Elle affectionnait particulièrement les silences et les symboles par lesquels on les identifiait dans la partition, un peu comme la ponctuation d’un texte, mais en beaucoup plus riche. Le soupir. Le demi-soupir. La pause. La demi-pause. Le quart de soupir. Le tacet, même, qui indique carrément de se taire. Jasmine enseignait à ses partenaires musiciens la beauté du silence. Elle envisageait le silence comme un bloc de marbre que le musicien devait sculpter afin qu’émerge l’essence de la musique. Tout le reste n’était que bruit.