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Critiques de Martin Scott (73)
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Les petites fées de New York

Adorables, elles sont adorables , les petites fées de New-York !

Certes, elles apprécient un peu trop la dive bouteille, elles manquent de jugeote et provoquent des catastrophes, mais elles sont tellement secourables et pleines de bonne volonté !

Morag MacPherson et Heather MacKintosh, deux petites fées écossaises, ont été obligées de quitter leur pays pour s'exiler à New York car elles ont fait une grosse bêtise.

Compatissantes comme elles sont, elles décident d'aider deux New Yorkais dans le besoin, Morag se dévoue pour la douce et charmante Kerry atteinte d'une maladie chronique, et Heather pour l'insupportable et grossier Dinnie, qui n'aime personne, qui râle constamment et qui passe ses journées vautré sur son canapé à regarder la télé. Elles vont même jusqu'à viser l'impossible : mettre ensemble la belle et le butor !

Et puis elles commettent de petits larcins pour aider financièrement leurs protégés, ce qui provoque la colère vengeresse des autres fées de la ville, fées italiennes, chinoises et noires, qui décident de rechercher ces dangereuses criminelles pour leur donner une bonne leçon.

Pendant ce temps-là, le roi des fées anglaises prépare l'invasion de New York…

Une intrigue originale et foisonnante dont je n'ai donné qu'un petit aperçu, une action pleine de rebondissements, beaucoup d'humour, ce roman déjanté est vraiment réjouissant, tout à fait apte à dissiper la morosité ambiante.
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Les petites fées de New York

FAERY'S NOT DEAD (OU PRESQUE).



Rien ne va plus au royaume des fées britanniques et d'ailleurs :



- deux morceaux d'un tissu précieux appartenant au clan Mac Leod ont été dérobé par deux fées délurées, musiciennes averties mais implacables faiseuses d'embrouilles monumentales et répondant aux noms de Heather MacKintosh et Morag MacPherson.

- le roi des fées de Cornouailles, converti à la révolution industrielle et à la civilisation marchande, est sur le point de conquérir de nouvelles parts de marché, par la force s'il le faut, et se prépare activement à assujettir les fées écossaises.

- les deux enfants de ce roi ne partageant pas ses nouveaux idéaux se sont enfuis avec les deux musiciennes frappadingues et quelques autres de leurs coreligionnaires, atterrissant sans l'avoir prévu mais par la grâce de champignons dont la consommation est réprouvée par la morale au beau milieu de Manhattan, non loin de Central Park.

- Dinnie, un gros balourd asocial, obsédé, vulgaire, égoïste et malpoli est désespérément amoureux de Kerry, la belle jeune femme d'en face ; elle même est en pleine déprime amoureuse car le beau et talentueux Dan, qui devait lui apprendre les solos de Johnny Thunders, feu le guitariste génial des New-York Dolls, l'a larguée en découvrant son sac de colostomie lui permettant de survivre à sa maladie de Crohn.

- Les mendiants meurent par dizaines - sans que cela ait le moindre rapport direct avec notre histoire - dans les rues malpropres de la métropole américaine mais cela n'empêche pas Magenta, une clocharde de trente-cinq ans, helléniste patentée et alcoolique notoire de diriger l'armée d'un Xénophon imaginaire contre les méchants perses commandés par Joshua, un autre SDF à qui elle a dérobé la recette d'un cocktail pire que du vitriol...

- Les fées autochtones - d'origine chinoise, ghanéenne et italienne - vivaient en paix et sans aucune interaction notable avant l'arrivée de Morag et de Heather... Pour le meilleur mais peut-être aussi pour le pire !

- Un malheureux violon magique qui ne cesse d'être perdu, détruit, oublié, retrouvé, réparé puis à nouveau détruit, etc

- Des écureuils très futés s'y font tour à tour historiens et politologues...



Le joyeux capharnaüm que voilà, accompagné de moult beuveries au whisky, au bourbon, à la bière, à l'alcool de riz et au vin, dans une ambiance enchaînant les solos de guitare Gibson Tiger Top 1958, de la musique underground des années 80/90 (un peu de garage, beaucoup de punk, pas mal de hardcore et de grunge, etc), des morceaux d'anthologie de la musique celte irlandaise et écossaise, au violon, à la flûte ou à la cornemuse, l'ensemble sur fond de Big Apple, omniprésente dans tous les clichés du genre.



C'est à lire rapidement et d'une traite de manière à ne pas trop avoir le temps de s'apercevoir des répétitions scénaristiques, des redites humoristiques, des petites lourdeurs et grandes facilités qui émaillent ce roman gentiment déluré qu'on prendra pour la plage ou pour réchauffer un long week-end de pluie. Ce n'est certainement pas le chef d'oeuvre annoncé par Neil Gaiman - qui en profite d'ailleurs pour faire la promo de son bouquin "American Gods", dont nous avons déjà fait la sévère critique : Gaiman n'est décidément pas pour nous -, ce n'est pas non plus absolument mauvais puisqu'on n'a guère le temps de s'y ennuyer, qu'on s'y amuse même régulièrement, que l'idée en est assez originale et que c'est suffisamment cultivé pour que, d'une référence à l'autre, le lecteur ait envie d'aller chercher de son côté tout ce qu'on y "entend".



