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Citations de Martin Winckler (760)


Dans le très beau septième épisode du " cycle Monastorio ", Zorro vient en aide à Alejandro, qui a voulu prendre d'assaut la caserne avec ses amis rancheros. Le vieil homme échappe au garde, mais il est blessé. Zorro l'emmène et le cache. Allongé, brulant de fièvre, Alejandro lui déclare : " C'est étrange, j'ai l'impression de vous connaître. Je suis un vieil homme stupide comme mes rêves. J'ai rêvé que mon fils reviendrait d'Espagne et qu'il serait comme vous. Et maintenant, vous êtes si proche que cela ressemble à mon rêve. J'ai le sentiment que si j'enlève votre masque, je verrai mon fils... " Zorro retient doucement la main du vieil homme et, sans un mot, secoue la tête pour lui demander de ne pas le faire. Alejandro poursuit " Je ne le ferai pas. Je n'en aurai pas le courage. Un vieil homme doit s'accrocher à ses rêves aussi désespérément qu'il s'accroche à la vie.", Et il s'évanouit. Alors seulement Diego/Zorro lui parle : " Il te reste de nombreuses années, mon père, pour vivre et pour rêver. " Il se penche comme pour l'embrasser, le prend dans ses bras, et l'emporte tandis que ce conclus l'épisode...
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Quant à les aider à choisir le moment de partir, il n'était même pas permis d'en parler. Les principes comptaient plus que le soulagement des souffrances.
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Au bout de quelques jours, c'est le prisonnier qui lorsqu'il passe devant les grandes marmites, récite la recette. Yacov la récite en même temps que lui, l'attend quand il hésite, le reprend le cas échéant.
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Écrire, pour essayer d'éclaircir ce qui s'est passé depuis ce matin. Ou peut-être pour reprendre mon souffle avant de me laisser à nouveau entraîner. Quelque chose me dit que le sentiment d'être pris dans un mouvement inexorable est en partie faux.
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C’est comme un coup sur la tête, ça nous assomme un moment, on s’apitoie sur soi-même un peu et puis à la longue on s’emmerde, alors tant qu’à faire autant s’occuper.
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Quand on la voit en blouse et sabots plastique, on ne devine jamais qu’une infirmière ou une aide-soignante, dans le civil, quand elle rentre chez elle, n’est qu’une pauvre pétasse vulgaire. Le blanc ça camoufle.
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Oui ,nous pouvons enregistrer ou imprimer tout ce que nous disons, filmer chacun de nos actes, entreprendre toutes les expertises psychologiques possibles et imaginables, et même répertorier nos gênes et leur emplacement sur nos chromosomes.
Mais nous ne pourrons jamais mettre au jour les forces profondes qui nous poussent à agir: les émotions, les intentions, les dilemmes, les coups de tête, les coups de folie, le tourbillon des tourments et des désirs....
Ces forces-là seront toujours invisibles.
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Ça veut dire "tout le monde ment parce que tout n'est pas facile à dire". Tout le monde ment pour protéger quelque chose. Pour se protéger de quelque chose.
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La vie est un enfer. On ne le sait pas tout de suite, on l'apprend dans son corps. Et lorsque le corps de l'autre vient s'en mêler, s'il n'y a pas ou plus d'amour, l'enfer est double.
J'en ai vu, des femmes, les cuisses serrées et leur sac par dessus, crachant leur haine d'un mari qui, quand il ne couche pas avec des poules, s'assoupit pendant le film, puis monte au lit en traînant la savate et, lorsqu'elles le rejoignent enfin après avoir étendu la troisième lessive et mis un suppositoire à la petite qui ne voulait pas dormir, se retourne vers elles sans même ouvrir les yeux, leur colle le museau sur la figure, remonte la chemise de nuit - Et j'ai pas besoin d'en dire plus, n'est-ce pas Docteur ? Vous savez comment c'est, les hommes...
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Il y en a qui vous offrent le café. Ici on le boit avec une petite goutte mais un docteur, je sais pas !
Il y en a qui ne savent pas Comment vous remercier Docteur est-ce que vous aimez les fraises/les haricots/les tomates/les noix/les cerises j'en ai plein mon jardin.
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Je ne veux plus le voir : la dernière fois, il a refusé de me prescrire mon médicament contre le cholestérol. Il dit que ça ne sert à rien et que c'est dangereux. Mais enfin, si les médicaments faisaient plus de mal que de bien, les docteurs n'en prescrivaient pas ! Il dit que le cholestérol c'est moins grave que mon asthme et les cigarettes. Mais moi, je lui demande de soigner mon cholestérol. L'autre jour, il a dit : Moi, je ne soigne pas le cholestérol, je soigne les gens, à votre âge vous avez tout le temps de mourir d'autre chose que du cholestérol. J'ai dit : Bon, si c'est tout ce que vous me souhaitez, et je suis parti. Non mais ! Pour qui il se prend ? Je sais quand même mieux que lui de quoi j'ai besoin. C'est qui, le malade ?
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Ce qui importe ,c'est l’émotion qui accompagne le secret . Pas l'anecdote .
