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Critiques de Mathieu Mériguet (66)
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Pour une liberté

Le crime ne paie pas pourrait - on dire à la fin du livre .

Quand Mathieu Meriguet m'a proposé son troisième roman , je n'ai pas hésité une seconde , j'adore découvrir des nouveaux auteurs , lire un roman avant ( presque ) tout le monde , envoyer mon avis à l'auteur .

Ici deux univers bien distincts Paris, où rien ne va plus pour Quentin et son amie Caroline et puis la campagne , l'endroit où Quentin espère recommencer une autre vie , une vie apaisée dans la nature , en compagnie de son frère Paul .

Mais comme Quentin va vite l'apprendre , le passé nous suit partout et ce passé va le rattraper .

Le passé c'est la mort tragique des parents de Quentin , la justice rendue soi même , les cicatrices d'une rupture amoureuse encore bien douloureuse .

Caroline contre toute attente semble mieux s'adapter à cette nouvelle vie , elle est plus sereine , plus les jours passent et plus elle se sent revivre , elle va commencer à ressentir les choses différemment , à apercevoir les mensonges de Quentin .

Quentin qui lui s'enfonce plus en plus , ses mensonges , tergiversations ne le laisseront pas en paix .

Difficile de donner mon avis sur cette lecture , ce n'est pas le genre de livres que je lis habituellement , j'ai été étonnée par le choix de certains mots , je ressentais l'effort , et peu de fluidité .

Et pourtant j'ai tourné les pages fébrilement , je n'arrivais pas à m'arrêter .

J'ai pensé que les personnages manquaient d'épaisseur , que l'auteur devait persévérer , et que finalement j'avais eu ce que je voulais , être dépaysée pendant quelques heures .

Un auteur qui doit s'améliorer mais un auteur à suivre .

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Pour une liberté

Quentin et Paul sont deux frères très proches dont les parents ont été tués lors d'une sortie de route provoquée par Gaby, ivre, qui s'est caché jusqu'au lendemain. Quentin fou de douleur, pour venger ses parents, tire dans la jambe de Gaby mais c'est Paul qui se laissera accuser et sera condamné à deux ans de prison. Quentin, le narrateur vit quelques années à Paris où il est professeur, métier qu'il partage avec sa compagne Caroline. Déçus par leur vie à la capitale, ils décident de rentrer au domaine familial, une vaste bâtisse au milieu de la forêt, où vit Paul, bûcheron sur leur terre. Quentin raconte, leurs vies quotidiennes, leurs sentiments ... et aussi Marina.

Toutes les situations que Quentin va provoquer, les mystères et une fin inattendue font de Pour Une Liberté un bon thriller psychologique. Mathieu Mériguet, un auteur à découvrir.
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Engrenage

Vincent a un bon boulot de commercial, son salaire correct lui permet de vivre confortablement avec sa copine étudiante. Il doit quand même pédaler pour rester parmi les meilleurs de sa boîte, et suite à un excès de zèle malhonnête, il est licencié. C'est la mouise : il vend ses biens pour s'en sortir, la maigre allocation chômage ne suffit pas. Il cède aux sirènes de l'argent facile, et c'est l'engrenage infernal.



L'intrigue de ce thriller m'a souvent paru cousu de fil blanc, mais j'ai aimé sa trame et son ambiance qui m'ont rappelé les romans de Boileau-Narcejac. Qui tire les ficelles, qui manipule qui ? On imagine que les fils des marionnettes s'entrecroisent, formant un imbroglio complexe. Le suspense est là et donne envie d'en savoir plus, vite.

Hélas, le personnage principal est d'une naïveté confondante, les mafieux qu'il côtoie totalement invraisemblables, les situations abracadabrantes s'enchaînent et l'intrigue s'avère décevante, beaucoup plus simple qu'on a pu l'espérer à mi-parcours.

J'ai été de plus en plus agacée au fil de la lecture - on devient sans doute particulièrement exigeant quand on lit beaucoup de polars.

Lecture d'autant plus agaçante que les coquilles sont nombreuses (ah, les conjugaisons en -ai, -ais !).



Cet ouvrage a quand même eu le mérite de me faire réfléchir sur la prostitution masculine - hommes jeunes monnayant leurs charmes auprès de femmes mûres, en l'occurrence. Phénomène que je trouve dérangeant, plus encore que la prostitution féminine. Non pas parce qu'il me choque davantage, mais parce qu'on y pense moins, le sujet semble encore relativement tabou.
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Engrenage

Engrenage est un livre où le suspens n’est pas omniprésent mais se fait ressentir à des points cruciaux de l’histoire. Lors de ces passages, l’histoire a été vraiment prenante. Notamment, lors du déclenchement qui le fera véritablement sombrer dans un milieu impitoyable. D’ailleurs l’auteur m’a vraiment surprise par ce revirement de situation. Une révélation assez inattendu ! En effet, je me disais que Vincent était certes mal en point mais pas assez par rapport à la promesse de la quatrième de couverture. Je me suis alors posée des questions. Quel impatiente je suis ! Peu après, Vincent abandonne vraiment toute morale et devient un personnage méchant. Sans scrupule.



Vincent est donc un personnage qui m’a laissée perplexe. Au début de l’histoire, il m’a touchée par sa détresse et par son altruisme. Mais très vite, je me suis détachée de lui. Il est devenu un homme sans morale à la personnalité détestable. Ses choix sont irréfléchis et il devient sans pitié. Concrètement, j’aurai aimé plus de ressentis sur ses pensées, ses agissements. J’ai eu l’impression qu’il était dénué d’émotions. Concernant les autres personnages, je ne m’y suis pas attachée même si certains m’ont plus ou moins touchée. En effet, j’ai trouvé que les émotions de Jeremy et de Sarah se faisaient plus ressentir.



L’auteur a toutefois une plume entraînante grâce à sa fluidité et à sa simplicité. L’histoire est bien ficelée et nous comprenons sans mal les liens de cette spirale infernale.



