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Critiques de Masaaki Ninomiya (80)
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Gannibal, tome 5

Daigo trouve une aide inattendu avec le chef de la police ainsi que d'autres policiers qui enquêtent sur le clan Gôto.

Daigo a mis en place une stratégie pour pouvoir découvrir où sont cachés les enfants. Mais y arrivera t-il à temps ?



L'étau se resserre doucement sur la famille cannibale et ses pratiques ancestrales. Mais Daigo est encore loin d'avoir levé le voile sur tous leurs secrets.
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Gannibal, tome 6

Je n’avais pas remarqué jusque là, mais avec une double couverture (1e et 4e) qui apportent énormément de clés à l’histoire de ce volume, nous voilà cette fois embarqués dans un espace encore plus petit de ce huis clos horrifique réaliste. Étouffant et glauque à souhait !



Après avoir énormément parlé du village, puis de la famille Goto, l’auteur s’intéresse ici à seulement quelques uns de ses membres : les membres clés ! A savoir Keisuke, sa mère, son père et celle à l’origine de sa naissance. Tandis que notre cher policier, lui, tente de libérer les pauvres enfants prisonniers de cette famille de dingue, tout cela ne peut que trouver un écho puissant.



L’oeuvre se révèle construite en forme d’écho dans ce tome et cela rend la lecture d’autant plus saisissante et prenante. Avec une science de l’empilement et du dévoilement, l’auteur nous conduit dans les méandres secrets de cette famille grâce à la pénétration de Daigo dans l’un des saints du saint de celle-ci. En voulant mettre fin à leurs atrocités, il nous permet à nous lecteurs de pénétrer encore plus dans leurs secrets grâce à un jeu de dépliement de matriochka assez spectaculaire et d’une efficacité implacable. En effet, en voulant sauver ces enfants, Daigo implique Keisuke, qui lui même se rappelle son enfance, ce qui va invoquer par un système d’écho sa mère et la mère « symbolique » de celle-ci.



Tandis qu’une forme d’horreur nous avait déjà saisi face aux pratiques cannibales de la famille Goto, puis une forme de colère quant à l’utilisation faite de certains enfants. C’est le dégoût face à ce qui est arrivé à la mère de Keisuke pour donner naissance à celui-ci et son frère. Raconté de manière extrêmement percutante et totalement effrayante au vu de l’emprise violente subie par celle-ci, on ne peut qu’avoir espoir que Keisuke, finalement différent des autres, soit celui qui rompe le cercle et mette fin du terrible plan de la vieille qui continue à manipuler tout le monde après sa mort !



On est vraiment dans un thriller familial et politique (à petite échelle locale) extrêmement bien fait, où les va et vient entre les révélations sur la première et les implications de la seconde, nous scotche. J’ai été ici dégoûtée par ce que j’ai à nouveau appris sur les Goto, mais pleine d’espoir grâce à la nouvelle génération représentée par Keisuke. Je me suis sentie pleine d’angoisse et de tension pour Daigo et impressionnée par l’ampleur des magouilles allant du maire jusqu’à la police. Des mécanismes bien connus des fans de séries policières, notamment britanniques, dans lesquelles j’ai déjà observé cela, mais qui restent particulièrement efficaces pour nous tenir en haleine, ce que cela réussi à faire, car je vais vite me jeter sur la suite !
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Gannibal, tome 13

Et voilà le dernier tome de ce manga qui clairement est à part par sa violence et l'atmosphère malsaine que déjà au fil des tomes l'histoire.



Les villageois se rebellent enfin contre le clan Gôto et tous doivent mourir. C'est l'hécatombe dans un bain de sang et de folie mais c'est enfin la fin. Le policier Agawa er Kesuke arrivent en bout de parcourt mais ont-ils réellement éliminer le cannibalisme de ce village ?



Il était temps que cela se termine car depuis quelques tomes j'avoue tourner en rond dans cette atmosphère glauque. C'est une fin ouverte (je n'en dit pas plus pour ne pas spoiler) mais qui a le mérite de clôturer l'histoire d'Agawa dans ce village.
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Gannibal, tome 10

Je disais dans le tome précédent que l’auteur parvenait avec talent à rester sur une ligne de crête. Je serai moins assurée dans mes propos cette fois, trouvant cette fois qu’il a peut-être basculé dans l’outrancier facile.



