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Critiques de Mario Benedetti (16)
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Qui de nous peut juger

Miguel, Alicia, sa femme, onze ans de mariage, et Lucas, l'ancien complice de leur adolescence,et troisième membre de leur inséparable trio d'alors, nous racontent une histoire à la "Jules et Jim", à trois voix.

Alternant trois divers formes narratives, complémentaires, chaque personnage investit la narration à tour de rôle.



Miguel, "égoïste récidiviste" selon sa femme, s'exprime dans un journal intime. Il se trouve banal, avec une estime de soi au plus bas. Sa lucidité à analyser ses sentiments revenant sur les pas de son enfance et de son adolescence, et ses relations avec ses parents, est touchante. Se confinant à un éternel rôle secondaire, doutant en sa capacité à posséder une vie émotionnelle, un de ces êtres complexes à l'éternel mal de vivre.("Le bonheur me semble toujours d'actualité, puisque je ne l'ai jamais détruit en l'expérimentant").Son obsession depuis toujours est qu' Alicia a toujours préféré Lucas.....



Alicia s'exprime dans une lettre adressée à son mari.....le contenu de la lettre....surprise....



Lucas, lui, écrivain, va relater sa part de l'histoire à travers une nouvelle, où il raconte sa surprise quand Alicia, rebaptisée Claudia dans son texte , réapparaît dans sa vie. Cette troisième version est un texte maladroit de fiction où "le récit rate ses effets, la réalité est bien plus efficace et ne peut se répéter ". La version réelle des faits et le vrai ressenti de Lucas, nous est donnés dans les notes de bas de page de la nouvelle, un procédé original.



Ces trois regards donnent une vision complémentaire de l'affaire.

Comment passer à côté du bonheur, bien qu'ayant tous les atouts en main ?

Comment gâcher une relation en s'inventant des fausses illusions sur soi et les autres?

Comment gâcher sa vie....."Le pire était ce sentiment d'irrécupérabilité"....



C'est le premier roman de l'écrivain uruguayen,Mario Benedetti qui date de 1953, mais qui vient d'être traduit pour la première fois en français. La prose est belle, l'analyse des sentiments, des ressentis, fine et profonde et le tout trés émouvant, loin d'une n'iéme histoire de triangle amoureux.

Un livre intemporel qui se lit vite et que je conseille vivement.
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Avec et sans nostalgie, nouvelles

Une suite de récits mi légers, mi fragiles, ironiques et plein d’humour, sans époque définitive, où le grand Mario Benedetti réunit ses thèmes de prédilection : l’exil, la solidarité, l’amour, le désamour, le temps, la frustration, la torture, l’incommunication dans un monde en perpétuel conflit. Son écriture volontiers polyphonique souligne chaque récit avec l’usage de l’allégorie pour consolider le contenu narratif. Si le style est grandiloquent quand il évoque les puissants et les militaires et plus simple et discret quand il évoque ceux sur qui s’exerce cette puissance, c’est parce que Mario Benedetti prend parti : il fait le choix de sembler partial pour mieux transmettre à tous ce que ses protagonistes et leurs douleurs de vivre ont d’universel.
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Qui de nous peut juger

C'est un livre court, le premier roman de l'auteur, paru en 1953 et mettant en scène une version singulière et très littéraire du triangle amoureux. Ou du triangle tout court car bizarrement, l'amour est le grand absent. On en parle, on le suggère, on devine qu'il est la cause des questionnements qu'il suscite et pourtant, plus on écoute les voix des trois protagonistes plus on le cherche. Dans ce livre, l'amour est occulté par l'idée que chacun s'en fait et même l'idée qu'il se fait sur ce que l'autre en pense. Ou comment le cerveau fabrique des illusions et enferme les individus dans des schémas de réflexion qui les isolent de leurs sentiments et les amènent à se regarder vivre au lieu de vivre.