Un livre sans importance majeure mais à prendre pour ce qu'il est - et ce n'est sans doute pas un hasard si la pièce de Shakespeare montée par l'un des personnages de l'intrigue n'est ni Richard III ni Hamlet mais le songe d'une nuit d'été, d'ailleurs tourné totalement en ridicule -, à savoir une aimable bouffonnerie qui fera parfois rire et plus souvent sourire, sans trop lasser ni trop déranger, juste le nombre de pages avant de se transformer irrémédiablement en indigestion. Ouf !
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Au Ve siècle avant J.-C., la Grèce est secouée par un conflit opposant deux des cités les plus puissantes de la péninsule : Athènes et Sparte. Ce conflit, c’est la guerre du Péloponnèse qui durera pendant près de trente ans, entrecoupés de quelques périodes d’accalmie. Ainsi, en 421 avant J.-C., les deux cités totalement exsangues entament des pourparlers en vue de conclure une trêve qui sera connue sous le nom de « paix de Nicias » (elle ne durera toutefois que huit ans). Cette même année, le poète comique Aristophane présente une nouvelle pièce pour le concours des Dionysies intitulée « La Paix » dans laquelle il milite farouchement pour la cessation des combats. Cela ne ravit évidemment pas les partisans de la guerre qui ne cessent de mettre des bâtons dans les roues de l’artiste. C’est bien simple, entre le manque de moyens et les défaillances des acteurs et des accessoires, la pièce s’annonce comme un véritable désastre. Impossible dans ces conditions d’espérer remporter le premier prix ! Les adversaires d’Aristophane ne s’arrêtent d’ailleurs pas là et décident d’employer les grands moyens pour faire échouer le traité en préparation. Pour ce faire, ils vont faire appel aux dieux eux-mêmes, et plus particulièrement à une semi-déesse, Laet. Sa spécialité ? Semer la discorde, et faire systématiquement prendre la mauvaise décision aux personnes qui l’entourent. Désireuse elle aussi d’éviter de nouveaux bains de sang, la déesse Athéna décide alors d’envoyer à son tour ses propres émissaires pour tenter de contrer l’influence néfaste de Laet : une amazone sauvée de la mort au moment de la guerre de Troie, et surtout la jeune Métris, une jolie nymphe aux pouvoirs malheureusement surestimés puisque son seul talent se limite à faire pousser des marguerites et des boutons d’or. Autant dire que la conférence de paix, tout comme la pièce d’Aristophane, s’annoncent très mal.



Le roman de Martin Millar ne manque pas de charme, son premier atout résidant surtout dans la qualité de sa reconstitution historique. En très peu de pages, l’auteur parvient en effet à brosser un portrait assez complet de ce que pouvait être la vie dans l’Athènes du Ve siècle avant notre ère. De nombreux aspects du quotidien sont ainsi abordés, qu’il s’agisse de la vie politique (institutions, hommes du moment, débats…), religieuse (panthéon, prières, autels, types d’offrandes…) ou encore culturelle (banquets, divertissements…). Le théâtre occupe évidemment une place centrale dans le récit puisque le principal héros est le poète comique Aristophane dont plusieurs pièces nous sont parvenues. Là aussi, l’auteur s’est de toute évidence livré à des recherches méticuleuses afin de nous livrer une représentation la plus fidèle possible de ce à quoi les Athéniens pouvaient assister. Et il y a d’ailleurs de quoi être un peu surpris, car loin de la dignité et du sérieux qui nous viennent à l’esprit dès lors qu’on évoque des œuvres grecques, les comédies de l’époque reposent en fait sur des mécanismes assez « grossiers » (mention spéciale aux pénis géants, accessoires incontournables de toute bonne comédie !). Outre leur caractère volontiers licencieux, les œuvres d’Aristophane se caractérisent aussi par la caricature parfois cruelle que l’auteur propose de certains des hommes politiques les plus en vogue au sein de la cité. Périclès en aura fait les frais, de même que Cléon (qui l’attaquera d’ailleurs en justice) ou encore Hyperbolos (ici mis en scène de manière peu flatteuse). Si Martin Millar reste fidèle au travail du poète sur le fond, il prend aussi soin de la forme, dépeignant de manière succincte mais complète les différents éléments autour desquels pouvaient s’articuler une pièce de ce type (le rôle du chœur, les chorégraphie, les accessoires, le jury…).



Cette influence du théâtre, et plus spécialement des comédies d’Aristophane, on la ressent aussi dans la manière dont est articulé le récit qui reprend à son compte certaines de ses caractéristiques. L’auteur choisit ainsi de nous raconter cette histoire de compétition guerre VS paix non pas de manière sérieuse mais humoristique, presque burlesque. Cela se traduit notamment par une certaine simplicité des dialogues qui se distinguent souvent par leur candeur, ce qui peut dans un premier temps perturber le lecteur. On s’y fait toutefois d’autant plus rapidement que le roman est très court (à peine 300 pages) et que l’auteur nous déroule son récit sans guère de temps mort. L’auteur se plaît aussi à multiplier les formules ou expressions anachroniques qui créent un contre-pied amusant avec le contexte (un peu à la manière d’un Kaamelott mais en beaucoup moins incisif). L’aspect comique est donc très présent et, si on ne rit pas à gorge déployé, on ne peut s’empêcher d’être amusé par l’enchaînement rocambolesque des événements et par les réactions catastrophées des personnages. Ces derniers participent donc beaucoup de l’amusement du lecteur et, quant bien même l’auteur ne prend guère le temps de les développer (ce qui se tient étant donné la brièveté et la légèreté de l’œuvre), il est difficile de ne pas sentir naître une pointe d’affection. La plupart d’entre eux sont d’ailleurs des personnages directement tirés de nos livres d’histoire, qu’il s’agisse de Socrate, d’Alcibiade, d’Hyperbolos ou encore d’Aristophane lui-même. L’occasion pour l’auteur de narrer quelques anecdotes croustillantes concernant ces personnalités, ou d’aborder des aspects plus atypiques de la culture de l’époque (le rôle des hétaïres, par exemple). Outre les personnages humains, l’auteur met aussi en scène un certain nombre de divinités et de créatures tirées de la mythologie grecque qui, elles aussi, sont présentées de manière bien moins formelle et solennelle que ce à quoi on pouvait s’attendre.