Tout d’abord, apprécions ce tome consacré à un épisode clé du passé des Goto : la rencontre entre Gin et Masamune, le prêtre. En revenant dans le passé de Gin et des Goto, c’est à nouveau toutes nos idées sur les relations entre cette famille et les villageois qui sont bousculés. Un va-et-vient incessant qui certes tient en haleine mais commence aussi à être lassant et routinier, car dès qu’on pense avoir cerné la chose, une nouvelle info vient tout changer.



Je ne suis donc pas sûre d’avoir vraiment apprécié cette incursion dans le passé. J’ai aimé découvrir l’ancienne Gin et l’origine de Shirogane, avec potentiellement les raisons de son trouble si marqué. Je suis en revanche plus dubitative face au déversement de violence et de luxure conduisant à tout cela et l’image de la femme « tentatrice » et « manipulatrice » que cela véhicule encore, reprenant un vieux cliché bien puant. Je suis partagée, d’un côté je me dis que ça illustre bien d’anciennes mentalités et que c’est peut-être pour ça que cela a été fait, d’un autre je me dis que j’en ai un peu marre de ce cliché sexiste qui revient sans cesse.



Malgré tout, l’auteur a du talent, car tandis que je détestais ce qu’il faisait du personnage de Gin, cette jeune femme maltraitée depuis l’enfance, violée, soumise, battue, je restais fascinée par sa force et son envie de renverser la table, de se venger et de mettre tous ces hommes au pas. C’était très puissant. Je ressens certes plein d’incohérence de partout dans les réactions de ces hommes, dans sa famille, dans le village et surtout dans le présent, mais ça me donne d’autant plus envie de savoir comment on en est arrivé là, comment on a pu basculer au point que c’est elle qui commandait et effrayait tout le monde, comment elle a pu mettre en place ce culte envers son fils.



Des mécanismes décidément toujours aussi fascinants. Une violence omniprésente qui prend à la gorge et ne nous lâche pas. Une folie de pire en pire et des personnages effrayant pour cela des deux côtés. Cette plongée dans le passé aura été rude. Je ne suis pas fan de bien des choix mais je reconnais l’efficacité de l’auteur pour conter et mettre en place tout cela et nous marquer d’un fer rouge. L’attente jusqu’aux derniers tomes va être terrible.
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Gannibal, tome 8

Ça y est, la série part en cacahuète mais qu’est-ce que c’est jouissif ! Avec l’affrontement Agawa-Police contre les Goto, c’était sûr que ça allait dézinguer mais je pense qu’on était loin d’imaginer à quel point.



Masaaki Ninomiya a part contre jeté aux orties toute vraisemblance avec cette tuerie qui s’engage entre les deux camps et la folie qui gagne tout le monde, mais le lecteur lui, avide de sensations fortes, en prend plein les yeux et c’est ultra addictif à lire, grâce à une narration pêchue, malaisante et glauque, qui rend accro.



On se retrouve donc plongé en plein conflit et même au milieu de tous ces morts, toutes ces balles qui volent, toutes ces menaces, il est encore temps de faire des découvertes et d’apprendre par exemple que ce n’est pas le seul moment de l’histoire des Goto à se passer ainsi, ou encore que Gin n’était pas une Goto (on s’en doutait), voire même d’assister à quelques retournements de vestes bien sentis. Non, vraiment, l’auteur nous gâte même si les ficelles sont hyper grosses.



On se passionne donc à la fois pour l’envie contrariée de Keisuke et sa famille de changer tout cela, et pour la folie terrible qui gagne tout les autres qui voudraient rester ainsi. Les scènes de massacre sont glaçantes, mais ce sont celles qui suivent où les menaces pleuvent qui sont encore plus effrayantes, car on touche cette fois à des gens qu’on connaît et qui se retrouvent bien en danger, et vu la folie des Goto, on ne sait pas ce que ça pourrait donner. C’est donc avec une tension à couper au couteau et avec un héros qui part en vrille totalement que l’histoire connaît un sacré revirement. Côté Goto, c’est la direction de la famille aussi qui change de main. Et côté villageois, on se rend compte qu’on s’est peut-être bien trompés à nouveau, ce qui pourrait occasionner de nouvelles surprises. Passionnant !



Alors on pardonnera à l’auteur son goût pour la surenchère de la violence dans ce tome pour en prendre à nouveau plein les mirettes dans ce conflit d’une violence effrayante et totalement folle qui horrifie autant qu’il subjugue. J’ai adoré avoir peur pour Agawa et sa famille. J’ai adoré voir Keisuke en mauvaise posture. Et je suis curieuse de voir comment toutes les petites briques posées vont s’agencer pour provoquer de nouveaux changements. Rendez-vous très très vite pour la suite !
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Gannibal, tome 7

Dérangeante la série l’est depuis le début, glauque elle nous l’a fait sentir de tome en tome, mais cette fois, c’est explosive qu’elle est devenue !



