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Citations de Martine Roffinella (52)


Elle me retient. Non, je ne te laisserai pas partir. Pas maintenant. Ecoute-moi.
Tu dois cesser de la voir.
Elle t'attirera les pires ennuis. Si la directrice apprend que tuas écrit un poème pour elle, surtout un poème d'amour.. Tu te rends compte? Je dis non, je ne me rends compte de rien.
Qu'ai-je fait de mal?
Elle rougit à son tour.
Mais tu ne comprends pas. Tu es une femme. Et elle est une femme.
Des choses comme ça, ça ne doit pas exister.
Et tes parents? Tu as pensé à tes parents?
Je secoue la tête.
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Du premier jour où elle l’a vue, Sibylle a dit: «Elle aura ma peau, celle-là. She’ll kill me. » Et c’est vrai qu’elle en a dans la mâchoire, de la hargne et du malheur, cette Capucine-là! Le pouvoir est son hostie. De ce pain bénit il lui en faut sans cesse, more and more, elle n’en est jamais rassasiée, et d’ailleurs elle commence tout de suite par ne pas aimer le célèbre slogan de Sibylle : Conservez comme vous aimez. Pourtant, cette accroche, tout le monde l’adorait. Everybody. À commencer par Sa Sainteté P.Y., qui avait couronné Sibylle reine des rédactrices. Le client, lui, gloussait de plaisir, hip hip hip it was fun, ça collait pile-poil aux objectifs. Pour ses précieuses boîtes en plastique, c’était clean. Jusqu’à ce que Capucine décide que Sibylle ne savait pas écrire. Que sa façon de présenter les boîtes en plastique n’était vraiment pas hot. «C’est flasque, au mieux du pudding au pire une dog shit! a-t-elle lancé avec conviction. N’importe qui d’autre en parlera beaucoup mieux! very much better! Anyone else ! » Et le client (qui gloussait jusqu’à présent) s’est mis à rêver qu’il engrangerait beaucoup plus d’argent, millions of dollars why not ? – Sibylle souriait encore en cet instant, songeant à la fable « Perrette et le pot au lait » et pensant que Sa Sainteté P.Y. aurait la même référence qu’elle en mémoire, notamment: «Quel esprit ne bat la campagne? / Qui ne fait château en Espagne? »
Mais P.Y. a dit: «Tu crois? Do you think so? belle Capucine, ma Princesse Commerciale? » Capucine a enfoncé le clou: «Yes de chez yes, Votre Sainteté P.Y. Sibylle est game over. Aussi has been qu’un poste TSF. Bonne pour Fréquence-vioque et Radio-mouroir. À l’époque du galloping world et de l’hyperconnexion, que capteront nos acheteurs? Nothing! Pffuittt! Dzoing! Peanuts! Quelle poilade à deux balles! ça ne fait rire les cuisses de personne! (“Rire les cuisses? relève Sa Sainteté P.Y. On ne dit pas plutôt bander?” – mais Capucine est lancée, on n’arrête pas une bombe en plein vol). Sibylle manque de punch, ça végète mou-mou, ce qu’elle pond fait cot cot alors qu’il nous faudrait un cri d’aigle! On se croirait dans Proust. Quelle mêlasse! ça glue-glue vraiment. Faut du-qui-pète-boum-boum et qui fait le sur-mega-buzz! Sibylle, elle date du cinéma muet ! Non mais regardez-moi ce slogan: Conservez comme vous aimez. Berk! beurk! Yuck! qu’est-ce qui peut bien schlinguer comme ça la naphtaline à plein nez? »
P.Y. répète : « Tu crois, belle Capucine, Princesse Commerciale? Are you sure? − puis il lui murmure à l’oreille : Alors, il faut que je la vire. Kick her out. Trouve un moyen, toi, belle Capucine.
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Te chercher
Mais où

