AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mary Play-Parlange (71)


L’âme humaine est un désert aride où se dessèchent les sentiments. C’est ainsi qu’elle ne connaissait pas le remords.
Commenter  J’apprécie          50
Elle vivait désormais aux côtés de celui qui l’avait choisie et qu’elle avait reconnu. Il lui insufflait la belle énergie qui lui avait si longtemps fait défaut. Le monde leur appartenait.
Commenter  J’apprécie          40
L’âme humaine recèle des zones d’ombre si impénétrables qu’on ne saurait percer à jour leurs terribles secrets.
Commenter  J’apprécie          40
Il en faut beaucoup plus pour déstabiliser Melinda ; elle commence à avoir l’habitude d’être mal accueillie par des flics qui voient d’un sale œil une étrangère entreprendre une enquête dans leur pays.
Commenter  J’apprécie          30
Melinda monte les quatre marches qui conduisent à la maison. Dans le salon, son père somnole dans son rocking-chair. Elle le regarde avec une grande tendresse. À soixante-douze ans, il a conservé, malgré quelques rondeurs, sa stature d'athlète et les mains puissantes qui la rassuraient quand elle était petite. Une abondante chevelure argentée encadre un visage aux contours affaissés par l’âge, et surtout par l'alcool. Melinda se désole que la sympathie naturelle qui s’en dégageait se soit muée en une palpable indifférence à l’égard de tout et de tous.
Commenter  J’apprécie          20
Dix messages, juste dix, pas un de plus, pas un de moins, adressés à Barbara Fields entre le 23 décembre 1984 et le 05 mars 1985.

Neuf enveloppes, une manquante. Adresses et textes, tous tapés à la machine, sans ponctuation et avec la même faute de frappe sur les accents.

Un seul intitulé, une seule formule d'introduction, une seule signature en gros caractères.