Martin Millar signe avec « La déesse des marguerites et des boutons d’or » un roman rafraîchissant qui séduit surtout par son côté décalé, que ce soit au niveau de l’écriture (qui mêle réalités antiques et expressions contemporaines) ou de l’intrigue elle-même (un sujet grave (la guerre et ses ravages) traité avec humour et légèreté). Une lecture qui n’a rien d’extraordinaire mais qui offre un sympathique petit interlude !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Les petites fées de New York

En Résumé : J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui offre plusieurs lignes d’intrigues qui se croisent et dont le tout se révèle complètement déjanté, plein d’humour, avec des personnages marginaux qui se révèlent vraiment attachants, humains et cohérents, dont on suit avec grand plaisir leurs péripéties. Surtout l’auteur offre aussi pas mal de réflexions efficaces sur différents sujets comme par exemple la quête de l’amour, l’image de soi, le racisme, l’industrie,etc… et traite aussi de sujets graves de façon légère et efficace évitant la surenchère. La plume de l’auteur se révèle vraiment simple, familière et directe. Alors bien sûr tout n’est pas parfait, par exemple parfois l’auteur cherche à trop en faire, le fait qu’il passe d’une intrigue à l’autre rapidement fait qu’il faut un léger temps d’adaptation au début, ou encore sur la fin l’auteur va beaucoup trop vite selon moi, mais rien de vraiment gênant. Au final un livre qui m’a bien fait marrer et m’a détendu. Je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Les petites fées de New York

Les petites fées de New-york....Ou le bouquin pas prévu du tout... mais que bon quand tu vois le titre avec en plus le bandeau d'une libraire copine qui dit « j'ai bien rigolé ! » et que de toutes façons t'es plus à ça près, bin y fini dans le sac, sur la pile... et il est tout de suite lu.



Pitch :

- On est où ?...

- Chais pas.. attends, je me sens mal... je crois que je vais vomir... Bleurg.... hi hi hi..

- Tain ! Heather ça se fait pas.... sur le lit en plus !

- On s'en fout le vomit fée pour les humains ça sent la rose... hi hi hi...

- T'as bouffé trop de champs ! Tu tiens pas le whisky !

- Comment mais meuh si.. j'suis une MacKintosh .. les MacKintosh on est des buveurs, pas comme vous autres de MacPherson  !

- N'importe quoi !

- Et c'est pas la peine de te cacher toi aussi t'as vomis ! Hein Morag ?!



Dites vous faites quoi quand vous vous retrouvez avec deux fées écossaise bourrées que ça fait pitié, qui vomissent joyeusement sur votre couvre lit, en rigolant comme des benettes ? Hein vous faites quoi ? C'est ce que se demande Dinnie... y sait pas trop... on le comprend, ce genre de truc ça bouscule les idées préconçues et les croyances, faut dire ce qu'y est !

Déjà des fées ?... si des petites fées toutes choupettes, avec leur petits kilts verts, leur mini violon, leurs petites ailes dans le dos, et leurs petites épées au côté qu'on dirait des cure-dents... et bourrées, déchirées total ! On est loin de la fée Clochette...



Qui en plus se mettent à se fritter là, comme ça... terrible ce qu'elles se balancent dans la tête.... y en a même une qui se barre chez la voisine d'en face, chez Kerry une hippie qui aime les fringues psychédéliques et les gilets à franges... une vraie connasse ( hum ça c'est lui qui le dit ! Mais faut dire ce qu'y est Dinnie est un peu con... carrément même ).. bon une de moins, par contre l'autre pas moyen de la déloger ! La squatteuse en règle ! Merde !



Et ouaip, nous voilà sur la quatrième rue, dans un quartier pauvre, mal famé, où les SDF viennent mourir au fil des pages... dans un théâtre on répète le songe d'une nuit d'été.. c'est pas super crédible pour les fées, c'est même complètement à côté de la plaque... de toute façon cette ville est à côté de la plaque... mais objectivement elles aussi... il va leur en arriver de belles, elles vont en faire des conneries, on comprend mieux pourquoi elles ont été bannies d'Écosse !... si on comprend mieux.. faut dire déjà avec leur groupe celtico punk elles ont fait un peu peur... des amplis sur des violons, c'est pas bien passé... enfin entre autre ^^



Dans le royaume des fées tout n'est pas merveilleux non plus.. y a le roi des fées britanniques qui s'est découvert un fort amour pour la révolution industrielle en assujettissant son peuple, pas grave vive les thunes que ça rapporte en part de marché, manque de bol, ça donne aussi des révolutionnaires.. ça c'était pas prévu...



Et là en essayant de caler mes idées pour parler de ce livre.. bin c'est un peu le bordel, ça part dans tous les sens avec pléthore de personnages, les fées déjà, y en a un bon nombre, un sacré tas, entre les deux héroïnes et toutes les autres, celles vivant à New-York, et celles qui ont suivit nos fauteuses de troubles, plus celles restées aux pays... on va croiser aussi un fantôme, des clochards, dont une cinglée helléniste qui se prend pour un général antique avec une armée imaginaire, des écureuils et autres bestioles, des fleurs, des musiciens...

