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3.95/5 (sur 1963 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pointe-à-Pitre , le 11/02/1934
Mort(e) à : Apt (Vaucluse) , le 01/04/24
Biographie :

Maryse Condé, née Marise Liliane Appoline Boucolon, est une écrivaine française.

Née en Guadeloupe, elle part, en 1953, étudier en métropole au lycée Fénelon, puis à la Sorbonne où elle étudie l'anglais.

En 1959, elle se marie avec l'acteur guinéen Mamadou Condé et part pour la Guinée. Après son divorce, elle continue de séjourner en Afrique avec ses quatre enfants. Elle enseigne le français en Guinée, au Ghana et au Sénégal. Puis en 1973, elle quitte l'Afrique pour retourner vivre en France.

En 1975, elle obtient à la Sorbonne Nouvelle un doctorat en littérature comparée. L'année suivante elle publie son premier roman, "Heremakhonon" (1976), réédité plus tard sous le titre "En attendant le bonheur".

En 1981, elle épouse en secondes noces Richard Philcox, le traducteur de la plupart de ses romans vers l'anglais. Elle enseigne dans diverses universités et entame sa carrière de romancière.

Après la publication de "Ségou" (1984), son troisième roman, elle rentre en Guadeloupe. Cependant, elle quitte bientôt son île natale pour s'établir aux USA où elle enseigne à l'Université Columbia.

C'est grâce au roman "Moi, Tituba sorcière... Noire de Salem" (1986) qu'elle reçoit en 1987 son premier prix littéraire : le Grand Prix littéraire de la Femme. Le prix Marguerite-Yourcenar est décerné à l'écrivaine en 1999 pour "Le cœur à rire et à pleurer", écrit autobiographique qui fait le récit de son enfance.

Après de nombreuses années d'enseignement à l'Université Columbia, dont elle préside le Centre des études françaises et francophones depuis sa fondation en 1997 jusqu'en 2002, elle partage son temps entre son île natale et New York.

Maryse Condé est la récipiendaire du Prix Nobel alternatif de littérature dans la session exceptionnelle de 2018.
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Source : www.lehman.cuny.edu
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Augustin Trapenard rend hommage sur le plateau de la grande librairie à Maryse Condé décédée mardi 2 avril 2024 à l'âge de 90 ans. Sa disparition marque la fin d'une époque littéraire marquante. Cette écrivaine guadeloupéenne laisse derrière elle un héritage littéraire riche, composé de près de 70 livres qui ont profondément marqué les esprits avec notamment Segou, La migration des coeurs, En attendant la montée des eaux. Professeur et journaliste, elle était souvent citée pour le prix Nobel, reconnaissance de son engagement et de son talent indéniable. À travers ses écrits, Maryse Condé a toujours cherché à mettre en lumière les questions cruciales de son temps, notamment le racisme, l'esclavage et le colonialisme. Son oeuvre puissante a fait écho bien au-delà des frontières de son île natale, résonnant à travers les Antilles, l'Afrique et au-delà. En 2018, à Stockholm, elle exprimait avec fierté sa contribution à la reconnaissance de la voix de la Guadeloupe. Maryse Condé restera dans les mémoires comme une figure majeure de la littérature francophone, ayant enrichi le monde des lettres par sa sensibilité, son engagement et son talent incontestable
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Citations et extraits (328) Voir plus Ajouter une citation
Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos coeurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire, si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférances, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communier dans leur souvenir. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles.
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Il éclata de rire à nouveau. Mon dieu, comme cet homme savait rire ! Et à chaque note qui fusait de sa gorge, c'était un verrou qui sautait de mon coeur.
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“Il y avait cependant une chose que j’ignorais : la méchanceté est un don reçu en naissant. il ne s’acquiert pas. Ceux d’entre nous qui ne sont pas venus au monde, armés d’ergots et de crocs, partent perdants dans tous les combats.”
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Maryse Condé
Gloriyé ! Maryse Condé

Pointe-à-Pitre. Mercredi 3 Avril 2024. Caraib Creole News.
Maryse Boucoulon n’est plus, mais Maryse Condé est éternelle car les œuvres des écrivains sont des pyramides dressées contre le Temps, tant que des lecteurs essaieront de déchiffrer les signes laissés par ces écrivains.

