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3.52/5 (sur 93 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Barcelone , le 23/02/1958
Biographie :

Martin Aurell est un historien médiéviste d'origine espagnole, né le 23 février 1958 à Barcelone, spécialiste des Plantagenêts. Il a été naturalisé français en 1992.

Il est membre du Centre d'études supérieures de civilisation médiévale depuis 1995, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale depuis 2000. Il est professeur à l’université de Poitiers depuis 1994, après avoir été maître de conférences à l'Université de Rouen et à l'Université de Paris IV-Sorbonne.

Diplômes :

doctorat à l’université de Provence (1983) ;
diplôme de l’École pratique des hautes études (EPHE) en sciences historiques et philologiques ;
doctorat d’État à l’université de Provence (1994).

Il est fréquemment appelé à préfacer des ouvrages concernant sa période historique, et dirige également la publication de nombreux colloques et tables rondes. En tant que diplômé de l’EPHE, il participe également à l’École de l’érudition en réseau.
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Source : Wikipedia
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Martin Aurell et Michel Pastoureau vous présentent leur ouvrage "Les chevaliers de la Table ronde : romans arthuriens" aux éditions Gallimard. Entretien avec Jean-Baptiste Garros. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2622851/les-chevaliers-de-la-table-ronde-romans-arthuriens Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'horrible assassinat de Thomas Becket "a transformé le blanc de son étole en sang de l'agneau immaculé".
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Entre les VIe et XIIIe siècles, l’engouement pour la légende du roi Arthur est notable. Toujours en progression, il touche surtout les milieux aristocratiques, sensibles à ses thèmes guerriers et courtois. Les familles princières et la haute noblesse engagent pour leurs fêtes les bardes, conteurs et autres professionnels de la performance pour qu’ils interprètent la matière de Bretagne. Elles s’en procurent les textes et les font recopier à grands frais. Ces livres d’apparat sur parchemin, superbes dans leur confection, enluminés de miniatures, tranchent avec la modestie des manuscrits en papier que les jongleurs apportent dans leurs tournées pour rafraîchir leur mémoire et réussir ainsi leurs prestations.
Riches ou modestes, les manuscrits arthuriens ont parfois résisté au passage du temps. Leur nombre est aujourd’hui élevé en comparaison d’autres livres élaborés au Moyen Age. Ils atteignent ainsi des chiffres exceptionnels : 220 pour les romans du cycle du Lancelot-Graal, 217 pour l’Histoire des rois de Bretagne de Geoffroi de Monmouth, soixante-dix pour le Parzival de Wolfram von Eschenbach, cinquante-cinq pour le Merlin en prose, quarante-trois pour les livres arthuriens de Chrétien de Troyes… Or, ces manuscrits, soigneusement conservés dans nos bibliothèques publiques, ne représentent que la partie émergée d’un iceberg de copies et, encore plus, de narrations orales, jamais couchées par écrit. Toujours récités, ces contes circulent surtout par la voix.
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La mythologie de la rousseur possède des racines très anciennes. Chez les Égyptiens qui associaient cette couleur au diabolique dieu Seth, on sacrifiait un homme roux contre la sécheresse et la famine, au moment de la canicule.