Un bouquin qui parle beaucoup de musique, la celtico, folko et le punk des New-york dolls, et du rock aussi.. ouais une sacrée bande son...

Entre l'histoire de l'Écosse et de ses clans et la vie de New-york...



ça picole sec, et ça se baisouille dans les fourrés... ça fait rire, et pourtant c'est un peu triste aussi la toile de fond est franchement grise, plutôt sordide même...

Les humains que croisent ces bichettes sont pleins de fêlures, de cassures, d'idiotie, un certain manque de tendresse au final.. seuls dans cette mégapole qui broie aussi facilement que les fées lèvent le coude...



En préface c'est Gaiman qui raconte.. je suis comme lui, des fois y a des bouquins qui moisissent pendant cinq ans dans ma bibliothèque avant que je ne daigne les ouvrir, et puis les lire.. même si c'est un peu con...



Même si clairement c'est pas un chef d'oeuvre.. Pourtant les thèmes abordés dans ce bouquin sont loin d'être idiots (racisme/pauvreté/social/amour/solitude/etc), et même plutôt graves, le côté réflexion en passant par l'humour, la dédramatisation, parler de choses sans se prendre au sérieux vraiment..



J'ai passé un bon moment, je me suis bien amusée, elles m'ont bien fait rire ces petites fées... politiquement pas correcte, rafraîchissantes et très loin du cliché de base de la niaise sucrée, ça fait du bien !
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Les petites fées de New York

Ce livre a été préfacé par Neil Gaiman ai-je vu après achat.

Or je n'aime pas Neil Gaiman. Ou plutôt il m'agace. Il a des super idées, j'achète à chaque fois ses bouquins car le résumé m'attire, et là, pif, pim, poum, ça divague, retarde, essaie d'être amusant et je suis déçue. Enfin sauf Stardust. J'ai bien aimé Stardust.



Ouidoncbref.

La quat'decouv' m'évoquait des fées perdues dans le monde moderne cruel (it's a sad, sad world). J'espérais du cyberpoetic, du grave, du beau. J'ai eu du culvulgairebrouillonvomito et gueule de bois. Une histoire qui tourne en rond. Et refait deux autres tours pour être sûre. De l'enthousiasme et éparpillement Neilgaimanien en 100 fois pire. J'ai sauté des pages. J'ai crié hourra arrivé à la dernière ligne.

Un chevalier du navet.

Le premier adoubé de l'année.

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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Opération Masse Critique.

Merci à Babelio et aux éditions Intervalles...



Des fois, on ne sait pas pourquoi, mais ça ne prend pas. Le résumé avait vraiment tout pour me plaire : Grèce antique, théâtre, mythologie et humour. L'écriture est fluide et efficace et la construction de l'intrigue plutôt bien ficelée. On pourrait même dire que l'auteur fait preuve d'inventivité et d'audace, jouant avec les codes antiques et détournant les références. le ton de la farce fait écho à la comédie d'Aristophane et c'est bien trouvé. Objectivement donc, c'était un assez bon bouquin.



Ouais mais je me suis assez ennuyée... A quoi ça tient ?

Alors que l'enjeu de toute l'histoire est on ne peut plus sérieux — la fin de la guerre entre Sparte et Athènes — je ne me suis pas du tout sentie concernée. Les personnages m'ont tous exaspérée. Bref, aucune envie de découvrir ce qu'il advient d'eux, de la pièce, d'Athènes et tout le tremblement = j'ai mis trois semaines à lire 240 pages...



Je n'étais pas d'humeur, cela arrive.

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Les petites fées de New York

Oubliez les jolies petites fées aux joues roses, aux cheveux soyeux et aux petites robes à paillettes! Imaginez plutôt deux fées écossaises à la coloration capillaire improbable, portant kilts et épées (et violon pour jouer du tradi et du punk !), ayant abusé du whisky et qui atterrissent sur le rebord de la fenêtre d'un violoniste aussi nul que désagréable, obsédé et looser dans l'âme. Ces fées là rotent, jurent, vomissent...mais ça va, ça sent la rose pour les humains!



Oubliez les intrigues bien ficelées, les rebondissements justement dosés, le suspens et une certaine logique. Imaginez plutôt un imbroglio en mode "repeat" mêlant des fées écossaises, irlandaises et new-yorkaises (celles de Harlem, celles de Little Italy et celles de China Town) et donc de la baston, des fées rebelles voulant quitter l'Écosse poursuivies par une armée royale (de fées évidemment), une jeune femme un peu hippie qui réalise un alphabet des fleurs celtique, un violon et une fleur mythiques qui passent de mains en mains, une clocharde qui entend des voix et se prend pour un antique général de guerre, un guitariste mort bien décidé à retrouver sa guitare .

Arrosez le tout de whiskey et d'une pincée de farfelu et tadam...vous obtenez une histoire qui se lit facilement et qui aurait été extrêmement sympa mais qui a trop pêché, pour moi, dans l'excès (situations répétitives, personnages caricaturaux). De plus, le "trash et décalé" promis en quatrième de couverture était vraiment soft.



Le fait que ça parte dans tous les sens et que j'ai eu l'impression de tourner en rond a émoussé mon intérêt et je n'ai pas trouvé l'ensemble si drôle que ça. Un peu déçue...
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Les petites fées de New York

Le punk n’est pas mort. Au contraire, il est encore bien vivace notamment chez deux petites fées venues d’Écosse et débarquées à New York bien malgré elles après une nuit de cuite au whisky et aux champignons hallucinogènes. Notez que d’un côté, ça les arrange : elles ne sont plus tellement en odeur de sainteté dans leur pays, et New York n’a qu’à bien se tenir !

