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4.11/5 (sur 322 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Poissy
Biographie :

Mathieu Guibé est docteur en éthologie, éditeur et écrivain.

Après avoir effectué une thèse sur les céphalopodes qui l’a conduit jusqu’aux eaux limpides d’Okinawa, il rend sa blouse de scientifique en 2012 pour se consacrer à l’édition. Il occupe dès lors un poste au sein des éditions du Chat Noir et co-fonde en 2017 avec Hicham Ayoub Bedran les éditions LYNKS.

En 2008, il sort son premier roman, un récit sombre et intense intitulé "Atalan, chroniques d’un ange déchu" (2008), où il réinvente la guerre séculaire entre anges et démons.

Il s’est aussi essayé à la scénarisation de manga, notamment pour "Pity" (2009), conte moderne parlant d’un adolescent qui peut prédire les tragédies à venir mais dont la faculté devient bientôt malédiction lorsque ses proches le rejettent.

Il a publié le recueil de nouvelles "Germ-in-es[SENS]ce" (2011). Toujours teintées d’une légère fantaisie parfois subtile, ces six histoires, dont l’une récompensée par le prix Odette Massfelder en 2008, ont pour thème commun la quête de soi.

Mathieu Guibé se fait remarquer pour son roman "Even dead things feel your love" (2013), pour lequel il obtient le prix des lecteurs de l’Antre-Monde et le prix Coup de Cœur du jury Histoire de Roman. Il est réédité sous le titre "Lorsque nous étions morts", en 2019.

L’auteur effectue alors un grand écart pour donner naissance à "Elvira Time", une saga déjantée, geek et illustrée (par Elodie Marze puis Diane Özdamar). Suivront plusieurs autres collaborations: "Cosmographia" (2016) avec Nicolas Jamonneau, "Tragic Circus" (2017), co-écrit avec Cécile Guillot,

Après son célèbre "Ashes falling for the sky" (2 tomes, 2018, 2019), écrit en collaboration avec Nine Gorman, Mathieu Guibé revient avec "Run Away". D'abord imaginé comme un manga, c'est finalement sous la forme d'un light novel illustré que Mathieu Guibé et la dessinatrice Sinath ont décidé de faire paraître ce titre chez Akata à l'automne 2019.

son site : https://booksandburgersblog.wordpress.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/Mathieu-Guib%C3%A9-Officiel-195675980531485/
Twitter : https://twitter.com/mathieuguibe

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Source : imaginales.fr
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Bibliographie de Mathieu Guibé   (20)Voir plus


Quelques questions à propos de Run Away  


08/12/2019

Run Away est un projet qui aura pas mal fait saliver les fans de manga, et les lecteurs de Mathieu Guibé et Sinath. D`abord imaginé comme un manga, c`est finalement sous la forme d`un light novel illustré - type de romans destinés à un public de jeunes adultes, et contenant beaucoup de dialogues - que l`auteur et la dessinatrice ont décidé de faire paraître ce titre chez Akata à l`automne 2019. Soit l`histoire de deux lycéens au caractère très différent, Lance le bad boy (en apparence du moins) et Vicky la jeune femme hyper sociable, qui vont vivre une histoire d`amour intense. L`occasion pour l`auteur d`aborder de nombreux thèmes cruciaux à l`adolescence, et notamment de montrer que les traumas peuvent être surmontés.

Au départ, Run Away devait être un manga avec vous au scénario et Sinath aux dessins : comment en êtes-vous venus à créer un light novel illustré ?

Le projet est en effet né comme un manga illustré par Sinath. Entre la naissance du projet et la signature, l’évolution professionnelle et personnelle de Sinath a fait qu’elle s’est recentrée sur ses ambitions et univers artistiques et que le projet ne correspondait plus à ce qu’elle voulait y apporter. Entre-temps, la collection de light novel ayant été montée par Akata, nous avons tous convenu qu’y inclure Run Away permettrait de lui donner plus de profondeur et d’être en adéquation avec l’univers artistique de Sinath qui avait changé depuis les premières esquisses.

Pouvez-vous nous parler de la collaboration avec Sinath sur ce projet : les dessins ont-ils guidé l’écriture et réciproquement, ou bien travaillez-vous plus « à distance » ?