Cet assaut de Daigo pour aller libérer les enfants du sacrifice prend décidément une ampleur sans commune mesure et l’auteur ose étendre et étendre ce moment dans le temps de son manga. Dans le tome précédent, c’était l’occasion de revenir sur la conception de Keisuke et la relation entre sa mère et sa « grand-mère », de voir l’ampleur du plan horrible de cette dernière. Cette fois, c’est l’occasion de voir que le changement désiré n’est pas si simple à mettre en place.



Depuis le début, Keisuke est un personnage qui fascine parce qu’on le sent différent des autres Goto. Il le prouve ici mais il montre aussi combien il est coincé dans cette famille. Tandis qu’une petite porte s’ouvre devant lui, il la referme le plus vite possible, avant que sa famille ne s’engouffre dedans, mais l’assaut de Daigo et la participation de la police viennent tout foutre ne l’air et c’est le bordel le plus complet !



J’ai beaucoup aimé la façon dont la série est totalement partie en vrille dans ce tome. Certes l’auteur gère un peu brutalement ces revirements de situation, manquant parfois quelque chose, mais que c’est jouissif. Voir la famille Goto imploser et exploser, et se retrouver face aux autorités qui enfin agissent, c’est excellent. Cependant, bien sûr, rien ne se passe comme prévu et on se retrouve face à un massacre des plus violents, excellemment bien mis en scène car on se sent en plein coeur de l’action, nous aussi totalement perdus face à cette violence aveugle démesurée. On nous réserve en plus surprise sur surprise à chaque fois qu’on pense qu’un camp a pris le dessus. Les beaux moments de libérations sont vite suivis par d’autres de désespoir total et on se sent à nouveau écrasé sous le poids de cette folie familiale. Jusqu’où est-ce que ça va aller ? C’est ce qu’on se demande après avoir lu ce tome totalement fou !



Tome démontrant les difficultés de la nouvelle génération à faire changer les choses, c’est également un tome explosif qui envoi une charge considérable quand police et famille Goto se retrouvent face à face. Impossible de deviner le cheminement de cet affrontement au milieu du chaos qui nous implose au visage. Une folie qui en devient jouissive, tout autant qu’elle est effrayante pour le lecteur. C’est assez fou à lire !
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Gannibal, tome 6

Daigo part seul affronter le clan Gôto pour délivrer les enfants. Mais sa mission d'extraction des enfants va vite tourner court car Lui est sur ses traces.



Nous découvrons aussi les secrets glaçants de la naissance Keisuke.



Un tome où nous tombons encore plus bas dans le sordide des pratiques de cette famille. Un clan que l'on aimerait pas croiser au coin de la rue.
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Gannibal, tome 5

Pas de côté et pourtant l’histoire n’a peut-être jamais été aussi tendu et stressante que dans ce tome où on se rend compte de l’ampleur de l’affaire.



Alors que Daigo s’en prend frontalement aux Goto à nouveau, tiens un certain motif se répète, l’enquête prend une nouvelle tournure. On se rend compte alors qu’il n’y a pas qu’à Kuze que cela crée des vagues et tout prend une autre dimension, relançant parfaitement l’histoire, pile au bon moment.



J’ai adoré la façon dont l’auteur a délocalisé son propos dans ce tome en nous entraînant à l’écart de Kuze pour mieux en parler et analyser ce qui s’y passe. C’est passionnant l’aller aux sources et de creuser. C’est excellent de voir Daigo enfin épaulé et plus seule dans sa quête de justice. Il y en avait besoin pour que ce soit crédible et c’est arrivé au bon moment, les révélations essentielles étant à peu près toutes tombées. Il fallait relancer l’intrigue.



J’ai aimé ce nouveau cadre qui change un peu l’ambiance et durcit le ton policiers VS habitants de Kuze + Goto. On se sent vraiment pris dans une spirale et on sent à nouveau le poids du secret de ce lieu. D’ailleurs les nouvelles révélations sont à la fois de plus en plus intimes, sur la maladie qui frappe ses membres, et plus fonctionnelles, puisqu’on découvre qui se cache derrière le clan. Cette complexification de l’histoire est bienvenue car elle permet de sortir du côté gore un peu trop facile et de la vengeance trop resserrée qu’on commençait à avoir.



