Son ( de sa mère)message n’a jamais varié : « Si un homme te touche, Marjane, tu frappes ! » Je ne vous raconte pas le nombre de coups de poing que j’ai donnés dans le métro lorsque je suis arrivée à Paris. A la moindre main aux fesses, je cognais, interloquée par le regard désapprobateur des autres passagers. « C’est lui l’agresseur, je ne fais que me défendre ! », ai-je dû souvent me justifier. En Iran, toute la population me soutiendrait. Eh bien à Paris, le public reste inerte et c’est la femme agressée qui prend une mine honteuse. C’est incroyable !
Le Monde 19/10/2020