Disons qu’il y avait eu un gros travail préparatoire avant de se lancer dans l’écriture du scénario, donc visuellement, Lance et Vicky avaient été designés à partir de nos discussions et envies respectives, mais l’histoire n’était pas encore là. Je visualise beaucoup mes histoires avant de les écrire, donc le travail de Sinath m’a facilité les choses de ce côté-là. Son regard d’illustratrice qui s’attarde sur les détails ou les manies des personnages (tout ce qui peut se traduire par du visuel) m’a permis également d’étoffer nos héros. Mais sinon, le travail s’est essentiellement fait à distance.

L’histoire de Run Away rappelle inévitablement votre livre co-signé avec Nine Gorman, Ashes falling for the sky. Est-ce que ce thème de la jeune femme qui s’éprend d’un bad boy, et plus généralement de l’attirance des contraires, vous intéresse particulièrement ?

Run Away est né avant Ashes falling for the sky, et le projet était un peu au point mort quand j’ai commencé à écrire avec Nine. Je pense qu’inconsciemment j’ai glissé des idées et envies sur ces thématiques d’un projet vers l’autre car je ne savais pas si on allait trouver la bonne formule pour faire avancer Run Away. Ce n’est pas tant l’attirance des contraires qu’on a cherché à souligner. Et d’ailleurs Vicky l’évoque au début du roman, c’est que parfois on passe plus de temps à souligner les différences que les points communs. Or que ça soit pour Ash et Sky, ou Lance et Vicky, les deux personnages se rapprochent parce qu’ils ont chacun leurs blessures, leurs secrets et que ça les pousse à agir de telle ou telle façon. Je crois que c’est les blessures psychologiques et les moyens de vivre avec ont motivé ces deux histoires.

Ce qui frappe d’emblée à la lecture de votre livre, c’est le ton résolument contemporain des personnages. On imagine tout à fait des ados parler de cette façon dans leur quotidien. Pensez-vous qu’il faille aujourd’hui nécessairement employer ce type de vocabulaire pour amener des ados à la lecture ? Ou bien avez-vous plutôt employé ce registre de langue par souci de réalisme ?

Amener les ados à la lecture est une sempiternelle problématique qui tire grossièrement un constat sur la lecture chez les adolescents. Il y a vraiment beaucoup d’ados qui lisent et beaucoup qui écrivent aussi d’ailleurs. Dans tous les cas, si un lecteur découvre un vocabulaire contemporain dans un livre c’est qu’il a déjà pris l’initiative de l’ouvrir, donc je ne crois pas que ça soit un argument pour attirer. Pour moi, c’est plus un souci d’authenticité sur lequel je me focalise, surtout pour les dialogues ou éventuellement la narration à la première personne. Evidemment, je ne vais pas écrire une description de la même façon qu’un dialogue entre deux ados. Mais il faut que le lecteur puisse s’identifier aux protagonistes un minimum.

Run Away oscille entre un fond culturel occidental et des références japonaises (objets, style vestimentaire, vocabulaire). Quelle était l’idée derrière ce mélange d’influences ?

Donc à la base, l’étiquette manga du projet était avant tout destinée à pouvoir évoquer tout l’amour que Sinath et moi avons pour la culture nippone. On a forcément mixé cela avec notre identité, mais voilà, le mélange d’influences n’est pas une idée, c’est cela notre identité, on est le fruit d’une construction multiculturelle, que ça soit celle de la France, d’Hollywood ou du pays du soleil levant et bien d’autres encore.

Vous abordez de nombreux thèmes comme la première relation sexuelle, le handicap physique, le handicap social, l’amitié, l’engagement dans la communauté… Avez-vous conçu ce roman comme un vecteur d’apprentissage ? Est-ce que la light novel a la même fonction au Japon ?

