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Critiques de Mary Marcus (28)
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Lavina

Un peu déçue au début par ce roman à trois narrateurs sur fond de ségrégation.



La quatrième de couverture annonçait qu'il fallait revenir sur la mort de Lavina, une domestique noire. Curieusement, j'avais pensé qu'elle était morte dans des conditions mystérieuses et que c'était tout l'enjeu de l'intrigue. Au contraire, on sait rapidement les circonstances de la mort de Lavina et l'essentiel du roman est en fait un récit du passé, des souvenirs que l'une des narratrice a oublié, qu'une autre garde précieusement sans pouvoir les dévoiler là où elle est et vis-à-vis desquels le dernier a du mal à faire face.



En un été, deux enfants se métamorphosent. Et la mort de Lavina va amorcer une nouvelle transformation. C'est seulement des années après, alors que les souvenirs vont à nouveau affluer que leur vie prend à nouveau un nouveau cap.



Si on finit par se laisser happer par l'histoire, l'écriture m'a gênée. De même que la personnalité de Billy Ray. Mais ça, c'est du ressort du ressenti de chacun....
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Le refuge des souvenirs

Roman choral, Le refuge des souvenirs nous parle de Mary Jacob qui, dans les années 90, retourne dans la maison de son enfance où son père se meurt. Les souvenirs sont effacés, même si affleurent à la surface de vieilles rancœurs. Parallèlement, Billy Ray, ex-star sur le déclin traine ses souvenirs de gloire passée. Jusqu’au jour où sa tournée l’emmène vers sa ville natale, Murpheysfield, et cherche à prendre contact avec Mary Jacob… Billy Ray n’est autre que le fils de Lavina, la domestique noire de la famille à qui Mary Jacob était très attachée, et qui fut tuée lors d’incidents raciaux en 1963… Qu’est-ce qui lie ces deux personnages ? Comment Lavina a-t-elle été tuée ? Pourquoi cette mémoire évaporée ? Trente ans après, Mary Jacob et Billy Ray vont-ils éclairer leur passé commun ?...



Je dois avouer que toute la première partie du livre j’ai cru halluciner. En effet, les personnages m’ont semblé vraiment caricaturaux et l’écriture déstabilisante. On passe du « je » au « il », on emploie un vocabulaire et un phrasé différents selon le personnage alors que la narration est extérieure… et le tout, contenu comme forme, m’a semblé poussif.



Heureusement est venue la deuxième partie et avec elle, le personnage de Lavina. Brave et attachante Lavina. Lavina, domestique, cinquantenaire et noire, fatiguée par une vie faite de labeur et de privations. Lavina, tendre et pleine de bonté.



Pour tout dire, le livre m’a semblé ne valoir la peine d’être lu que pour ce personnage. Je me languissais des chapitres où elle s’exprimait. Pour le reste, je n’ai pas accroché à l’histoire qui m’a semblé tirée par les cheveux. Billy Ray m’a paru totalement inintéressant (à part parler de groove et de nourriture… et son opposition aux mouvements pour les droits civiques je ne l’ai pas du tout comprise). Mary Jacob est gentillette sans plus. Quant aux protagonistes secondaires, j’ai trouvé qu’ils étaient sans subtilité.



Donc, vous l’aurez compris ce livre a plutôt été une déception pour moi, même si j’ai été ravie de « faire la connaissance » de Lavina.



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Le refuge des souvenirs

Que s’est-il passé en cette journée caniculaire d’août 1963, au cours de laquelle Lavina la cuisinière de la famille Long a perdu la vie ?

C’est cette question qui obsède Mary Jacob depuis 30 ans

Elle était alors âgée de 12 ans, petite fille mal aimée d’une mère gravement malade et d’un père totalement indifférent, dont la seule personne qui lui donnait de l’amour était justement Lavina.

Oui mais Lavina a perdu la vie au cours d’une émeute raciale qui se voulait pourtant non violente

Mary Jacob qui avait alors immédiatement été envoyée en pension loin de la ville et de ses événements, revient pour la première fois en Louisiane, au chevet de son père mourant.

Et ce retour sur les lieux du drame lui permettra de faire remonter des souvenirs enfouis dans sa mémoire, mais trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?

De son côté, Billy Ray le fils de Lavina qui lui avait alors 15 ans et qui depuis est devenu un musicien célèbre, revient lui aussi pour la première fois dans cette ville de son enfance, bien décidé à prendre contact avec Mary Jacob pour avoir les réponses à ses propres questions sur la mort de sa mère.

Mary Jacob était présente sur les lieux lorsque Lavina a été tuée, il le sait puisqu’il y était aussi.

Réussiront-ils à trouver les réponses aux questions qu’ils ressassent tous les deux depuis toutes ces années ?

Histoire racontée du point de vue des trois principaux protagonistes, Mary Jacob, Lavina et Billy Ray qui revient sur ces terribles années 1960 au cours desquelles les Noirs des états du sud des Etats-Unis se sont battus pour faire valoir leurs droits civiques avec comme figure de proue Martin Luther King dont on peut se rendre compte à travers ce récit à quel point il a suscité de l’espoir pour tous ces hommes et femmes qui s’ils n’étaient plus officiellement des esclaves n’en étaient pas moins considérés comme des citoyens de seconde zone.

