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Critiques de Martin Veyron (119)
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Ce qu'il faut à l'homme ?

Toujours plus.

Toujours plus pour lui.

Toujours plus que les autres.



Pourquoi cette âpreté au gain et cet esprit de compétition ? Loi animale de sélection naturelle ? Que le meilleur gagne ?



Dans ce conte (dont je n'ai pas lu le texte original) Leon Tolstoï ne donne pas les raisons de ce travers humain. Il en montre en revanche les paradoxes, l'égoïsme, le ridicule, la vacuité.



J'ai beaucoup aimé cette histoire et sa chute - en particulier la voix sage de la femme qui ne comprend pas cette soif inextinguible et essaie de freiner son époux.



L'adaptation en images me semble très réussie. Je ne sais pas si elle est fidèle au texte d'origine ? Elle donne en tout cas envie de le découvrir.
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Je n'invente rien

"J'invente rien" reprend un condensé des nombreux dessins publiés par Martin VEYRON dans divers quotidiens de la presse écrite.

Découpé en cinq thèmes (l'éducation, le travail, la santé, l'amour, les modes de vies), VEYRON croque ses contemporains avec justesse et une implacable véracité. Jamais méchant, il met en lumière nos petits travers, nos petits arrangements, nos mensonges, notre hypocrisie ou pointe l'évidence du mot juste, imparable. En un dessin et un ou deux dialogues, il va à l'essentiel, nous faisant rire ou sourire.

Un grand merci aux Editions Hoëbeke et à Babelio pour cette masse critique bien agréable.

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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Cette bande dessinée s'inspire d'un conte de Tolstoï lui même inspiré du livre IV des Histoires d'Hérodote, ainsi que de récits entendus chez les Bachkirs, peuple vivant entre la Volga et l'Oural, quand l'auteur russe y avait fait des cures de koumys, ce lait fermenté de jument ou de chamelle aux propriétés soi-disant médicinales.

Il est conseillé de ne pas connaître ces versions inspirant la bande dessinée pour en apprécier toute la saveur.

Au niveau graphique, c'est classique mais superbe, calligraphie bien sage mais cyrillicoforme, avec un style bien particulier, enfantin et dynamique qui sied parfaitement au sujet. Mention particulière à la réalisation matérielle : "papier" pas du tout glacé, que j'ai vraiment apprécié au toucher.

Le pire de cette bande dessinée est pour moi sa couverture, quel dommage !

L'histoire ? c'est un conte philosophique, qui en rappelle beaucoup d'autres et qui est traité intelligemment par l'auteur. Libéralisme, collectivisme, les grands classiques de la Russie tsariste et du monde en général...

A la fin, on se découvre presque surpris de trouver tant de modernité dans un récit du dix-neuvième siècle.

A conseiller et offrir sans modération.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Fable sur un homme tellement avide d’argent qu’il délaissera ses proches et perdra ses valeurs jusqu’au point de non retour. Pacôme vit en Sibérie avec sa femme et son fils. C’est un petit paysan qui va se démener pour avoir encore et toujours plus de terre, sourd à la sagesse de sa femme. Alors quand il apprend que quelque part on peut en avoir beaucoup avec presque rien... L’épreuve ? Délimiter son futur terrain en une journée mais attention de revenir avant le coucher du soleil. Dessins travaillés, jolis décors, un peu sombre à mon goût. Belle adaptation d’une nouvelle de Léon Tolstoï !



Tu peux courir à l'infini,

à la poursuite du bonheur la terre est ronde autant l'attendre ici.

J'veux profiter des gens qu'j'aime,

J'veux prendre le temps avant qu'le temps m'prenne et m'emmène. ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
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Blessure d'amour-propre

Depuis le succès de 'L'amour propre... ne le reste jamais très longtemps' au début des 80's, où il est visiblement question de point G, cet auteur de BD peine à trouver l'inspiration pour relancer sa carrière déclinante.

Il se pourrait que la visite d'une journaliste-santé d'un magazine féminin le remette à flot. Tandis que le bonhomme vieillissant, de moins en moins porté sur le sexe, rêve plutôt d'arroser et d'ensemencer en se recyclant dans le jardinage...



Comme la Cécile du livre, j'ai cru que je n'y arriverais pas.

Elle, à localiser cette source qui produit des 'flitchflitchflitch' et 'HAHAHAAA !!!'