Maryse Boucoulon n’est plus, mais Maryse notre aînée, notre grande sœur, notre camarade de la famille des lutteurs de l’émancipation guadeloupéenne nous accompagnera, tant que la mémoire et l’espoir guideront nos pas. Nous n’oublierons pas ses mots de soutien à la liste NOU lors de la campagne des régionales de 2021.

Elle a fait sa part en donnant une voix singulière à la Guadeloupe dans le concert mondial des arts et des lettres. Son œuvre est une traversée de la Guadeloupe avec comme plan de vol: une invitation à la complexité loin des simplifications identitaires. Son regard, parfois acide, sur nous-mêmes a toujours été porté par l’amour du Pays et nous dit en réalité que les chemins de l’émancipation peuvent diverger, mais que nous devons toujours avoir en ligne de mire l’essentiel Pays.

Pour ces raisons, notre marronage culturel au Centre des Arts à l’abandon, avait mis son nom et ses mots au fronton.

Elle s’en va, alors que la Guadeloupe, avait encore dans la bouche la saveur du kalalou de Pâques, son plat préféré. Nous y voyons un dernier clin d’œil à sa Guadeloupe, un dernier clin d’œil d’amour.

Bonne traversée de la mangrove Maryse
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Maryse Condé
Les mots, c'est bien connu, ne servent pas seulement à créer du sens. Ils jouent, ils font l'amour. Ils composent une musique.
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Maryse Condé
"L’histoire du monde n’est pas finie. Déjà des esprits éclairés prédisent la mort de l’Occident. Un jour viendra où la terre sera ronde et où les hommes se rappelleront qu’ils sont des frères et seront plus tolérants. Ils n’auront plus peur les uns des autres, de celui-ci à cause de sa religion ou de celui-là à cause de la couleur de sa peau, de cet autre à cause de son parler. Ce temps viendra. Il faut le croire. "
Le Nouvel Obs le 10 juin 2017
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Les crabes sortirent de tous les trous du sable gris volcanique, tapissé de feuilles mortes, et se groupèrent en colonnes serrées. Cognant l'une contre l'autre leurs coquilles violacées, levant en l'air leurs mordants grands ouverts puissants comme des tenailles à clous, marchant déhanché et crochu, ils atteignirent le corps de Spero.
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Elle n'aime pas le mot métissage, préfère celui de diversités culturelles. Elle n'a pas tord Pourquoi, vouloir, encore enfermer les gens "différents " dans une seule catégorie.
Elle a dit que nous étions tous des artistes, à notre manière. En écriture, en cuisine ....
J'aime l'idée ...
Elle a dit qu'elle s'était libérée, en enlevant d'elle toutes les idées que son éducation lui avait inculqué, comme: "nous les gaulois ..."
J'aime cette idée et je pense que l'on peut tous y trouver son chemin. ce n'est pas juste une question de couleur. Comme la chrysalide qui sort d'elle pour naître. Nous devons aussi sortir des idées que nous avons reçu par notre culture pour aller vers d'autres cultures et pour savoir ce que nous voulons véhiculer autour de nous, à nos enfants et vers quels amis nous souhaitons aller afin de construire notre chemin de vie..."
Claudia
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-Hé, négresse! Est-ce que tu n'as pas peur des Indiens?
Les Indiens? Je les redoutais moins ces "sauvages" que les êtres civilisés parmi lesquels je vivais et qui pendaient les vieillardes aux arbres!
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Les morts ne meurent que s'ils meurent dans nos cœurs. Ils vivent si nous les chérissons, si nous honorons leur mémoire,si nous posons sur leurs tombes les mets qui de leur vivant ont eu leurs préférences, si à intervalles réguliers nous nous recueillons pour communiquer dans leur souvenir. Ils sont là , partout autour de nous, avides d'attention, avides d'affection. Quelques mots suffisent à les rameuter, pressant leurs corps invisibles contre les nôtres, impatients de se rendre utiles.
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Qui a écrit ça ? [3]

QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

Marcel Proust
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