Un très beau récit sur la ségrégation qui malheureusement aujourd’hui encore n’a pas totalement disparue des anciens Etats confédérés.

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Lavina

Cette histoire est un roman chorale, racontée à travers de 3 personnes.



Mary Jacob a 42 ans et elle n'a pas mis le pied dans sa Louisiana natale depuis 20 ans. Elle y retourne pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n'a plus de souvenirs d'enfance et quelque part c'est le trou noir depuis la mort de sa mère et de Lavina, la bonne noire de la famille.



Billy Ray, est le fils de Lavina. Il est devenu un musicien connu. Il est revenu dans la ville de Murpheysfield pour un concert et connais Mary Jacob depuis l'enfance. Lorsque les deux se rencontrent, Billy Ray demande à Mary Jacob de lui raconter comment est morte sa mère, mais Mary Jacob ne s'en souvient pas de suite. Puis au fur et à mesure ses souvenirs reviennent.



Lavina, ou plutôt son esprit raconte cette année 1963, ce qui s'est passé les jours avant son décès.



En alternant le récit des 3 personnages nous apprenons ce qui s'est réellement passé en 1963 et pourquoi Lavina a trouvé la mort.



Je n'ai pas aimé le style de ce roman, il n'y a pas d'intrigue et la fin m'a laissé sur ma faim car j'ai une impression que c'est un peu bâclée. Je me suis ennuyée et certains passages ont été lus en diagonal, tellement je voulais en finir avec ce livre.



Challenge Multi-défis

Challenge ABC

Challenge Plumes Féminines
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Le refuge des souvenirs

En lisant ce roman, j’ai pensé au livre « La couleur des sentiments » qui parle lui aussi des femmes noires, bonnes dans des familles riches, blanches et racistes. Le refuge des souvenirs nous parle d’une relation quasi-filiale entre une petite fille et sa bonne, Lavina, une femme noire et mère d’un fils. C’est un livre à la fois beau et tragique qui évoque des temps qu’on ne voudrait plus revivre et une jolie relation.
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Le refuge des souvenirs

L'action débute dans le présent. Mary Jacob est adulte, mariée, mère, elle a réussi professionnellement. Sportive, elle prend soin de son physique, pour se sentir bien dans son corps plus que pour séduire. Elle se souvient de peu de choses de ses douze premières années, surtout pas ce qui a conduit au décès de Lavinia, la cuisinière qui lui a servi de mère de substitution. Retourner sur les lieux de son enfance, renouer avec son père, avec sa soeur aînée est une manière d'essayer de retrouver ses souvenirs.

Et la jeunesse de Mary Jacob, nous la découvrons dans un récit enchâssé dans le premier, récit où la petite Mary, Lavinia et Billy sont tour à tour les personnages principaux. Mary n'est pas une enfant maltraitée, pas vraiment, elle est une enfant totalement délaissée, dont personne ne prend réellement soin, sauf Lavinia. Elle a une grande soeur, qui pourrait l'aider, eu égard à l'état de santé de leur mère, mais non. On pourrait dire que la différence d'âge explique l'indifférence de l'aînée, mais je ne crois pas que ce soit la seule cause : Mary Jacob, ou plutôt sa naissance, n'est-elle pas tenue pour responsable de l'état de santé de leur mère ? Elle n'est pas le fils tant attendu par son père, elle n'est qu'une fille avec un prénom à demi masculin.

De l'autre côté, nous avons Billy Ray. Il est seul, lui aussi, parce que sa mère travaille constamment, qu'elle travaille loin de leur maison et que lui même travaille déjà - est-il besoin de préciser que c'est pour un salaire de misère ? Pas de père, comme c'est le cas pour presque tous les enfants de son quartier. Billy est jaloux, de l'enfant dont sa mère prend tant de soin. Il est jaloux sans la connaître, il le sera encore plus quand il la verra avec sa mère, à la place que lui devrait occuper si l'ordre des choses était normal. Billy, jeune, se montre très dur avec les femmes de son quartier, avec les hommes qui profitent des femmes, quels qu'ils soient. Il ne comprend pas l'engagement de sa mère en faveur des droits civiques, du pasteur Martin Luther King. Pourtant, il est révolté, du fait de tout ce qu'il a subi.

Et il le sera tout autant étant adulte, lui aussi revenant sur les traces de sa jeunesse. Son parcours est moins emprunt de réussite que celui de Mary Jacob. Il cherche pourtant une forme de rédemption, de renaissance musicale : lui aussi souhaite faire la lumière sur le passé.