L'histoire apparait sous les plumes de Miguel, Alicia et Lucas. D'abord celle de Miguel qui livre ses réflexions à son journal intime tout en souhaitant au fond de lui ne pas en être le seul lecteur. Par sa plume nous remontons le fil de sa rencontre avec Alicia, sa femme depuis 11 ans, mère de leurs deux enfants. Tous deux lycéens, ils ont intégré Lucas à leur bande avant d'être séparés pendant quelques années. Miguel est persuadé qu'Alicia aurait préféré vivre avec Lucas. Ce dernier est devenu écrivain à succès. Et sa voix à lui nous est proposée par l'intermédiaire d'un de ses textes, une fiction inspirée de sa vie. Quant à Alicia, sa parole se glisse entre les deux par le biais d'une simple lettre à son mari dans lequel se glisse ce constat : "Mon chéri, notre mariage n'a pas été un échec, mais quelque chose de bien plus terrifiant : un succès gaspillé".



Où se niche la vérité entre tous ces points de vue qui semblent se jouer des réalités pour mieux réécrire l'histoire ? La narration tendue, brillamment tenue offre au lecteur une matière à réflexion à chaque ligne, d'abord suspendu au récit de Miguel, tout en crescendo, en fausseté et en déni avant de se perdre dans les méandres de la fiction proposée par Lucas. Un journal intime, une lettre, un livre. La fiction n'est pas seulement où on l'attend.



Moralité de cette histoire : il faut traîner dans les petites librairies, se laisser séduire par une couverture ou le coup de cœur d'un libraire, se laisser embarquer dans l'inconnu et retourner comme une crêpe par un auteur dont on n'avait jamais entendu parler.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Printemps dans un miroir brise

Passionnée par l'Amérique du Sud, c'est par ce roman que j'ai découvert la plume de Mario Benedetti, en version originale. Primavera con esquina rota raconte l'histoire d'un petit monde familial et amical traversé, déchiré par la violence de la dictature, uruguayenne mais aussi argentine.



L'originalité de Benedetti consiste en un changement constant du point de vue adopté. Le lecteur passe ainsi des pensées du personnage central, prisonnier politique, à celle de son épouse qui se languit de son absence et doit faire face à un quotidien dangereux, de son père ou encore de sa petite fille. A titre personnel, j'ai été époustouflée par les monologues de la petite fille, ses réflexions intérieures pleines de tristesse et de philosophie qui ne fait que mettre en exergue l'absurdité du monde des adultes.



Dans ce roman, ce sont également les notions d'amitié, de loyauté, de confiance, de désir, de violence contre les corps et les âmes qui sont abordées.



Au-delà d'une œuvre littéraire de grande qualité, c'est aussi un témoignage d'une période sombre, et finalement pas si lointaine, de l'histoire d'un petit pays dont on parle peu malgré toute sa richesse humaine : l'Uruguay.
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La Trêve

La tregua (=trêve en espagnol) est un très bon roman de Mario Benedetti, auteur uruguayen (1920-2009) très prolifique et ayant avant tout une oeuvre poétique au premier plan. Il est aussi très connu pour ses aphorismes..

C'est la triste histoire d'un fonctionnaire qui mesure sa vie entre les jours et les heures qui le séparent de sa retraite. Tout dans sa vie est triste et terne :son travail, son veuvage, la relation avec ses trois enfants, mais aussi avec ses proches et avec le pays en général.

Le livre fut porté à l'écran en 1974 par Sergio Renan, un très bon film finaliste pour l'Oscar du meilleur film étranger de cette année.

A noter qu'en Uruguay le fonctionnaire est une classe sociale très importante, très majoritaire, raison pour laquelle ce roman possède une connotation toute particulière.
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La Trêve

La trêve est le journal intime d’un certain Martin Santomé, un veuf de 49 ans et père de trois enfants (Esteban, Jaime et Blanca). Quand Laura Avellaneda, une jeune femme à peine plus âgée que Blanca, est engagée au bureau où Martin travaille, il en tombe amoureux. Cet amour transforme la vie sans relief de bureaucrate que mène Santomé.



Outre son amour pour Avellaneda, le journal raconte la vie du bureau de Santomé, ses relations avec ses collègues, ses rencontres avec son seul ami Anibal et quelques personnes de son passé, ses vagues souvenirs de sa femme Isabel et surtout sa relation avec ses enfants.



La trêve est une grande œuvre. Un livre plein d’ironie (Santomé se moque de la hiérarchie, de son travail, de la société de moutons dans laquelle il vit), plein d’amour (l’amour de Santomé pour Avellaneda, sa tendresse pour ses enfants et son seul ami Anibal). Mais surtout, le livre regorge de réalisme et tristesse. Santomé connaît plusieurs pertes et très peu de moments de bonheur. Il attend la retraite pour faire ce qu’il aime, dit-il, mais quand cette retraite arrive, il ne sait que faire de son temps.



