L’assassin prenait ses précautions pour ne laisser aucun moyen de l’identifier. Il finirait probablement par faire une erreur permettant de découvrir son identité, mais après combien de victimes ? Colt avait envie de vomir ! Comment pouvait-on faire ça à des filles qui ne demandaient qu’à vivre ? Des filles qui ne découvriraient jamais la joie d’avoir un métier une famille, des petits-enfants ? Il fallait arrêter ce monstre coûte que coûte. Colt chercha rapidement un moyen de coincer cet individu, mais n’en trouva pas. Il semblait frapper au hasard ! Comment savait-il que la victime serait seule chez elle ? L’observait-il ? La connaissait-il ? L’avait-elle invité de son plein gré ? Il ne pouvait pas placer un policier derrière chaque étudiante !
Lucie était la joie incarnée, une femme joyeuse, dynamique. Elle avait promis à sa fille de ne jamais l’abandonner ! Elle ne pouvait pas lui avoir menti, avoir décider de retirer sa parole ! Non ! Elle avait été poussée. La thèse de l’accident ne tenait pas debout non plus. Elle regrettait juste de ne pas avoir les résultats des interrogatoires que la police avait menés chez les voisins. Mais la plupart ne devaient rien savoir, sans doute étaient-ils absents à ce moment-là. Elle était persuadée que sa mère avait été assassinée ! Mais là aussi, pourquoi ? Était-ce le même meurtrier qui avait tué sa mère et son père ?
Il était évident pour elle que ce n’était pas un meurtre gratuit, qu’il avait forcément fait quelque chose qui avait déplu à quelqu’un. Mais quoi ? Et à qui ? Jade se souvint qu’elle avait lu un roman ou un auteur avait été assassiné, car il avait fait mourir un de ses personnages de papier. Mais Victor n’avait tué aucun des protagonistes de ses histoires. Ça ne pouvait pas être ça. Elle était sûre d’une autre chose : la réponse à sa question se trouvait dans ce foutu tiroir ! Sinon, pourquoi son père l’aurait-il verrouillé ? Pour que Jade découvre la clef et dénonce à la police son assassin !
Elle essayait de comprendre pourquoi on avait tué son paternel. Ce n’était pas logique ! Ce dernier avait dû faire quelque chose qui n’avait pas plu à quelqu’un, mais elle n’arrivait pas à savoir quoi. A moins que cela soit un meurtre gratuit, mais la jeune femme en doutait. Pour elle, les réponses à ses interrogations se trouvaient dans le bureau de son père. Cela ne faisait aucun doute. Elle décida d’y jeter un coup d’œil demain. Elle ignorait où se trouvait la clef, mais elle se débrouillerait. Peut-être que Murielle, la dame de compagnie de son père le savait ? Elle lui demanderait.
À l’adolescence, Jade avait décidé de devenir journaliste d’investigations. Elle admirait son père, se demandant d’où ce dernier puisait son inspiration. Mais elle trouvait que le métier d’auteur était trop dur pour elle. Elle préférait écrire sur des choses qu’elle avait vues elle-même plutôt que d’inventer des histoires. Elle aimait enquêter et raconter ce qu’elle avait appris de ses enquêtes. Journaliste d’investigations lui conviendrait mieux et ça ne l’empêcherait pas d’écrire ! Son père l’avait encouragé à suivre cette voie si c’était ce qu’elle voulait.
Elle en était persuadée ! Elle finirait par savoir ce que son père avait tenté de lui dissimuler. Ce tiroir n’était pas vide ! Il contenait quelque chose d’important qu’elle devait savoir ! Finalement, elle referma la porte du bureau et se dirigea vers la cuisine où l’attendait Murielle. Sur la table se trouvait une assiette de salade de maïs. Jade adorait ce plat, mais elle n’avait vraiment pas faim. Elle avait cependant une question à poser à Murielle et fut heureuse que cette dernière l’ait attendue et ne soit pas partie une fois son travail terminé.
Il se dit qu’il n’avait jamais aimé une fille comme il aimait Jade. Il avait déjà connu des histoires d’amour, mais jamais aussi intenses. Ç’avait été le coup de foudre entre eux deux. Et à son avis, cette histoire était faite pour durer. Non, il ne souhaitait pas une histoire d’une nuit avec elle ! Il souhaitait quelque chose qui dure ! Il se prit à espérer que la jeune femme endormie désirait la même chose. Que celle-ci ne le chasse pas ce matin en disant qu’elle avait fait une erreur, l’alcool aidant ! Il ne le supporterait pas !
Jade trouvait Antonin pas mal et se voyait bien vivre une histoire amoureuse avec lui. Mais pas juste une histoire ! Quelque chose qui durerait longtemps et, pourquoi pas, toute la vie ? Jade était très fleur bleue, comme l’aimait à le rappeler son père. Et pour elle, c’était la première fois qu’elle ressentait un tel sentiment pour un garçon. Était-ce cela l’amour, se demanda-t-elle ? Elle ne s’était pas attendue à tomber amoureuse au bout d’un soir ! Mais ne disait-on pas que les sentiments ne se commandent pas ?
Elle n’aimait pas trop comment son oncle parlait avec sa mère ; elle avait l’impression que ce dernier essayait de la séduire. Mais sa mère ne tombait pas dans son piège. Jade se demandait parfois si Simon n’était pas amoureux de sa mère. Comment il lui parlait, la regardait, et tout ça. Elle lui en avait parlé une fois et sa mère avait répondu en riant qu’il faisait semblant. Que ce n’était qu’un jeu. Et que de toute façon, elle n’avait pas à s’en faire, qu’elle ne comptait pas quitter son, père pour Simon.
Son cousin l’avait bel et bien peloté ! Mais pour qui se prenait-il ? Elle n’aurait jamais imaginé ça de lui ! Quel cochon ! Quel porc ! Bien que son cousin l’ait touchée à travers les vêtements, elle se sentait salie ! Souillée ! Il lui faudra un moment pour qu’elle lui pardonne son geste ! Elle mit ses vêtements au lavage et décida de prendre un bain. Le contact de l’eau chaude sur sa peau lui fit du bien ; elle s’immergea complètement dans l’eau laissant dépasser sa tête et ferma les yeux.