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Citation de enkidu_


C’était un grand prieur. La prière se nomme le service du cœur ; et Rabbi Elimèlekh avait légué à cet élève la force de son cœur. Il était ainsi fait qu’il ne priait pas seulement à des heures déterminées ; il priait plutôt comme il respirait. Tantôt, il priait en paroles, tantôt il priait sans paroles du tout. Quand il priait en paroles, il mêlait aux phrases traditionnelles des apostrophes en langue populaire, telles que le cœur, justement, les portait à ses lèvres ; parfois même, il intercalait un mot d’amour en polonais, semblable à ceux qu’on entend dans la bouche des jeunes paysannes, lorsqu’elles vont à la foire avec leur amoureux et qu’elles veulent qu’il leur fasse cadeau d’un joli ruban de broderie ; mais lui, Israël de Kosnitz, ne voulait pas de cadeau. Dans ses conversations avec les gens, sa parole gardait toujours un peu le ton et la cadence de la prière. « Quand on voit dormir le saint Magguid, disait un de ses serviteurs, on sait qu’il prie aussi dans son rêve. »

De partout, on accourait, épiciers juifs et princes polonais pour demander au Magguid de prier en leur faveur et de les conseiller et aider dans l’illumination de la prière. Il priait pour tous. « Si tu ne veux pas encore délivrer Israël, délivre donc au moins les autres peuples ! » – telle était, dit la tradition, une de ses implorations. (pp. 128-129)
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