Voir critique plus détaillée au lien ci-dessous.


Lien : http://www.litteratureworld...
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Qui de nous peut juger

C'est un roman d'amour assez triste, non parce que l'histoire est belle ou tragique, mais plutôt parce qu'elle est très réaliste. C'est une histoire d'occasions manquées, d'incompréhensions, d'hésitations et de déceptions...



J'ai trouvé les personnages de ce triangle amoureux crédibles et touchants. Le texte en trois parties nous fait découvrir le point de vue de chacun d'eux. J'ai préféré la première partie...



L'auteur livre une vision plutôt pessimiste de l'amour, du couple et de la vie, mais il semble posséder une connaissance pointue des sentiments humains et un talent certain pour les communiquer. C'était bien!
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Printemps dans un miroir brise

C'est un très beau roman sur l'exil, écrit entre 1980-81 par cet auteur uruguayen qui a du s'exiler dès le coup d'État militaire de 1973 car il était militant de gauche proche du mouvement Tupamaros.

C'est un roman complexe, choral, écrit avec plusieurs formes narratives et 45 chapitres.

Le personnage principal est Santiago, prisonnier politique en Uruguay; il s'écrit avec sa famille exilée en Argentine : son Père Don Rafael, sa femme Graciela. Les chapitres sur Santiago présentent une forme épistolaire.

Las chapitres écrits par son père et sa femme sont narrés à la première et troisième personne.

Il y a aussi Beatriz, la fille de Santiago âgée de 9 ans et qui a des chapitres avec un monologue intérieur; ces chapitres vont apporter de la fraicheur et de la naïveté au récit car elle nous parle de sa vie présente avec son lexique et c'est très tendre et drôle en même temps.

Il y a aussi un autre personnage, Rolando, un ami politique de Santiago, exilé aussi en Argentine dont la femme de Santiago deviendra peu à peu amoureuse...

Le titre du livre est important, car la mère de Santiago aimait le printemps, la saison où tout recommence. Ici nous avons leun matériau qui sera là pour la reconstruction d'une nouvelle identité pour les personnages du roman.

Le père de Santiago exprime très bien la nécessité pour l'exilé de s'adapter, la nécessité d'oublier mais aussi de se souvenir. Le livre commence par cette phrase de Don Rafael "l'essentiel est de s'adapter"...

Il y a dans le roman 9 chapitres autobiographiques où Benedetti se remémore son long exil (dix années !) et celui d'autres camarades. Les autres chapitres du livre sont fictionnels.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Qui de nous peut juger

La première partie du livre consiste en les pensées de Miguel qui sont retranscrites dans son cahier. Il nous raconte son histoire avec Alicia, l’arrivée de Lucas, la joie du trio, puis son mariage qui bat de l’aile.

Selon Miguel, Alicia et Lucas étaient si semblables qu’ils ne voulaient pas admettre leurs ressemblances. Aux début de leur trio ils passaient leur temps à se disputer, selon Miguel il s’agissait d’une parade et dès qu’ils ont appris leur intérêt mutuel pour la musique classique leur amitié s’est amplifiée. Miguel a toujours su qu’ils étaient fait l’un pour l’autre, il n’a jamais compris pourquoi Alicia l’avait choisit, pourquoi elle n’avait pas choisit Lucas.

Il décrit son mariage comme sans amour, avec des intentions mutuelles forcées des non-dits…

Miguel veut que cette parade cesse et va organiser une nouvelle rencontre entre Alicia et Lucas pour qu’ils puissent se retrouver et vivre librement leur amour. Miguel de son côté souhaite s’éloigner de Alicia et pourquoi pas vivre sa relation avec sa maîtresse Teresa.



La deuxième partie de livre consiste en une lettre écrite par Alicia pour Miguel, enfin la troisième est la partie de Lucas sous forme de récit mêlant fiction et faits réels. Son récit est annoté ce qui nous permet de déceler le vrai du faux et d’avoir le ressenti de Lucas.



J’ai trouvé cette alternance de parties très intéressante, sachant que chacune d’elle est présenté d’une façon différente, sous forme de carnet intime pour Miguel, d’une lettre pour Alicia et d’un livre de fiction pour Lucas.