Parmi les couleurs de la terre
L’argile et les odeurs brunes

La plaine allongée sous le vent
Est mon corps rempli d’attente

Un matin
Tu me feras pousser sous le feuillage

Déjà
Je guette le premier vent
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Maintenant qu'on a trouvé le rythme avec compagnon alcool on peut aussi s'attendre à la vraie rencontre car on est dans une forme de normalité si on y réfléchit on travaille pour soi on gagne de l'argent on a des loisirs des week-ends des vacances jamais ivre jamais dépossédé de l'intellect constant et fiable en somme on ne dérape plus on boit toujours la même quantité ni plus ni moins juste ce qu'il faut pour vivre alors à deux ce serait mieux impeccable (p. 68-69)
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Alors, je continue d'attendre. Dans ma tête, cet amour qui n'en finissait pas de grandir et qui puisait sa force dans notre séparation résonnait comme un enfer.
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Devant mon désarroi, le professeur pose une main sur mon épaule. Elle dit que cette femme est dangereuse, qu'elle a déjà détruit beaucoup d'élèves, qu'elle profite de l'instabilité de l'adolescence poru devenir un objet de culte.
Car ce qu'elle aime, c'est se refléter dans le désir des autres, qu'on la trouve belle.
Elle cherche à se rassurer, tu comprends? Et je ne te parle pas du reste.
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J'ai lu dans les livres de science la manière de concevoir un nouvel âtre humain. Un foetus. Un embryon. J'ai beau me forcer, je ne parviens pas à m'extasier devant cet amas rose insignifiant, cet ectoplasme vorace logé dans le ventre, censé incarner la vie. Les bébés m'indiffèrent. Je trouve qu'ils ne servent à rien, vomissant sur leur bavoir et déféquant dans leurs couche, gazouillant sottement devant un hochet agité sous leur nez.
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La place est marquée,gravée de mots qui n'ont pas été prononcés.Juste murmurés.Des mots qui deviennent chaque jour plus pesants.
Elle demande qu'elle sorte de mots.Je ne connais que ceux qui blessent.
Non,il y a aussi ceux qui portent en eux l'indifférence,qui ne blessent pas,qui n'existent pas non plus et que l'on prononce pourtant dans la lumière du soir.
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Mais l'amour, ce n'est pas une question d'homme,ou de femme.Il est là,il prend possession de vous , c'est tout.
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Aimer par Internet Et à nos âges De quoi rire de quoi se moquer Du roman à l'eau de rose : oui nous y sommes c'est l'histoire d'un écrivain inconnu qui tombe amoureux d'une journaliste réputée laquelle journaliste s'amuse un temps puis se lasse puis conseille à l'écrivaillon de se suicider par la corde le pistolet ou les comprimés C'est l'histoire d'une femme innocente et d'une autre femme monstrueuse.
D'accord je suis un monstre.
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Non Laure, je ne suis pas un vrai poète. J'ai seulement au fond du cœur une sale histoire qui dure et s'obstine à m'empoisonner le sang.
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Et quand elle arrive, jamais elle ne me voit. Mais moi je sais que je lui vole un peu de sa présence, que je me fonde dans ses pas, que son regard, toujours ce regard, coule entre mes cils, glisse sous ma peau.
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J'ai su que plus rien ne serait comme avant,désormais,avec ce regard en moi.Immédiatement,je l'ai soupçonné,cet amour.
Un seul de ses gestes,un seul de ses sourires,un seul des ses mots l'incrustaient déjà en moi.
Et je savais qu'il ne me quitterait plus.
Malgré le temps qui n'arrange rien,malgré la distance,malgré tout.
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Doris caresse les seins de sa maîtresse, les suce, les fait glisser dans sa bouche comme une friandise jusqu’alors interdite. Puis elle s’allonge sur son corps, frotte son pubis sur celui de Nina, le flatte jusqu’à ce qu’elle sente les premiers frémissements du plaisir gagner ses hanches, ses jambes élancées, son ventre ; sa chair tout entière.
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Nina exulte. Nina est reine.
Jouir d’une voix. Jouir infiniment, à deux, à unes. Jouir à rompre les cœurs verts, à violenter les âmes closes. Jouir à noircir les crépuscules, à fissurer les barrages, à corrompre les rivières. Jouir à en devenir idoles, asiles de toutes les couleurs, de tous les parfums, de toutes les peaux.
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Le Papa-Psy lui répète trois fois par semaine : "N’oubliez pas les cachets, hein Sibylle. À sept heures puis à dix-neuf heures sans faute. Pas de bêtise, n’est-ce pas ?"
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Elle se demanda si, au cours de son investissement si plein, si total à son poste de gardienne de l’Horloge du Temps, elle n’avait pas perdu au passage puis oublié tous les détails qui avaient composé son enfance, y compris les tic-tac lancinants de l’immense horloge du séjour qui, aujourd’hui en panne mais autrefois remontée chaque samedi, se débrouillait toujours pour prendre quatre minutes d’avance au moment du déjeuner dominical, ce qui ne manquait pas de nourrir les immuables et éternelles mêmes conversations à ce sujet.
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Achevons notre histoire comme personne ne les achèves jamais : en nous aimant. En nous aimant comme jamais nous ne nous sommes aimées.
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Elle dit, en fait, e n'ai que peu d'amis. Pourtant, j'aime bien les amis. Ils font oublier que la vie est sans issue.
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Non Laure, je ne suis pas un vrai poète. J'ai seulement au fond du cœur une sale histoire qui dure et s'obstine à m'empoisonner le sang.
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