Tout a commencé par un cours d'écriture. Ou par des valises oubliées. Je ne sais plus vraiment.
Bref on va dire que tout a commencé par une envie. C'est bien là le plus important.
Et puis y'a eu un début et une fin. Et pas de milieu. Ce qui est très embêtant pour un roman vous en conviendrez.
Alors je l'ai laissé dans un coin. De ma tête. Puis j'y suis retournée un jour. Ou peut être une nuit. Je ne sais plus vraiment. Mais j'avais de nouveau envie.
Il y a aussi eu des cafés. Beaucoup. Avec ou sans lait. Mais surtout avec.
J'avais toujours le même début et la même fin et un semblant de milieu.
Et nous voilà 3 ans plus tard. Ou deux. Tout dépend du point de départ en fait.
Aujourd'hui j'ai un début, une fin et un milieu. C'est donc fini.
Ou pas.
Parce que comme pour le point de départ, on ne sait jamais quand ça finit une histoire pareille.
Il n'y a rien de plus simple pourtant. S'il y a bien une chose que j'ai apprise dans ma longue vie. C'est celle-ci parler avec le cœur est toujours payant.
Il faut dire que les livres étaient mes échappatoires. Et ce depuis toujours. Au creux de leurs pages, je pleurais, je souriais, j’aimais et j’espérais.
Tu es un fleuve qui attend de trouver son embouchure pour se déverser dans un océan. Tu es un volcan endormi, sa lave prête à jaillir et surprendre tout ce qui l'entoure.
Mon cœur ne bat pas la chamade comme je lis trop souvent dans mes livres. Ne se serre pas de peur. Ne se gonfle pas de bonheur. Mon cœur bat avec la régularité d’un métronome. Grave. Lentement. Bercé par un tempo invariable. Il n’a pas d’autre rôle que celui-là. Battre. Pour me faire vivre. Il bat. Et c’est déjà pas mal.