Je serais bien incapable de vous parler du marché de la light novel au Japon et de ses aspirations, mais si on regarde la sélection éditoriale d’Akata concernant les light novels, on peut voir l’engagement des auteurs à aborder des thématiques sociétales très actuelles et très importantes. Avec Run Away, le challenge était de les évoquer tout en gardant l’esprit feel good et détendu de cette histoire qui se veut attachante et divertissante. Mais à un moment, on ne peut pas dépeindre de manière inconsciente un âge où il y a tant de problèmes et où on est le moins bien armé pour les résoudre. Je pense que la première volonté derrière l’évocation de ces thèmes c’est de dire « vous n’êtes pas seuls ». Pour le côté apprentissage, c’est délicat, car évidemment ce sont des histoires très romancées et la reconstruction psychologique ou les remèdes sont autrement plus faciles que dans la vraie vie, donc il serait fou de penser qu’il y a un apprentissage pur et dur à exploiter dans ces histoires. Mais je pense qu’elles peuvent faire naître un espoir et surtout amener les gens à réaliser et/ou à discuter.

Quels sont vos projets d’écriture pour les prochains mois ? Et d’édition dans la maison que vous cogérez, Le Chat Noir ?

Dans l’immédiat, je m’attelle à finir ma série vampirique Elvira Time dont le dernier tome doit sortir aux éditions du Chat Noir l’an prochain. Par la suite, j’ai deux projets dans la veine romantique que je voudrais lancer, je ne sais pas dans quel ordre, mais j’ai très hâte.

Quelques questions à propos de vos lectures

 

Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Hmm, livre je ne sais pas, mais des auteurs comme Mathieu Gaborit, Robin Hobb, Jules Verne ou Bernard Werber m’ont donné envie d’écrire.

Quel est le livre que vous auriez rêvé d’écrire ?

Le Portrait de Dorian Gray.

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

La Nuit des temps de René Barjavel. Premier livre que je n’ai pas pu poser avant la fin.

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Alors je relis rarement un livre, donc si on enlève les manuscrits lus et relus pour le travail, je crois qu’à titre personnel, c’est Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier.

Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Récemment, La Passe-Miroir, tome 1 : Les fiancés de l`hiver parce que tout le monde m’en parle. Sinon Ma douce Audrina, parce que je suis sommé de le lire également.

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Lisez Vincent Tassy !

Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Oh… J’ai été très déçu par Les Hauts de Hurle-Vent. Mais ça reste très subjectif comme jugement.

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

Il y a un passage de Frankenstein ou Le Prométhée moderne dans lequel je me reconnaissais pas mal : « Quelque chose vit en mon cœur que je ne puis comprendre. Je suis foncièrement industrieux, appliqué. […] Mais, en plus, il y a en moi un amour du merveilleux, une foi dans le merveilleux, qui s’intègrent à tous mes projets, qui me pressent de m’éloigner des sentiers battus […]. »

Et en ce moment que lisez-vous ?

Le Secret du colibri de Jaye Robin Brown.  

Découvrez Run Away de Mathieu Guibé et Sinath aux éditions Akata

Entretien réalisé par Nicolas Hecht


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Pour sa cinquième édition, le Prix des lecteurs Babelio a une nouvelle fois récompensé 10 livres dans 10 genres différents, lors d'une soirée de remise des prix avec pour thème le Livre de la Jungle. Félicitations aux lauréats et un grand merci aux 14 000 votants ! Retrouvez ici les 100 sélectionnés pour le Prix 2023, ainsi que les 10 lauréats par catégorie : https://www.babelio.com/prix-babelio Plus de détails sur le Prix Babelio : https://www.babelio.com/article/2355/Prix-Babelio-2023--Decouvrez-les-laureats Et voici les lauréats dans les 10 catégories : - Jeune adulte : Nine Gorman et Mathieu Guibé pour Just wanna be your brother (Albin Michel) - Non-fiction : Simone Veil pour Seul l'espoir apaise la douleur (INA/Flammarion) - Littérature française : Mélissa Da Costa pour Les Femmes du bout du monde (Albin Michel) - Manga : Ichigo Takano pour Orange, tome 7 (Akata). - Jeunesse : Baptiste Beaulieu et Qin Leng pour Les gens sont beaux (Les Arènes) - Bande dessinée : Joris Chamblain et Anne-Lise Nalin pour le Coeur en braille (Dargaud) - Imaginaire : Stephen King pour Conte de fées (Albin Michel). - Roman d'amour : Sarah Rivens pour Captive, tome 2 (Hachette Lab) - Littérature étrangère : Bernhard Schlink pour La Petite-Fille (Gallimard) - Polar & Thriller : Maxime Chattam pour La Constance du prédateur (Albin Michel) Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Retrouvez nos rencontres passées et à venir, et inscrivez-vous juste ici : https://www.babelio.com/article/1939/Retrouvez-toutes-nos-rencontres-dauteurs-et-inscr Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : Babelio, le site : https://www.babelio.com/ Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/