Moi, à aimer cet album.



Encore une histoire d'auteur de BD en mal d'inspiration.

Oui mais cette fois, ça décolle avec une vraie intrigue, au-delà de considérations nombrilistes sans fin sur l'angoisse de la page blanche. Et les aventures de ce faux loser, pleines de rebondissements, s'avèrent aussi drôles que touchantes.



Le ton est cru mais pas vulgaire, le dessin explicite mais pas porno (n'attendez ni te-cha ni teub pour vous rincer l'oeil) et sous ses airs de galéjade, l'album, parsemé de métaphores botaniques (n!que n!que n!que ♪♫) soulève pertinemment les questions du sexe sans amour, du désir et du plaisir féminins.

Et bien sûr, du vieillissement :

« Je croyais que tu t'en foutais de vieillir ?

- Je m'en foutais quand j'étais jeune. »

Triste et tellement vrai...



• Après ces préliminaires, la découverte de 'L'amour propre... ne le reste jamais très longtemps' me semble incontournable. 😋
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Une critique enthousiaste de Sevm57 et hop ! j'emprunte ce roman graphique. Quelle heureuse idée ! Une très belle BD tirée d'un conte de Tolstoï. Très instructive, très réaliste, très pessimiste sur la nature humaine.

La Russie de Tolstoï, les moujiks (paysans), les propriétaires terriens, les conflits pour la terre.... et une fable à la morale réaliste c'est-à-dire cruelle (ou l'inverse !)
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Quelle belle découverte !

Pourtant, s'attaquer à un conte de Tolstoï, ce n'était pas gagné... Le contexte : des paysans russes, qui se battent pour davantage de terres, pour leurs bêtes, pour les cultures, mais aussi pour le paraître... Le personnage principal a la possibilité de s'enrichir, donc de devenir un exploiteur... Comme dans tous les contes, une morale finale absolument géniale vient clore l'histoire. Et comme souvent dans la littérature russe, les situations quotidiennes cachent des questionnement sur l'humanité en général.



J'ai beaucoup aimé le dessin, parfois pleine page, parfois de petites vignettes sans texte, le tout en couleurs douces, et avec des personnages très bien croqués. Le scénario est costaud, le texte agréable, qui sait s'effacer quand il le faut.



Vraiment un coup de cœur, la fin est formidable, cette adaptation est très réussie !
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Un très beau texte à découvrir sous la forme d'une bande dessinée avec une chute qui apporte une morale intéressante.



Une histoire qui résonne avec l'actualité avec ces paysans qui cherchent à survivre et ceux qui souhaitent faire des profits.



De quoi avons nous vraiment besoin pour vivre ?



Un magnifique conte intemporel.
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Blessure d'amour-propre

Un auteur de BD (nommé Martin Veyron, comme l'auteur de l'album) est en panne d'inspiration depuis plus de vingt ans, mais reste célèbre suite au succès de son album phare consacré au point G - ce point 'trouvé' dans les années 1950 par le gynécologue Ernst Gräfenberg, mais encore recherché par beaucoup...



Lorsqu'une jeune et jolie journaliste contacte Martin en tant qu'expert sur le sujet, le vieil auteur est de marbre.



Le sujet est glissant pour une BD qui n'est ni érotique ni pornographique.

Le vrai Martin Veyron s'en sort sans dérapage : si certains passages sont un peu crus et certaines situations improbables, le propos n'est jamais vulgaire et les dialogues sont savoureux et pleins d'humour.

Et finalement la morale est sauve - pour ceux qui craignent qu'elle ait été menacée…
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Edmond le cochon, tome 4 : Le Mystère contine..

Bande-dessinée que j'ai trouvée traînante dans le sac de mon mari (non, je vous assure, je ne fouille pas dans ses affaires, il l'avait simplement ramené de la médiathèque par mégarde, sans aucune intention de la lire mais moi, je me disais que de toute façon, puisqu'il ne la ramènerait que mardi, autant en profiter).