Des révélations ? Oui, il y en aura. Des réconciliations ? Pas véritablement. Mary Jacob découvre bien des secrets, y compris ceux qu'on lui a caché pour son bien - les préjugés ont la vie très dure, surtout pour ceux qui ne font rien pour véritablement les combattre. Pas de happy end, donc - le refuge des souvenirs n'est pas un roman à l'eau de rose. Mary Jacob, Billy, ils doivent parcourir leur chemin vers l'acceptation, trouver, éventuellement, un apaisement. D'autres, comme la soeur aînée de Mary, ont des préoccupations beaucoup plus matérielles. La fin reste assez ouverte, malgré tout. Mary Jacob et Lavinia, qu'elle fait revivre à travers ses romans pour la jeunesse, d'une certaine manière, accompagneront longtemps le lecteur.
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Le refuge des souvenirs

Mary Jacob revient dans sa Louisiane natale pour retrouver un père mourant qu'elle n'a pas revu depuis une éternité. Elle a peu de souvenirs Mary Jacob, dénigrée durant son enfance, la seule personne qui l'aimait réellement est décédée tragiquement. Ce drame a éloigné Mary Jacob de Murpheysfield et son cerveau a occulté tout ce pan de vie.

Mais avec ce retour, le passé resurgit...



Ce passé se situe dans les années 60, dans le sud des States, en Louisiane donc. Haut lieu de l'esclavage avec la culture intensive de la canne à sucre, puis de la ségrégation raciale et du racisme. Je ne vais pas vous faire un cours d'histoire, nous avons tous en tête l'Histoire des noirs aux États-Unis et ce roman est une chronique familiale mêlant les couleurs.



J'ai adoré ce roman qui est pourtant très triste. Très triste mais tellement émouvant.



C'est un roman à trois voix. Trois visions de la même période de vie, avec trois tons différents, trois personnages attachants.



Mary Jacob est blanche, c'est une jeune ado complexée qui ne se sent ni aimée ni valorisée par sa famille. Elle ne sait pas comment grandir et devenir une femme. Ses seuls amis sont ses livres.

Elle ne comprend pas les "valeurs" qui sont celles de son père et de la majorité des blancs, ce mépris des "nègres" et cette violence aveugle. Surtout quand ces mêmes blancs sont loin d'être purs et droits au sein de leur propre famille.



En fait, elle ne trouve chaleur et affection qu'auprès de Lavina, employée noire qui trime du matin jusqu'au soir pour retrouver son fils, Billy Ray, dans une pauvre masure branlante.

Lavina accepte son sort, avec l'aide de Dieu et de Martin Luther King, avec l'honnêteté et la résignation de ceux qui ont trouvé plus d'obstacles et d'épreuves sur leur chemin que quiconque.



Billy Ray, malgré sa jeunesse, a la faim au ventre et la rage au cœur et seule la musique le transporte vers la joie. Il est en colère, il a la haine de sa condition.

Lavina est le cœur de ce trio. Les deux jeunes gens se disputent à distance son affection. Ils se détestent mais restent liés pour l'amour de cette femme épuisée et généreuse.



Mais Lavina n'est plus et sa voix vient de l'au-delà. Cette voix retrace les derniers jours de savie. Cette voix d'un être quasiment illettré mais qui connaît tellement l'intelligence de l'âme et du cœur. Elle nous touche cette voix, elle nous transperce, elle nous étreint de toute sa douceur!



Quand la voix de Mary Jacob perd de sa naïveté et de sa candeur au fil des événements et que celle de Billy Ray gagne en puissance devant la porte qui s'ouvre devant lui.



Cette chronique familiale est lente comme une marche sous la chaleur écrasante de Louisiane.

Mais par la musique qui habite Billy Ray et le transporte, c'est aussi l'énergie et l'espoir qui nous guident. Mais rien n'est simple à cette époque.

Roman noir (non, aucun jeu de mots lamentable!) sur la vie quotidienne dans le sud des États-Unis dans les années 60 mais surtout un roman d'amour. D'une mère pour son fils, d'un fils en révolte pour sa mère et de l'amour qui unit des personnes au-delà de la couleur et du carcan étouffant et détestable de la société.



Beaucoup de pudeur dans ce récit, et de délicatesse. Aucun jugement partisan. Juste des personnes qui mènent leur existence avec le cœur et le bon sens humain dans un monde de bêtise, de violence et d'intolérance.



C'est une lecture toute en émotions, avec le cœur serré. J'avoue que la fin m'a un peu déçue car trop de non-dits restent dans l'ombre. Mais, après réflexion, elle ne pouvait être autrement...
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Le refuge des souvenirs

J'ai beaucoup aimé ce roman qui change des polars que je lis habituellement. Dans ce roman on découvre le destin de Lavina, domestique au service d'une famille de Murpheysfield. Cette femme au coeur en or élève Mary-Jacob, la plus jeune fille de ses patrons comme son propre fils Billy Ray. Fils plein de rancoeur, envers cette petite fille blanche qui lui pique tout sont temps avec sa maman.



Ce roman plein de douceur , même au coeur du drame, s'interroge sur la reconstruction d'êtres humains , après une tragédie.



Les personnages et leur évolution sont bien construit . L'alternance des époque du récit est très interessante, et la plume sympathique malgré quelques longueurs.