Melinda reste un instant figée sur place puis elle cherche où se poser dans ce capharnaüm qui sent le vieux, la poussière, mais pas vraiment le moisi : il fait au bas mot 40° sous le toit de tôle en ce dimanche 16 décembre. Elle finit par repérer un fauteuil bancal, à moitié défoncé, et s'assied prudemment juste au bord. Elle a entre les mains une série de messages adressés à sa mère, juste avant que celle-ci ne reparte en France au mois de mars 1985 et n'en revienne jamais...
Commenter  J’apprécie          20
Pas facile, la cavale, quand on n’y est pas préparé, sans connaissances et sans réseaux. On finit facilement dans la rue.
Commenter  J’apprécie          20
Ils profitent de cette pause pour faire l’amour souvent, très souvent. Ils consomment sans modération : le goût de la sueur de l’autre, l’odeur de sa peau, les salives qui se mêlent, les langues qui explorent des territoires oubliés…
Commenter  J’apprécie          20
Elle a hâte de retrouver son appartement climatisé ; peut-être aussi que Nathan, son compagnon, rentrera dans la soirée comme il l'a laissé entendre...
Commenter  J’apprécie          10
Elle qui, enfant, a subi impuissante cette épreuve insoutenable de la disparition de sa mère et de la lente déchéance de son père va peut-être, sûrement même, pouvoir prendre sa revanche sur le destin, ...
Commenter  J’apprécie          10
Elle quitte toujours Peter avec un sentiment de culpabilité, l’impression de l’abandonner là, perdu à l’autre bout de l’Etat, perdu pour la société. Mais dès qu’elle atteint Horsham, l’envie de respirer, de vivre, redevient la plus forte et sa silhouette s’efface de son esprit jusqu’à la prochaine visite.
Ce dimanche-là, curieusement, elle a quitté Nhill presque joyeuse, du moins confiante. Elle n’emporte pas la commode, elle a emprunté cet énorme engin pour rien, mais pour la première fois de sa vie elle sent que quelque chose va bouger.
Commenter  J’apprécie          10
Elle traverse la petite ville qu’elle déteste pour l’image pitoyable qu’elle lui renvoie de la vie gâchée de son père. La longue artère principale est déserte, les touristes, nombreux en cette saison, encore occupés à découvrir Little Desert National Park ou à observer les oiseaux au bord du lac. Elle dépasse l’immense silo à grains et sort de la bourgade, au milieu des champs de blé à perte de vue, par le Western Highway qu’elle ne lâchera plus jusqu’à Melbourne.
Commenter  J’apprécie          10
Elle embrasse son père affectueusement, effleurant sa joue du bout des doigts comme elle le fait depuis l’enfance, depuis qu’ils sont restés seuls, et grimpe dans l’imposant break Holden Comodore bleu marine emprunté deux jours auparavant à ses amis Mark et Serena. Elle regarde la maison s’éloigner dans le rétroviseur : Peter n’est pas sorti lui dire adieu d’un geste de la main. Elle l’a laissé, se balançant dans son fauteuil, triste et las comme toujours depuis tant d’années.
Commenter  J’apprécie          10
Elle ne sait plus que faire pour le sortir de là ; à chacune de ses visites, elle constate, impuissante, qu'il sombre davantage et que rien ni personne ne peut le retenir. Après onze années de bonheur total, l’incompréhensible disparition de sa femme, un jour de mars 1985, l'a anéanti, le brisant pour toujours.
S'il est resté en vie, c'est pour sa fille, uniquement pour elle, et cela Melinda le sait au-delà des mots qu'il n’a jamais prononcés. Il a fait semblant quelque temps jusqu'à ce qu'elle soit sortie d'affaire puis s’est laissé glisser doucement.
Commenter  J’apprécie          10
Melinda tourne et retourne les bouts de papier auxquels elle ne comprend rien. Qui était ce Gaby ? Que voulait-il ? Son instinct de flic la persuade qu'il y avait là une lourde menace que sa mère avait ressentie tout comme elle.
Elle étouffe bien que vêtue d'un simple short et d'une tunique légère grise à pois blancs, ses cheveux blonds relevés en queue de cheval. Elle sort en hâte de la fournaise après avoir glissé les messages à l'intérieur d'une veste en cachemire gris que Babe - c'est ainsi que son mari l'appelait - affectionnait particulièrement. Une fois à l'air libre, elle se sent un peu moins oppressée malgré le spectacle désolant qui s'offre à sa vue : dans le jardin, tout est calciné par l'ardent soleil d’été. Son père n’arrose jamais, trop occupé à boire des bières à longueur de journée !
Commenter  J’apprécie          10
Melinda est venue passer le week-end chez son père, Peter Fields, pour tenter de faire un tri dans tout le bric-à-brac entassé depuis des années dans ce garage. Tout ce qui s'y trouve, hormis la vieille Bentley, a appartenu à Barbara, sa mère, et son père n'a jamais voulu y toucher.
Ce tri nécessaire est pour elle une torture. À presque trente-sept ans, la blessure n'est pas refermée et la douleur encore vive.
Elle avait à peine dix ans quand sa mère adorée était partie pour Lyon, appelée au chevet de son père mourant qui la réclamait. À Lyon où elle n'était jamais arrivée.
Et aujourd'hui qu’elle veut repartir du bon pied en chassant les vieux démons du passé, un foutu hasard lui livre ces feuillets jaunis, classés par dates, tous postés de Paris... Elle vient de les découvrir sous une pile de pulls, au fond d'un tiroir de la commode qu'elle est en train de vider dans l'intention de la restaurer.
Commenter  J’apprécie          10
02/03/1985
Bonjour ma belle
Je te souhaite d’avoir bien rèflèchi
T’as plus le choix
GABY
Commenter  J’apprécie          10
Melinda, de plus en plus mal à l’aise, inspire à fond.
Commenter  J’apprécie          10
28/02/1985
Bonjour ma belle
Je te souhaite de pas me faire faux bond
C’est pas poli de refuser une proposition
GABY
Commenter  J’apprécie          10
23/02/1985
Bonjour ma belle
Je te souhaite bon courage
T’es pas au bout de tes peines
GABY
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mary Play-Parlange (12)Voir plus

Quiz Voir plus

"Les Fleurs du mal" de Baudelaire (2)

Quel est le prénom de Baudelaire ?

Georges
Marcel
Charles
Henri

16 questions
1321 lecteurs ont répondu
Thème : Les fleurs du mal de Charles BaudelaireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}