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Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
- Tu es bien placée pour le savoir, les vampires ont leur faiblesse.(Ludwig)
- Ouais, là où le mâle lambda a besoin d'un bon coup de pied au cul, il leur faut un bon coup de pieu au cœur. (Elvira)
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Elvira est une punkette cynique et violente qui ne perd pas son temps à baiser avec les vampires qu'elle est chargée d'éliminer.
(Préface de M. Caussarieu)
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Un peu de matériel de surveillance et de sécurité pourrait efficacement remplacer l'alarme de base de notre domicile, qui s'était d'ailleurs déjà avérée inefficace par le passé... Seulement voilà, à manier des bouts de bois pointus, mes connaissances en électronique frôlaient le néant. Essayer d'en comprendre l'installation était pour moi comme essayer de comprendre les intrications amoureuses dans Vampires diaries, ou n'importe quelle série de ce genre qui devient rapidement un joyeux bordel échangiste.
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- Le monde n'est ni beau ni laid, tout comme la vie ou la mort. C'est à vous d'y chercher et trouver ce qu'il y a à aimer. (Abigale)
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Elle baissa les yeux sur sa poitrine émergente et plaqua aussitôt ses cahiers et livres de classe pour en cacher l'inexistence quasi totale. Cette fois, j'espérais l'avoir bien mouchée pour enfin regagner mon casier seule. Cependant, son embarras soudain l'avait éveillée au regard que porte la société sur elle, tous les lycéens du corridor ayant cessé leur activité pour la dévisager avec des yeux de chouette interloquée.
- Pourquoi tout le monde me fixe? demanda-t-elle en resserrant la prise sur ses livres, comme si notre dernier échange pouvait être la raison d'un tel voyeurisme flagrant.
- Ben, disons que pour moi, c'est un peu devenu une habitude et puis, je m'en tape pas mal des œillades en traître, mais je pense que de te voir recouverte de sang dans ta robe de petite fille sage, ça les interpelle pas mal.
- Oh mon Dieu, c'est vrai! Le sang!!
- Ouais, et puis c'est pas comme s'il y avait que ça. Il te reste quelques bribes de boyaux un peu partout. Tiens regarde, t'en as même dans les cheveux.
Je glissai mes doigts derrière son oreille pour récupérer un lambeau de chair sanguinolente et le déposai sur le rebord de son cahier, c'est-à-dire juste sous son nez. À cet instant, alors que nous étions à hauteur des toilettes pour filles, Belinda bifurqua et en franchit la porte. Le temps que le battant se referme, je la surpris à se vider de ses propres tripes sur le carrelage en damier. Hémoglobine et vomi, ça allait être une sacrée journée pour le concierge.
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Un pieu bien placé entre les omoplates et le type explosa façon ballon de baudruche. La binoclarde me dévisageait de ses yeux ronds que ses culs de bouteille grossissaient de manière grotesque. Heureusement, le sang sur le verre me masquait un peu le spectacle. Non, mais elle en tirait une tronche!
- Qu... Qu'est-ce que tu as fait?
- Un truc à mi-chemin entre le refroidir et te sauver les miches, mais y'a pas de quoi!
- Tu... tu... tu as tué mon petit ami!!
OK, entre l'option A : évanouissement ou option B : hurlements suraigus type cochon qu'on égorge, elle avait coché la case joker : pie bavarde! Ma veine!
- Ton petit ami était un vampire et c'était le baiser de la mort qu'il s'apprêtait à te donner.
Je savais être poète à mes heures perdues, peut-être que ça l'aiderait à lui faire passer la pilule.
- Impossible!
Manqué...
- Je t'assure, les humains normaux ne meurent pas en mode feu d'artifice "oh la belle rouge" quand tu les plantes avec un bout de bois. C'était définitivement un vampire... enfin "définitivement".
