Aoki, vainqueur, se glissa dans l'entrejambe trempé d'Arisa. Elle serra les dents, retenant les sanglots qui montaient dans sa gorge. Les filles se mirent à frapper dans leurs mains au rythme du va-et-vient. Tatsuya prit le relais d'Aoki hors d'haleine et fit remuer ses hanches. Arisa plongea dans les marécages d'un sommeil poisseux. Une envie de meurtre s'éveillait en elle. Rien ne pouvait effacer la haine qui sourdait des profondeurs de sa chair. A présent, elle le savait, il lui faudrait aussi tuer ces deux-là.
Ceux qui peuvent faire bouger le monde et l'histoire sont toujours les imbéciles et les inconscients. Les gens malins et les froussards en sont réduits ensuite à réparer les dégâts.
- J'imagine que tu interroges ton propre futur de la même manière.
- Non, dans la mesure du possible, je fais en sorte de ne pas le regarder.
- Pourquoi?
- Parce que c'est terrifiant. Si je savais tout ce qui va m'arriver, j'aurais tellement peur que je ne pourrais rien faire. Si on sac ait qu'un pont allait s'écrouler, personne ne le traverserait, n'est-ce pas ? C'est pareil. C'est parce qu'on ne connaît pas le futur qu'on a le courage d'agir.
C’est plus drôle d’écrire un roman avec son corps qu’avec un crayon. Ça n’a rien d’intéressant d’écrire à propos d’un menteur et séducteur. Il faut le devenir. Tu n’es pas d’accord ? Il est aisé de distinguer les vrais écrivains des faux. Ce qui les démarque clairement, c’est s’ils mentent au péril de leur vie, ou pas.
Cet homme était possédé par le fantôme de Maôji. Les filles également obéissaient au démon au doigt et à l'oeil. On mit le vibromasseur en marche. Aoki bâillonna Arisa. Le visage dépourvu d'expression, Motoko fit pénétrer la pointe de l'appareil dans son vagin. Les autres filles lui chatouillaient les tétons et la plante des pieds avec les brosses en plumes. Le corps d'Arisa réagit malgré elle, et en quelques instants un liquide tiède jaillissait de son sexe. Arisa se tordit en poussant un cri étouffé, ce qui fit hésiter Motoko. Aoki lui donna un coup de pied et sortit du sac une perceuse électrique au bout de laquelle il avait fixé un pénis en caoutchouc. Il l'introduisit dans le sexe d'Arisa. Le pénis en caoutchouc tournait à grande vitesse en faisant gicler des éclaboussures. Tatsuya riait. Excitée, Takami respirait bruyamment en observant Aoki. Arisa se renversait en arrière, se tortillait, secouait la tête, poussait des cris en se débattant pour échapper à l'enfer des chatouillements. Les vibrations du pénis en caoutchouc faisaient frémir sa chair, traversaient ses os et remuaient jusqu'à son cerveau. Tatsuya retira le bâillon d'Arisa. Un filet de salive coulait des commissures de ses lèvres. Son corps n'avait plus aucune force, on aurait dit un morceau de tofu écrasé.