On en apprend beaucoup sur la psychologie des personnages et notamment Miguel et Lucas. Ce sont des hommes très différents, Miguel se caractérise comme quelqu’un de banal, d’inintéressant, un lâche, un idiot, qui manque d’ambition. Depuis le début de son histoire il est persuadé qu’Alicia aime Lucas plutôt que lui, que son mariage est voué à l’échec, il a toujours tout fait pour leur permettre de vivre leur histoire au grand jour au dépriment de son mariage et au détriment de ce que souhaitait réellement Alicia.

Lucas lui est un poète, un littéraire, un mélancolique, un silencieux qui n’intervient que quand le sujet de la discussion lui paraît digne d’intérêt, un arrogant, un voyageur, un rêveur.

Alicia se retrouve au cœur de ce trio, entre ses deux hommes. Ilest clair que Miguel voue une telle admiration pour Lucas et est tellement peu sûr de lui qu’il fera gâcher son mariage.

C’est un petit livre (120 pages) très intéressant, il y a beaucoup d’émotions, de ressentis, de sentiments cachés. Les pages se tournent très vite. On en sait très peu sur la vie général des personnages mais leur trio, leur amour partagé est très bien détaillé et analysé. C’est un très bon livre.


Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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El amor, las mujeres, la vida

Une compilation de poèmes sur l'amour mais que j'ai trouvé peu sensuels et dénués d'érotisme, ternes et plutôt cérébraux.
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Qui de nous peut juger

Comment ce livre est-il arrivé entre mes mains ?

Masse Critique ! D’ailleurs mille merci à eux et à la maison d’édition : « Autrement » pour cet envoi ! Un mercredi, j’ai voté pour plusieurs livres et j’ai gagné celui-là ! Il faut avouer que le titre ainsi que le résumé m’ont plu !



Mon avis:

La couverture est jolie mais après lecture, je ne la trouve pas très représentative du bouquin, notamment sur la femme qui représente Alice. Mais les couleurs restent tout de même très jolies et attirantes ! Le titre quant à lui m’a tout de suite plu, une question qui a l’air de faire réfléchir !

Le résumé maintenant ! Le petit extrait au début est génial, il annonçait une relation difficile, au bord de la rupture et avec des explications !

Ce livre est divisé en trois parties :

- La première, présente Miguel, qui écrit dans un journal. Il est père et mari et se décrit comme un homme laissé, mis de côté, jamais aimé. Il décrit l’horreur et tous les sentiments contradictoires qui peuvent être vécus par un homme qui laisse sa femme le quitter car elle en aime un autre. Un vrai journal, on a des souvenirs en bazar, un moment, puis un autre : passé, présent, passé, présent… C’est une très belle écriture. L’auteur traite d’un sujet que l’on peut trouver dans la vie banale mais tout de même complexe et pourtant il le fait avec aisance. On s’y croit dedans. Le tout est très beau. Miguel parle de l’amour quand celui-ci arrive trop vite et qu’on ne réfléchit pas assez et des conséquences que cela entraîne ! Il est indécis et étrange. Il m’a inspiré beaucoup de pitié, par contre, il m’a à quelques moments énervée.

- Ensuite, vient la lettre d’Alice. En changeant de point de vue, on en apprend plus. Avec ce point de vue différent, nous avons une autre version des faits. Et nous ne voyons plus l’histoire de la même façon. Dans cette lettre Alice s’adresse à son mari : Miguel, il y a d’abord de l’amour puis vient la haine. Cette dégradation est très forte et renforce notre imprégnation au texte. Cette deuxième partie, bien que plus courte fut ma préférée.

- Et enfin la troisième partie, bien plus spéciale ! Lucas raconte la suite sous forme de nouvelle. Il ne retranscrit pas tous les faits, change les prénoms et il y a des tonnes d’annotations de l’auteur qui est donc Lucas. J’ai trouvé que c’était trop brouillon, je n’ai d’ailleurs pas compris la fin… Ce fut la partie que j’ai le moins appréciée.



Est-ce que je le conseille:

En voyant le livre pour la première fois, je m’attendais à une lecture qui donnait à réfléchir. Bien sur le personnage de Miguel montre qu’il faut parfois se lancer, ne pas rester dans ce qu’on pense être vrai mais ça s’arrête là ! J’ai bien aimé lire ce livre donc oui, je le conseille car l’histoire reste intéressante et plaisante !