On trouve un consensus négatif face aux roux chez les Grecs (où Typhon reçoit en sacrifice des hommes roux d’après Diodorus et Plutarque ; pour Aristote, la rousseur est une manière de d’ « infirmité du poil », pour Hippocrate, les roux sont méchants) et chez les Romains (qui tout comme les Grecs costumaient sur scène les esclaves avec des perruques et une peau de roux).
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"Nous qui provenons du diable, reviendrons au diable"
Richard Coeur de Lion
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En somme, le binôme que constituent "Fédération" et "Etat", connoté différemment selon les nations, est significatif de la façon dont le passé de chaque pays européen oriente notre perception des réalités politiques médiévales.
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A la fin du XIIe siècle, la littérature arthurienne en langue française connaît un essor sans précédent. Chrétien de Troyes apparaît alors comme le principal maître d’œuvre de ce bond en avant, qui fixe à jamais les personnages, les motifs et les lieux du roman de chevalerie. Son rôle dans l’évolution des lettres est donc capital. C’est pourquoi depuis un siècle la critique unanime formule des louanges dithyrambiques sur son compte : « l’un des grands noms de la littérature française et certainement le plus éminent de la littérature arthurienne.
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L'invention de l'épée est à l'origine d'une profonde mutation sociale. Elle favorise l'émergence d'un groupe de combattants professionnels entretenus par leur communauté. Leur expertise militaire requiert, en effet, des armes coûteuses, mais aussi du temps pour s'entraîner qu'ils ne peuvent plus employer à des tâches nourricières. Leur exercice de la violence - légitime parce que largement acceptée - leur donne un prestige et une puissance socialement reconnus, qui les mènent trop souvent à gouverner les autres. La domination des porteurs d'épée se transmet au sein d'une parenté, notamment de père à fils aîné. Elle est associée à la qualité nobiliaire, inhérente au sang des seules familles de combattants.
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Pour exercer son pouvoir, Arthur s’appuie sur un entourage prestigieux. Au début d’Erec et Enide (v. 1679-1714), Chrétien dresse la liste de la trentaine de « meilleurs barons du monde » qui siègent à la Table Ronde. Apparaissent en premier Gauvain, neveu d’Arthur, dont il porte même dans le Conte du Graal l’épée Excalibur, Erec et Lancelot, qui jouent, tous trois, un rôle de premier plan dans ses romans. Il en va de même avec Yvain ou Perceval. Plusieurs d’entre eux sont fils de rois. Ils appartiennent donc au même milieu qu’Arthur, à l’égard duquel ils manifestent à la fois de la soumission respectueuse et de la proximité amicale.
Vis-à-vis des chevaliers de la Table Ronde, la critique a parfois fait du roi des Bretons un simple primus inter pares, « le premier parmi ses pairs ». Il est vrai que, du vivant de Chrétien, Philippe Auguste institue les douze pairs du royaume, s’inspirant peut-être du cycle épique de Charlemagne. Ces hauts personnages occupent des offices en vue à la cour de France et entourent le roi lors du sacre. Le cas échéant, l’exemple est précieux pour tous ceux qui s’intéressent à l’influence de la fiction littéraire sur la vie sociale. Mais, dans les romans de Chrétien, Arthur garde toujours une dignité et une prééminence, qui, dans la chanson de geste, fait parfois terriblement défaut à l’empereur à la barbe fleurie, trop souvent dépassé de façon ridicule par les événements et dépendant entièrement de ses guerriers pour tenir son rang.
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Plusieurs rois traversent la scène des romans de Chrétien, mais c’est évidemment Arthur qui leur vole la vedette. Le roi de Bretagne, seigneur des chevaliers de la Table Ronde, est au cœur de son œuvre.
Nous avons déjà remarqué que Chrétien le présente sous un double visage. D’abord, avant 1180, dans Erec et Enide et dans Cligès, Arthur, guerrier et chasseur, déborde d’activité, et il maîtrise aussi parfaitement son entourage qu’il écrase ses ennemis. Ensuite, dans ses trois derniers romans, le roi est devenu bien plus passif. Certains événements le dépassent même, alors qu’il peine à garder la fidélité de son épouse ou à faire régner l’ordre à sa propre cour, malmenée par l’agressivité de ses adversaires qui y pénètrent pour lui lancer des défis insolents ou par l’arrogance de Keu, son propre sénéchal. Le personnage littéraire semble avoir vieilli au même rythme que Chrétien. Il abandonne, en effet, la fugue du juvenis pour l’inactivité du senior. Il ne faut cependant pas en conclure qu’il est devenu, d’après une expression malheureuse, « un roi fainéant ». Dans notre imaginaire collectif, ce qualificatif renvoie trop à l’idée, construite par la propagande carolingienne, des Mérovingiens apathiques, vautrés dans les plaisirs et incapables de gouverner jusqu’au point d’être remplacés sur le trône par leurs maires du palais.Chrétien manifeste, en revanche, de la sympathie pour Arthur. Même son chagrin est positif. Il n’est nullement le dédain bougon de l’égoïste qui se ferme à autrui, mais au contraire la peine bienveillante provoquée par l’absence de ses amis ou par leurs souffrances.
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Depuis le XIIIe siècle, la renaissance et la diffusion du droit romain met un arsenal juridique de mesures misogynes à portée de tous ceux que leurs intérêts mettent en concurrence avec des femmes.
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