En bref, Engrenage est un livre prenant par moment mais dans lequel j’ai eu du mal à me plonger. Se mettre à la place d’un personnage qui a perdu toute morale a été assez difficile, pour ma part. J’aurais également aimé connaître le lieu de l’histoire et sa saison pour mieux m’imaginer le tout.
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Pour une liberté

« Que pourrais-je souhaiter d’autre à présent que d’être libre ? Ou peut-être dois-je simplement accepter ma condition de captive ? »





Le personnage principal et narrateur, Quentin, habite à Paris avec sa fiancée Caroline. Il a fui son village natal de province quelques années plus tôt, pour des raisons que le lecteur ignore encore mais qui lui seront révélées tout au long du roman… En attendant, ces deux jeunes professeurs trentenaires tentent de se construire un avenir commun. Mais la vie parisienne n’est pas facile pour le jeune couple : leurs finances ne leur permettent d’habiter qu’en banlieue, les élèves malmènent Caroline dont le moral faiblit, l’ex-fiancée de Quentin ressurgit soudainement dans sa vie et se révèle dangereusement manipulatrice, menaçant son couple ; Enfin, pour couronner le tout, Caroline se fait agresser par des racailles en rentrant chez elle, entérinant son état dépressif qui met son couple en danger.





Quentin, qui pensait avoir trouvé une stabilité rassurante auprès de Caroline, veut tenter de sauver son couple en s’offrant un nouveau départ : Il propose à Caroline d’aller vivre un temps dans son village natal en province. Il y a hérité avec son frère de la maison de ses parents, morts dans un accident encore mystérieux pour le lecteur et qui a profondément affecté Quentin. Mais ce que l’on fuit finit souvent par nous rattraper : Une fois à la propriété, en même temps que le passé de Quentin se révèle au lecteur, son avenir s’obscurcit. Son frère semble lui cacher un drôle de secret tandis que ses actes de jeunesse le poursuivent et le hantent. Lui qui a pour principe de se faire justice à lui-même lorsque la justice étatique fait défaut, pourrait en faire les frais… Quel sombre passé les deux frères dissimulent-ils ? Quentin obtiendra-t-il son nouveau départ ou court-il à l’échec en se jetant dans la gueule du loup ?





*****



Dans ce troisième roman, Mathieu MERIGUET revient avec une plume plus fluide et assurée que dans « Engrenage », un scenario et des personnages plus travaillés qui m'ont fait passer un très bon moment de lecture. Le personnage principal nous livre son passé et son présent au gré des événements qui se déroulent dans sa vie : C’est donc par bribes que nous reconstituons l’histoire, conservant le suspense jusqu’à la fin même si l’on peut se douter de certaines réponses. Si ce mode de narration entraîne quelques répétitions dans le récit, ça n’entrave pas la lecture car il n’y a pas de longueurs : L’auteur sait où il va et conserve sa destination mystérieuse au lecteur intrigué.





Il y a beaucoup de prisonniers, dans ce roman : Des prisonniers de leur amour, de leur maison, de leurs erreurs ou de leur routine, mais aussi de leurs peurs et de leurs vies. De leurs actes, enfin. On y trouve également des éléments de vie quotidienne, du mystère, et même un petit côté « La Belle et la Bête » ! Cette fois encore, l’auteur nous présente un héros assez réaliste car complexe, pris dans l’engrenage de ses actes mais aussi de circonstances sur lesquelles il ne parvient pas à avoir d’emprise. C’est ce sentiment d’impuissance, mêlé à la volonté farouche de reprendre le contrôle de sa vie pour s’en sortir, qui le poussent à agir et pas toujours de manière raisonnable.





Ce qui est sûr, c’est qu’il y a quelque chose dans les romans de Mathieu MERIGUET qui fait que je m’attache à ses personnages même quand je ne pense ou n’agirais pas comme eux. C’est probablement dû à la narration à la première personne, mais pas uniquement. Il se dégage de son écriture une belle sensibilité, quelque chose d’à la fois naïf et tendre qui nous fait rencontrer intimement ses personnages : Ca rend la lecture agréable et me fait conserver un bon souvenir du livre après l’avoir refermé. Il nous expose les faiblesses de ses personnages, leurs travers, défauts, déviances, fantasmes. Ca les rend humains et vivants, assez proches de nous et surtout attachants malgré leurs imperfections.





Voici donc un roman sûrement plus abouti que le précédent, une sorte de conte des temps moderne dont j'ai en tous cas préféré l'ambiance ; un jeune auteur dont l'écriture mûrit et que je vous invite à découvrir si vous avez envie d'un peu de fraîcheur : Merci à Mathieu pour ce bon moment de lecture !


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Le Dôme

Quand l'auteur m'a proposé de découvrir ce roman, j'ai été immédiatement intriguée par sa couverture et son résumé. Ayant fait automatiquement le lien avec une série d'un autre auteur, je me réjouissais de voir quel traitement il allait nous proposer de cette idée de Dôme et de voir s'il arriverait à se démarquer de son prédécesseur. Pour moi c'est chose faite, car si nous retrouvons cette "prison", pour le reste, nous sommes dans une histoire totalement différente. Autant dire qu'il arrive à nous captiver et que nous dévorons sans problème ce premier tome.



Et oui ce roman est le premier d'une série et une série qui commence plus que bien. Il faut dire que tout y est pour nous donner envie de poursuivre et d'en apprendre davantage: des personnages bien développés et aux caractères très différenciés, un côté fantastique passionnant bien qu'encore assez peu développé pour le moment (j'ai hâte de voir quelle place il va prendre par la suite), un passé très intéressant à découvrir avec de nombreuses questions qui restent en suspens et une fin qui n'en est pas une et qui nous pousse à vouloir lire immédiatement le tome 2.



Donc oui, je veux la suite et je suis vraiment frustrée de ne pas l'avoir encore entre les mains. Mais c'est tout l'art de l'auteur de nous donner envie de continuer à le suivre et de nous pousser à nous procurer la suite de son histoire dès qu'elle paraîtra. C'est vraiment une série qui devrait trouver son public sans trop de difficultés car le thème est passionnant, les idées bien amenées et les révélations parfois surprenantes. Nous sommes tenus en haleine du début à la fin, ce qui fait que nous passons un excellent moment de lecture.



En bref, si vous trouvez le résumé alléchant et que cette histoire vous intrigue, je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce premier tome et de plonger avec nos héros dans une histoire inquiétante et aux nombreux mystères... Soyez les bienvenus sous le Dôme!
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Engrenage

Vincent est un trentenaire à qui tout sourit dans la vie. Jusqu'à ce qu'il commette une erreur professionnelle provoquant son renvoi. Commence alors une spirale infernale où chacune de ses actions va entraîner des conséquences irréparables...



J'aimerais avant tout remercier l'auteur, qui m'a contactée pour écrire un avis sur son ouvrage. Merci pour sa confiance. Alors maintenant, je suis bien embêtée, parce que je ressors frustrée de cette lecture. Je m'explique : le bon point, c'est que les idées sont assez bonnes, l'enchaînement des actions est plutôt bien envisagé. Mais je n'ai pas du tout aimé le style. J'ai trouvé que c'était une plume très scolaire, sans âme, ça aurait mérité de rentrer davantage dans le détail, de créer beaucoup plus de suspens. Ça manque cruellement de profondeur et c'est vraiment, vraiment dommage !