Lien : https://livresque2016.wordpr..
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La Trêve

Une histoire d'amour simple qui arrive dans un moment dans lequel le personnage principale fait le ménage de sa vie après le travail. La résignation du quotidien paraît une sensation abattue par les émotions imprévues que la vie nous présente dans certains épisodes de l'existence. Benedetti nous étonne avec une fin magnifique et surprenant.
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Andamios

Andamios, c'est l'histoire du retour. Après l'éxil, certains essayent de revenir dans leur pays, et c'est une nouvelle épreuve difficile pour eux. Un sujet cher à Benedetti, une lecture qui complète très bien " Primavera con esquina rota" qui est un peu le début de toutes ces histoires, la dictature, la prison, l'exil.

Encore une fois à travers cette histoire je trouve qu'on touche à quelque chose de ce qui pour moi est universel dans la littérature : comment à travers l'histoire d'un individu, l'histoire d'un pays, quelqu'un vient à se poser des questions sur la condition humaine, et surtout comment essayer d'y répondre. Car la difficulté, dans l'histoire de l'exil c'est un peu comment faire avec, comment construire, se construire à nouveau avec cette perte sur laquelle on ne peut plus revenir car à l'éloignement géographique de l'éxil, s'ajoute celui du temps.
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Qui de nous peut juger

Un triangle amoureux, une femme qui va quitter son mari pour son meilleur ami, un roman qui qui paraît intéressant sur le papier.



Ce roman se compose en trois parties. Miguel qui se confie dans son journal intime sur le fait que sa femme Alicia tu as plus de sentiments pour son meilleur ami que pour lui.

Alicia qui écrit une lettre à son mari Miguel afin de le quitter mais le quitte t elle vraiment par sentiment pour le meilleur ami de son mari ?

Lucas romancier qui écrit une nouvelle sur sa vie et son triangle amoureux.



Le sujet a tout pour plaire malgré tout je n'ai pas adhéré à la façon dont est écrit cette aventure.

La seule partie qui a pu me plaire plus que les autres et celle racontée par Alicia car c'est celle qui a mes yeux est la plus réaliste et la plus touchante. Les deux autres mes paraissent fictive et je ne me sens pas dans une triangle réel.



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La Trêve

Petit volume écrit dans les années 1960 par cet figure maîtresse de la littérature uruguayenne et latino-américaine.



Remises en question d’un homme de 49 ans (qui prendra sa retraite à 50) et des contradictions dans lesquelles ils se trouvent: autant au plan individuel que social. D’une profondeur certaine.
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Qui de nous peut juger

Parfois, quelques phrases suffisent à montrer qu'un écrivain a de la classe. Voici pour ce bouquin. Ça commence (en gros) comme ça :



« Ainsi, après avoir perdu l'espoir de me croire intelligent ou passionné, il me reste celui, moins présomptueux, de me savoir sincère. C'est d'ailleurs pour cette raison précise que j'ai commencé à rédiger ces notes. »



Et ça, c'est le genre de petite musique qui m'intrigue.



Et puis quelque part au milieu du livre, il y a ça, et c'est quand même un coup de tonnerre diaboliquement feutré :



« Parfois, je me suis demandé d'où pouvait bien te venir cette façon tordue de vivre ta vie, qui te rend aussi séduisant que repoussant. »



Qu'en pensez-vous ?



C'est en tout cas toujours agréable de découvrir un nouvel écrivain. Mario Benedetti est uruguayen et ceci est son premier roman, commis à trente-ans, un âge qui a l'avantage de ne pas être trop intimidant.



Il s'agit de l'histoire banale d'un trio amoureux, dans lequel une femme abandonne son mari pour un amant plus imposant. C'est le mari en question qui a jeté sa femme dans les bras de cet homme, un bon ami à lui, au passage. Leurs relations sont inextricables et troubles, comme toutes les relations complexes entre les êtres humains. La morale, terriblement pessimiste de cette histoire, est peut-être celle-ci : dès qu'on y regarde de plus près, c'est tellement répugnant, l'amour...



À quand une autre traduction en français de cet écrivain à la prose si singulière ?

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