Le ton est donné.



Et c’est exactement ce qu'il me fallait : quelque chose de court, léger, pas prise de tête, et franchement marrant.

Les frasques de Morag et Heather, nos deux fées écossaises, susceptibles et portées sur l’alcool, la musique et le sexe, feront forcément sourire, prêtes qu’elles sont à bouleverser la vie d’un obèse désagréable qui passe trop de temps devant les programmes hot de la télé et d’une jeune femme isolée à cause d’une grave maladie, ainsi que d’un tas de fées jusqu’alors bien tranquilles ; et les répliques colorées qui ne manquent pas de jaillir feront assurément rire (oreilles chastes éventuellement s’abstenir).

La galerie de personnages rencontrés est à l’avenant : souvent assez barrés mais plutôt sympathiques.

New York et l'atmosphère particulière de Central Park et des quartiers bien typiques et différents sont bien mises en scène, autant dans la diversité de la ville que dans ses sombres travers, avec ces clochards qui meurent dans l’indifférence générale, dans un monde où tout va trop vite, surtout les chauffeurs fous new yorkais.

En effet, sous l’humour se cache également une critique d’un certain mode de vie, abordant au passage des aspects politiques sociaux intéressants en arrière-plan.

Ça fourmille de chassés-croisés et d'intrigues, dont les passages des uns aux autres parfois un peu abruptes et rapides peuvent au départ légèrement déconcerter le lecteur, avant qu’ils ne finissent par s'entremêler et converger vers une résolution finale tout en fanfare.

Ça se lit vite et bien, il y a une vraie fluidité dans l'écriture qui rend le tout très léger et sans prétention mais fait passer un bon moment de détente.



En bref, un bouquin qui vous donnera envie de jouer des morceaux punk rock au violon avec des amplis, de donner une pièce aux clochards, et de vous imbiber au Fitzroy ou au whisky avec nos amies ailées.

Mais rassurez-vous : il paraît que le vomi de fée sent la rose pour les humains.
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Les petites fées de New York

Si ce roman avait été ajouté à ma wishlist par curiosité, et a rejoint ma bibliocartonthèque après avoir été dégotté en bouquinerie, le souvenir des quelques critiques mitigées que j'avais pu lire se sont effacées à la lecture de la préface plus qu'élogieuse de Neil Gaiman. En effet, contrairement à Luria dont la critique se situe un peu plus bas, j'aime bien Neil Gaiman. Assez pour lui faire confiance, en tout cas, quand il dit avoir beaucoup aimé ce livre.



Autant le dire tout de suite : je suis loin d'avoir partagé son enthousiasme.



Le simple fait d'avoir passé cinq jours sur ce petit bouquin d'à peine 350 pages imprimées gros en dit long en soi. Dès le début, j'ai eu du mal. Sans préambule, on nous balance deux fées bourrées qui débarquent et dégueulent chez Dinnie, personnage hautement désagréable s'il en est. Ambiance. La suite ne sera qu'une succession de péripéties décousues, fortement arrosées d'alcool, où les chemins de Dinnie, de sa voisine Kerry, de différents groupes de fées, d'une clocharde perdue dans son propre monde et d'un fantôme ne cessent de se croiser et s'entremêler, le tout autour d'une fleur faisant office de graal autant que de running gag, passant de main en main au gré des mésaventures des uns et des autres. Ajoutez à ça les péripéties d'un groupe de rebelles de l'autre côté de l'Atlantique... un sacré foutoir.



La narration n'aide franchement pas, certains chapitres laissant les protagonistes en fâcheuse posture pour les retrouver tirés d'affaire sur la page d'après, avant d'avoir droit à un bref récapitulatif. On passe également souvent sans transition d'un groupe ou d'un personnage à un autre. Certes, ça donne une vue d'ensemble... mais le souci, c'est que l'on devine, dès le départ, comment tout ça va finir. Et se farcir presque trois-cent pages de péripéties rarement intéressantes, parfois très répétitives, tout en sachant d'avance où l'on va... Bref, je me suis profondément ennuyé.



On sent également l'âge du livre via la grossophobie décomplexée concernant Dinnie, souvent réduit à sa masse corporelle et pour lequel la première étape pour séduire sa jolie voisine sera de devoir maigrir... Comme s'il ne pouvait pas devenir plus attirant et surtout plus agréable à vivre en restant gros ? Parce que son principal souci, ce n'est pas son apparence physique, mais bien sa personnalité exécrable.

A l'inverse, Kerry a été particulièrement bien traitée : atteinte de la maladie de Crohn, elle ne tombe ni dans le cliché de la battante-solaire-et-inspirante, ni dans celui de la fille-souffrante-et-désespérée. En fait, mis à part le sac où s'accumulent ses déjections, Kerry est une fille tout à fait normale, qui aime le rock, les fleurs et les friperies. Son obsession, c'est le concours d'art local et la fameuse pièce maîtresse de son alphabet des fleurs. Jamais le personnage n'est réduit à sa maladie. Et ça, c'est vachement cool.



Il faut également reconnaître un truc à ce bouquin, que finalement peu de livres peuvent de targuer de posséder : il a une âme, une vraie. Le décor peu reluisant de la 4e rue, où les SDF semblent tous se presser pour mourir, les fées délurées, Kerry la hippie, les références musicales balancées un peu partout, entre rock et musique traditionnelle, la guerre qui couve chez les fées... et surtout le fait que tout s'imbrique parfaitement pour former un tout : il y a indubitablement quelque chose d'unique dans Les petites fées de New York, un truc qui fait que paradoxalement, si je me suis fait assez ch****, j'ai bien aimé me plonger dans cet univers original, qui me restera sans doute longtemps en tête.