Ici on découvre un autre aspect de certains membres de la famille Goto. Keisuke est par exemple bien plus complexe que ce qu’on en a vu jusqu’à présent. Il cache bien des secrets et responsabilités. Yosuke, lui, montre que tout le monde ne pense pas de la même façon dans le clan et qu’il y a des dissidents comme lui et sa mère. Même le fils du prêtre qu’on voit un peu intervenir fait partie de cette génération qui veut que ça change. Espérons que Daigo apporte cela par son intervention.



De son côté, c’est plus classique avec la découverte d’un groupe de policiers qui enquêtent comme lui et surtout se servent de lui et de son côté tête brûlée pour faire avancer les choses là où ils étaient coincés avant. Certes, c’est prenant pour le lecteur de tout voir s’accélérer et se resserrer, mais quand on analyse on se rend compte aussi que ce sont de grosses grosses ficelles bien connues de ce type d’histoire. La surprise voulue est donc absence et à défaut on a la sensation d’un scénario solide qui sait où il va, ce qui est chouette aussi.



Sérieux virage dans la série, ce tome qui marque la moitié de l’oeuvre voit son tempo accélérer. En délocalisant l’histoire, on fait un pas de côté nécessaire pour dévoiler encore des mécanismes et des personnages clés, ce qui est passionnant. Cependant on tombe dans un schéma policier plus classique où l’ambiance est peut-être moins glaçante même si elle reste bien effrayante. Le voile commence à se lever pour notre plus grand plaisir.
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Gannibal, tome 4

Folie et huis clos, l’auteur nous emmène toujours plus loin dans les méandres que représentent le secret de ce village perdu où Daigo et sa famille ont atterri bien malgré eux mais où ils compte bien percer l’abcès à leurs risques et périls.



Avec toujours autant de brio, Masaaki Ninomiya nous brosse le portrait de cette angoisse qui monte à n’en plus finir dans ce village en apparence paisible mais en réalité sordide où les secrets qui éclosent sont quand même très sombres et dérangeant. L’ambiance est étouffante et glaciale. Le héros, lui, reste courageux et on peut saluer également sa compagne. Un bien beau duo de personnages principaux. Les antagonistes, eux, nous glacent jusqu’à la moelle tant on se demande jusqu’où ils peuvent aller.



Dans ce tome, l’auteur explore les liens troubles et complexes entre villageois et membres de la famille Goto. Après s’être renvoyés la balle sur qui manipulait qui, qui était le plus dangereux, maintenant on comprend que c’est une synergie qui s’opère entre les deux et qui rattrape Daigo qui décidément ne se voit pas abandonner. Daigo est quand même le portrait DU flic baroudeur comme on en voit souvent dans les policiers nordiques et britanniques, il a un côté vieux briscard qui flirte avec les limites et ça ne le rend pas toujours sympathique parce qu’il oublie un peu trop la morale et sa famille. Mais en même temps, il est particulièrement efficace et il nous entraîne à merveille dans les horribles secrets de ce village.



Car tout prend de plus en plus sens ici. L’auteur nous explique peu à peu les mécanismes de ce qui se déroule et du va-et-vient des relations entre Goto et villageois sur fond de fête issue du folklore, de cannibalisme, de domination et de manipulation des plus faibles, alias les femmes et les enfants. Juste glaçant ! Tout se met en place sous nos yeux effaré et on semble ne pas pouvoir lutter. Certes certains personnages ne semblent pas aussi fou que les autres mais leur lucidité les rend encore plus effrayants car ils participent tout de même en sachant. On se demande dont où va se situer la limite à tout cela et c’est assez jouissif.



Avec ces ambiances de pluie en pleine montagne, l’auteur crée vraiment une belle atmosphère angoissante et réaliste, sordide et morose où on tremble et frissonne sec. Ils sont tous assez flippants sous son trait, des petites vieilles et petits vieux qui espionnent de partout avec leurs grands yeux noirs vides, en passant par le cannibale classique, mais aussi les attardés du village sûrement victimes de consanguinité. Ils ont tous des trognes à faire flipper et la mise en scène de l’auteur, très « roman noir » accentue cela à merveille.



J’ai donc passé un excellent moment à trembler en compagnie de Daigo tandis qu’il poursuit son enquête vaille que vaille. Avec son ambiance bien stressante et oppressante, l’auteur continue de nous entraîner dans les sombres profondeurs des secrets tordus de ses habitants. Roman noir, roman social, il joue sur nos peurs, sur de vieilles légendes, et ça fonctionner parfaitement !
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Gannibal, tome 13

Ce tome est le dernier. Oui, cette fois-ci c’est la fin. Le qualitatif de cette situation, la qualification de la crise est marquante .