Le thème, bien que déjà mis en scène par de nombreux écrivains et scénaristes, est tout à fait intéressant et malheureusement, dans le contexte économique de notre métropole, est devenu une réalité effrayante, où de nombreuses personnes, pressurisées et mises à bout, se retrouvent au pied du mur et au chômage, sans perspectives. D'une certaine manière (et même si l'histoire n'a rien à voir), Engrenage m'a rappelée la série Breaking Bad, où le personnage principal entame une descente aux enfers quand il est obligé de trouver les moyens de financer sa chimiothérapie.



Ce qui manque le plus à ce livre, c'est l'émotion. L'écriture étant trop clinique, de même que les descriptions, on ne ressent presque rien à la lecture, on n'est pas happé par l'intrigue et la suite des événements. Les personnages manquent de consistance, on ne s'attache à aucun d'eux. Par moments, on a l'impression que l'auteur se force à parler d'un détail de caractère, à exprimer une pensée soudaine de l'un des personnages et ça ne s'intègre pas au récit, ça ne prend pas. C'est franchement regrettable, car il y a de la matière, il y a un vrai plan d'écriture que j'ai ressenti derrière ces lignes. Je dois cependant dire que les dernières pages dégageaient tout de même plus d'intérêt et étaient - à mon sens - sur la bonne voie d'écriture.



Au final, pour faire dans la métaphore, j'ai l'impression qu'un architecte a élaboré un beau plan avec des intentions claires quant au déroulé de la construction, qu'un créatif a pensé à de bons concepts pour en faire un bâtiment esthétique et original, mais que l'exécution a été bâclée, ce qui gâche les efforts de la volonté initiale..
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Pour une liberté

Je remercie beaucoup l'auteur de sa générosité pour l'envoi de son roman que j'ai découvert cette année.



En voyant la couverture plutôt printanière avec ce lac, cette verdure flamboyante et ce ciel bleu, j'étais loin d'imaginer que j'allais lire un thriller psychologique. Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, déjà mon esprit s'est préparé car le côté mystérieux et le caractère de Paul donnaient à réfléchir. Mon imagination était en route.



J'ai donc démarré cette lecture en suivant l'histoire d'amour de Quentin, le frère de Paul. Une histoire qui est plutôt au ralenti et qui a besoin d'un souffle d'air frais. C'est ainsi que le couple va décider de revenir vivre auprès de Paul dans la grande demeure familiale.



On découvre donc l'histoire assez tragique de Paul et Quentin mais aussi la première grande histoire d'amour de Quentin. Ainsi petit à petit on aperçoit les vrais caractères de chacun et surtout on vit au rythme du secret qui entoure la propriété.



J'ai cru détenir la clé de l'énigme mais à chaque fois un rebondissement survenait et me faisait remettre en question mes suppositions. J'avais l'impression de comprendre les motivations de chacun et d'un seul coup tout s'inversait. La chute du roman est presque inattendue.



J'ai aimé cette lecture (lu en 3 jours) car l'auteur a une écriture très agréable et intéressante. Il mélange les sentiments d'amour, de soupçon, de confiance, de trahison et ainsi donne au lecteur l'envie d'en savoir toujours plus. Mathieu Mériguet a su amener l'intrigue juste au bon moment et je trouve que c'est très réussi.



Si vous avez l'occasion de le lire, n'hésitez surtout pas !!!
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Pour une liberté

Mathieu Mériguet m’avait déjà demandé de lire son précédent ouvrage, Engrenage, que je n’avais pas beaucoup aimé et il n’a cependant pas hésité à me proposer de lire son dernier livre. Je l’en remercie car il n’est pas toujours aisé de se soumettre à la critique après un avis négatif. Et je suis peinée car je n’ai pas plus aimé Pour une liberté, essentiellement pour les mêmes raisons que celles que j’avais exprimées à propos d’ Engrenage.



J’ai vraiment été étonnée de retrouver les mêmes défauts que ceux qui m’avaient marqués dans son précédent livre et j’ai même trouvé que certains étaient encore plus forts. Celui qui a le plus retenu mon attention est le manque d’oralité dans les dialogues, l’absence d’émotion dans l’écriture, qui reste scolaire voire clinique. J’aurais aimé plus de naturel, d’authenticité. Je me suis sentie plus déconcentrée qu’autre chose dans le parcours de ce texte. Le langage est trop ampoulé entre les personnages par moments, ça ne rend pas le récit vivant. Deuxième point ressenti qui est à mon sens vraiment dommage : le peu d’attachement à ces derniers. Déjà, j’ai trouvé trop de points de ressemblances avec ceux d’ Engrenage donc je n’ai pas eu d’effet de surprise. Mais ça, passe encore. J’ai trouvé qu’aucun d’entre eux ne réussissait à susciter mon attention, ils sont soit trop clichés, soit mal décrits ou insignifiants dans ce qu’on nous en dit. Comme repéré dans l’ouvrage précédent, on sent que les passages visant à mieux nous les faire connaître tombent comme un cheveu dans la soupe. Troisième point qui fait que je n’ai pas accroché : l’envie de créer le suspens ne prend pas. On en vient même à trouver certaines évolutions du récit grotesques ou trop attendues. Enfin, j’ai trouvé qu’il y avait des répétitions agaçantes par moments ou encore pire, des contradictions et incohérences dans le caractère ou les habitudes des personnages.



Encore une fois, le thème est plutôt intéressant mais la rédaction ne m’a pas plu, je n’ai à aucun moment été happée par l’histoire. Le fait de retrouver les mêmes faiblesses que dans le précédent fait que mon jugement est assez sec et que je suis un peu déçue. Cette lecture ne m’a apportée aucune émotion, pas de réflexion, je l’ai trouvé très lisse...
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Pour une liberté

«Le souvenir de Marina envahit mon esprit ». Dès la première phrase, on est qans le questionnement. Où l'auteur veut-il nous emmener?



Et pourtant, j'ai eu des problèmes à entrer dans la peau des personnages du livre. Quentin, le narrateur, m'était antipathique. Il essaye de se présenter comme quelqu'un plein de bons principes. Mais en réalité, il est imbu de sa personne, très dur avec les autres et plutôt violent. Pourtant, au fil des pages, on se laisse prendre par l'histoire qui est très bien montée. Elle est plein de rebondissements et jusqu’à la fin, je me suis fait surprendre.