Le racisme, la lutte des classe , la rébellion, et la pardon sont les thèmes abordés dans ce roman qui m'a fait passer un bon moment.



Pour terminer je dirais que c'est un bon roman sociétal, pas le meilleur du genre certes, mais qui m'a fait passer un agréable moment.
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Le refuge des souvenirs

Un roman Charleston très sympathique. Même si la couverture annonce des similarités avec La couleurs des sentiments, ce roman est bien différent et la comparaison s'arrête juste au thème : la ségrégation.



Au début du livre, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Billy Ray m'a paru antipathique. Et Mary Jacob est un peu naïve. En tant qu'adulte ils ne m'ont pas transcender.



En revanche, je les ai préféré adolescents. Ils ont plus de caractère dans le récit passé. On aime la relation de Lavina et Mary Jacob, comme si c'était elle sa mère. Presque plus une mère pour Mary Jacob que pour son propre fils.



J'avoue que j'ai eu du mal aussi à imaginer que Mary Jacob puisse avoir complètement oublié les évènements passé et tragique qui ont conduit à la mort de Lavina. Ce black-out total est étrange et Mary Jacob n'a pas l'air de se poser beaucoup de questions...



Mais ce que j'ai apprécié dans ce roman, c'est la tension montante dans cette ville de Louisiane, avec la promesse d'un avenir meilleur en la présence de Martin Luther King. Une révolte est en route...



On passe un agréable moment pendant la lecture de ce roman.



Instagram : etliselesmots



Elise__♥
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Le refuge des souvenirs

Mary Marcus a grandi en Louisiane, où elle a été élevée par la femme de ménage de sa mère durant les dernières années de la ségrégation. Elle a travaillé dans la publicité et dans la mode et partage aujourd’hui sa vie entre Los Angeles et Long Island.

Le refuge des souvenirs est son premier roman traduit en France. Paru en mars dernier aux éditions Presses de la Cité, le roman caracole depuis en tête des ventes. La raison de cet engouement est simple : dans cette Amérique ségrégationniste de Martin Luther King, où la haine est partout, l’auteure revient sur l’importance et la puissance des liens du cœur. Son histoire, bouleversante, est celle d’un retour aux racines sur fond de mémoire ségrégationniste, un roman polyphonique sensible et pudique, qui retrace les heures les plus sombres d’un passé séparatiste pas si lointain et éclaire les atrocités commises au nom de lois raciales scélérates et injustifiées qui sévissaient encore au début des années 60.

Au cours de l'été brûlant de 1963, la ségrégation fait rage dans la petite ville de Murpheysfield. Mary Jacob, douze ans, mal aimée par sa famille, trouve refuge auprès de Lavina, la cuisinière noire, qu'elle considère comme sa mère. Mais, lors d'incidents raciaux, la domestique est tuée. Mary Jacob, choquée, sera alors envoyée en pension sans qu’on revienne sur ce drame. Pour se protéger, elle oubliera tout de cette période de sa vie.

Trente ans plus tard, apprenant que son père est mourant, Mary Jacob retourne dans sa Louisiane natale. Partie sur les traces de son passé, la jeune femme retrouvera-t-elle la mémoire de son enfance brisée ? Pourra-t-elle faire la paix avec sa propre histoire et avec Billy Ray, le fils de Lavina, blessé par le silence et les non-dits ?

À travers le personnage meurtri de Billy Ray (et outre les thèmes du pardon, de la tolérance et de la reconstruction de soi que Mary Marcus aborde d’ailleurs avec beaucoup de justesse), l’auteure souligne également à quel point la résilience des afro-africains est fragile. La haine des petits blancs d’hier pour les hommes et femmes de couleur renvoie au racisme d’aujourd’hui et à la question de l’identité raciale, toujours aussi brûlante, de nos jours, aux États-Unis comme sur tous les autres continents.

Dit ainsi, on pourrait penser que le roman de Mary Marcus excite le sentiment de haine ou de vengeance, mais au contraire, Le refuge des souvenirs véhicule un puissant et apaisant message d’optimisme et d’espoir, et traite du thème de la ségrégation sans aucune velléité de rébellion. C’est un roman à la fois âpre, puissant et courageux qui relance, avec intelligence, le débat du racisme et de la tolérance.

Plus que jamais d’actualité, on peut tout à fait comparer la radiographie sociale que Mary Marcus donne de la petite ville de Murpheysfield avec les récents événements de Charlottesville. Encore une preuve édifiante, s’il en fallait une, que l’être humain ne retient décidément rien des leçons de l’Histoire… Une lecture indispensable donc pour bien comprendre que l’identité et le sentiment d’appartenance n’ont rien à voir avec la couleur de peau et que les liens du cœur peuvent parfois surpasser ceux du sang…
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Le refuge des souvenirs

1963, en Louisiane. La ségrégation fait rage. Mary Jacob, une jeune fille de bonne famille, est protégée de cette haine et de l'indifférence de sa famille par l'amour que lui porte Lavina, la domestique noire de la famille, qui la considère comme sa fille. Mais rien n'est immuable, et tout est appelé à changer. Alors quand sa famille commence à avoir des attentes plus « grandes » pour elle, et que la lutte pour les droits des Noirs fait rage, tout change. Lorsque Lavina est tuée lors d'une manifestation et que Mary Jacob est envoyée en pension, la jeune fille s'effondre et oublie tout de cette époque et de ce qui est arrivé.