Chacun a fait ses derniers choix, personne ne peut en ressortir indemne.

Le dernier chapitre nous remet un coup en plein ventre rappelant tout ce qu’est Gannibal.



Les expériences transforment. Mais répondre à la haine par la haine n’éliminera pas le souci.

Il y a une référence aux enfants des différents camps qui peuvent se côtoyer, s’apprécier, indifféremment du reste, elle est très forte.



Le village de Kuge a été loin du petit village banal. la famille Gotô y a laissé ses empreintes de chair et de sang.

Mais les choses auraient-elles pu être différentes ? On y joue bien aussi avec le côté ni tout blanc ni tout noir, mais également toute cette manipulation dantesque.



Conclusion



Meian a sorti un coffret collector de ce dernier tome pour offrir un final en apothéose à cette série qui nous aura tenu en haleine et en effroi durant 13 tomes. En relâchant par moment la pression, pour revenir en force.

On notera également le soin apporté au planning pour y intégrer les collectors.

Le coffret a 6 cartes, 1 poster, 1 jaquette double face. Il est sympa, et coûte le double environ, sachant que le tome est un peu plus gros, avec un dernier chapitre avec quelques pages couleurs et une sorte de relance.

Il est quelque part impossible d’en sortir indemne. Pour nous, les lecteurs non plus.



Nous avons eu pas mal de réponses, mais la terreur, le côté glaçant ne nous quitte pour autant.

La série a eu un gros succès mérité, il faut aussi dire qu’entre son superbe dessin, son trait nerveux qui nous prend aux tripes, ainsi que tout le travail psychologique, les révélations au fur et à mesure, ainsi que les thèmes abordés, c’est très fort.



On nous parle de rapport de force, d’un côté bestial et viscéral avec le cannibalisme, de manipulation de très grande envergure, de mécanismes dangereux et vicieux.

Ainsi que de l’amour pour les nôtre, pour notre famille de sang et/ou de cœur, pour laquelle nous ferions tout, mais tout à quel à point ?

Il y a un côté qui rappelle les sectes : l’embrigadement, l’isolement, la perte de repères, de valeurs …. Si bien que c’est difficile de totalement en vouloir à certains.

Nous questionnons également le pardon, quelqu’un ayant commis un acte irréparable et horrible dans le passé, mais aujourd’hui en commettant un qui aide énormément, que donne son cas ?

On y dénonce les mécanismes viscéraux et dangereux de la vengeance, comme le fait qu’on peut tous cédé à la folie et se transformer en monstres, qu’on peut tuer pour « réparer » le tort qui nous a été fait etc.

On y retrouve également ceux similaires à tout ce qui touche à une forme de harcèlement physique et moral : assujettir les gens par des rapports de force physiques et brutaux, de même par des mots cinglants, par des humiliations, allant jusqu’à persuader l’autre personne qu’elle ne vaut rien, menacer, exiger …

A force de brimades etc. on est comme assujetti/esclave de l’autre.



Et c’est aussi pour tout cela qu’il a du succès et fonctionne.

De plus, il sait montrer des moments d’espoir, plus doux. Il a aussi su très bien gérer les flashback.



Daigo Agawa est attachant, c’est un flic non corrompu, à la recherche de la vérité, mais également qui aime et ferait tout pour sa famille : sa femme et sa fille.

L’ambiance petit village est bien assuré aussi, mais personne n’aimerait y mettre les pieds, assurément.

Cela serait sans doute une très bonne idée de tout relire à la suite ! (par contre ça risque d’être dur, mais en relecture avec les infos ça devrait le faire)

Les notes de traducteur sont intéressantes.



Si vous aimez les thrillers, à lire assurément mais attention vous n’en ressortirez pas indemnes.

Je ne suis pas certaine qu’on le prenne tous de la même manière, le côté bestial, viscéral, sans pitié pourrait très bien être très dur (déjà oui il va sans doute l’être pour tous) et malaisant, ou conduire certains à un effet de trop.

Il reste quand même des notes d’espoir, on en a besoin sinon on est au fond du trou.
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Gannibal, tome 12

L’implication dépasse tout le monde. Le policier Agawa a donné un sacré coup de pied dans cette fourmillère bien huilée. Si certains sont tellement endoctrinés qu’il est impossible de leur faire entendre raison, est-ce que cela reste probable sur d’autres ?