C'est l'histoire d'Edmond le cochon, prêt à tout pour échapper au coup fatal du boucher qui va vivre des aventures assez rocambolesques et on ne peut plus improbables. C'est avant tout un tournant dans la bande-dessinée, dans les années '80 où l'on pouvait se moquer de tout et de n'importe quoi. C'est complètement le cas ici dans lequel Edmond ne va pas se priver pour enlever la charmante truie à son compagnon d'infortune Edgar, et pour rajouter un le cliché , celle-ci est apparemment un beau spécimen, bonde et conne comme ses pieds. Excusez-moi l'expression mais si vous avez l'intention de vous aventurer dans pareille aventure, il vaudrait mieux tout de suite que je vous mette au parfum. Les dessins sont caricaturaux et le langage on ne peut plus franc-parler !



Bref, autant vous dire que c'est une lecture qui est loin de m'avoir emballé étant donné que les seules bonnes paroles que j'en ai retenues sont celles prononcées par le sage singe (eh oui, encore un cliché, désolée) mais que je n'ai pas toutes retranscrites ici en tant que citations car elles ne prennent vraiment du sens que lorsqu'elles sont lues dans le contexte ! Cependant, une lecture qui détend et qui permet de se vider complètement la tête, c'est exactement ce dont j'avais besoin en ce moment...A découvrir pour les plus curieux !
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

C’est l’adaptation d’une nouvelle de Léon Tolstoï sur le thème de la possession, de la propriété, et de l’ambition. Le titre colle à merveille au récit. On retrouve le ton de Tolstoï, le jeu des dialogues, l’humour basé sur des personnages trop sûr de leurs opinions. Le graphisme est simple, le trait vif et dynamique, assez classique, les couleurs naturelles apportent une ambiance rétro, les décors sont simples, le tout est au service de l’histoire. On va plutôt s’attarder sur les caractères des personnages, cabochards, entêtés, égoïstes… avec seulement la femme de Pacôme qui semble plus sage, mais personne ne l’écoute. L’ensemble est construit comme une fable avec une morale finale, drôle et pathétique et qui fait mouche. C’est une lecture très rafraîchissante, et qui fait du bien.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Je ne connaissais pas le conte original de Tolstoï et n'avait jamais croisé les productions de Martin Veyron au cours de mes lectures.



L'action se déroule en Russie à la fin du XIXème siècle dans un petit village de paysan. Un homme vit, avec sa famille, de son travail dans sa petite ferme et se contente de cette situation où il estime qu'il a assez pour vivre. Son beau-frère, installé à la ville, l'incite à s'agrandir à prendre plus de terre, pour avoir plus de bêtes et donc plus de revenus. Le paysan n'est pas du tout convaincu par ce discours.



À cette époque les paysans dépendent de grands propriétaires terriens et il y a parfois des arrangements avec la règle et la loi. Mais la donne va changer quand le fils de la propriétaire des terres décident de reprendre les choses en main et nomme un régisseur pour s'occuper des propriétés de la famille et veiller à ce que les règles soient respecter. Plus question de faire paître ses bêtes sur les terres seigneuriales, plus question de servir dans les vergers.



Le régisseur va veiller au grain et les contrevenants devront payer une amende ou subir la bastonnade. Les conditions de vie se dégradent et entraînent une sourde colère des paysans. Les tensions vont devenir de plus en plus fortes.



Face à ce qu'ils considèrent comme une injustice, ayant appris que le futur propriétaire du domaine serait le régisseur, les paysans se fédèrent et décident d'acheter collectivement ce domaine. Mais tout ne sera pas simple ...



Tolstoï nous entraîne dans les méandres de la réflexion humaine mais aussi dans sa complexité et la difficulté à faire front en semble. les paysans ont l'opportunité d'agir ensemble, de s'émanciper et de travailler collectivement. Si tout le monde est d'accord pour le rachat, c'est une autre paire de manches pour la gestion collective, pour réussir à se mettre d'accord pour les objectifs à tenir et les règles qu'il faut s'imposer. Liberté ne veut pas dire anarchie.



L'auteur nous immisce dans les affres de l’appât du gain, du toujours plus, du toujours mieux au détriment de l'existant. Notre brave paysan va entrer dans cette spirale : toujours plus de terre, toujours plus de personnes à faire travailler, toujours plus d’appât du gain. Il nous montre, en oubliant les valeurs essentielles de solidarité voire d'humanité, comment on peut se couper des autres paysans et même de sa famille.



Notre paysan va consacrer sa vie à agrandir encore et encore son exploitation, n'ayant plus que cet objectif dans la vie. C'est le mirage d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Mais si dans "L'alchimiste" de Paulo Coelho, le héros ouvrira les yeux et saura revenir à l'essentiel et ce qu'il avait sous les yeux, notre paysan sera victime de sa drôle de quête.