Trente ans plus tard, Mary Jacob retourne dans sa ville natale, au chevet de son père mourant. Ce sera l'occasion pour elle de trouver sa propre histoire et de lever le voile sur son passé. La jeune femme espère également pouvoir répondre aux questions de Billy Ray, le fils de Lavina, dont la vie et la mort de sa mère est resté un mystère...

Le refuge des souvenirs est un roman que j'étais impatiente de lire, étant donné que cette période m'intéresse énormément, que la ségrégation raciale est quelque chose qui me touche et me révolte profondément et surtout l'histoire en elle-même, particulièrement pour ces relations entre les différents personnages, me semblait très intéressante.

Après avoir fini ce roman, je dois dire que – même si ce n'est pas un coup de cœur – Le refuge des souvenirs est un livre qui m'a beaucoup plu. J'ai un peu pensé à La couleur des sentiments durant cette lecture : la relation et l'amour entre une petite fille et une servante de couleur, la période de ségrégation et les tensions raciales, la lutte des Noirs pour défendre leurs droits... Même si ce sont deux livres différents, que ce soit Kathryn Stockett ou Mary Marcus, il y a une volonté de faire réfléchir, de secouer, et d'émouvoir...

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Le refuge des souvenirs

Les romans sur la ségrégation et le racisme me touchent profondément, j’y suis particulièrement sensible. J’aime énormément me cultiver à ce sujet, parce que je trouve qu’il est essentiel de se souvenir du passé afin de préserver le présent et d’essayer de le (et de nous) rendre meilleur. C’est donc avec grand intérêt que j’ai plongé dans ce roman qui m’a rappelé le très bon La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett.



Je me suis attachée à Lavina Davis et Mary Jacob Long, parce que leur relation est touchante, parce que les enfants blancs, qui au temps de la ségrégation en Amérique étaient élevés par des femmes noires, aimaient profondément celles qui remplaçaient leurs propres mères. À leur âge, la couleur n’entrait pas en compte, seuls les sentiments de tendresse et d’amour existaient. Et j’ai retrouvé cette innocence enfantine dans le récit, ce lien si particulier à une époque troublée, mais aussi la bouleversante gentillesse de ces femmes noires pourtant malmenées au quotidien.



« Ses chaussures, elles avaient laissé une traînée sur le lino noir et blanc. On voyait la boue sur les carrés blancs, mais pas sur les noirs. Je me suis demandé si le bon Dieu il nous avait faits foncés pour pas qu’on montre la saleté qu’on nettoyait tout le temps. »



L’alternance du passé et du présent a accentué l’émotion qui découle de cette histoire douloureuse. Ainsi, une bonne partie du roman se déroule dans les années 60 en Louisiane, et l’autre dans les années 90. Nous découvrons la famille Long, ses travers, les non-dits qui gangrènent les liens entre eux, le racisme et la violence qui fait rage, mais aussi la dureté d’un père envers une de ses filles, Mary Jacob, celle-ci même qui ne trouve du réconfort et de l’amour que dans les gestes et les paroles de Lavina, à tel point qu’elle pense à un moment donné que cette dernière est réellement sa mère. La relation entre elles deux est ici largement développée – avec une multitude de souvenirs passés -, tout comme le rejet du père, Jack, envers sa fille. L’ambiance au sein de la famille est souvent pesante, entre dédain, favoritisme et colère. La maladie de la mère alourdit aussi l’atmosphère. Même s’il se lit facilement, le roman aurait pu être édulcoré de quelques pages, j’ai en effet trouvé que l’auteure s’attardait beaucoup sur la description des rapports entre les membres de cette famille alors que ce n’était pas toujours nécessaire.



Puis il y a l’évolution de Billy Ray, le fils de Lavina, plein de colère face à tant d’injustices. Comment ne pas le comprendre… Les chapitres le concernant sont emprunts de familiarité, de revanche, d’énervement mais aussi de groove ; la musique est en effet très présente car il connaîtra le succès et le changement de vie qu’il attendait tant.

Son attitude peut agacer, ce qui n’a pas vraiment été mon cas car j’essayais de me mettre à sa place. Si j’avais vécu ne serait-ce que la moitié de ce que les noirs américains avaient subi, je serai certainement, moi aussi, pleine de rancune, de tristesse et d’animosité. Ces chapitres sont donc à aborder avec la plus grande empathie.