Il y a un côté très bestial et carnassier, qui peut donner des hauts le coeur (envie de vomir).

Ils sont allés très loin dans la création de leur mythe, avec beaucoup de dégâts collatéraux au passage.

Nous retournons par moment dans le passé pour expliciter certains points et relations. Ces relations qui sont parfois aussi pieds et poings liés aux horreurs commises, même si certains n’y adhéraient pas forcément.



Allons un peu plus loin dans le tome (avoir lu le reste de préférence)



Leur Dieu Shirogane est effrayant, mais tout est soudé par là. C’est vraiment tous les mécanismes d’une secte que leur clan. Jusqu’à la façon d’avoir plein d’enfants bien formatables et dociles.

Cela tient du génie mais dans un sens totalement atroce. Tout comme cette façon de mettre certaines personnes dans la confidence, de nous montrer l’indicible et l’inimaginable.

Il y a aussi des références glaçantes, surtout qu’on ne peut pas dire que les paroles ne nous touchent pas.



Keisuke peut être une aide précieuse, mais changera-t-il d’avis ? Il n’y a aucune certitude, c’est complexe.

Le clan est allé loin, mais tout n’était pas vrai. Il y un gros conditionnement sur les gens du clan.

Nous irons également dans un pan du passé de Keisuke et Iwao, Iwao a toujours été là pour le protéger.



Il y a vraiment de quoi y perdre son latin et sa tête.
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Gannibal, tome 10

Pour lire ce tome 10, il faut avoir le cœur bien accroché. Il y a une violence, un une telle noirceur qui créé un malaise plus on en tourne les pages.



Le mangaka revient sur le personnage de Gin Gotô quand celle-ci était jeune et à la merci des hommes du clan. Mais en fait c'est encore plus compliqué que cela... comme toute l'histoire de ce manga. On apprend aussi ce qui est arrivé à sa mère, dans quelles conditions elle a mis Gin au monde et l'histoire de cette dernière intimement entremêlé.



On continue de tomber encore plus bas dans le sordide, dans la folie et la noirceur humaine de ce petit village coupé de tout. Autant dire qu'il ne fait pas bon y vivre.
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Gannibal, tome 8

Toujours plus sombre, toujours plus froid, toujours plus glaçant, toujours plus fou.

« Gannibal » nous offre toujours une virée dans un village dont on ne se remet pas mais qui étire ses fils tels une toile d’araignée et abat nos espoirs plus d’une fois.

C’est tellement fou et machiavélique, avec des liens qui continuent à se révéler, que nous avons l’impression qu’il sera impossible d’échapper aux Gotô. Vous serez parcouru de frissons, à vous dire que vous êtes bien contents de ne pas les rencontrer pour de vrai *gla gla gla*



Les Gotô sont implacables, et cela avec tout le monde, autant dire qu’Agawa est une sacrée épine dans leurs pieds et qu’il ne compte pas le laisser tranquillement faire, le prix sera terrible.

Mais allons encore plus loin, si une personne de leur clan s’avise de les trahir, de prendre un autre chemin, elle sera aussi condamnée sans autre forme de procès, et pour garder votre statut s’ils doutent de vous, ils vous soumettrons à des tests impitoyables, ou si vous faiblissez, vous dépérissez.

Malgré un côté violent et brutal, ne faites pas l’erreur de sous-estimer cette famille prête à tout, certains membres ont un cerveau et s’en servent. Le clan donne une unité, le nombre et ils sont intraitables. Ils savent toujours nous surprendre, nous faire sursauter et parfois ont des requêtes, des questions qui mettent à mal.



Au milieu de tout cela, il y a un autre problème, même si Agawa et cela n’aura rien de simple s’en sort, si jamais, les prises de conscience de quelques uns ne manquant pas d’être étouffé aboutissent, ce sera sous quelles conditions ? Et plus important, dans quel état mental ?

Le sous-titre est très fort, très étrange, mais prend sens. Les ramifications de ce clan sont diaboliques.



Avec un personnage, nous profitons un peu de beaux paysages dans le passé, je ne vous en dit rien, mais c’est très intéressant. Et ce que je peux par contre vous dire c’est qu’il y a une réflexion forte mais je trouve qu’elle touche tout un chacun de nous : quand il a commencé son métier, il espérait changer des règles, ici transformer le village, mais plus largement on peut aussi penser aux illusions qu’on peut avoir avant de commencer sa vie active et d’être sous le poids d’un système bien rôdé.