Très belle réflexion sur la condition humaine en général et la condition paysanne en particulier. Il ne faut jamais oublier que nous ne sommes que de passage sur la Terre et que nous n'emporterons pas nos possessions, nos richesses lors de notre ultime départ. J'ai adoré la conclusion que je vous laisse découvrir.



Une rencontre avec un livre, c'est une rencontre avec des idées, avec une histoire, avec des personnages mais c'est aussi une rencontre avec un objet.J'ai beaucoup aimé le format proposé et la qualité du papier, très différent de ce qui est proposé généralement.



J'ai beaucoup apprécié le travail graphique de Martin Veyron et son choix des couleurs. On a un peu l'impression de tenir entre ses mains un livre ancien, comme au premier temps de la BD. La variété de la dimension des case, leurs alternance de forme, le fait de ne pas les cerner de noir (si ce n'est parfois grâce aux phylactères), donnent une impression de liberté et d'ouverture.



Ce fut une lecture apaisante avec une dimension de conte philosophique me rappelant "L'alchimiste", "Zadig"... Très belle découverte aussi du travail de Martin Veyron.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

J'ai beaucoup apprécié cette adaptation d'une nouvelle de Tolstoï qui ressemble beaucoup à une autre que j'ai lu récemment "Maitre et serviteur" avec une scène perdu dans la neige à la tombée de la nuit, au même motif de s'enrichir plus vite en faisant sans tarder une bonne affaire. Car il y a toujours une morale sur la convoitise, l'appât du gain, le choix de vie à faire au bon moment.

Le dessin est parfait pour coller à l'époque, à la vie rude des paysans russes, aux problèmes de servitude, à la solidarité entre semblables.

Très belle mise en pages avec une variété de formats qui étonnent et ravissent.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

« Il y a des poursuites du bonheur stupides » (p.106)



Comme celle de vouloir à tout prix s’enrichir et surtout d’être plus riche que son voisin. Ou celle de devenir le plus grand propriétaire terrien alors qu’en fait, un petit lopin de terre convenait très bien.



Le paysan russe de cette histoire vivait heureux au début de l’histoire : il avait un coin de terre, quelques vaches, vivait décemment et avait beaucoup d’amis au village. Et puis, une petite voix perfide, celle de son riche beau-frère citadin, lui insuffle à l’oreille des idées d’expansion : agrandir son domaine, employer des travailleurs pour produire toujours plus. Bien trop tard, le paysan apprendra à ses dépends qu’il est vain de vouloir être le plus grand.



« Ce qu’il faut de terre à l’homme » est un conte philosophique (adapté de Tolstoï) qui dénonce un des traits de caractère destructeur de l’être humain : son ambition démesurée. Toujours plus de richesses, produire toujours plus, au détriment des autres et de la nature. Jusqu’à oublier complètement qui l’ont est et à se détruire soi-même. Alors que finalement, il est possible d’être heureux en se contentant de peu.



Un conte à découvrir aussi pour les planches dont certaines, muettes, représentent de magnifiques paysages ou racontent certaines actions qui ne nécessitent aucune description.



(Découverte n°5 du Sac Mystère n°25 - BD « Ecolos » de la Bibliothèque publique de Huy)
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Au départ, j’ai été attirée par la superbe couverture, si lumineuse, et par le nom de Martin Veyron. J’ai aussi été intriguée par le titre.

Je ne savais pas que ce roman graphique était inspirée par une nouvelle de Tolstoi.



L’histoire est passionnante et admirablement servie par des dessins remarquables. J’ai également beaucoup aimé le style d'écriture choisi par l’auteur.

Quant à la chute, elle est tout simplement époustouflante.



Une formidable découverte que ce roman graphique que je conseille vivement !
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Cette BD est adaptée d'un récit de Tolstoï.



Après l'abolition du servage, un paysan cherche à vivre de son travail, avec son épouse et son fils. Les conditions de vie restent difficiles, non seulement à cause du rude climat, mais aussi en raison de la domination des propriétaires terriens.

Pour ce paysan, posséder la terre qu'il cultive devient une obsession.

Ambition démesurée ?



Le dénouement - surprenant - comporte des éléments de réponse et de réflexion. Le graphisme et les couleurs sont agréables.

