Marius Gilbert

17 mars 2020. Nos vies basculent et nous entrons dans ce temps nouveau qui marquera les mémoires.

De manière générale, je n'aime pas les conflits, la confrontation, la critique publique facile, je recherche l'accord. Mais là, ce tempérament s'est retourné contre moi, il faut parfois pouvoir dire les choses exactement comme elle sont.

L'image collective du monde, tel qu'il est, qu'il évolue ou qu'on peut le souhaiter, est aussi et avant tout dans ce que nous choisissons d'écouter, de commenter, de débattre ou de partager ... ou de laisser rejoindre les oubliettes de l'histoire.

Dans le journal "Le Soir " du 9 janvier 2023.

En science, les génies sont rares et les discours "seul contre tous" sont souvent plus représentatifs de l'ego de ceux qui les portent que construits sur des bases solides. Il faut garder l'esprit ouvert, attentif, critique, modeste, rester prêt à faire évoluer l'avis que l'on peut avoir sur une question à la lumière de nouvelles données, accepter et reconnaître de s'être trompé sur une question, et ne pas avoir honte de contredire un jour un propos que l'on aurait tenu soi-même deux mois plus tôt, à un moment où l'état des connaissances était différent.

repris dans le journal "Le Soir " du 06 septembre 2021