Non seulement le travail sur le scénario est gigantesque, épique, mais il en est également de même sur le graphisme, avec des plans saisissants de toute sorte.

Le seul risque pour le lecteur, c’est de ne pas vraiment se remettre lui non plus de sa visite dans ce village, de sa rencontre avec le clan Gotô.

Le niveau et la tension que vous assène « Gannibal » ont rarement était atteint.
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Gannibal, tome 6

Gannibal est un manga d'horreur / thriller d'ambiance en treize tomes de Masaki Ninomiya.

Ce sixième volume contient les chapitres 48 à 56 de la série.



Ce sixième tome va être séparé en deux partie.

Premièrement, le début de l'intervention solo de Daigo qui après avoir vu l'opération de police annulée n'a pu se résoudre à abandonner et compte bien aller au bout, même s'il est seul et qu'il doit se mettre en danger.

Deuxièmement, un flashback va nous permettre de recoller les morceaux et d'en savoir plus, beaucoup plus sur le clan Goto.



Comme je l'avais déjà dit précédemment, cette série nécessite une lecture d'une traite pour ne pas perdre d'élément d'un tome à l'autre.

Et je le ressens d'autant plus dans ce tome qui est composé d'un long flashback. En effet, l'intrigue n'avance pas énormément du fait de ce flashback et cela pourrait être gênant dans une lecture au rythme d'un tome tous les X mois. Alors qu'en lisant tout d'un coup, ce tome est vraiment grandiose et le flashback nous apporte des éléments vraiment intéressants.
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Gannibal, tome 5

Gannibal est un manga d'horreur / thriller d'ambiance en treize tomes de Masaki Ninomiya.

Ce cinquième volume contient les chapitres 39 à 47 de la série.



Ce volume va être quasi intégralement consacré à la préparation de l'opération de police qui va être lancé sur le village de Kuge.

En effet, après la mort de l'agent Kano et les récentes déclarations de Agawa, ses supérieurs ne peuvent plus rester sans rien faire.

S'ils n'ont pas de réelles preuves tangibles, quelque chose cloche dans le village et principalement au niveau du clan Goto, et ils comptent bien découvrir quoi.



Un tome dans lequel très peu de temps se passe mais qui fait avancer l'intrigue.

Une fois de plus, un tome excellent !

Et si j'avais déjà lu et apprécié ces premiers tomes à leur sortie, je dois avouer que cette relecture d'une traite est bien plus savoureuse.
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Gannibal, tome 7

Ça y est. Ça pète. Je pensais qu'avec la présence de Sumire, cela allait diminuer en terme de rythme. Il n'en est rien. Le massacre commence et les rebondissements fusent.



Tout est pour le moment bien articulé. Certes, cela peut parfois être convenu avec les chapitres autour du maire entre autres. Mais d'un autre côté, cela est vraiment surprenant avec Lui et le clan Gotô qui sont toujours bien présents et qui mènent la danse. Et pour Sabu, je ne m'y attendais absolument pas...



On connait déjà la situation défavorable de Daigo et pourtant on ne cesse d'y croire au long des fameuses 40 heures avant la scène du tome 4.
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Gannibal, tome 7

Alors que le clan Goto s'apprête à commencer la cérémonie, Daigo se réveille à l'abri de Lui. Le prêtre du village l'a sauvé. Tout deux veulent mettre un terme à la sinistre cérémonie et à toutes les traditions macabres qui l'entoure. La police a enfin décidé de s'en mêler mais rien ne se passe comme prévu.



Les morts et les blessés se comptent a le pelle dans ce tome où l'hémoglobine coule à flot. Nous sommes à la moitié de l'histoire de ce manga et pourtant le clan Goto se relève à chaque fois.
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Gannibal, tome 4

La fille d'Agawa a disparu. Il soupçonne tout de suite les villageois et hausse le ton ce qui pourrait avec de graves conséquences sans leur intégration dans le village. Surtout quand la fillette est retrouvée quelques instants plus tard.



Dans le même temps, la famille Gotô prépare la fête avec l'offrande d'un enfant.



Plus nous avançons dans l'histoire et plus nous basculons dans l'horreur. Agawa ne lâche rien et continue son enquête mais cela s'annonce de plus en plus dangereuse autant pour que pour sa famille.
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Gannibal, tome 13

La fin est là, elle a aura été attendue et aura tenue toutes ses promesses, celles d’une lutte pleine de rédemption et d’un passé à assimiler et non renier pour avancer.