Cette lecture m'a donné envie de découvrir le récit original de Tolstoï, moi qui ai rapidement calé lors de ma tentative de lecture du copieux « Guerre et paix ».
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Le dessinateur Martin Veyron adapté le conte de Léon Tolstoï sous forme de bande dessinée et la transposition est une vraie réussite.

En Russie, le paysan Pâcome vit de l'élevage et de ses terres, avec sa femme et son fils. Il n'est pas riche mais subvient aux besoins de sa famille. Cependant, il rêve d'avoir plus de terres et de devenir un grand propriétaire. Une envie qui est notamment sollicitée par la présence d'un grand domaine non exploité appartenant la noble Barynia. Les paysans y laissent brouter leurs animaux en toute liberté mais cet avantage disparait quand le fils de la Barynia nomme un intendant pour surveiller le domaine. Querelles, amandes et dettes ébranlent alors la vie des paysans...

Martin Veyron nous raconte la vie agricole dans la campagne sibérienne avec humanité et sans jugement. Derrière la défense des terres et par l'intermédiaire de Pacôme, l'auteur interroge sur le profit et l'avidité des hommes. Le dessin et les couleurs chatoyantes donnent envie de tourner les pages et d'en apprendre plus sur le monde paysan.

Un coup de cœur !
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Cour Royale

Cet album divertit avec une histoire originale à la cour royale, une sorte de conte pour public averti avec un happy end, des illustrations très caricaturales des gens de la cour, des personnages héroïques comme Jean Mardi et des dialogues savoureux teintés d'humour. J'ai passé un agréable moment de lecture.

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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Dans les années 1980 Martin Veyron était un des auteurs de BD les plus talentueux. On se souvient de ses albums érotiques qui firent un tabac. Il a obtenu le prestigieux grand prix d'Angoulême pour l'ensemble de son oeuvre.



En 2016, il conçoit son Ce qu'il faut de terre à l'homme en se souvenant qu'il avait lu dans sa jeunesse une nouvelle de Tolstoï qui l'avait marqué. Voilà quand un grand dessinateur rencontre un grand maître de la littérature !

Pour cela, il a obtenu 2 prix en 2017, le grand prix spécial du jury d'Angoulême, et le prix Tournesol.

Martin Veyron nous a surpris avec cette variation sur un tout autre thème puisqu'il s'agit ici d'un conte philosophique ayant pour objet sur fond de paysannerie russe du 19e siècle la cupidité des hommes.

Magnifique album. Je suis épaté ! Bon certes notre ami Martin Veyron avait un appui colossal pour les textes en la personne du grand romancier russe, il fallut néanmoins en faire le script et surtout beaucoup d'imagination pour illustrer cette campagne et ces villages russes d'antan. Un champ d eblé làbas n'est pas un champ de blé ici ! J'avoue que je n'ai pas tout de suite de réponse à apporter , sinon peut-être être allé voir de visu cette terre russe qui laisse encore et toujours ces restes admirables du passé pour échaffauder ses plans avec un rien nostalgique que le modernisme insidieux vient altérer, aurait dit un pair de Tolstoï, Raspoutine, non pas contemporain mais un héritier.



26 décembre 2021.

Il nous arrive d'écrire des choses et puis en les relisant 1 an, deux ans .. après on a envie de dire autre chose, sans compter que pour partie on a envie de tout foutre en l'air. Bon ce n'est pas le cas ici. Mais je me dis tout compte fait que certes l'idée hautement morale que Tolstoï se faisait de l'existence et plus encore vers la fin de sa vie, ce qui a probablement plu au grand dessinateur ainsi que l'excellence de la qualité narrative, était le message qu'il voulait délivrer au monde entier ; ici sur la cupidité des hommes, mais je ne suis pas sûr que les gens, les lecteurs ne retiennent que les idées généreuses, si ce n'est pas chrétiennes du grand écrivain de la terre russe comme disait Tourgueniev. Ont-ils raison, ont-ils tort ?



D'abord, Tolstoï était pris aux entournures dans son message radical de justice et d'amour de son prochain. Qui peut lui contester d'ailleurs que l'amour de son prochain n'était pas la juste réponse aux cruautés de son monde et qu'aucune entreprise collective ne pouvait démonter cela, hormis la volonté de chacun qui passe par l'éducation.



