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Citation de DavidG75


- Je suis là.
- Je sais, dis-je en me retournant.

Du bout de mes doigts, je parcourus la circonférence de ses avant-bras. Le contact de sa peau était musical, chaque embryon de caresse me donnait l’impression d’être aux commandes d’un piano aux touches de vent. Je remontai la gamme de ses douces épaules.

Elle fit tinter les clochettes de son rire en sourdine, leur volume sonore ne dépassait pas celui de sa respiration asthmatique. Je fermai les yeux, sentis ses cheveux couler entre le pouce et l’index de ma main droite.

Escalader son cou jusqu’au bord des lèvres interdites s’avéra périlleux. J’en grignotai chaque millimètre, avec la concentration de celui qui verse de l’or liquide dans une fiole. (...)

J’entendais son cœur battre dans le vide. Il sonnait. On aurait dit que quelqu’un construisait une ville miniature avec des outils en cristal sous sa clavicule gauche. Je relevai le menton vers son hypothétique menton pour la non-embrasser de toutes mes tendres forces. (...)

Elle laissa échapper un petit rire, une sorte d’échantillon de complicité gratuit.

Le cœur de cette fille invisible était un putain de Rubik’s Cube ! J’avais beau le tourner dans tous les sens, je ne parvenais pas à réunir les pastilles de couleurs identiques sur une même face. (...)

Je sentis le vent chaud de ses lèvres claquer au bord des miennes. Éclat de pulpe-orange sanguine. Elle enfila des colliers de non-baisers à la commissure de mes lèvres, en remontant jusqu’au bord de mes fossettes. C’était doux, piquant, suave. Incroyablement suave.
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