Marion Le Hir de Fallois

Après l'assassinat de sa mère par le Ku Klux Klan pour un motif futile, un jeune garçon de 6 ans doit partir vivre chez sa grand-mère, en ville, avec son père. Là, les années passent, régies par les lois raciales en vigueur. Quatre ans plus tard, la ségrégation existe toujours mais certains, comme Rosa Parks, décident de résister et de faire changer les choses...

Un album qui aborde la lutte pour l'égalité des droits dans l'Alabama des années 50 à travers le regard d'un petit garçon.

On trouve une petite partie documentaire à la fin : simple et accessible aux enfants, elle permet d'en apprendre davantage sur le contexte historique et les personnages clés de cette période.

Je ne connaissais pas cette maison d'édition, Kilowatt, et leur collection "Un jour ailleurs" qui propose des histoires abordant un événement marquant du XX° siècle et je trouve que le pari, pour ce titre, est plutôt réussi.

Une très belle histoire avec de superbes illustrations. Un beau moment d'humanité.
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Une thématique que j'avais déjà découvert en littérature jeunesse mais dans des romans pour plus grands notamment sur Rosa Parks.

Je suis contente de découvrir cet album qui permet de faire découvrir cette période aux plus petits.

Un bel album accompagné d'un court documentaire à la fin qui complète bien l'histoire et qui permet surtout de mieux comprendre certains éléments complètement étrangers aux jeunes lecteurs.

Un début pas si simple qui peut faire un peu peur car on y parle de la mort de la mère du jeune protagoniste en montrant les hommes du Ku Klux Klan dans leurs costumes avec une maison en feu.

Les illustrations complètent bien le texte.

L'introduction de la figure et du combat de Rosa Parks dans la 2ème partie pour parler de la grande révolte qui va suivre.

J'ai vraiment apprécié.

Léon s'interroge. Sa journée de la fête foraine est très attendue et le petit garçon s'y sent presque chez lui. D'une roulotte à une attraction, Léon suit le fil de ses interrogations et sa journée défile, les idées tournicotent dans sa tête, des réponses font leur chemin et plantent leur graine. Au fil des histoires de Rita la femme à barbe, d'Hervé le nain, de Serge le grand tatoué, Léon reprend confiance. Il aura peut-être une belle histoire avec sa Juliette, avec le coeur doucement retourné comme dans le train fantôme. Ici, autour de son oeil se trouve l'emplacement d'une île au trésor, la tache qui couvre l'oeil de Léon est finalement une carte qui lui réserve des surprises à venir, lui a prédit la voyante Adèle.

: Si l'évocation du thème de la différence et de la tache de Léon pouvaient susciter quelques apréhensions sur quelques tons graves ou tristes supposés, la lecture terminée, on se rend bien compte qu'il n'en est rien. Marion le Hir de Fallois renverse la vapeur, fabrique du positif et de la fraicheur avec un thème pas toujours facile à rendre réjouissant. Son écriture douce et poétique parfois, redonne confiance en son petit héros qui sait bien que, en gros, les pères Noël n'existent pas et que sa tache ne partira jamais, quoi qu'en disent les adultes. Avec les expériences et les histoires de ses amis de la foire, qu'il juge probablement tout aussi singulier que lui, il reprend foi et se met à rêver. Eux aussi ont eu de belles histoires de vie et Léon s'interroge pour lui et sa copine Juliette, fantasque pour son jeune âge. Ils auront une belle histoire d'amour, c'est obligé, quand on est fait l'un pour l'autre. Sensible, sympathique, romantique par le texte, original et fantaisiste par les illustrations en collage photos retravaillé par Séverine Perrier. Une Première Lecture pour les petits lecteurs plutôt chouette.

Léon a dix ans aujourd'hui. Et depuis dix ans, il vit et grandit avec sur le visage, une tache. Une tache couleur lie de vin qui enrobe son oeil gauche et s'étale un peu sur sa joue. Sa maman a beau lui dire qu'il est le plus beau des petits garçons, Léon ne la croit pas. Souvent le soir, il glisse un petit mouchoir noué sous son oreiller en espérant très fort que sa disgrâce disparaisse au petit matin. Mais lorsqu'il s'approche du miroir le lendemain, celui-ci reste impassible. La tache tapisse une partie de son visage pour toujours, il semblerait. À l'école certains enfants se moquent, d'autres ont peur de lui. Dans la cour de récréation, tous les jours, il fait le loup, le méchant, le vilain loup...

Heureusement il y a son violon. La musique entraîne le petit garçon loin du sol, dans un ailleurs où la sérénité règne. Et puis il y a Juliette. Juliette et ses grands yeux verts qu'elle pose sur lui avec douceur et bienveillance. Elle est si jolie, elle sent si bon. Et elle est tellement rigolote avec ses habits dépareillés. Quand elle s'approche de lui, son coeur bat la chamade. Mais, peut-on aimer un garçon avec une tache sur le visage ?