Eeeeet pourtant, je n'arrive décidément pas à qualifier ce livre de « bon livre ». Il n'est pas mauvais non plus, mais sa lecture a été suffisamment laborieuse pour qu'il n'en reste qu'un sentiment très mitigé.
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

J'avais beaucoup aimé Les petites fées de New York, alors quand Babelio a proposé ce nouveau roman de Martin Millar lors de sa dernière masse critique, je ne pouvais pas passer à côté.



Nous sommes en Grèce, pendant un festival de théâtre. En parallèle nous essayons d'assister à des accords de paix entre Sparte et Athènes. Et c'est le gros bordel.



Nous avons droit à un auteur mégalo, un poète incompris, une nunuche qui fait pousser des fleurs, une amazone qui fait la gueule, une déesse fouteuse de merde, une call girl dramaturge, des politiques corrompus, une canicule, des beuveries ... et un problème de taille de phallus.



C'est une lecture très agréable. Nous passons d'un personnage à un autre à travers des courts chapitres. Tout le monde se connaît, tout le monde se croise. Ça donne un rythme rapide, on ne s’ennuie pas une seconde.



Il y a deux petits aspects que j'ai trouvés très sympa :



- les allusions à l'Antiquité. On y croise Socrate, Platon, Xénophon ... Des petites boutades dans les dialogues sur l'Histoire Grecque



- et que tout ce récit qui se passe pourtant avant J.C. n'est en réalité qu'une grande farce, une critique de notre société.



Je suis bien contente d’avoir gagné ce livre lors du dernier tirage au sort Babelio. J’ai hâte de découvrir le nouveau délire de Martin Millar.


Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Les petites fées de New York

Vous ne regarderez plus les fées comme avant …



Lancez-vous si : vous en avez marre des fées clochette, vous aimez New York/l’Ecosse, le whisky, les fleurs



Passez votre chemin si : vous détestez le rock n roll, les cheveux teints



Selon moi :



C’est d’abord la couverture qui m’a attirée vers ce livre : un tartan écossais bien vert, qui est particulièrement bien choisi quand on connaît l’histoire. Puis le titre m’a plu et puis surtout la petite mention « Préface de Neil Gaiman », là forcément je me dis que si ce livre est approuvé par cet auteur il faut que je sache de quoi il retourne et je n’ai pas été déçue !



L’histoire se déroule de nos jours moitié à New York moitié en Écosse, et l’on suit tour à tour les fées Morag, Heather, les fées écossaises/chinoises/ghanéennes/italiennes, le musicien Johnny Thunders, Magenta la clocharde…au cours de leurs aventures assez mouvementées. Il faut s’accrocher pour suivre, les mini-intrigues entremêlées entre elles. Celles-ci parlent d’alcool, de sexe, de fleurs, rock and roll, de théâtre et de Grèce Antique (oui oui tout est lié vous verrez).



Avec ce livre vous allez donc vous retrouver nez à nez avec des fées pas particulièrement jolies et polies mêmes si ce sont des bombes pour les autres fées, la plupart du temps elles sont alcoolisées et ont des cheveux teints avec des couleurs étranges, qui rappellent un peu le mouvement punk. En plus elles sont pas très douées pour la diplomatie c’est le moins qu’on puisse dire et sont un peu, voire beaucoup, gaffeuses mais c’est ce qui les rend attachantes à la longue. Côté humains on a des personnages originaux de par leur façon d’être, avec des prénoms pour le moins originaux eux aussi : Dinnie, Kerry, Cal.



Chacun, que ce soit humain ou fée, doit faire face à ses problèmes et ses rêves dans une ville où ils se côtoient sans se regarder, sans interagir entre eux, sans se comprendre jusqu’à ce qu’un but commun les rapproche petit à petit malgré leurs différences initiales.



J’avais au début une sensation de n’importe quoi, mais où va-t-on, mais pourquoi ? et puis au final je dirai que c’est un beau roman sur la tolérance et l’amitié sur un fond anti-conformiste.
Lien : http://bookowlic.fr/les-peti..
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Kalix, la loup-garou solitaire

Premier livre de l'année et première bonne surprise. C'est un bouquin très bien écrit et qui mérite d'être lu. Pas grand chose à jeter ici. Des personnages bien travaillés, la plupart complétement barrés, voire loufoques, chacun avec son caractère, tous avec des failles plus ou moins énormes (mention spéciale, pour moi, à Dominil, Vex et Malveria). On sent aussi une maitrise des dialogues chez Martin Millar, ils sont souvent très drôles, décalés et percutants. Les situations sont souvent cocasses sans jamais être ridicules. Quelques scènes font pièce de théâtre (presque du vaudeville pour certaines), d'autres semblent sorties tout droit d'un film d'action, tout cela n'empêchant pas des moments plus intimistes où sont développés la psychologie des personnages. Et tout cela avec des paragraphes très courts qui donnent son rythme si particulier au livre.



Je n'ai connu qu'un seul soucis vis à vis de l'écriture, beaucoup de répétitions au fil des paragraphes (en tout cas au début), j'ai vraiment eu l'impression qu'il enfonce (trop ?) le clou dans la description de ses personnages. Et comme les paragraphes sont relativement courts ce sentiment de "va falloir que ça rentre ! on va tout faire pour que ça rentre !" est vraiment forte (parce que moi de mon côté c'est plutôt "mais p&$%**, on va finir par le savoir que ......."). En tout cas rien de trop grave et cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture.