Après trois simples phrases, elle avait outrepassé mon seuil de tolérance à la bêtise féminine. La plupart des filles de mon âge voulait goûter au fruit défendu : se faire empaler par un vampire dans leur pieu, alors que je ne souhaitais, moi, que d'empaler un vampire avec mon pieu. D'où l'infranchissable fossé qui me séparait des greluches hystériques.
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Mon géniteur de père ayant cessé toute activité professionnelle suite à son décès, j'avais repris le flambeau de l'entreprise familiale, au grand dam de ma mère.
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 — Je serai muet comme une tombe.
— D’autant plus que vous y avez déjà les deux pieds, badinai-je en pénétrant dans la pièce.
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- Et tu ne pouvais pas attendre qu'il finisse sa phrase?
- Disons que quand il a commencé à s'exciter en m'attrapant par les épaules, je me suis dit que ça commençait à sentir le roussi.
- Autrement dit, ton amygdale s'est activée.
- Ludwig, l'expression "autrement dit", ce n'est pas, en général, pour reformuler de façon plus simple?
- L'amygdale est la région de ton cerveau qui initie le sentiment de peur. Quant à l'origine de l'expression "autrement dit", cela...
- C'est bon! Je n'ai pas eu peur, je préfère penser que j'ai été prudente.
- Eh bien la prudence aurait voulu que tu entendes cet avertissement qui semblait de la plus haute importance. Et peut-être même de ne pas te priver d'un vampire puissant qui combattait ses semblables comme allié. C'est un peu comme si tu avais tué Blade...
- Tu m'énerves avec ton héros de papier. Si tu étais un peu plus génie que tu ne le prétends, tu aurais déjà trouvé tout ce qu'il nous faut comme informations! Ça fait des heures que tu te promènes sur internet et que tu essaies de programmer un algorithme de recherche plus performant que Google.
- Je te l'ai dit, je manque de paramètres! "Le règne des porcs", tu es sûre qu'il a dit ça?
- Certaine! Tu penses que l'équipe de foot du lycée va remporter le championnat ou quelque chose comme ça? Je vois pas bien le rapport avec moi...
- Hmm, je miserais plutôt sur une modification profonde du génome de la race porcine, un peu comme les Teenage Mutant Turtles. Sauf que je ne vois pas le lien avec les vampires.
- Parce que tu vois peut-être le lien entre des cochons humanoïdes et moi?!
- ...
- Non! Ne dis rien, je ne veux pas savoir! Être intelligent ne t'empêche pas d'être un grand malade, mon pauvre Ludwig.
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Adossé contre le mur, la capuche de son sweat rabattue sur sa tignasse dont des mèches brunes s'échappaient en houppette au-dessus de son front, il la jouait profil bas. C'était sans compter sur l'orange pimpant de son hoody qui avait trahi sa présence. Jericho avait mis cette horreur pour la première fois, il y a exactement un an, jour pour jour, afin de manifester, avec second degré, son irritation profonde à l'égard de la célébration d'Halloween et surtout pour éviter d'avoir à se déguiser. Le visage d'une citrouille était sérigraphié sur le buste de telle sorte qu'une paire d'yeux menaçants se tenait en lieu et place de ses tétons et qu'un sourire béat partiellement édenté lui ceignait l'estomac. La grande classe! Je suis sûre qu'il n'avait pas prévu de le ressortir aussi souvent, le jour de son achat. Malgré l'extravagance et des contrastes à faire péter des records de saturation, Jericho était plutôt du genre lycéen fantôme. Il ne faisait pas de vagues, rasait les murs et ne pipait pas mot pendant les cours. Sa peau franchement livide, bronzée par le rayonnement de son écran de PC, et ses cernes de trois kilomètres n'aidaient sans doute pas à attirer le regard. Mais lui comme moi, en s'en fichait. Je me serais bien effacée, moi aussi, mais c'était sans compter ma grande gueule et mes activités extrascolaires.
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