AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.98/5 (sur 268 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Trenton, New Jersey , le 23/12/1950
Biographie :

Mark SaFranko est un écrivain, acteur, chanteur et compositeur américain.

Autodidacte, il est souvent associé à l’underground new yorkais et au courant du dirty realism.

Il a résisté à des relations perturbées, des menaces de mort, une santé mentale fragile et des dizaines de boulots alimentaires. Il puise ses histoires dans un abîme assez sombre : sa propre existence. Cette vie d’errance a nourri une œuvre vaste, l’homme ne s’arrête jamais d’écrire. De ce marathonien du verbe, son ami, l'écrivain Dan Fante (1944-2015) dit qu’il "préfère écrire que respirer".

En 1987, il écrit son premier roman, "The Favor".

Deux fois finaliste du prix Pushcart, il a publié de nombreuses nouvelles, des wagons de poèmes, des essais, des romans dont plusieurs polars, une douzaine de pièces de théâtre, montées et jouées principalement Off-Broadway mais aussi en Irlande.

Il a joué dans des films faisant partie du cinéma indépendant américain.

Parmi ses plus gros succès en France, on peut citer "Putain d’Olivia" ("Hating Olivia", 2005) et "Dieu bénisse l’Amérique" ("God Bless America", 2010), deux satires au vitriol de la société américaine publiés chez 13e Note.

Père d'un fils, Mark SaFranko vit à Montclair, dans le New Jersey.

site officiel : https://marksafranko.com/

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Mark SaFranko   (13)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Le choix des libraires vous invite à la rencontre de Françoise Chapon, la propriétaire de la librairie « La Parenthèse » à Annonay en Ardèche. Avec elle, partagez ses coups de c?ur et ses auteurs favoris comme Jean-Paul Delfino, Anna McPartlin ou encore Mark Safranko.


Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Y a rien de plus fascinant que le malheur, surtout quand c'est pas le tien...
Commenter  J’apprécie          251
On dit qu'avoir de l'argent c'est la racine de tous les maux, mais j'ai jamais bien compris pourquoi. Comme chacun sait, c'est exactement le contraire qui est vrai.
Commenter  J’apprécie          150
Quand il se fait tard, je regarde les infos locales. Tremblements de terre, famines, ouragans, crashs aériens, meurtres. Ça aide de savoir que des gens partout dans le monde sont confrontés à bien pire que moi. En comparaison, mes problèmes ne sont rien - des broutilles.
Commenter  J’apprécie          130
Livy se plaignit que ses cours la barbaient et annonça qu'elle envisageait de laisser carrément tomber ses études. Tous les grands étaient-ils pas autodidactes de toute façon ? Hemingway, Steinbeck, Faulkner, Miller, Kerouac : tous avaient fui les murs de l'université !
Le pire destin serait de finir en Joyce Carol Oates confortablement installée dans une tour d'ivoire peinarde, à gribouiller page sur page de mots desséchés, privés de tout lien avec quoi que ce soit d'organique, de vivant.
Commenter  J’apprécie          122
Tous les clichés archi-usés concernant les femmes me sautèrent à la cervelle. Irrationnelles. Frivoles. Impénétrables. Complètement déraisonnables. Mon pote, j'entravais que dalle à celle-là. Mais quand t'es amoureux, t'es censé faire quoi ? Tu restes dans son ombre et tu la regardes comme la huitième merveille du monde digne d'être tout à la fois crainte et admirée mais comprise, ça, jamais.
Commenter  J’apprécie          120
- Les syndicats sont la cause de tous les problèmes de l’Amérique, Max, et ceux qui disent le contraire sont des ânes ! Pourquoi est-ce que ces fichues bagnoles coûtent une fortune à ton avis ? A cause des exigences des syndicats, pour sûr ! Est-ce que tu peux m’expliquer pourquoi un simple plombier gagnerait autant qu’un homme qu’a fait des études pendant des années pour devenir médecin ou savant ? A cause du communisme, bon Dieu ! Ces sangsues veulent le beurre et l’argent du beurre ! Ils sont allés à l’école jusqu’à seize ans, ils posent du béton ou remuent de la merde, et il faudrait qu’on les traite comme des rois ! Ils voudraient empocher le pactole ! Faut qu’y se réveillent ! Le dernier des couillons pense qu’il a droit à sa part du gâteau ! C’est la rapacité, mon garçon, la rapacité qui sera la ruine de ce pays !
- Ah bon…
- C’est comme ces bamboulas… Leurs bonnes femmes envahissent les services de l’aide sociale, ils ont dix, douze gosses, et ils voudraient que ce soit le gouvernement qui raque ! Mais qui leur a demandé d’avoir tous ces chiards ? Et je serais coupable parce que je suis blanc ? C’est pas moi qui les ai mis sur ces satanés bateaux négriers ! Qu’on m’accuse pas de ce qui s’est passé il y a quatre cents ans ! J’ai jamais rien fait pour les persécuter ! Regarde-moi ! Merde ! J’avais rien du tout quand j’étais gosse, mais est-ce que tu m’entends me plaindre ?