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Et j'ai beau faire tout ce que je peux pour écouter le moins possible ce qu'elles racontent - parce que tu comprends, j'ai beau être une bonne femme, j'ai pas choisi et y a pas que des inconvénients, mais je me contenterais bien des avantages, moi les histoires de gonzesses ça m'interresse pas plus que ça -, il y a quand même des trucs qui passent et j'ai fini par comprendre que chaque fille qui s'amène en disant : "Je supporte plus ma pilule", c'est un prétexte, une porte d'entrée chez le médecin pour pouvoir vider son sac.
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- Tu es chez Karma, maintenant ? Au 77 ? C'est pas vrai ! Raconte !
- Ah, ne me lance pas là-dessus, tu le regretterais. C'est infernal mais heureusement, c'est temporaire. En tout cas, je ferai tout pour en partir le plus tôt possible ...Mais là , tout de suite, je viens de repenser à un truc qu'une femme a dit, je ne sais plus laquelle, je les mélange toutes, j'ai l'impression qu'elles ont toujours les mêmes trucs à raconter, d'autant que pendant les consultations, il y en a une sur trois qui entre en disant : "Je ne supporte plus ma pilule."
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Ou alors, on espérait que celle-ci, au moins, elle ne tiendrait pas. Ca ne tient pas toujours, Dieu merci ! Ma tante m'a raconté que pendant 10 ans elle a été enceinte trois fois par an et que deux fois sur trois cela ne tenait pas : au bout de deux mois, comme une horloge, elle se mettait à saigner et elle faisait une fausse couche. Enfin, à la longue ça lui en a quand même fait sept et ça s'est arrêté seulement quand elle a fait une hémorragie à l'accouchement du dernier - ils lui ont enlevé l'utérus pour qu'elle ne perde pas tout son sang.
Ou alors, on essayait des trucs : sauter à la corde pour le décrocher, boire des remèdes de la vieille qui habite au bout de la rue ou dans la ferme juste en dehors du village - ou alors on cherchait dans le placard pour voir s'il n'y avait pas des médicaments interdits pendant la grossesse ou juste un peu périmés, pas trop, histoire de pas se faire trop de mal à soi. Parfois on allait voir son medecin quand même et on lui disait qu'on n'avait pas ses règles et on lui demandait quelque chose pour les faire revenir. Et il y en avait qui vous regardaient de haut et qui vous disaient : je ne peux rien faire pour vous. Et il y en avait d'autres qui baissaient les yeux sur leur ordonnance et qui gribouillaient quelque chose dessus et qui vous la tendaient et vous poussaient dehors, et vous jetiez l'ordonnance parce que vous saviez que ça ne servirait à rien. Et de temps à autre il y en avait un qui disait "on va essayer quelque chose, mais je en peux pas vous jurer que ça va marcher", et on voyait bien qu'il faisait de son mieux mais qu'il était comme vous, il ne savait pas, c'était pas le bon dieu, il n'était que docteur et c'était déjà bien qu'il vous écoute, qu'il ne vous fassse pas les gros yeux, qu'il vous donne le sentiment qu'il était en sympathie.
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...aucun travail d'écriture n'est jamais perdu : il reste en suspens, il décante, il se transforme, il refait surface comme une ride ou un serpent de mer pour se fondre aux textes qui le suivent et les fortifier.
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La vie n'est pas une succession de faits, mais un entrelacs d'évènements simultanés qui forment au fil des jours une trame imprévisible. On peut la retracer comme on veut dans un livre mais rien ne peut restituer son infinie complexité.
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Et ce couple.
Elle en instance de divorce, Cette grossesse tombe mal. Lui dont tu pensais qu'il était son amant. Il était entré avec elle. Il avait posé mille et une questions pendant que tu intervenais. Une fois qu'elle avait rejoint la chambre, il s'était éclipsé, avait rapporté des brassées de fleurs pour elle et des chocolats pour le personnel. Pendant son absence, elle l'avait presque complètement passé sous silence. Puis, incidemment: C'est mon employeur. Il m'a beaucoup aidée ces derniers temps. Elle n'avait pas l'air de se rendre compte. Ou bien elle n'avait pas envie de le montrer.
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Tu ne te souviendras, à grand-peine, que de bribes confuses, de fragments dépareillés : la couleur de la chemise de nuit; les yeux qui se ferment pendant que la sonde va et vient; les mains de A. entourant la main pâle.
Tu
douteras même de la réalité de ces images. Tu ne seras pas tout à fait sûr de ne pas les avoir placées là pour combler l'intolérable silence de ta mémoire.
Tu ne te souviendras pas des paroles prononcées. Tu auras la sensation de n'en avoir prononcé aucune.
Rien de tout cela ne te paraîtra réel, rien ne te paraîtra vrai, parce que rien dans ton corps ne gardera la trace de ces quelques minutes. Tu n'auras pas vu le visage penché au-dessus de tes cuisses ouvertes. Tu n'auras pas senti le museau d'acier fouiller ton sexe.
Tu ne te rappelleras pas le bruit de la machine. Tu ne sauras jamais ce que déchire la sonde, là, en bas, tout au fond, au rythme de ta main.
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La médecine est une maladie qui frappe tous les médecins, de manière inégale. Certains tirent des bénéfices durables . d'autres décident un jour de rendre leur blouse, parce que c'est la seule possibilité de guérir au prix de quelques cicatrices. Qu'on le veuille ou non, on est toujours médecin. Mais on n'est pas tenu de le faire payer aux autres, et on n'est pas, non plus, obligé d'en crever
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