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Citations de Martine Delerm (70)


Ne pas s'approcher des tables du café.
Ne pas se faire chasser. Faut pas. Faux pas.
Ne pas lever la tête, voir le bonheur des
gens derrière les fenêtres. Faut pas. Voilà
ce à quoi Marina ne doit pas penser. Pour
ne pas pleurer.
Juste devenir flocon, devenir neige
et puis fondre... Glisser vers l'eau du
caniveau. Partir.
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Il neige du silence, de la vie endormie
sur des enfants noués d'écharpes, sur des
bonnets de couleur. Il neige sur Marina.
Marina que personne ne voit.
Marina qui voudrait crier. Juste une fois
comme ça.
Madame, Monsieur...
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Toujours ce grand parapluie.
Quand il pleut, quand il fait gris.
Quand il neige aussi.
Pour lire, pour jouer, pour rêver aussi.
Mais Clémence est toujours seule
avec ce grand parapluie.
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"Mais une voix disait : on n'a qu'une vie et le temps passe, on a qu'un temps et la vie passe."
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Martine Delerm
Il y a des jours où les citrouilles ne sont que des citrouilles.
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"Barnabé peignait, peignait. Retenir ce qui passe, garder sur la pierre ce frôlement d'un moment : tout cela vient à déplaire. Toutes ces traces ! Tous ces instants qu'on ne pourrait plus effacer ! Comment réussir à oublier ? Car c'était un pays où l'on oubliait beaucoup."
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Juste regarder les flocons. Deux, trois,
si légers et Marina qui danse. D'un pied
sur l'autre une drôle de danse.
Madame, Monsieur...
Lundi. Mardi. Un drôle de pas pour ne
pas avoir froid. Tout bas, tout bas, ces mots
comme ça.
Madame, Monsieur...
Marina qui ne sait dire que ça.
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Rester fidèle à la douceur des choses.
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Sur l'épaule de Marina, une main comme
un flocon, une main s'est posée. Légère,
une main l'a poussée.
Partout des livres encore et encore. Sur les
murs, sur les tables, partout des mots et des
images. Encore et encore.
Marina est entrée et la rue est restée dehors.
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Je suis née d'un message,
d'une bouteille à la mer.
D'un rêve d'île un soir d'été,
d'un soleil couchant,
d'un vol de goélands.
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Tout au nord du Nord vivait
un petit roi qui possédait une belle couronne mais
se sentait très seul. Comme chacun sait,
les rois n'ont pas d'amis. On les salue, on
leur sourit... mais on s'écarte avec respect sur leur passage.
Le petit roi n'avait donc pas d'amis.
Comme il n'avait pas d'amis, il ne savait ni
jouer ni rire.
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Tant de rêves cabossés à décabosser,
de larmes à sécher,
de vœux à exaucer!
Ici un petit chagrin et là un grand malheur.
Des sanglots à changer en sourires.
Des défaites à changer en victoires.
Elle distribuait sans compter de la poudre d'espoir,
des paillettes de fête.
Et cela ne tarda pas à se savoir.
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Ce que tu voudrais avoir accompli avant ta mort, commence-le dès aujourd'hui.
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Comme il passait près d'un étang gelé,
il se pencha pour voir.
A peine se reconnut-il ! Était-ce bien lui
ce vagabond en habit froissé, aux cheveux
décoiffés ? Et ce drôle de nez rouge !
En tout cas, je n'ai plus l'air d'un roi,
se dit-il, et il s'en fut, rassuré, le cœur léger.
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Quelque chose viendra. Je cherche en moi. L'espace parle à mon silence.
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Choisir de ne pas monter trop haut
Mais assez pour pouvoir se pencher.
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Il neige sur le Japon, sur les cerisiers, les lanternes. Il neige des
flocons de paix, des flocons de douceur, des flocons de silence... Il
neige sur Hiroshima... Il neige du blanc sur le gris des chagrins, il
neige du sage sur la folie d'hier...
Il neige sur hier.
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Petites filles aux silhouettes
de femmes,
aux corps brûlants,
aux yeux fatigués de trop voir,
qui voudraient certains soirs
juste un peu de silence
autour de leur enfance.
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Tu retournais les poignets , les cols de chemises usés. Tu tricotais. Les vieux pulls, tu ne les jetais pas, tu les détricotais. Tirer sur le fil, récupérer la laine pour la réutiliser. Pour ce faire, je m'installais face à toi, les mains tendues , écartées, parallèles, et tu entourais régulièrement la laine autour de mes poignets tandis que j'accompagnais ton dévidage d'un lent mouvement régulier et circulaire avec une concentration sérieuse sous le bavardage , dans une connivence tendre , qui grandissait comme grandissait, sur mes avant-bras, l'écheveau de laine encore un peu frisée. Immobiles, prises dans un tâche fastidieuse et simple, nous avions tout le temps de nous aimer.
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Je veux me posséder. Échapper à cette écume imposée des journaux, des nouvelles. L'actualité, c'est le contraire du présent.
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