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Citations de Mathangi Subramanian (15)


Nous, les filles, apprenons très tôt que la vie ne nous doit rien, qu'une femme est synonyme de toute une variété d''embêtements, de chagrin et de tragédies. Lorsque Deepa chante et danse par contre, c'est comme si ses pieds sautillaient sur un fil au dessus d'un monde de tristesse.
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Au Paradis, nous les filles, nous avons l'habitude de considérer notre enfance comme un territoire à défendre, de repousser les intrus et d'éviter les désastres grâce à des actes stratégiquement planifiés.
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C'est une chose d'inventer des histoires pour sauver les autres. C'en est une autre d'écrire une histoire pour se sauver soi-même. (p319)
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Si nos mères ne passent pas nous voir après la sortie de l'école, elles envoient leurs espionnes. Grands-mères, cousines, belles-soeurs, tantes. Les fils peuvent vagabonder, trainer et se hasarder à toutes sortes de délicieuses bêtises. Les garçons sont des garçons, après tout. Mais on ne peut pas faire confiance aux filles. Quand on est une fille au Paradis, quelqu'un vous surveille sans arrêt.
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"Les mères du Paradis travaillent toutes.Elles gagnent leurs pains en balayant le sol chez les autres en cuisinant pour les autres, en repassant les vêtements de confection lavés à la machine des autres. En remplissant les formulaires administratifs des autres pour qu'ils obtiennent leurs rations, en vaccinant les enfants des autres. Le soir, elles rentrent la bouche pleine de questions, les yeux pleins de soupçons."
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Selon nos mères, si une personne âgée décède juste après votre mariage, cela porte bonheur. Enfin bon, elles disent aussi qu'être un garçon porte bonheur, mais qu'être une fille n'apporte que des malheurs. Ce qui prouve bien qu'elles ne connaissent vraiment rien à la chance.
p 392
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Ce que Rukshana veut... Ce n'est pas exactement quelque chose de plus. Mais quelque chose de différent. Le courage, pense t- elle, appartient aux filles. Mais la liberté appartient aux garçons.
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Les allumettes ne sont pas les seules capables de réduire en cendres la vie d'une famille.
p124
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La pauvreté enlaidit peut-être nos vies, mais sur les dessins de Banu, notre survie est pleine de beauté.
p66
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Nos maisons s’effondrent peut-être, mais pas nos mères. Elles forment une chaîne humaine, hijabs et dupatta claquant dans le vent sonore, saris scintillant sous le soleil de l’après-midi. Au milieu des machines et des pierres brisées, nos mères resplendissent comme des œillets dispersés au pied de déesses pulvérisées. Des déesses furieuses, impitoyables, de celles qui portent des crânes autour du cou et piétinent des cadavres.
De celles qui protègent les enfants.
Qui protègent les filles.
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Nous, les filles, n’avons pas besoin de grand-chose. Nous avons appris à nous passer de tout. Nous sommes là les unes pour les autres, nous sommes entourées de nos mères, de nos grands-mères. Et puis il y notre train qui file à travers le ciel. Cela nous suffit
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D'après nos mères, les secrets n'existent pas au Paradis.
Elles se trompent, bien sûr. Il y en a des tas. Des secrets cachés dans les casseroles et les marmites, près à tinter, résonner, vibrer et s'échauffer à la première occasion. Des secrets qui, baignant dans les flaques de soleil, observent le monde de leurs yeux en demi-lune.
Des secrets qui s'élancent par les portes, se glissent sur les rebords de fenêtre en montant les crocs dans l'intention de se faire remarquer. Des secrets en forme d'ombres, de lambeaux de nuages. Aux teintes et textures si intimement mêlées à notre environnement qu'ils nous échappent sans mal, même lorsqu'ils se trouvent là, juste sous notre nez.
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Deux larmes tracent des chemins humides sur les joues poussiéreuses de Banu. Ses yeux et sa bouche sont parfaitement immobiles, comme s'ils ne faisaient même pas partie de son corps.
p110
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Le futur mari de Deepa ne sait rien de tout cela. Il n'a jamais vécu dans un endroit comme le Paradis, où la rage charge, envenime et pourrit l'atmosphère. Il n'a jamais dû élever des filles après le départ de leur père. Jamais dû apprendre à materner après avoir été abandonné par une mère, à aimer après avoir été désaimé. Au Paradis, la colère ne vise pas une personne en particulier, mais le monde entier.
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Elle se moque de devenir plus courageuse qu'elle ne l'est déjà. Ce qui lui importe, c'est d'être libre. Mais elle ne veut pas de cette liberté que recherche tante Fatima. Ce que Rukshama veut...Ce n'est pas exactement quelque chose de plus. Mais quelque chose de différent.
Le courage, pense-t-elle, appartient aux filles. Mais la liberté appartient aux garçons.
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