
Tandis que les flocons hivernaux tourbillonnaient dans le ciel et que l’hiver s’abattait durement sur les terres d’Écosse, un homme ne quittait plus le chevet de sa bien-aimée. Avec douceur, il bordait son épouse avec d’épaisses couvertures en tweed alors que le tartan familial recouvrait ses jambes tremblantes. Les yeux embués, il gravait dans sa mémoire chaque moment partagé avec sa tendre compagne. Difficilement, il se faisait à l’idée qu’il serait désormais seul pour élever leurs deux filles, lui, le Highlander sauvage que seule sa femme avait su apprivoiser. La rage lui serrait les poings, tandis qu’il contemplait le visage encore trop jeune de la mourante. D’une voix affaiblie par la maladie, elle lui confia ses dernières volontés. Les yeux plongés dans ceux de sa moitié, il lui fit une promesse qu’il comptait bien honorer. Quoi qu’il en coûte, il inculquerait à ses filles l’histoire et les traditions qui rythmaient la vie des anciens clans. Le boucher Cumberland, comme on l’appelait, avait beau avoir lancé une traque sans précédent contre les rites et coutumes des Highlanders, rien ne pourrait l’empêcher d’honorer sa parole. Peu importait que cela fasse de lui un hors-la-loi, la mémoire de leur peuple vivrait dans leur descendance. Il y veillerait.
— Bien trop longtemps, votre peuple a saccagé sa terre et ses étendues d’eau. Aujourd’hui, vous avez fait preuve d’humanité, pour cela je vais vous récompenser en mettant mon don à profit de votre environnement. À vous de prendre soin de ce présent… Il est très rare d’avoir une seconde chance de cette envergure. La nature a besoin de vous, mais vous avez encore plus besoin d’elle !
Nostalgique, il contempla les premières lueurs qui se levaient sur l’océan. Il avait tellement admiré l’horizon devant son chevalet, un pinceau dans une main, une palette dans l’autre. La beauté du paysage était à couper le souffle, tant et si bien qu’il oubliait même parfois de coucher les couleurs sur la toile, les yeux perdus dans l’aurore. Des larmes s’accumulèrent sous ses paupières. Finalement, d’un battement de cils, il libéra le chagrin qui roula sur ses joues. Quand pourrait-il à nouveau contempler un tel panorama ?
Une nouvelle rasade d’alcool et il ôta ses chaussures afin de sentir les petits grains sablonneux sous ses orteils. Quel idiot, il avait été ! Emportés par la passion, ils n’avaient pas veillé aux consignes de sécurité.
Elle était si belle, Aby, avec ses cheveux bruns et sa peau de porcelaine ! Son rire cristallin qui rebondissait sur les murs. Bien sûr, il avait toujours su qu’elle était différente.
« Chaque membre du parc aura eu une incidence sur un autre, l’aura aidé d’une quelconque façon à devenir une meilleure personne, à grandir, se trouver, dompter ses peurs ou même à discerner le bonheur. Une main tendue, une oreille attentive, un cœur prêt à aimer… Aucun ne ressortira de la saison inchangé. »
Un bruissement se fit entendre, puis un autre, et Callie scruta le ciel orangé. Majestueux, les soldats du crépuscule s'élevèrent au-dessus des toits d'ardoise d'Erygia, semblables à un essaim de papillons nocturnes, offrant leurs silhouettes au jour qui déclinait.
Tandis que les flocons hivernaux tourbillonnaient dans le ciel et que l'hiver s'abattait durement sur les terres d'Ecosse, un homme ne quittait plus le chevet de sa bien-aimée. Avec douceur, il bordait son épouse avec d'épaisses couvertures en tweed alors que le tartan familial recouvrait ses jambes tremblantes. Les yeux embués, il gravait dans sa mémoire chaque moment partagé avec sa tendre compagne. Difficilement, il se faisait à l'idée qu'il serait désormais seul pour élever leurs deux filles, lui, le Highlander sauvage que seule sa femme avait su apprivoiser. La rage lui serrait les poings, tandis qu'il contemplait le visage encore trop jeune de la mourante.
Lorsque l’on n’a plus qu’une journée pour vivre sans penser à demain, par quoi commencer ? Les minutes semblaient glisser entre les longs doigts du peintre. Il avait beau courir plus vite, le temps s’égrenait inlassablement, conduisant à une triste réalité. Que choisir, que voir, que faire ? Qu’est-ce qui lui manquerait le plus ? Impossible de savoir ! Toutefois, il fallait bien débuter quelque part et ses pas le menèrent au petit port de pêche. Un tour en bateau ? Trop long ! Une balade au marché dont les étals s’alignaient non loin du ponton ? Une visite du phare ? Jamais il ne pourrait tout voir sans y perdre la journée.
Originaire du Sud de la France, elle puise son inspiration entre bois et rivières. Sans oublier de se prélasser au soleil, elle traque les clichés en tant que photographe professionnelle. Passion qu’elle exerce à son compte depuis deux ans à présent.
Maman comblée, elle s’épanouit complètement lorsqu’elle laisse son esprit vagabonder de contes en histoires. Elle livre, à l’occasion, récits et nouvelles presque tous inscrits dans le registre de la SFFF. L'année 2016 marquera un tournant dans sa vie d'écrivain, puisque ce n'est pas une mais six de ses nouvelles qui ont été acceptées par des maisons d'édition.
L’amour apportait toujours les réponses, qu’il soit au fond d’un loch, dans les bras d’un Highlander, dans les yeux d’une sœur romantique, dans la douleur d’un être maudit, dans les blagues douteuses d’amis précieux…
« Erik adorait ces moments de pure liberté où il ne faisait qu’un avec le cheval, mais surtout la nature. Le long de la rivière, entre les troncs des résineux ou au milieu des plaines, il sentait son cœur battre la chamade. Sous une chaleur de plomb ou sur un manteau de neige comme ce jour-là, il appréciait la valse des saisons sur le paysage. Quand il posait les talons sur le sol, il se trouvait toujours ressourcé, qu’importaient les difficultés rencontrées. Rien d’autre ne comptait que la communion entre homme et bête, entre terre et ciel. »