Ce fut encore une lecture bien difficile tant elle nous plonge dans les horreurs de l’entre-soi de ce petit village de montagne aux inimitiés terribles. L’auteur va loin à nouveau dans ce tome, faisant preuve d’une violence implacable, ne renonçant à rien et osant tout montrer. On a encore du cannibalisme, on a de l’affrontement armé, on a du massacre en règle, on a du déchirement moral. Mais ça y est, on a enfin de l’espoir et on sort ainsi de cette grotte terrible où la lumière ne semblait pas pénétrer.



L’auteur a encore géré de mains de maître cette escalade et cet élargissement du champ et du conflit. Ce fut excellent à suivre, palpitant, tendu, mais aussi violent et cru bien sûr, sauf que l’espoir est là cette fois, avec une génération inattendue. Il nous conduit ainsi vraiment aux portes de l’Enfer et de la désespérance, pour mieux nous en sortir avec un espoir ténu mais fort dont ceux qui souhaitaient s’y engager vont désespérément se saisir. J’ai ainsi adoré, une fois de plus, les rôles de Keisuke et Agawa, ces hommes qui n’ont jamais rien lâché et qui jusqu’au bout se battront au-delà d’eux-mêmes.



Mais il y a également une forme de poésie qui va se détacher de tout cela et c’est ça le plus surprenant. En réintroduisant la lumière, l’auteur réintroduit l’espoir et le rêve, et cela se traduit par des séquences très belles au milieu de toutes ces tueries. La couverture annonçait déjà cela, la lecteur le confirme, à travers le rêve du personnage de Keisuke et l’incarnation que cela trouve dans la toute jeune génération incarnée par la fille d’Agawa. C’est beau, c’est tout. Il aura fallu plonger sacrément en enfer, mais c’est beau et poignant.



Attendez-vous cependant à avoir le coeur accroché jusqu’à la fin. Il n’y a aucun pardon ici, juste une longue quête de rédemption pour sortir de cette violence. Le message est bien trouvé, sans bien pensance habituelle. C’est horrible ce qu’ils ont fait et tout le monde le sait. C’était le rôle de l’intervention de ces SWAT japonais et ils le font très bien : ils épaulent et empêchent qu’on enterre à nouveau la chose. Bien joué ! Alors oui, c’est encore ultra violent ce tome car il n’y a pas de retour en arrière possible maintenant que la bulle a éclaté, mais c’est nécessaire pour faire table rase. Seul le final m’a un peu déçu car il laisse en suspens une certaine situation qu’on soupçonnait certes mais dont on ne sait trop que faire. Sera-t-elle explosive à nouveau ? Ou ce qui vient de se produire servira-t-il de leçon ?



Tandis que je n’aurais jamais cru aimer une série d’une telle violence, j’ai dévoré chaque tome de Gannibal, en aimant finalement le côté cru et sans concession permettant de plonger dans cette horreur ethnologique ayant réellement existé. C’était tantôt très violent, tantôt très humain, plein de contradiction et avec une belle finesse psychologique. L’auteur m’a également saisi par sa mise en scène stressante m’emportant dans une spirale de violence tout aussi bien physique que psychologique où on voit le drame de la reproduction sociale à son sommet. Oui, il faut avoir le coeur accroché, mais l’aventure humaine déchirante qu’on suit en vaut 1000 fois le coup. Je suis très curieuse de connaître la prochaine série de Masaaki Ninomiya.
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Gannibal, tome 12

Retour dans le présent. La confrontation entre Keisuke, Daigo et Lui s'achève. L'auteur arrive encore à me surprendre car je me suis fait avoir en regardant trop rapidement la jaquette.



La fin de Lui est un véritable accomplissement. On sent qu'à travers le lien intergénérationnel qui l'unit avec Keisuke, ils arrivent à avancer avec leurs difficultés malgré l'emprise néfaste de Gin sur eux. Je suis content de voir que Lui n'est pas dupe.

Yuki fait une brève apparition avec une phrase qui peut faire raisonner. Le sentiment d'impuissance est partagé.



Iwao se révèle et cela permet également de dévoiler, j'imagine, la dernière pièce manquante à la survie de Gin et à l'ostracisation ambiante de ce village.

Tout n'est que mensonge comme le dit Gin, entre l'amour et la vengeance, ce sont au final les cannibales qui tirent leur épingle du jeu ici. Et ce ne sont pas ceux qu'on imaginait au départ...
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