Mais, tout ça est quand même oublier que Tolstoï était aussi une nature, animale, dont certes il est revenu de tout et a tenu à la combattre sans cesse sur le dernier tiers de sa vie. Alors moi je veux bien qu'on s'attarde sur cette vie là de Tolstoï mais ce n'est pas sa vie ou l'essentiel de sa vie. Oui l'auteur russe était pris aux entournures, disais-je où il se faisait prophète, quand les tolstoïens faisaient entendre leur voix dès lors que le Maître semblait s'éloigner de ses préceptes et de ses émules, oui l'auteur russe fut l'otage, la caution suprême du spécieux et intriguant Tchertkov qui voulait passer par dessus bord avec armes et bagages tout le système tsariste en faisant écrire au vieux Tolstoï devenu vulnérable, des saletés que finalement il n'avait pas envie d'écrire. Prêcher la bonne parole pour ce christique ainsi devenu, ce démiurge presque qui rivalisait avec le Tsar en personne, n'était-ce pas ajouter de la foi à la foi qui du coup perdait de son importance. N'était-il pas saoulé de ce rôle qui impliquait toujours le même rapport aux hommes, celui de l'orgueil et de la gloire ? Ne fut-ce pas une des raisons rarement dites explicitement chez les observateurs pour fuir Iasnaïa Poliana, outre le pressentiment d'une mort prochaine. Il s'en est expliqué un peu dans le Père Serge.



Alors j'en reviens plus au jeune Tolstoï , le sensuel qui a inspiré tout de même ses plus belles oeuvres, à commencer par Anna Karénine et Guerre et Paix naturellement, où vive la vie, avec ses tourments, ses amours inconsidérés, les respirations pacifiques de l'animal qui n'avait de cesse de replonger dans les vices qui guidaient ce monde, d'être confronté à ses vieux démons qui n'arrêtaient pas de le contrarier. Ces mêmes démons qui ne cessèrent de le torturer jusqu'à la fin de sa vie. La sensualité de la belle et jeune cosaque de Hadji Mourat, qu'est-ce sinon une sensualité jamais éteinte, triomphante chez le Tolstoï vieillissant qui cachait ses fictions dans ses tiroirs pour ne pas déplaire à l'esprit du temps qui confondait bien entendu luxure, débauche avec tyrannie tsariste. On s'aperçut après que tout fut pire ..



Christiane Rancé a écrit un très beau livre sur le sujet : Tolstoï le pas de l'ogre. Je me souviens entendre encore FOG dire tout le bien qu'il en pensait : qu'il avait lu cet essai comme du petit lait, d'une traite .. CR a eu au moins le mérite de poser le problème et non de le prendre à l'envers comme les critiques ont fait bien souvent. Je ne désespère pas de voir la talentueuse Anne Coldefy-Faucard me coller au train dès que je vais un peu dans son sens qu'il faille voir en Tolstoï non pas le géant grincheux qui se fâche contre le monde entier à cause de ses faiblesses et de ses injustices mais Tolstoï le génial romancier ..
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Comme je vous l'ai déjà dit, même si je ne suis pas une grande spécialiste de la BD il m'arrive très régulièrement de regarder le rayon à ma bibliothèque et parfois un album se glisse dans mon sac.....



C'est le cas pour celle-ci et je ne me suis à nouveau pas trompée..... l'instinct..... Adaptée d'une nouvelle de LéonTolstoï qui traite de l'avidité des hommes pour la possession, l'avoir et ce qu'il peut changer de la nature humaine..... Vaste sujet me direz-vous et pourtant rien ne change, semble-t-il...



Pacôme est presque heureux pourrait-on penser, dans sa petite ferme en Sibérie avec sa femme et son fils. Il ne possède peu mais ce qu'il a suffit aux besoins des siens. Mais voilà que lui prend l'envie d'avoir plus de terres, contre l'avis d'ailleurs de sa femme qui pense qu'avoir plus ne les rendra pas plus heureux (sagesse féminine.....). Et elle ne se trompait pas !



Le récit est découpé en 7 parties, les dessins transcrivent parfaitement l'ambiance, le décor et les caractères des différents personnages. Les dialogues sont justes, ironiques parfois et reflètent totalement les pensées ou paroles des protagonistes (même quand ils sont absents, les illustrations parlent d'elles-mêmes).



Vous avez compris j'ai aimé.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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