Avec ces prédatrices endurcies, le sexe ne pouvait être qu’un acte commis à la sauvette, aussi frustrant pour elles que pour leurs clients. Elles vivaient leur vie en noir et blanc, ne ressentant plus rien pour cette réalité qu’elles devaient, pour leur malheur, échanger contre de l’argent. Elles avaient besoin de la pénombre pour continuer à exercer le métier qui les avait détruites et mises au ban de l’humanité, cette humanité souffrante qu’elles devaient étreindre, la nuit venue, pour payer leur loyer. Ce qu’elles gagnaient à présent n’était qu’une misère à côté de ce qu’elles se faisaient du temps de leur splendeur.