J’ai aussi apprécié la description du domaine et l’ambiance du village dans le sud de la France. Par contre, les descriptions de la banlieue de Paris étaient trop négatives à mon goût.

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Pour une liberté

Bon. Tout comme pour Engrenage, je n’ai d’emblée pas été séduite par la couverture. J’ai interrogé pas mal de mes amis pour leur demander leur avis, et nous étions unanimes pour dire que cette couverture mérite d’être retravaillée. Je la préfère néanmoins à Engrenage, car il n’y a pas de montage, et elle semble nous donner un avant-goût du contexte géographique dans lequel se déroule l’histoire.



D’un point de vue technique, j’ai retrouvé dans Pour une liberté les mêmes petits défauts techniques qui m’avaient fait tiquer dans Engrenage, et c’est notamment pour ça que je sanctionne si sévèrement. Quoiqu’une évolution soit notable, j’ai retrouvé des manies langagières qui, à la longue, m’ont pesée. De même, les dialogues m’ont souvent fait sourire car écrits sur le mode narratif, et manquant de spontanéité et d’oralité. J’ai tout de même noté une amélioration : moins de « puisque », « cependant » ou « néanmoins ».

J’ai par moments eu l’impression d’une écriture factice, artificielle, trop réfléchie. C’est normal lorsque l’on sait que l’auteur a seulement 28 ans ! Moi aussi, à son âge, j’aimerais avoir déjà publié trois livres. C’est pour cela que je pense que l’écriture de Mathieu Mériguet a besoin de mûrir un peu.



Du point de vue de la diégèse, je n’ai malheureusement pas adhéré aux personnages. J’ai retrouvé un anti-héros auquel je n’ai vraiment pas accroché. Je suis d’ailleurs heureuse de vous apprendre que le prochain livre de l’auteur se contera à la 3ème personne (j’espère une protagoniste, mais on verra !). Quant aux personnages secondaires, aucun n’a réellement su me convaincre. Fades, ivrognes, dépressifs ou drogués… Rien de tout cela ne m’a parlé.

Le récit m’a paru long à se mettre en place, une impression renforcée par beaucoup de répétitions, de redites. J’aurais également préféré trouver plus d’action. L’idée d’une propriété pleine de secrets m’a fait espérer suspense et revirements. J’en ai bel et bien eus, mais je m’attendais à davantage de manoeuvres. Au final, tout se déroule au même endroit, sur le même plan. Nous avons presque affaire à un huis-clos (c’est un peu paradoxal quand on connaît l’attrait de Paul pour la nature) et cette ambiance rejaillit sur le lecteur.



Malgré cet avis plutôt mitigé, je suis ravie d’avoir pu échanger avec l’auteur : ce contact m’a permis d’obtenir des réponses à des questions qui me restaient à l’issue de ma lecture. C’est comme sortir du cinéma et directement dialoguer avec le réalisateur ! J’ai ainsi pu rester un peu dans l’histoire.



EN CONCLUSION

Je dois admettre que je n’ai pas été séduite par l’oeuvre de Mathieu Mériguet, ce qui me fait conclure que je ne suis probablement pas son public idéal. Mais c’est un auteur très abordable, et je vous recommande donc d’aller jeter un petit oeil à sa toute fraîche page Facebook pour vous tenir au fait de son actualité.



La Parisienne
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Engrenage

Vincent est le salarié respecté d’une entreprise en difficultés qui pousse son personnel à faire toujours plus de chiffre sous peine d’être renvoyé. Faisant déjà tout ce qu’il peut, Vincent se sent acculé et, afin d’échapper à cette vague de licenciement, se sent obligé de falsifier ses ventes au détriment des clients de l’entreprise. Mais lorsque la Direction s’en aperçoit, qui ne veut pas avoir en plus une mauvaise image auprès du public, elle licencie Vincent et, pour sauvegarder les apparences, en fait un exemple public. Ainsi Vincent ne parvient pas à retrouver du travail et se trouve rapidement sans ressources.





Le chômage longue-durée qui s’installe, les difficultés financières l’obligeant à réduire son train de vie au strict minimum et sa copine qui s’éloigne de lui, sont autant de facteurs qui incitent Vincent à réagir et à choisir, pour s’en sortir, des voies risquées. Retenu au départ par sa morale et sa conscience, Vincent finit petit à petit par accepter de plus en plus de travaux faciles qui lui permettent de gagner beaucoup d’argent en peu de temps, afin de retrouver au plus vite sa vie d’avant et, surtout, de reconquérir sa bien-aimée. Mais les jobs faciles qui payent bien ne sont pas les plus légaux ni les plus honnêtes, et voici Vincent qui, par nécessité de s’en sortir rapidement, se trouve lentement mais sûrement, étape par étape, entraîné dans l’engrenage du banditisme, un milieu qui le dépasse. Que va-t-il advenir de lui ? Commettra-t-il l’irréparable ? Va-t-il s’en sortir (indemne ou pas ?) ou se faire prendre pour de bon ?





*****



Malgré quelques tics de langage et répétitions aisément contournables, c’est grâce à un style fluide et agréable que nous pénétrons peu à peu dans la peau de Vincent. La narration à la première personne est très adaptée car elle nous rapproche du héros et nous aide à comprendre le mécanisme de cette décadence, de cet engrenage infernal dans lequel est tombé Vincent et qui l’entraine toujours plus loin dans la transgression des limites. En peu de pages, nous parvenons à appréhender l’enchaînement des événements et réflexions qui ont amenés Vincent à en arriver là. « Engrenage » est donc un roman qui porte extrêmement bien son nom : Il raconte comment un homme apparemment honnête et travailleur peut basculer vers le côté obscur de la force, poussé par la volonté voire la nécessité de s’en sortir rapidement – ainsi que guidé par son caractère et par ses choix bien sûr – pour ne pas tomber dans la marginalisation.





