mon stress.
Ta vie a volé en éclats. Ta mère et ton frère sont morts, tu as renoncé à celui que tu aimes. Tu n'as presque pas d'amis. Ta grand-mère ne sait plus qui tu es. Tu as forcé ton père à renier ses principes. Tu n'es plus vraiment d'ici, tu n'es plus comme eux.
- Je redeviendrai comme avant, répliquai-je d'une voix tremblante.
- Avant, tu n'étais rien. Rien qu'une petite fille timorée qui ne s'était jamais remise de la disparition de sa mère. Tu n'étais pas heureuse, tu détestais ton quotidien. A part le musicien, rien ne te retenait. Sinon, pourquoi aurais-tu fait tous ces sacrifices?

Si, comme moi, vous aimez le mystère poussiéreux des bibliothèques, les maths (si, si, laissez-leur une chance), les civilisations oubliées (et fabuleuses), les héroïnes farouches (mais très maladroites), les falaises (escarpées si possible), les sectes sanguinaires, les blogueuses borderline, les héros (très) ombrageux, les passages secrets, les profs d'histoire-géo acariâtres, les bijoux-pièges, les traîtres insoupçonnables, les félins récalcitrants, les vagues et le sable noir, le rock (indé, c'est mieux), l'amour (qui rend aveugle ou un peu myope s'il est soigné à temps), les nerds fans de death metal, la lune sous toutes ses phases (à condition qu'elle soit mauve), les lycéennes sarcastiques, Paris (et ailleurs), les prêtresses d'Ishtar, les pestes qui sévissent sur Internet, les codes indéchiffrables, le kouign-amann, les poignards acérés (mais domestiqués), les cousines glamour (mais odieuses), les virus (presque) mortels, les tableaux à clef, les fêtes où l'on est jamais invité et les professeurs de littérature un peu à l'ouest, vous tournerez peut-être les pages de la Lune Mauve avec le plaisir que j'ai pris à les écrire.
Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à vous plaindre bruyamment et avec insistance au bureau des réclamations (http://bloglunemauve.wordpress.com/ !
alexia@psychotiquetweets
Je rêvais d'être mannequin. Quand j'entends leurs rires creux, quand je vois leurs yeux noircis de Khôl, je souris parce que JE SAIS. #TRUTH
Le vrai silence est plus rare que le plus rare des trésors, ce que l'on croit à tord être le silence est bruyant de la présence de l'ennemi.
Le temps est une mécanique étrange. Il a le don merveilleux de se suspendre l’instant d'un regard.
J'avais appris à mes dépens que l'on ne pouvait pas tout justifier au nom de l'amour, que c'était l'excuse des lâches et des faibles.
Parce que l'on ne se souvient que des moments où notre âme se brise, où nos forces nous lâchent, où notre espoir s'enfuit, et que les heures de bonheur que l'on regrette ont le caractère brumeux des rêves.