Les interrogations de Léon se rangent dans un coin de sa tête car la fête foraine vient de s'installer juste à côté de chez lui, et comme chaque année, il va se laisser emporter et griser par les manèges et le tumulte. Et puis, il va retrouver ses amis forains : la belle Rita ancienne femme à barbe, le grand Serge, le patron à la peau tatouée, l'éclatante Adèle la diseuse de bonne aventure, Hervé le nain qui tient la caisse des miroirs déformants... chacun va lui raconter son histoire, parsemé d'amour et de singularité, de joie et de peine, de tendresse et de violence... Léon aimerait tant que Juliette soit à ses côtés sur la grande roue. Aimerait-elle se balancer dans les airs avec lui et regarder en bas les couleurs se mélanger ?

Un petit roman illustré sur la différence et la diversité, tendre et fantaisiste à l'image des collages, joyeux bric à brac où l'imagination déborde pour notre plus grand plaisir.


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Les beignets de ma mère commence avec un drame et se termine par une caresse de la vie. C'est l'histoire d'un petit garçon qui croise un bout de vie réelle, un instant d'histoire, un petit garçon plongé dans un bain d'injustice et qui va réussir à s'agripper à chaque signe positif que lui apporte la vie, et les amis qu'il croise, au point finalement d'emmener son père avec lui dans cette marche pour l'égalité et vers le retour à la dignité. L'histoire est émouvante, touchante, et les pages docs permettent de comprendre ce moment de l'histoire qui interpelle souvent les enfants pour sur faire réaliser que "finalement, c'était il n'y a pas si longtemps.

C'est curieux quelquefois comme les choses se passent. Ce matin, 4 avril 2014, en ouvrant mon ordinateur et en y relevant mes courriels, je lis dans les éphémérides que ce jour du 4 avril est aussi celui de l'anniversaire de la mort de Martin Luther King.C'est le 4 avril 1968 qu'il est abattu à la suite d'un meeting auquel il avait pris la parole…

Deux heures plus tard le facteur m'apporte un colis.

Le livre proposé par Babelio dans le cadre d'une nouvelle opération de Masse Critique ayant pour thème les livres d'enfants et de jeunes ados, arrive dans ma boîte aux lettres. Et ce livre est précisément une histoire qui se passe au temps de la ségrégation raciale aux USA.

Un petit garçon est parti pêcher avec son Papa. Sa Maman est restée à la maison. Il ne la reverra plus jamais…

Le matin même elle avait été bousculée par une femme blanche. Mais elle a eu l'erreur de la fixer dans les yeux … Quelques heures plus tard le Ku Klux Klan vient bruler la maison , avec sa Maman dedans …



Ce beau livre pour enfants raconte ainsi, de manière délicate et émouvante , l'histoire de la fin de la ségrégation raciale aux USA.

Les dessins, d'un genre naïf, qui illustrent cette histoire, sont d'une jolie couleur pastel.Ces dessins restent très doux, comme pour offrir un contraste fort avec la violence des évènements. Mais aussi, probablement , pour rester dans le ton d'un récit destiné aux enfants.



A la fin du livre l'auteur nous livre quelques explications simples mais complètes sur cette partie de l'histoire des Etats Unis:

comment a commencé l'esclavage des noirs, d'où viennent ces noirs esclaves, quelle fut leur vie, quand l'esclavage fut-il aboli? , …

Puis on avance dans le temps et on arrive aux années 1950 avec le début de la fin de la ségrégation , le mouvement initié par Rosa Parks, les discours de Martin Luther King, …pour arriver enfin à l'élection du premier Président noir en 2008.

Autant de repères historiques expliqués à niveau d'enfants.



Et pour finir sur une touche plus agréable et une note plus savoureuse l'auteur nous livre tout à la fin , la merveilleuse recette de purée de haricots rouges de la Grand Mère de ce jeune garçon (dont on ne connait pas le nom,mais c'et probablement voulu par l'auteur) cette purée dont il dit que "c'est la meilleure purée de haricots rouges du quartier", après, bien sûr, "les beignets de ma mère".



Ce livre, qui est un beau livre, à offrir à un enfant curieux de cette époque, ou à l'occasion du sujet abordé à l'école, m'a tout de suite séduite. Mais si assurément il plaira aux enfants, il ravira tout autant les parents qui le leur liront.Le ton est simple. Les dessins aussi. l'effet est immédiat : l'histoire parle au coeur avant tout.



Encore merci à Babelio de cette très jolie opportunité!

Les beignets de ma mère est un album que j'ai acheté pour le CDI. Je suis toujours à la recherche de livres simples à lire pour les élèves en difficulté de lecture, notamment lorsque nous faisons des projets lecture où chaque élève doit choisir un livre dans une thématique. Ce n'est parfois pas facile pour certains élèves (et notamment les ULIS) de lire un roman ou un documentaire, les albums permettent d'aborder une thématique de façon plus simple.