« La vie nous réserve bon nombre d'épreuves, que l'on est plus ou moins à même de surmonter. Les choix que j'ai dû faire ont eu des répercutions insoupçonnées. Etais-je devenu quelqu'un d'autre ? Ou étais-je cette personne depuis le début, au fond de moi ? Quoi qu'il en soit, je n'aurais jamais imaginé me comporter de la sorte, par nécessité, mais aussi par envie. »





Même si on ne peut parfois s’empêcher de penser que le héros est quand même né sous une bonne étoile, un certain suspense est présent tout au long de ce roman (où tout cela va-t-il s’arrêter ?) et nous allons de rebondissements en rebondissements en franchissant beaucoup d’étapes et de limites au fur et à mesure que nécessité fait loi et que tombent les barrières morales. De mauvais plans en mauvais plans, la psychologie du passage à l’acte est assez bien vue, le désespoir et les sentiments contradictoires de Vincent sont bien rendus et on assiste, impuissants, à son glissement progressif vers un point de non-retour. Cela m’a donné envie de relire un livre sur la psychologie du passage à l’acte qu’un professeur de criminologie m’avait conseillé il y a des années…





Je remercie donc Mathieu MERIGUET pour cette lecture proposée, qui fut intéressante autant pour son thème que pour l’habileté à nous le développer en si peu de pages (moi qui ai toujours un problème avec les romans courts, j’ai trouvé celui-ci parfait de ce point de vue-là). A présent j’ai très envie de découvrir son premier titre, « L’Eveil » : l’histoire du réveil difficile d’un ado qui décide de passer de ses mondes virtuels au monde réel. Ces romans établissent peut-être une certaine complémentarité dans la psychologie des personnages que je trouve intéressante à explorer.
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Le Dôme

Lorsque l'auteur m'a proposé une nouvelle fois de lire son dernier livre sorti, j'étais ravie, d'autant plus qu'il tente le fantastique et j'étais donc curieuse de voir comment il allait tourner tout ça. Le résumé m'a de suite intriguée, même s'il est vrai qu'il est assez ressemblant avec une série mondialement connue. Cependant, l'auteur a su se démarquer avec ses propres idées et offrir un dénouement original. Néanmoins, si dans le fond j'ai aimé cette intrigue, elle a été complètement mise de côté avec des personnages qui m'ont vraiment, mais vraiment agacée. Donc je ressors assez déçue de cette lecture à cause d'eux, bien que le reste m'ait plu.



Thibault se réveille un matin, dans un endroit qu'il ne connaît pas, à côté de quatre autres jeunes, qui semblent tout aussi perdus qu'eux. Au-dessus d'eux, un dôme les recouvre, sans possibilité de sortie. Cependant, un château peut les accueillir pour se protéger du temps qui varie assez rapidement. Des questions viennent vite prendre le dessus, et la première : où sont-ils et que font-ils là ? Plus les heures passent, plus ce mystère s'épaissit et plus cette prison dorée devient inquiétante. Mais que cache-t-elle derrière ces murs ? Quel passé vont-ils finir par découvrir ? Vont-ils savoir pourquoi eux sont là, et pas d'autres ?



Dès le début, on est tout de suite intrigués par l'intrigue que l'auteur a mis en place. Tout comme les cinq personnages, on veut en savoir plus, comprendre ce qu'il se passe, mais surtout s'ils vont pouvoir en sortir. Il faut le dire : Mathieu Mériguet sait entretenir le suspense et nous tient en haleine durant la durée de la lecture. Les révélations se font au fur et à mesure, et une aide inespérée débarque dont ne sait où. Peuvent-ils lui faire confiance, ou cache-t-elle, elle aussi, un secret et une face cachée ?



Et c'est là que j'en viens au gros souci du roman : les personnages. Clairement, ils m'ont agacée dès le départ, et ça ne s'est pas arrangé avec la suite, malheureusement. Ça a même empiré, si je peux le dire. Pourquoi ? Tout simplement parce que je les ai trouvés tellement immatures pour leur âge ! Ils sont censés avoir 20 ans, et j'ai eu l'impression de suivre des enfants qui se disputent continuellement pour des broutilles, avant de penser à leur survie. Nous avons celle qui pleure tout le temps (la plus agaçante, faut le dire) et qui n'a absolument pas confiance en elle, celui qui est si naïf qu'il se croit dans un monde tout rose et où il pense qu'on peut faire confiance à tout le monde, celui qui se croit le meilleur et le plus intelligent, celle qui se croit la plus belle et la plus charismatique et enfin... le bagarreur et le violent du groupe. Certes, leur caractère a peut-être une raison d'être dans cette série, mais ça les stéréotype trop facilement à mon goût, d'autant plus qu'à chaque page, on y a le droit. Encore, ce serait présent une fois par chapitre, ça passerait un peu mieux, mais là, on y a droit trop souvent à mon goût. Il n'y a que Suzanne qui a réussi à me toucher plus que les autres. Elle est attachante, mature et réfléchie, tout le contraire des autres...



Néanmoins, concernant l'intrigue, je n'ai rien à dire, à part que je la trouve très originale, bien menée et bien travaillée. Tout y est : le suspense, l'angoisse, les révélations, le passé trouble d'un certain personnage, et le pourquoi du comment de ce dôme (ou du moins, une partie de réponse). Car oui, ce roman n'est que le premier tome d'une série. Et même si les personnages m'ont prodigieusement agacée, j'ai tout de même envie de lire la suite, rien que pour l'intrigue et voir ce que nous réserve l'auteur par la suite. Car nous avons encore des questions, surtout avec le dernier chapitre qui offre un nouveau rebondissement.



Il y a tout de même une chose qui me laisse assez dubitative (pour ne pas dire complètement). Les personnages ont 20 ans, ça je vous l'ai dit. Mais lorsque l'auteur les désigne autre que par leurs prénoms, il utilise (pour moi) des termes inappropriés à leur âge. « Jeune fille », « garçon » « adolescents ». Pour moi, à 20 ans, on est un adulte et plus du tout un adolescent. Plutôt utiliser « jeune homme », « jeune femme » etc. Après, ce n'est que mon avis personnel, mais ça m'a assez dérangée pour ma part.



En résumé, un premier tome avec une bonne intrigue et surtout très efficace et originale, mais des personnages très agaçants, avec très peu de personnalité (du moins pour moi). Néanmoins, et vous allez trouver ça assez contradictoire, je pense, mais je suis très intriguée de lire la suite, et de savoir ce que l'auteur nous réserve, vu la fin qu'il nous propose. À voir, donc.



* Je remercie l'auteur pour sa confiance ! *



Justine P.
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Le Dôme

Je suis conquise par ce nouveau roman de Mathieu, que je remercie encore pour sa confiance! J'avais eu la chance de lire son livre "Pour une liberté" (retrouvez ma chronique en bas de page). "Le dôme" est une histoire passionnante dans laquelle on retrouve bien le style de l'auteur.



Cinq jeunes gens qui ne se connaissent pas se réveillent tour à tour dans un lieu inconnu et assez déroutant. Ils ont pourtant deux point communs (que je ne compte pas vous révéler) et surtout ils sont enfermés sous un dôme aussi grandiose que terrifiant. Ils devront trouver refuge dans ce château impressionnant, château qui ne sera pas aussi sécurisant qu'ils pourraient le penser.



