AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de LydiaB


La chambre à pignon où j'arrivai, à l'extrémité de la rangée de maisons, ressemblait assez à mon logis français, quoiqu'elle se trouvât dans les faubourgs de Londres. Sans les cris tout anglais qui s'élevaient de la rue, il m'eût été facile d'imaginer que j'allais piétiner en sortant la boue noire curieusement indécrottable des rues parisiennes et me trouver confronté aux cavaliers de la régente...
Gabriel ne se fût pas contenté de panser ma blessure mieux que moi, lui qui disposait des talents d'un soldat ; ni de tendre l'oreille aux rumeurs des tavernes. Il eût représenté une présence discrète qui m'eût aidé à mettre de l'ordre dans mes pensées, quand bien même il m'eût été impossible de les discuter toutes avec lui.
Je vidai un plat en étain moulé, assez profond pour servir de bouclier dans une bagarre, pendant que s'évaporaient les dernières traces du malaise suscité par le coup de pied dans les parties. C'est la régente qui m'intéresse, pas le docteur Fludd...
Si amère que fût la bière anglaise, je fis ensuite les cent pas la chope à la main, plongé dans mes réflexions. Sully. Sully... et Marie de Médicis, la veuve du bon roi Henri. Que pouvait contre elle un messire Rochefort, malgré sa langue bien pendue ?
Voyons voir... Je peux la faire chanter, me dis-je froidement. Puisque moi, je sais qui m'a chargé d'organiser le meurtre d'Henri. Seulement pour cela, il faut que je la contacte, ce qui lui permettra de me retrouver puis de m'éliminer. En France, j'étais entouré d'amis influents, mais les nobles anglais ont leurs intérêts propres, ils ne se sentiront pas si facilement concernés - même si ça reste une possibilité...
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}