Dans cet album, il est question de la ségrégation aux Etats-Unis, du Ku Klux Klan et de Rosa Parks. C'est un joli album tout en douceur. Le personnage principal (narration à la première personne) est un petit garçon de 10 ans dont la mère a été assassinée par le Ku Klux Klan. Obligés de déménagés, son père et lui partent vivre chez la grand-mère à Montgomery. Quelques temps plus tard, il est dans le bus avec Rosa Parks lorsque celle-ci refusera de laisser sa place à un Blanc. On comprend facilement ce qu'il se passe et les enjeux de l'histoire, je l'ai trouvé vraiment bien fait.



Quelques pages documentaires en fin d'album permettent de contextualiser davantage l'histoire, en expliquant l'esclavage, la ségrégation, Rosa Parks, le boycott des bus de Montgomery, le KKK et les Etats-Unis d'aujourd'hui. On y trouvera même une recette des haricots rouges de la grand-mère.

J'ai moins aimé le titre, je trouve qu'il brouille le message car après la première page on n'entend plus parler des beignets d'acacia. Heureusement que le sous-titre, présent sur la couverture, permet de voir de quoi il va être question.



Une bonne pioche pour le CDI, je pense que je me procurerai d'autres albums de la collection.

Accessible pour les enfants dès le primaire.
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La tache de Léon n'est pas seulement une très jolie histoire sur la différence, c'est un voyage au pays des fêtes foraines et de leurs habitants, une initiation à l'amour pour un petit garçon qui ne sait pas encore comment se débrouiller avec cette vie qui ne lui a pas fait de cadeau. Petit à petit, il va trouver dans chacun des récits de ses amis des raisons d'y croire et d'avoir envie, et la force de se rapprocher de la belle Juliette. La tache de Léon est effectivement un roman première lecture mais il peut aussi être lu aux plus petits, chapitre après chapitre.

Dans la collection "Un jour, ailleurs", cet album met en scène un jeune Noir de 6 ans dont la mère est victime du KKK. Son père l'emmène vivre chez sa grand mère, à Montgomery où il sera alors témoin des manifestations qui suivirent l'arrestation de Rosa Parks.



Un très joli album pour expliquer aux enfants ce que fut la ségrégation aux Etats Unis en 1955.

La morale de ce livre c'est : si on est différent, c'est pas grave.

Lu dans le cadre d'un rallye lecture à l'école, en CE2 : et je suis arrivé 2e !

Après la mort de sa mère dans un incendie volontaire dont les hommes en cagoule blanche sont responsables, le jeune garçon et son père quittent leur vie pour rejoindre la ville. On relève le contraste des couleurs entre les illustrations pleines de verdure, celles de la forêt et du jardin : refuges éphémère, et la ville, plus hostile, où nous sommes confrontés à la ségrégation.

Au travers d'un regard d'enfant, de cette tranche de vie, on découvre ou redécouvre cette période de l'Histoire, quand la haine tenait à une couleur de peau mais que certains Hommes se levèrent pour dire non.

Claire déménage avec sa maman et quitte Paris. Sa maman est médecin et exerce ses fonctions dans leur nouvelle ville de compagne où la population n'a pas pour habitude de voir une femme travailler. Nous sommes en 1965 et à cette époque, les femmes sont encore sous l'emprise de leurs maris, elles ne peuvent pas travailler, ne possèdent pas leur propre argent, etc. Du coup la maman de Claire détonne dans ce climat patriarcal. Elle souhaite que sa fille ai de bonnes notes pour pouvoir exercer le métier qu'elle souhaite plus tard, tout comme elle. Mais Claire désire par dessus tout aller faire de la danse, être une majorette avec sa meilleure amie Sylvie. Un album sur l'importance de croire en ses rêves, de se battre pour vivre la vie que l'on désire. On en apprend beaucoup plus sur le droit des femmes, sur l'évolution de leur place dans la société. Une belle histoire qui nous montre que nos droits actuels sont le fruit d'un combat sans relâche depuis plusieurs décennies passées. J'ai adoré les dessins de l'illustratrice, l'histoire de Claire et sa maman ainsi que leur entourage qui encourage nos héroïnes dans leur choix. Un bel album à lire dès 6 ans sans aucune hésitation !
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... Un album jeunesse sur la ségrégation raciale expliqué aux lecteurs à partir de 4 ans. On survole les événements de 1950 à 1960 qui ont changé la condition de la population noire avec l'arrestation de Rosa Parks, la popularité de Martin Luther King, les boycott, etc. À la fin de l'histoire, on découvre une partie encyclopédique qui nous explique plus en profondeur tous ces événements. Un album super intéressant qu'il est impératif de mettre entre toutes les mains pour conscientiser chacun !
Lien : https://booksetboom.blogspot..

Ce sont les annexes de la partie "en savoir +" qui vont expliquer un peu l'Apartheid. L'histoire elle-même est simplement celle d'un petit garçon qui vit dans un quartier noir et qui est fan de rugby alors que c'est un "sport de blancs". La progression de l'équipe nationale pendant la coupe du monde va mettre tout le monde d'accord. Un livre illustré de manière gaie et colorée par Karine Maincent (voir Vélos, même éditeur).