Pourquoi sont-ils là? Comment s'échapper? Et surtout comment échapper à la malédiction? Ils devront apprendre à se connaître, à se faire confiance mais surtout à former une équipe. Arthur, Sarah, Agathe, Thibault et David vont devoir faire face aux étranges événements qui vont se dérouler dans ce château et aux alentours. Un château qui possède une histoire bien sombre, au passé chargé de douleur, de peine mais surtout de colère!



Ils vont tenter de s'échapper mais "le mal" ne va pas se laisser faire. A chaque tentative, "ce mal" se déchaînera. Ils devront trouver de l'aide, une aide inattendue. Mais pourront-ils faire confiance? Sauront-ils rester unis alors qu'ils se connaissent à peine. Entre un Arthur réfléchi, une Sarah introvertie, une Agathe pimbêche, un Thibault quelque peu violent et un David intelligent mais exaspérant, la tâche se montrera ardue.



Une histoire captivante mêlant science-fiction et fantastique. J'ai apprécié la quête des colliers, l'exploration du cimetière et la découverte de la grotte! J'ai été captivée par l'histoire de la personne qui a vécu dans le château auparavant.



Je ressors de cette lecture ravie et conquise donc! Mathieu a énormément de talent, il a su me mener dans le tourbillon fantastique du dôme! Merci Mathieu et j'espère vous relire prochainement!
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Pour une liberté

Je n’accepte pas toujours de découvrir les ouvrages que l’on me propose, par manque de temps essentiellement mais aussi parce que je ne lis pas tout et n’importe quoi : le sujet doit m’intriguer et me tenter un minimum. Je ne suis pas toujours conquise par les livres publiés par de « petites » maisons d’édition ou de « petits » auteurs mais je prends généralement beaucoup de plaisir à découvrir ceux-ci, consciente que ma lecture et mon regard extérieur importeront vraiment. J’ai parfois eu de véritables coups de coeur grâce aux « petits » acteurs de la chaîne du livre et continue donc d’accepter régulièrement les propositions.

Pour être tout à fait franche, ce n’est pas l’illustration de couverture de Pour une liberté qui m’a intriguée mais plutôt le synopsis. La gentillesse de Mathieu Mériguet a fait le reste (se vendre sur les réseaux sociaux n’a rien d’évident, j’en suis bien consciente, mais certains auteurs devraient revoir leur approche… car après cinq mails publicitaires intempestifs copiés-collés, recevoir un mail poli, personnalisé et surtout qui montre un intérêt minime et sincère pour notre travail de blogueur… généralement, il ne manque plus grand chose pour que j’accepte la proposition !).



A mon sens, Pour une liberté ne possède pas vraiment les caractéristiques du thriller, je ne lui donnerais donc pas cette étiquette. Certes, il y a un peu de suspens et une sorte de petite « enquête » autour d’un ou deux mystères familiaux, mais on est loin d’un Thilliez ou d’un Chattam pour ne citer que ces deux auteurs français. Certes, on pourrait le classer dans le thriller psychologique mais, à mon sens, Mathieu Mériguet n’utilise pas assez les codes du genre, ne va pas assez en profondeur pour qu’on puisse vraiment choisir ces termes.

Je pense qu’on peut plutôt parler de drame familial, sorte de huis-clos un peu oppressant ne mettant en scène que 4 ou 5 figures intimement liées les unes aux autres. Ce n’est qu’une appellation qui n’enlève rien au fond et à ses qualités scénaristiques mais qui peut surprendre le lecteur qui s’attend à un show à l’américaine avec meurtre, médecine légale et serial killer. Même si c’est réducteur, c’est généralement ce qu’on s’attend à trouver dans un thriller, moi en tout cas.



Bref. Une fois cela admis, on peut se plonger dans cette histoire assez dramatique et plutôt glauque. Contée par Quentin, narrateur trentenaire principal et exclusif, le lecteur découvre petit à petit ses secrets et cex entourant son entourage. Grâce à l’utilisation régulière de sauts dans le passé, on comprend progressivement l’ampleur des problèmes et surtout l’ampleur des troubles des personnages qui, il faut bien l’avouer, ont tous plus ou moins une pathologie sociale assez préoccupante ! Entre l’ivrogne, l’ours des bois et le faux-calme violent, il y a du lourd dans ce livre !

A commencer évidemment par le narrateur lui-même, anti-héros antipathique par excellence. Le parti pris du héros que l’on déteste est une bonne idée en soi mais j’avoue préférer quand un auteur joue avec moi et ma sensibilité, réussissant le pari de me faire aimer un salaud (ou au moins d’être touchée par lui et de mieux le comprendre) ; je pense notamment à Humbert Humbert dans le Lolita de Nabokov, pédophile que l’on devrait haïr et pour lequel on se surprend finalement à avoir de l’empathie. Ici, Quentin est détestable, mais la balance ne penche jamais de son côté. Il trompe et fait souffrir son entourage, est le pire égoïste de la création et ce, du début à la fin ! Je n’ai jamais ressenti la moindre compassion pour lui et encore moins le moindre attachement.

Les autres personnages ne sont pas mal croqués eux aussi, ils sont même assez bien dépeints… mais quelle noirceur ! quel pessimisme ! Je sais bien que l’humanité n’est pas toute rose à paillettes mais voir évoluer des figures qui se noient (dans l’alcool), qui dépriment, qui manipulent les autres… c’est certes tout à fait plausible mais ça manque tout de même d’une lueur d’espoir. L’avenir semble s’éclaircir pour deux d’entre eux à la fin du roman mais l’ensemble reste particulièrement dramatique. Ce n’est pas du tout un défaut mais il est évident que les lecteurs qui aiment s’identifier aux héros des livres qu’ils lisent, auront du mal à y trouver leur compte. Une barrière se met automatiquement en place entre les personnages et nous, une distance s’instaure, ce qui peut dérouter. Tout dépend si on apprécie et si on s’attend, ou non, à une identification forte aux personnages, lorsque l’on ouvre un livre.



Côté intrigue, j’ai tantôt été totalement captivée et tournais donc les pages assez avidement, tantôt été un peu ennuyée par certains passages répétitifs et donc un peu longuets. Le suspens n’est pas ultra présent mais les quelques mystères mis en place apportent juste ce qu’il faut de curiosité. On se doute de certaines révélations mais ça n’enlève pas le plaisir de la découverte. La chute est quant à elle plutôt bien amenée. Mathieu Mériguet l’amorce et l’annonce en amont et pour le coup, c’est bien travaillé.

