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3.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) : 1923
Mort(e) : 2018
Biographie :

Marthe Englebert est l'auteur des textes de livres pour les petits enfants publiés chez Casterman et Duculot.

On l'appelait Lorraine.
Après avoir longuement profité de cette vie, comme une bougie dont la flamme du temps vacillait, cette magnifique poétesse s’est éteinte un jour de février 2018 pour rejoindre le paradis des poètes. - Alain Yvars

Source : Catalogue de la BNF
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Bibliographie de Marthe Englebert   (3)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
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JEUNESSE

J’ai dans mes bagages
Des baisers volés
Des livres d’images
Des pleurs refoulés

J’ai dans ma musette
Un bout de chanson
Une devinette
Le nom d’un garçon

J’ai dans mes deux mains
Des fleurs à offrir
Et des lendemains
Pour me souvenir

J’ai dans mes yeux verts
La gaîté native
Je gagne ou je perds
Sans alternative

J’ai dans mon passé
Des serments d’amour
Et sans hésiter
J’y ai cru…Toujours !

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Je suis toujours très fier de publier un poème de Lorraine :

CAVATINE

Le vent aboie dans la ramure
Mon cœur breloque et pense à toi
Le vent retrousse la bordure
Du parterre près du lilas

Le ciel au couchant s’amarante
Mon cœur musèle son chagrin
Le vent soudain se dégingande
Et m’emporte sur le chemin

Le soir a mis sa crinoline
De forsythias et de genêts
L’amour est une cavatine
Ou peut-être un triolet

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FOLIE DOUCE

Je vends des roses et des cerises
J’ai des chansons dans mon chapeau
Un chat blanc qui fait le gros dos
Et des instants de gourmandise

J’ai des parfums venus d’ailleurs
Des lampions pour les soirs d’hiver
Des rubans bleus, des rubans verts
Et des jabots de Monseigneur

J’ai dans la tête un chant d’été
Aux mains des gants de filoselle
Un jupon court de demoiselle
Et sur mes lèvres la gaîté

Je vais nu-pieds dans le cortège
Qui nous entraîne tous ensemble
Vers le destin qui nous rassemble
Pour un dernier tour de manège

Et si j’agite un tambourin
Comme la folie qui chantonne
Surtout ne le dites à personne
C’est que je vais mourir demain

***
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UNE ROSE EST TOMBEE...

Une rose est tombée au bord de la rivière
Où la pluie pianote, où l’eau va doucement
La rose d’un bouquet ou d’une boutonnière
Une rose peut-être offerte par l’amant ?

Un dimanche d’été comme une caravelle
S’avance et arrondit les gouttes dans l’étang
A petits pas d’ennui, tandis que sous l‘ombrelle
S’abritent les grands yeux d’une fille d’antan

Le peintre a modelé le hêtre et l’aubépine
La barque nonchalante arrimée au coteau
Et la route qui fuit emportant la berline
D’une fille à jamais effacée du tableau

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LA CHANSON D’ISABELLE

Dans le château l’ombre furète
La chambre fut longtemps fermée
J’entends un glissement. Peut-être
Cet amant qui n’a su m’aimer

Que vient-il me dire en cachette
Dans ce château inanimé ?
Avouerait-il donc qu’il regrette
L’amour que j’aurais pu donner ?

Un souffle, un rien, un souvenir
Le vent léger frappe à ma porte
Il est trop tard pour revenir
L’amour aussi le temps l’emporte...

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CAPRICE DE PLUIE

La pluie est une ballerine
Sur la pointe de ses chaussons
Elle danse la cavatine
Et fait éclore les bourgeons

La pluie danse sans pèlerine
Elle éclabousse les chansons
Les passants et les aubépines,
Les lilas et les vagabonds

La pluie danse à voix cristalline
Sur le toit penché des maisons
Son rideau de soie opaline
Noie le jardin et les buissons

La pluie danse une pantomime
Où l’arc-en-ciel surgit d’un bond
Puis disparaît sans grise mine
Le soleil pointe à l’horizon

LORRAINE
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SOUVENIRS PERDUS

Les très vieux souvenirs tapis dans ma mémoire
Surgissent tout à coup pour mieux m’interroger
Ils se penchent vers moi et d’un ancien grimoire
Me lisent des secrets qu’ils tiennent à partager

Ils disent « Souviens-toi » et me content une histoire
Que je n’ai pas vécue et qu’ils ont inventée
Ils disent : « C’était toi » ! Je ne peux pas y croire
Cet amant, j’en suis sûre, je ne l’ai pas aimé !...

Ressuscitée soudain, une broche d’ivoire
Me rappelle un baiser furtif et dérobé
Et ce vélin froissé un bonheur illusoire
Qui aurait pu éclore et qui n’a pas été

La boîte aux souvenirs et son réquisitoire
S’ouvrent aux heures tristes où le cœur est lassé
Mais j’ai aussi la clef d’une très vieille armoire
Toute bourrée d’amour au ciel de mon passé.

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REMEMBER

L’immensité du bois vient me conter fleurette
Comme un bonheur fané que ne veut pas mourir
Je longe le chemin et l’ombre violette
Frissonne un vieux refrain léger comme un soupir

Sous le dôme feuilli s’avance ma jeunesse
Je la croyais perdue et pourtant la voilà
En sandales et pieds nus, où allais-je, seulette ?
Au premier rendez-vous. Au beau temps des lilas.

Mon passé à des ailes. Et volent les années
Comme en un tourbillon. Quand as-tu pris mon bras ?
Quand donc t’ai-je dit oui dans le soir étoilé ?
Pour toujours ! À jamais ! Tant que mon cœur battra !

Un parfum d’autrefois embaume le silence
Tu n’es plus, mais je sais que ton ombre parfois
S’en vient à mes côtés retrouver l’insouciance
Du bonheur éperdu comme au temps des lilas

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POÈME ÉCRIT PAR LORRAINE

Aveu

Je ne vous dirai pas ce que j’aurais du dire
En ce soir de gaîté où vous vîntes vers moi
Vous m’avez invitée, la danse en son délire
M’a plus que de raison enserrée dans vos bras

En ce soir de gaîté où vous vîntes vers moi
Vous étiez un ami avec qui j’aimais rire
L’imperceptible émoi, le son de votre voix
M’ont soudain alertée. En vos yeux je pus lire…

Vous étiez un ami avec qui j’aimais rire
Mais c’était un amour qui enlaçait sa proie
La valse m’emportait. Avant qu’elle n’expire
L’étrange envoûtement m’enveloppait, sournois

C’était donc un amour qui enlaçait sa proie
Je m’enfuis de la valse avant qu’elle n’expire
L’étrange envoûtement s’évaporait, sournois
Vous ne saurez jamais ce que j’aurais pu dire…
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C'est toujours un plaisir de publier un poème de mon amie Lorraine


NOUS IRONS

Nous irons à pas lents puisque le temps s’y prête
Au long des chemins creux embaumés de lilas
Le soir aura pour nous sa douceur violette
Un cygne s’est posé sur l’étang que voilà

L’air est tout emmêlé de délicats murmures
Le frisson d’un roseau, le vent léger soudain
L’aile d’un papillon effleurant la ramure
Une rose effeuillée. Oui, donne-moi la main

Je m’en vais à pas lents puisque le temps s’y prête
Revivant quelquefois notre bonheur perdu
Et je sais que ta voix, bien qu’à jamais muette
Vient me parler d’amour, comme au temps révolu

***
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