Et vient ce jour brûlant et lancinant d’août 1963 qui va envelopper de violence et de mort Lavina et ses proches. Nul doute que rien ne sera plus comme avant après les incidents raciaux qui ont frappé cette terrible journée. Mary Jacob, du haut de ses douze ans, tiendra pour la première fois tête à son père, même si cela lui vaudra des coups et son envoi en pensionnat. Le choc post-traumatique de la mort de celle qu’elle considérait comme sa mère lui fera tout oublier, certainement par instinct de protection envers elle-même. Jusqu’à ce qu’elle doive revenir sur ses terres natales trente ans plus tard, au chevet de son père mourant. Désormais Mary Jacob devra faire face à ses souvenirs mais aussi face au destin qui la fera croiser de nouveau l’impulsif Billy Ray.



J’ai trouvé la fin trop courte comparé à tout le descriptif de l’été 63. Il y a comme un problème de dosage dans le récit, mais cela n’enlève pas le fait que j’ai dévoré ce roman à trois voix qui m’a littéralement transportée en Louisiane au sein des familles Long et Davis. Mary Jacob, Lavina et Billy Ray se succèdent en effet en tant que porte-paroles de cette histoire, avec chacun un ton propre, un style d’écriture et une personnalité différente. Cela apporte un vrai rythme au roman et un intérêt renouvelé chapitre après chapitre.



En bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce roman. Je me suis vraiment projetée dans cette histoire américaine au temps de la ségrégation. Elle m’a passionnée autant qu’elle m’a émue et révoltée. J’aime quand la lecture engendre un bouleversement émotionnel, un chamboulement et une ouverture de l’esprit, et j’ai retrouvé tout cela dans Le Refuge des souvenirs. Alors merci Mary Marcus pour tout ça.
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Le refuge des souvenirs

Mon avis:



La ségrégation raciale est un sujet qui m'a toujours passionné et que j'adore retrouver en littérature, car aujourd'hui encore malgré tous les livres que j'ai lu sur ce conflit je ne parviens pas à comprendre comment de telles pensées, de tels actes ont pu être commis envers des êtres humains à cause d'une simple couleur de peau. Je remercie ainsi beaucoup les Editions Presses de la cité pour l'envoi de ce titre.

J'avais lu quelques chroniques mitigées concernant ce roman dans lesquelles les lecteurs expliquaient qu'ils avaient été déçus. Pour ma part Le refuge des souvenirs a été un véritable coup de cœur. J'ai lu il y a maintenant deux ans La couleur des sentiments et j'ai complètement retrouvé tout ce qui m'avait charmé à l'époque dans le roman de Kathryn Stockett, à savoir la complicité et l'amour inconditionnel entre une servante de couleur et la petite fille de ses maîtres dans un climat de tensions raciales permanentes, ainsi que le soulèvement progressif des noires contre les brimades dont ils sont victimes. Ce livre est une pépite que j'ai savouré pages après pages, qui m'a énormément ému mais qui m'a aussi fait énormément réfléchir sur les conflits qui gagnaient peu à peu à cette époque le Sud des Etats-Unis. On sent d'ailleurs que l'autrice connaît bien son sujet puisqu'elle-même étant enfant elle a été élevée en Louisiane par la femme de ménage noire de sa mère.



Pourtant le roman au début nous laisse dans l'expectative car pendant la première partie qui fait un peu plus de cent pages le lecteur se trouve au moment présent en 1990. Mary Jacob une femme quadragénaire revient à Murpheysfield la petite ville si étroite d'esprit dans laquelle elle a grandi. Revoir sa maison d'enfance, son père raciste aujourd'hui mourant, mais surtout Billy Ray le fils de Lavinia également revenu en ville pour un concert font petit à petit remonter à la surface des souvenirs douloureux que son esprit avait préféré oublier. Comme une sorte de choc post- traumatique Mary a tout oublié des quelques années qu'elle a passé en Louisiane élevée par Lavinia l'adorable domestique de ses parents et notamment concernant le drame terrible dont elle a été témoin. Je me suis demandée au tout début si l'autrice avait choisi de rester constamment au présent, si le lecteur allait être condamné à revivre ce qu'il s'était passé uniquement à travers leurs souvenirs. Ainsi j'avais un peu peur que l'intrigue manque de rythme, et que l'auteure reste trop en surface.



Heureusement à partir de la deuxième partie et jusqu’à pratiquement la fin du roman on se retrouve enfin plongé en 1963, trente ans plus-tôt et c'est véritablement là que le roman prend tout son sens. On est alors complètement immergé dans l’ambiance si chaleureuse mais aussi par certains côtés si oppressante du Sud- américain, baigné de soleil, avec sa chaleur, ses champs de coton, son groove, mais aussi malheureusement ses tensions raciales si injustes et révoltantes. Ce sont des sentiments très contradictoires que l'on éprouve en lisant ce livre. On est à la fois en colère face à tant de bêtise humaine, mais aussi attendri face à l'amour que se portent Mary Jacob et Lavinia qui pourtant selon les lois ridicules et aberrantes de l'époque n'étaient pas censées se côtoyer et s'apprécier.