Encore une fois, on peut s’en douter facilement, mais ça fonctionne bien. Dans l’ensemble, les bases de l’intrigue sont bien posées et c’est une histoire qui roule. Il aurait malgré tout été bienvenu, à mon goût, de corser et complexifier un peu les choses pour apporter un poil plus de peps et de surprises à la lecture. On peut regretter une certaine simplicité.



Ce que je retiendrai également de cette lecture, c’est le style de Mathieu. On sent que l’auteur a voulu apporter un soin – presque excessif – à son texte. De ce fait, le trait semble un peu forcé, artificiel… ça manque de naturel et, comme ont pu le signaler plusieurs autres blogueurs avant moi, cela se ressent surtout dans les dialogues parfois un peu pompeux et donc finalement trop peu crédibles.

La narration au passé simple souffre moins de ce petit défaut du « je veux trop bien faire » et glisse beaucoup plus facilement. Je salue d’ailleurs le choix de Mathieu Mériguet qui a voulu déséquilibrer un peu son schéma narratif et éviter la ligne plate et fade en insérant des « flash-backs ». L’idée est très bonne, elle mériterait juste d’être un poil plus travaillée pour que ces retours en arrière s’intègrent encore mieux dans le texte et surtout, évitent trop de répétitions.



Pour une liberté a été une lecture plutôt agréable pour moi, et parfois même haletante. Les bases sont bonnes et l’auteur va au bout de son idée ; ça fonctionne. Il manque juste quelques ajustements au niveau de la forme et peut-être quelques ajouts pour dynamiser le fond… J’encourage Mathieu Mériguet à continuer à travailler car il y a du potentiel !
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Pour une liberté

Avant tout je souhaite remercier l’auteur, Mathieu Mériguet, qui m’a proposé de lire son roman. C’est une expérience nouvelle pour moi, et cela m’a fait plaisir de pouvoir découvrir un jeune auteur même si sur le fond ce n’est pas vraiment mon genre de lecture.



Pour une liberté est un thriller psychologique où se croisent des personnages peu attachants et pas forcément sains d’esprit. Entre Paris et la campagne du sud-ouest, on suit Quentin dans ses réflexions sur sa vie passée, présente et future. On se rend rapidement compte qu’il est calculateur, manipulateur et égoïste, qu’il chercher son bonheur sans penser aux conséquences pour les autres. Son jeune frère, Paul, bien que présenté comme un ermite à l’allure bestiale, m’a paru bien plus humain. On comprend vite que, trop isolé du monde, il n’en connait pas vraiment les codes sociaux et perd facilement pied quand il faut prendre une décision et c’est l’une d’elle qui va venir compliqué leur vie à tous: Quentin, Paul, Caroline et Marina.



J’ai trouvé l’idée très intéressante et j’avoue que même si j’avais compris quel était le secret de Paul, j’ai été très surprise par le final, qui m’a bien plu. Maintenant, je dois avouer que la première moitié du roman ne m’a pas convaincu, j’ai eu peine à la lire car elle regorge de descriptions et de répétitions qui alourdissent le récit. Par ailleurs les dialogues m’ont paru trop lisses, trop propres, pas assez naturels et spontanés.



Comme je l’ai dit plus tôt, ce n’est pas mon genre de lecture donc je ne suis pas la mieux placée pour la juger. Et même si je n’ai pas accroché à l’écriture, je reconnais que l’idée est bonne et les personnages originaux, Quentin est détestable, il fait un parfait antihéros.
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Pour une liberté

Pour Une Liberté est une histoire contée par un narrateur appelé Quentin. Si au début, j'ai apprécié ce personnage. Je n'ai pas tardé à déchanter face aux nombreux défauts de ce sinistre individu. Autant le dire, je suis quand même arrivée à souhaiter sa mort à plusieurs reprises. J'ai même lâché ma liseuse deux fois face à certaines de ses décisions. Clairement, Quentin ne m'a pas laissée indifférente, ce qui est la marque d'un personnage réussi.



Et même si je l'ai détesté cordialement, je n'ai pas pu m'empêcher de lire jusqu'au bout. Pourquoi ? D'un, je voulais savoir s'il passerait au travers des mailles du filet ou pas. De deux, j'avais envie de savoir comment ses proches allaient s'en sortir, notamment Paul son frère. De trois, je voulais savoir si le mystère de Marina allait être percée ou non. Et enfin, de quatre, ça se lit quand même très bien cette histoire. J'ai été plusieurs fois charmée par certaines descriptions, certaines tournures de phrases aussi...



Mais, car il existe un mais, j'ai trouvé le début un peu lent à démarrer. Dans la première partie du récit, Quentin pose les faits, ce qui le pousse à revenir sur certains événements passés sauf que je n'ai pas toujours trouvé ça bien géré. Il y a une insistance, notamment dans le cas de Caroline, de son mal-être et de son agression, qui font que le récit s'alourdit. A côté, les dialogues ne sonnent pas toujours justes et manquent de naturel. C'est dommage car l'intrigue est plaisante à lire et à découvrir. Je ne la détaillerai pas davantage afin de laisser le mystère entier pour les futurs lecteurs.



Au final, ce livre m'a offert un moment de lecture intéressant. Je tiens d'ailleurs à féliciter l'auteur pour avoir réussi à me garder jusqu'au bout de l'histoire alors que je ne pouvais pas voir Quentin en peinture. Une chose est sûre, je vais suivre l'actualité de cet auteur de près désormais !


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Pour une liberté

Avec cette rencontre inattendue, j'ai eu la possibilité de découvrir une nouvelle plume et une histoire qui n'aurait probablement jamais croisé ma route autrement. Je suis ravie d'avoir fait cette plongée dans cet univers, car si j'ai trouvé certains passages un peu longuets, globalement ce récit vaut vraiment le détour et se lit magnifiquement bien. L'auteur nous offre des personnages attachants dont la psychologie est extrêmement bien développée, avec comme toile de fond une histoire sombre et bien amenée.



En lisant ce roman, j'ai retrouvé le plaisir de la lecture des polars plus "classiques", loin des thrillers sanglants et tordus que je lis la plupart du temps. Avec une enquête qui progresse au fil des pages, des hypothèses et des rebondissements réguliers, l'auteur prend le temps de développer ses personnages, de nous présenter leurs doutes, leurs interrogations, leur psychologie de manière générale. Cela nous offre une profondeur très intéressante au récit et permet au lecteur de s'attacher aux personnages qu'il suit. Nous découvrons tant leurs bons côtés que leurs parts d'ombres et elles sont nombreuses, croyez-moi. L'être humain n'est pas parfait et c'est cette imperfection qui est mise sur le devant de la scène, qui nous plonge dans l'amour et ses méandres qui sont parfois bien ténébreux.



