J'ai lu dans les livres de science la manière de concevoir un nouvel âtre humain. Un foetus. Un embryon. J'ai beau me forcer, je ne parviens pas à m'extasier devant cet amas rose insignifiant, cet ectoplasme vorace logé dans le ventre, censé incarner la vie. Les bébés m'indiffèrent. Je trouve qu'ils ne servent à rien, vomissant sur leur bavoir et déféquant dans leurs couche, gazouillant sottement devant un hochet agité sous leur nez.