Mary Jacob est une jeune fille qui m'a énormément touché par son innocence, sa candeur et la pureté de son âme. Pour elle peu importe qu'elle soit blanche et Lavinia noire elle la considère comme sa mère, car c'est elle qui l'a élevé, elle qui est toujours là pour elle, et qui la comprend vraiment. Abandonnée par sa mère biologique malade constamment alitée et rejetée par son père qui ne voit en elle que le fils qu'il n'a jamais eu et n'aura jamais, elle grandit seule dans l’indifférence générale. J'ai trouvé que les liens qui unissaient cet enfant à sa nourrice étaient magnifiques, simples, vrais, uniques. Lavinia est une femme forte, courageuse, et qui malgré son faible niveau d'études et ce que tout le monde pense d'elle est extrêmement intelligente. Prise entre deux feux, elle doit faire face au dilemme de rester à sa place en acceptant sa condition aussi injuste soit elle pour protéger son fils Billy Ray, ou alors se battre pour être libre et faire avancer les mentalités. Elle m'a beaucoup fait penser à Aibileen dans La couleur des sentiments pour sa sagesse, sa force tranquille, mais aussi pour sa détermination.



J'ai eu un peu plus de mal à cerner Billy Ray, qui lui est plus dans la colère et le ressentiment, mais pas seulement envers les blancs, aussi envers ceux de son clan. Son désaccord envers les soulèvements progressifs des siens, son choix de fuir plutôt que de se battre m'a laissé parfois perplexe. Si je comprenais sa peur et ses doutes quant à une amélioration possible de leurs conditions, je ne comprenais et ne cautionnais pas par contre sa réaction. Finalement on comprend à travers l'énorme événement qui se déroule dans les dernières pages du livre que l'amour des siens, cette culture partagée, mais aussi ces persécutions endurées communément sont plus fortes que tout. L'unicité dont il fait preuve avec les Louisianais noirs ce jour-là est d'une beauté à couper le souffle et ma vision de Billy Ray est devenu totalement différente de celle que j'avais eu pendant une grande partie du roman.



Si vous aimez ce genre de sujet ou si vous avez envie d'en apprendre tout simplement plus sur les conflits qui ont divisé les noirs et les blancs au cours du 20ème siècle aux Etats-Unis je vous conseille Le refuge des souvenirs. Plus qu'une leçon d'Histoire, c'est aussi une belle leçon d'humanité qui nous fait réfléchir sur notre rapport à la différence et sur la tolérance des autres. C'est également une merveilleuse plongée dans la culture noire américaine, une communauté qui n'avait au fond que l'amour de leur famille et la musique pour oublier les injustices quotidiennes dont ils étaient victimes.



Pour conclure:

Un roman magnifique sur la ségrégation raciale dans la même veine que La couleur des sentiments de Kathryn Stockett que je vous conseille de tout cœur. Un roman qui nous plonge dans l'ambiance mythique du Sud-américain des années 60, mais aussi malheureusement dans un contexte plus sombre, celui des injustices perpétrées envers les noirs qui eux aspiraient juste à être traité comme les autres avec respect et considération. Une lutte contre la haine, et un appel au respect et à la liberté de chacun.
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Le refuge des souvenirs

Histoire à 3 voix qui nous raconte la ségrégation raciale dans la Louisiane des années 1960. Cette histoires débute pourtant dans les années 90, lorsque Mary Jacob rejoint son père mourant, ayant tout oublié des 12 première années de sa vie. Mais les retrouvailles avec Billy Ray, le fils de Lavina, ancienne domestique noire de la maison, fait resurgir tous ses souvenirs, et le récit nous ramène alors à cet été 1963. Chacun des trois protagonistes prend tour à tour la parole pour nous donner sa vision de l'histoire. Mary Jacob, jeune fille de 12 ans mal aimée et mal dans sa peau, trouve son seul réconfort dans les bras de Lavina, qu'elle aime comme une mère. Lavina subit les difficiles conditions de vie des femmes noires et souhaite simplement le meilleur pour son fils Billy Ray. Billy Ray, 15 ans, et déjà trop conscient de la ségrégation régnant à cette époque, ne vit que pour sa musique. Mary Jacob et Billy Ray ne veulent qu'aider et protéger Lavina, mais chaque chapitre nous rapproche de l'évènement annoncé, à savoir la mort de Lavina. J'ai attendu avec impatience de connaître enfin les circonstances du drame, mais elles se font attendre, et l'histoire traîne parfois en longueur. J'ai apprécié les chapitre contés par Lavina et Mary Jacob, un peu moins ceux de Billy Ray, souvent répétitifs. Et la fin tant attendue passe trop vite, laissant des questions sans réponse, avec des retrouvailles entre Mary Jacob et Billy Ray décevantes. J'attendais une émotion qui n'est pas venue. Et c'est finalement l'impression que m'a laissée tout le roman : une histoire prenante et des personnages intéressants, sur un thème que me touche habituellement, (j'avais été bouleversée par la Couleur des Sentiments) mais cela n'a pas été le cas ici.