Pour finir sur une pointe d'humour :

- d'une part, mais que Londres semble petit dans ce bouquin

- d'autre part, je suis étonné qu'il n'y ai pas plus de scènes de toilettes vu ce qu'ils éclusent comme thé, vin et whisky :D.



Si vous aimez la fantasy urbaine, que vous aimez la fantaisie dans le ton, ce livre est fait pour vous (en plus j'aimerais vraiment voir la suite traduite, donc go l'acheter :D).



C'était mon premier bouquin de Martin Millar et ce ne sera sans doute pas le dernier. Vivement la suite.
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Dans la marée des livres qui vont paraître à l'occasion de la rentrée littéraire 2016, en voici un qui devrait charmer celles et ceux qui, durant leur parcours scolaire ou en d'autres circonstances, ont été ou sont en contact avec la langue et la culture grecques antiques. Mieux: "La Déesse des marguerites et des boutons d'or", dernier roman de l'écrivain écossais Martin Millar, devrait les faire rire. En mettant en scène le dramaturge comique athénien Aristophane, en effet, l'écrivain installe une comédie historique succulente, mêlant dieux, demi-dieux et mortels.







Et si "Lysistrata"...?



En bon romancier historique, l'écrivain mêle avec adresse le contexte historique et les éléments inventés. En l'espèce, il exploite une large marge de manoeuvre, dont il explique les tenants et aboutissants en postface. Ainsi, le lecteur saura que "La Paix" est une pièce qu'Aristophane, dramaturge grec, a bel et bien écrite, et qu'il a donnée en temps de guerre dans l'Athènes du Ve siècle avant Jésus-Christ. L'auteur soulève toutefois un lièvre crucial, sans donner de réponse: est-ce bien Aristophane qui a écrit "Lysistrata", pièce bien plus connue (et excellente, soit dit en passant)? Si, comme le dit le roman, c'est une hétaïre nommée Théodota qui l'a composée avant d'utiliser le dramaturge comme prête-nom, que de certitudes seraient remises en cause...







On l'a compris: le romancier a su se plonger dans l'ambiance de la Grèce antique, celle des Eschyle et des Socrate - sans parler de Platon et de Xénophon, qu'on voit enfants dans ce livre, ni des dieux qui se mêlent sans complexe de la vie des mortels. Cela va plus loin: parlant d'Aristophane, vu comme un dramaturge à la fois autoritaire et en proie au doute, le romancier fait vibrer la fibre de l'humour. Celui-ci a parfois quelque chose de grotesque, en phase avec le théâtre antique, à l'instar de ces pénis factices qui posent tant de problèmes à l'équipe chargée de monter "La Paix". Il réside aussi dans la recréation des dieux et demi-dieux: plus personne ou presque n'y croit aujourd'hui, mais ils demeurent d'excellents personnages de roman, si terrestres, si humains, qu'on s'y identifie sans peine (1).







Des femmes et des hommes attachants



Justement, comment ne pas fondre devant les personnages féminins de "La Déesse des marguerites et des boutons d'or"? L'auteur a le chic pour mettre en scène des figures bien marquées - avec, on s'en doute, le coup de pouce des sources mythologiques, auxquelles il ajoute sa touche. La nymphe Métris, en particulier, s'avère adorable: l'auteur la montre souriante, capable de faire pousser des fleurs comme elle veut. Il va jusqu'à lui donner un côté faussement cagole qu'on lui pardonne volontiers: après tout, elle est jeune et jolie. Et puis, cette manie de dire "chouette" à tout bout de champ... c'est joli, même si ça gonfle Athéna - dont l'oiseau fétiche est justement la chouette.







Les figures masculines installent une dynamique qui tient volontiers du combat, la lutte pour un prix de dramaturge lors des Dionysiades faisant écho à la guerre qui mine depuis une décennie les relations entre les cités rivales d'Athènes et Sparte. De manière classique, l'auteur met en scène ceux qui sont pour la guerre (les marchands d'armes) et ceux qui sont contre (ceux qui veulent juste vivre). Partant, il installe le climat politique de la très démocratique Athènes et écorne un peu le mythe en la présentant comme corrompue et en mettant en scène ses travers démagogiques. Ce qui entre en résonance avec ce que nous connaissons aujourd'hui! Et c'est bien face à un choix tragique qu'Aristophane sera placé en fin de récit: quelle devra être sa victoire?







Sur la vie des arts à Athènes



Enfin, l'écrivain excelle à décrire la vie et les contretemps d'une troupe de théâtre. Les pénis factices sont un leitmotiv permanent, on l'a dit (et les dramaturges en lice aux Dionysiades paraissent jouer à "kikalaplugrosse" en sacrifiant à cette tradition). L'auteur montre aussi les machineries, les acteurs au tempérament de diva, les amateurs qui peinent à faire ce qu'on leur demande. Le lecteur gobera-t-il le fait qu'Aristophane, perdant du concours donc sacrifié, se sentira consolé par une Athéna qui lui promet une grande célébrité posthume? Il est permis d'en douter, et ce n'est pas l'artifice le plus naturel de ce roman.







Il préfère se souvenir de la figure essentielle et attachante de Luxos, jeune poète quasi autodidacte au talent méconnu, hors sérail, aux cheveux longs comme ceux d'un hippie. Il rappelle les "wannabe" d'aujourd'hui, à l'optimisme quasi indécrottable, désireux de percer dans le monde des arts littéraires. C'est là un personnage dynamique: il ne sombre pas dans la figure du héros romantique qui considère que personne ne le comprend et se complaît dans cette posture.







