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Citations de Marin Ledun (375)


Tout cela, Treasure Jones le raconta avec ses mots, sa peur, sa colère et ses tripes.
- Rien n'existe de pire que de faire la pute, dit-elle. Pour eux, je vaux moins qu'une bouteille de First. Je suis une munition dans la guerre économique que mène MB contre ses concurrents. Dis-le bien, dans ton article, Serena ! Il faut que tous ceux qui boivent cette bière en France ou ailleurs le sachent !
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Jasmine revenait de l'enfer. Elle s'exprimait en anglais la plupart du temps, ou dans un mauvais français mâtiné d'igbo, sa langue maternelle. Elle venait de Lagos. Elle se prostituait pour le compte d'un réseau qui l'avait fait venir clandestinement du Nigeria alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle voulait que ça cesse. "ils sont la mort. Je suis la vie. Je veux vivre".
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Ils ne peuvent pas tuer toutes les femmes du Nigeria.
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C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe
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maison de l’horreur, une école coranique où plus de trois cents élèves de nationalités différentes, des garçons, croupissaient, victimes de viols, et de tortures à répétition.
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Je m’appelle Jasmine Dooyum, dit-elle d’une voix franche. Je vais bientôt fêter mes quinze ans et je veux vivre.
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Les proxénètes, ce sont les passeurs, les types qui nous cognent sur le trottoir, les clients qui abusent de notre jeunesse et de nos rêves, mais aussi la police aux frontières corrompue, les politiciens qui ne votent pas les lois pour nous protéger, la juge Nyako de la Haute Cour d’Abuja qui déclarait la semaine dernière dans la presse qu’il n’y avait pas de loi criminalisant le travail du sexe au Nigeria et que c’était une bonne chose, les flics qui prennent leur part quand ils nous arrêtent, les mères et les pères qui disent « amen » si on leur envoie du fric, les amis qui nous encouragent à tenter notre chance, les cousins qui mènent les tractations pour rendre service, les proches qui vous balancent, une ponte d’envie dans la voix, Vas-y, toi, tu es jolie, tu as un beau visage, tu as de la chance, les Italiens ou les Français vont t’adorer, va tenter ta chance en Europe, ma petite, va risquer ta vie, ton honneur et ton intégrité pour nous ! Va chercher l’argent là où il est, va !
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Le confinement était prolongé de quinze jour suplémentaires. «Cinquante millions de personnes testées positives à la faim au Nigeria: où en est le vaccin?» Le message tournait en boucle sur les ondes radio et sur toutes les lèvres.
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Les sociétés qui font bosser les journalistes ne veulent pas de critiques, elles veulent juste de la bonne information.
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Marin Ledun
Dans la misère du Sud-Est nigérian, se prostituer en Europe pour faire fortune était sérieusement envisagée par ces jeunes femmes et soutenue par leurs familles.
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‘Au Nigeria, le Code criminel de 1990 prévoit que les femmes victimes de violences sexuelles portent à elles seules le fardeau de la preuve. Alors même qu'elles viennent de subir les pires sévices, elles doivent pouvoir trouver la force psychologique, physique et les ressources pour financer la procédure judiciaire, fournir le transport aux agents d'enquête et payer les tests médicaux qui prouveront qu'elles ont été violentées.
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Me voilà, deux ans après, belle comme une fleur, rose donc, et enragée comme un grizzly. Diplômée en littérature, actuellement en congé sabbatique, durée indéterminée, j’occupe la fonction de cerbère de la porte, de maîtresse des clefs et, accessoirement, de directrice de l’espace culture d’un petit salon de coiffure situé en pleine rue piétonne. Popul’Hair, donc. Un nom qui défrise. Mon boulot consiste à détendre la clientèle en récitant des poèmes, en lisant des extraits de romans que j’affectionne. Ça dépend de mon humeur, de la tête de la coiffée ou de l’ambiance dans la boutique. Un concept culturel. Uniquement les lundis et vendredis. Une idée de Vanessa, la propriétaire, un soir où, sirotant un demi pêche, j’évoquais mon amour des belles tournures et de la grande littérature. Rémunérée en plus, oui, madame ! En brushings ou balayages gratuits et en bouquins.
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Quand on y pense, c’est tout de même terriblement monotone et prévisible, une vie de portail, coulisser dans un sens, puis dans l’autre, et faire office de mur, la plupart du temps, tout ça parce qu’un imbécile heureux a inventé un jour le concept de propriété privée. Il suffit d’ailleurs que le mécanisme se grippe et que ledit portail reste accidentellement ouvert pour que les propriétaires paniquent, branchent leurs caméras de vidéosurveillance high-tech, stockent du sucre, des pâtes et de la farine, claquemurent leur famille – les femmes et les enfants d’abord ! – et astiquent leur fusil, tétanisés par la peur, alerte maximale, prêts à endiguer la moindre invasion, c’est dire la puissance monotone et prévisible du concept.
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Je réintègre le service urologie. Je me réhabitue à l’odeur avant de retrouver ma piaule. N’allez pas croire que j’ai une dent contre les retraités, hein ! Je sais ce que l’industrie du camping-car leur doit. Je n’ai d’ailleurs que mépris pour les populistes qui leur reprochent de ne rien foutre toute la journée, de vivre aux crochets des travailleurs et de bénéficier de réductions au cinéma et des minima sociaux.
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N’allez pas croire que j’ai une dent contre les retraités, hein ! Je sais ce que l’industrie du camping-car leur doit.
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J’allume une cigarette aux pesticides pour couper ma faim.
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Ma mère pioche dans le frigo, rassemble les restes du déjeuner sur un plateau et s’attable. Son assiette 180 % pur bio me donne envie d’un steak XXL aux hormones.
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Il s’égosille sur la présence de cette smala au milieu de son commissariat. Tout le monde recule.
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Il fustige, Boyer. Il vitupère. Il s’insurge. Il ne pivoine pas, Boyer, il ne rosit ni ne groseille pas non plus ! Il érubesce. Il écrevisse. Il écarlate. Il cramoisit. Il incandescent. Il éructe en se frappant la poitrine du poing comme le mâle dominant d’un groupe de gorilles pour affirmer sa supériorité.
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Camille a capté notre bref échange. Elle me dévisage avec suspicion. Je feins de me laisser aller sur l'oreiller en guise de diversion et je fourre la main dans la poche de mon jeans pour y trouver le test de grossesse. J'entrouvre mes paupières. Nouveau clin d'œil de docteur-le-fouineur qui semble me dire « Je suis tombé dessus par hasard, je te jure ! » et à qui je balance mon regard torve qui signifie « Si tu parles, tu es mort, chacal puant ! ». Message reçu cinq sur cinq. Il referme sa sacoche, salue l'assemblée et prend congé. 
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