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Le refuge des souvenirs

J'ai beaucoup aimé car j'aime la Louisiane et que cela fait partie des lieux que j'aimerai visité. J'aime les histoires qui s'y déroulent avec l'ambiance que cela apporte. J'ai aimé le personnage de Mary et cette recherche de son passé qu'elle a occulté suite à la mort de celle qu'elle considérait comme sa mère. Et surtout je n'avais jamais lu de polar de ce genre avec le sujet de la ségrégation traitée de la sorte. C'est aussi le thème de la reconstruction après un drame, la jalousie d'un enfant envers un autre enfant qui lui vole sa maman. Il y a une vraie recherche dans la psychologie des personnages. Tout est traité avec une bienveillance et une douceur étonnante vu les drames et l'horreur vécue.



J'ai tout aimé car même l'écriture est de qualité et puis il y a des valeurs qui me sont chères comme le pardon, ne jamais oublier d'où on vient, la tolérance, l'humanité, l'intelligence du coeur. Vous l'aurez compris en plus d'être un bon polar c'est une très belle histoire servie par des personnages aboutis.



Un agréable moment et une découverte de l'auteur pour moi



VERDICT



Si vous hésitez entre lire un bon polar et un roman sociétal c'est le bon compromis.




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Le refuge des souvenirs

Un livre que je n'aurais pas choisi seule, il fait partie de mon cercle de lecture.

L'histoire peine à démarrer avec des chapitres parlant de deux personnages en parallèle n'ayant à priori pas de lien. La trame est intéressante et les personnages prennent de plus en plus d'ampleur mais le rythme est lent, long et l'histoire aurait pu être écrite avec moitié moins de pages. Je suis contente d'avoir persévéré car la deuxième partie m'a davantage plu et j'ai aimé ce "côté historique" en lien avec la ségrégation raciale.

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Le refuge des souvenirs

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j’ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j’ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j’ai vu Lavina, l’an dernier, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l’ai pas tout à fait sorti… J’ai reçu Le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j’ai fait quelques recherches sur l’auteure, Mary Marcus. C’est là que j’ai découvert que Le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d’édition différentes.



Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n’y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n’a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.



Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s’ouvrent en grand.



Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa sœur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s’occupe d’elle depuis qu’elle est toute petite. Lavina, celle qu’elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.



Lavina parle au début du roman, et on comprend qu’elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l’histoire de la mort de Lavina.



Dans la lignée de La couleur des sentiments ou des Suprêmes d’Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou de Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s’il n’a pas été jusqu’au bout pour moi. J’aurais voulu que l’auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j’aurais voulu qu’il ne s’arrête pas, j’étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
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Lavina

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j’ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j’ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j’ai vu Lavina, l’an dernier, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l’ai pas tout à fait sorti… J’ai reçu Le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j’ai fait quelques recherches sur l’auteure, Mary Marcus. C’est là que j’ai découvert que Le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d’édition différentes.



Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n’y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n’a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.



Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s’ouvrent en grand.



Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa sœur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s’occupe d’elle depuis qu’elle est toute petite. Lavina, celle qu’elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.



Lavina parle au début du roman, et on comprend qu’elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l’histoire de la mort de Lavina.



Dans la lignée de La couleur des sentiments ou des Suprêmes d’Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou de Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s’il n’a pas été jusqu’au bout pour moi. J’aurais voulu que l’auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j’aurais voulu qu’il ne s’arrête pas, j’étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
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Lavina

1963 Etat de Louisiane, nous sommes en plein coeur de l'Amérique raciste ou la ségrégation fait rage, ou l'exploitation de la population noire est monnaie courante.

Nous voilà plongé dans un récit à trois voix : Lavina, employée comme domestique noire, Billy Ray son fils et Mary Jacob la fille de bonne famille.

Chacun leur tour il nous plonge dans leur univers, le même vu sous un angle différent.

Mais comment faisait donc la domesticité pour vivre avec une telle pression ? Tant d'interdictions et tant d'obligations... Qu'il était difficile pour ces personnes d'essayer d'avoir une vie décente.

L'alternance des narrateurs permet de se rendre compte du fossé entre ces différents mondes.

Le résumé en quatrième de couverture m'avait bien tenté mais j'avoue je suis restée un peu sur ma faim après avoir refermé le livre. La chute n'est pas très explicite et pour ma part je n'ai pas compris clairement la fin de Lavina.

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Le refuge des souvenirs

Le thème de la ségrégation m'a tout de suite donné envie de lire ce roman, découvrir à travers les héros ce pan de notre histoire. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, comme si des phrases manquaient de sens ou de ponctuation, les chapitres à 2 voix n'étant pas précisé, j'ai eu des difficultés à m'y retrouver. Mais pourtant une fois lancée, me voilà charmée par

Lavina, qui est pour moi le personnage principal de cette histoire. Mary Jacob retrouve peu à peu sa mémoire et avec elle on découvre la vie en 1963 en Louisiane, on voit à travers ses souvenirs et ceux de Billy Ray, la cruauté de cette période.

Un roman qui évoque l'amour à la place de la haine, qui montre que même dans les heures les plus sombres des gens brillent par leur bonté. Un livre qui chamboule en émotions mais qui traînent quelques longueurs derrière lui.
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