En définitive, le lecteur appréciera avec "La Déesse des marguerites et des boutons d'or" un roman rigolo, frais et quasi printanier (il y pousse plein de marguerites et de boutons-d'or, le titre est parfaitement justifié), qui montre des humains d'autrefois mus par des sentiments parfaitement actuels, c'est-à-dire de toujours, pour arriver à leurs aimables (ou pas) fins.


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Thraxas, tome 1 : Thraxas au royaume de Turaï

Malgré des métaphores et des comparaisons anachroniques ou "à références", les mésaventures de Thraxas se lisent facilement et agréablement. Proche d'un "Lasser, détective des Dieux", ce magicien raté parvient à se sortir par chance et/ou par flair de situations compliquées.

A recommander aux lassés des aventuriers propres sur eux et aux fans de médiéval-fantastique où les héros n'ont pas toujours la prestance d'un sourire colgate.
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Sous un titre des plus poétiques se cache une pépite qu’il convient de classer parmi les lectures « feel good », trois cents pages de plaisir et d’humour sur fond d’Antiquité grecque.

Après dix ans de guerre contre Sparte, Athènes est exsangue et des voix s’élèvent pour qu’aboutissent des négociations de paix. Mais ce n’est pas du goût de certains citoyens, dont le négoce est justement la vente d’armes. Or quoi de mieux que saboter la nouvelle pièce présentée par Aristophane aux Dionysies et intitulée « La Paix » pour faire capoter les négociations ?

Mais le tableau ne serait pas complet sans l’intervention des dieux de l’Olympe, des demi-dieux et autres nymphes, qui mettent leur grain de sel, chacun pour des raisons différentes, dans les événements terrestres.

Le roman, décalé, drolatique et rigoureusement documenté, se joue des règles de la tragédie classique pour le plus grand plaisir du lecteur. Celui-ci y croisera de grands noms, découvrira le quotidien des Athéniens, leurs relations avec les dieux et celles, parfois chaotiques, avec leurs concitoyens. Outre une fiction de très bonne tenue, il y apprendra également pleins de petits détails sur l’Antiquité, sans prise de tête.

Le roman de Martin Millar est indéniablement à placer entre toutes les mains, aucun prérequis n’étant exigé pour apprécier à sa juste valeur cette lecture.

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Les petites fées de New York

On est plongé en ouvrant ce livre, sans préavis ni avoir goûté la température de l'eau avec un orteil précautionneux, dans un grand bain bouillonnant de fantaisie, d'imaginaire (ou d'une réalité que tout le monde ne peut pas voir), de musique, de joie, de tragédie, de guerres épiques, de traditions celtes et autres ...

On trouve une galerie de personnages hauts en couleurs mais néanmoins avec leur part de subtilité, d'une grande cohérence, avec aussi, une observation doucement amère d'une métropole comme New-York, qui laisse mourir des gens dans la rue sans même leur apporter des fleurs.

On peut être désarçonné par les premières pages du livre, le temps de lâcher prise et d'accepter l'histoire, qui m'a fait penser par certains aspects (l'un des personnages) à La Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole, oeuvre pas forcément très accessible à tous non plus, mais qui a son fan-club !
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Voici un excellent titre qui traite de l'Antiquité à la mode antique, celle d'une farce mêlant politiciens, immortels, théâtre et magie. Cela peut sembler beaucoup, mais entre deux lectures de fantasy antique épique, j'ai beaucoup apprécié ce livre !

Je l'ai dévoré en quelques jours. Passer rapidement d'un personnage à un autre ne m'a pas gênée, au moins il n'y avait pas le risque de m'ennuyer au milieu de longs chapitres.

Je recommande vivement cette lecture à tous les amateurs d'Antiquité et à ceux qui aimeraient essayer un autre type de lecture que des essais sur la période ou de la fantasy antique.
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Les petites fées de New York

C’est juste tellement drôle… Je n’ai pas arrêté de me marrer du début à la fin, parce que c’est souvent absurde, délicieusement cru mais ô combien chaleureux. On oscille sans cesse entre le présent new-yorkais et les récit fantasques et folkloriques d’Heather et Morag que le lecteur, à l’image de Kerry et Dinnie, prendra vite avec des pincettes mais écoutera avec délice. Nos deux fées ont beau être des catastrophes vivantes, elles n’en demeurent pas moins irrémédiablement touchantes (je pense notamment à la relation entre Morag et Kerry) et au milieu de leurs beuveries et de leurs petits projets personnels, elles sont les premiers témoins de l’injustice qui règne en ville, de tous ces sans-abris et laissés pour compte qui meurent sans un bruit au coeur de l’opulence.



Pétri de bonne musique, de folklore féérique, de guerres de clans, d’amitié et de champignons hallucinogènes, Les petites fées de New-York est un vrai bon roman qui fait du bien.
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Les petites fées de New York

Petit récit étrange et sympathique. Les fées débarquent à New York. Elles aiment l'alcool, le sexe, la musique et sont poursuivies! Certaines fuient le trône, d'autres fuient une horde de fées Écossaises très en colère. Elles décident d'aider deux humains (un peu minables mais attachants) mais elles font tout tourner au drame. Elles mettent presque New York à feu et à sang entre combats de tribus de fées et guerres de clochards. Étrange, drôle, bien écrit. C'était très amusant à lire.
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