J’ai eu droit à ce discours des centaines de fois. Et rien de tout ça n’a le moindre rapport avec ce qui est arrivé à la Biscayne. Mais je ferme ma gueule et je hoche la tête. Je sais qu’il me range du côté de « l’ennemi », quel qu’il soit, et je sens monter en moi une haine féroce contre le paternel, même si c’est son sang qui coule dans mes veines.
Commenter  J’apprécie          60
De temps à autre, je réussissais à démarrer un roman, une nouvelle, une pièce de théâtre, dans un brusque élan d’inspiration confiante, mais va savoir pour quelle raison – c’est qu’en général je me trouvais mystérieusement à court pour la suite – chaque projet avait avorté dès les prémices de sa gestation. Dix ou quinze pages incandescentes, puis le court-jus et un grillage de fusibles déconcertant. Je tentais de m’en dépatouiller pour finir empêtré tel un poisson dans la nasse de mes propres interrogations sans fond.
Commenter  J’apprécie          70
La mort, comme chacun sait, n’épargne personne, ne respecte aucune heure et aucun lieu précis.
Commenter  J’apprécie          60
J’avais toujours eu l’œil pour la beauté : imbécile que j’étais, je croyais que c’était un truc qui comptait. Tel le mendiant qui convoite le palais du royaume, je désirais ce que je pouvais pas posséder. Mais j’étais las de convoiter l’inaccessible.
Commenter  J’apprécie          50
LE NŒUD

Au milieu de la nuit
Toutes les nuits vers trois ou quatre heures
Juste avant que mes yeux ne s’ouvrent tout rond et
Que je me sorte de mon lit pour m’amener pisser un coup

J’ai cette vision
Une vision simple
D’un nœud de pendu vide

Gracieusement je monte sur l’échafaud du bourreau
Je passe ma tête
Je sens la corde se serrer doucement autour de mon cou

La suite ne nécessite aucune explication

Mais quand même je ne comprends pas ce que signifie cette vision :

Si c’est ma dépression clinique et chronique
qui ramène sa sale gueule
Ou si elle est censée vous représenter vous, ma femme
et le même qui dort paisiblement dans la chambre d’à côté

Ou alors qu’un jour c’est moi qui vais me retrouver sur la potence
après que j’aie perdu la raison une bonne fois pour toutes et commis
un sanglant carnage

Ou peut-être que ce nœud n’est rien d’autre qu’un (c’est ça, rien d’autre que !)
Un symbole de nos dilemmes existentiels sur terre ici-bas

Et donc je me retrouve allongé là, bloqué
À attendre, le souffle court,
Qu’une explication surgisse des ténèbres

Elle ne vient jamais
Et j’ai perdu tout espoir qu’elle vienne un jour

Et puis je trouve mes jambes
Je bute contre la commode
Et je m’assois sur ce putain de chiotte comme une femme

Et je laisse faire

De retour dans la chambre
Les chiffres iridescents du réveil indiquent qu’il me reste
Deux ou trois heures
Avant que je n’aie à me lever de nouveau
Et passer ma tête
Dans le nœud
D’un autre jour.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mark SaFranko (196)Voir plus

Quiz Voir plus

C'est dans l'Air

♫♫ Qui a chanté "C'est dans l'air" en 2009 ?

Mylène Farmer
Lio
Madonna
Shy'm

11 questions
24 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture généraleCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..