Il y a quatre-vingt ans, dans la lignée de l'Exposition coloniale, naissait au coeur du bois de Vincennes un zoo dont l'audacieuse ligne architecturale, toute de rochers, serait bientôt emblématique de ce qui allait devenir l'un des hauts lieux populaires de l'Est parisien. L'esthétique du rocher qui règne alors au zoo de Vincennes, oeuvre de l'architecte Charles Letrosne, est déjà en usage dans d'autres zoos européens, et s'avère à ce titre largement représentative des conceptions zoologiques des années 1930.
En 2014, le Grand Rocher se dresse toujours au-dessus du parc dont il est devenu l'emblème, le phare que devinent les visiteurs en approchant. Mais les fossés et les grilles ont laissé la place à des vitres, favorisant une immersion totale des visiteurs au coeur de la biodiversité, et les rochers se sont effacés derrière les paysages et la reconstitution des biotopes d'origine des animaux.
Si la photographie a aussi contribué à l'imagerie scientifique, elle ne remplace ni n'atténue l'importance du dessin scientifique naturaliste. En effet, le choix et la représentation très précise de certains détails mis en exergue par le dessin sont décisifs pour l'étude, la détermination et la classification des spécimens.