Difficile de savoir du coup si nous aimons ou non les personnages que nous suivons car les ombres qui les entourent nous prennent dans leur engrenage et nous terrifient par moment. J'ai vraiment adoré ce côté de l'histoire, car n'importe qui pourrait se retrouver au milieu d'un tel événement. L'humain bascule tellement vite d'un côté ou de l'autre que cette part réaliste du récit ne fait qu'ajouter à la qualité de ce roman.



Pourtant ce que j'ai adoré m'a aussi un tout petit peu déçue, dans le sens où la psychologie des personnages est tellement développée que parfois l'histoire peine un peu à avancer, se perdant dans les méandres de leurs pensées et de leurs analyses des différentes situations. C'est le seul point qui aurait mérité une petite amélioration à mon sens, surtout au début du récit où les événements mettent un peu trop de temps à s'installer et à se développer. Par contre la fin a réussi à me prendre complètement par surprise, je ne m'attendais pas du tout à ce retournement, quelle belle idée!



En bref, ce roman fut une très belle découverte et un thriller psychologique qui vaut le détour. J'ai adoré la plume de l'auteur et je vais désormais suivre de très près ses parutions.
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Pour une liberté

Une très belle découverte qui démarre doucement et qui va tourner à l'inquiétude, la consternation et la multitude de questions. J'ai tout d'abord eu de la compassion pour Quentin, j'avais de la peine pour lui face à la dépression de Caroline sa compagne. Elle a vécu des moments difficiles mais je le voyais s'essouffler à force de lui tenir la tête hors de l'eau. Un début de livre qui va permettre de mieux cerner ce couple qui s'est perdu suite à l'infidélité de Quentin avec Marina, son seul véritable amour.



Et puis, ils arrivent à concrétiser leur projet de retourner dans le village du frère de Quentin et d'aller vivre avec Paul son frère. Paul que Caroline diabolise car il a fait de la prison. Un lourd secret pèse entre Paul et Quentin. Une ambiance malsaine va s'établir dans la demeure entre nos personnages. Le passé va revenir hanter nos deux frères, la vérité sera dite mais pas pour apaiser les consciences mais bien pour que Quentin, encore une fois, s'en sorte par une pirouette. Et tout bascule lorsque Paul avoue ses actes. Car Quentin va à nouveau profiter de la situation, de la faiblesse de son frère. Paul a commis un acte horrible, mais étrangement on ne peut lui en vouloir, certes c'est choquant mais le retournement de situation fait que ce n'est pas à lui qu'on va en vouloir.



Je n'ai absolument pas eu de compassion ni pour Caroline que j'ai trouvé terne et vide. Et Quentin après un début trompeur a montré sa véritable personnalité, je l'ai trouvé manipulateur. J'ai vraiment l'impression qu'il s'est servi de son frère tout au long de sa vie. Et Paul l'a payé très très cher. Et cette fin est tout simplement juste. Un peu "l'arroseur arrosé".



J'ai vraiment beaucoup aimé ce lire qui mêle contemporain et thriller. Mathieu a un style bien à lui, un style que j'apprécie réellement et que je vous invite à découvrir.
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Le Dôme

Voici un livre que j'ai vraiment bien apprécié.



J'ai trouvé les personnages très intéressants. Ils ont tous des caractères différents qui par moment se complètent et par d'autres génèrent des conflits. Cela est excellent car c'est une richesse pour le récit. Je n'ai pas eu de coup de cœur pour l'un d'entre eux mais je les ai tous aimés. Il y a quelque chose de très fort qui se dégage de ce groupe et je pense qu'au fur et à mesure des tomes, ils vont devenir plus que soudés. Je dirais même indissociables. Ce qui est très sympathique aussi c'est le fait que chacun ait des qualités et des défauts bien à lui. Je trouve qu'en tant que lecteur, on a ainsi la possibilité de se reconnaître en une ou plusieurs personnes.



L'histoire est bien pensée. On est projeté dès la première page dans un univers étrange et c'est bien parce qu'on se retrouve un peu comme les héros, déboussolés. On ne sait pas où on est ni pourquoi et de ce fait, on a la sensation, directement dès qu'on commence la lecture, d'être à côté des personnages et on sait qu'on va vivre une aventure incroyable. Et elle va l'être incroyable, cette aventure. Comment ces jeunes ont-ils pu se retrouver sous ce dôme et dans ce château ? Pourquoi eux ? Que va-t-il leur arriver ? Voici quelques-unes des innombrables questions qui se posent et qui vont trouver petit à petit des réponses mais pas encore toutes évidemment. Hé oui, le tome deux doit suivre et là je dois dire que la fin me laisse sur ma faim. (Oh le joli jeu de mots ;)) J'ai terriblement envie de savoir ce qu'il va advenir des nos héros. Il y a un suspense qui s'est installé et qui me fait dire "Je veux vite le tome 2" :). Ce qui est bien, c'est que ce suspense a été décimé doucement tout le long du récit. C'est très bien dosé et cela permet de tourner les pages avec curiosité.



La plume de l'auteur est excellente notamment grâce au dernier point que je viens d'aborder, le tact avec lequel les informations nous sont données. Il n'y a pas de temps mort dans ce livre mais il n'est pas non plus trop rapide. On ne se retrouve pas avec un texte qui va à toute vitesse et nous perd dans les méandres de l'histoire. Au contraire, on a une belle narration simple et efficace avec des détails mais pas trop ainsi que de jolies scènes bien décrites qui nous font entrer dans ce bel univers qui recèle de mystères. C'est agréable à lire.



En résumé, j'ai beaucoup aimé ce premier volume et j'espère lire le deuxième car j'ai l'envie de découvrir tout ce qui se cache dans cette histoire. Il y a un très bon potentiel et je conseille ce livre à toutes les personnes aimant lire un roman avec du suspense, des héros interpellants et une histoire bien construite. On y trouve de l'aventure, de l'amitié, du mystère, du surnaturel, du fantastique et beaucoup beaucoup d'autres choses. Foncez ! Je pense aux adultes mais également aux adolescents, ce livre devrait beaucoup vous plaire.



Je remercie de tout cœur Mathieu Mériguet de m'avoir envoyé son livre et m'avoir permis d'entrer dans son univers. C'est une superbe découverte.




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