Mathieu Pierloot

« Mlle Junon, notre prof de français, nous a annoncé qu’elle a fait un rêve. Ça lui arrive de temps en temps. Elle est persuadée qu’ils sont prémonitoires. Il y a deux mois, elle a débarqué en nous disant qu’un futur président de la République se cachait parmi nous. On a dû écrire un discours d’investiture et on a voté pour le plus convaincant. C’est Mehdi qui a gagné (ses deux mesures phares étaient le Wi-Fi gratuit et la majorité à quatorze ans). Depuis, il commence la moitié de ses phrases par : « Quand je serai président… » En attendant de pouvoir poser ses valises à l’Elysée, il a été élu délégué de la classe, ce qui est un bon début. » (P20)

Sur la plage, ils se promènent et ramassent des coquillages. Rouge les aime lisses et nacrés tandis que Seymour les préfère noirs et striés. Ils remplissent leurs poches tant qu'ils peuvent puis les jettent par poignées dans la mer.

cette bd s'adresse vraiment à des fans absolu de rock.... ce que je ne suis malheureusement pas... du coup ma critique n'est pas très juste!
Mais cette bd en noir et blanc est un album au demeurant sympathique, même si les personnages mis en scène ne sont pas de plus... avenants. L'idée de la playlist en fin de page est une belle idée (pour un livre qui parle de musique, c'est mieux!). Un livre que je conseillerais donc avec des écouteurs de Rock absolus!
Sinon, j'ai beaucoup aimé le titre du livre qui est ambitieux mais qui remplit bien son rôle.

cette bd s'adresse vraiment à des fans absolu de rock.... ce ue je ne suis malheureusement pas... du coup ma critique n'est pas très juste!
Mais cette bd en noir et blanc est un album au demeurant sympathique, même si les personnages mis en scène ne sont pas de plus... avenants. L'idée de la playlist en fin de page est une belle idée (pour un livre qui parle de musique, c'est mieux!). Un livre ue je conseillerais donc avec des écouteurs de Rock assodus!
Sinon, j'ai beaucoup aimé le titre du livre qui est ambitieux mais qui remplit bien son rôle.

Un élève muet, c'est un savoir qu'on étouffe.

En rentrant à la maison, j’avais besoin de réfléchir alors je me suis enfermé dans les toilettes et j’ai éteint la lumière. J’aimais rester dans le noir, assis sur la cuvette, à respirer l’odeur de vanille du papier-toilette. C’est là que j’avais pris les plus grandes décisions de ma vie.

« J’y pensais souvent, moi aussi. la fin du lycée marquait la séparation inévitable de ce qu’Alice appelait le « groupe ». Medhi irait en fac de droit, Hannah intégrerait une école de commerce et Alice irait faire médecine, probablement à l’autre bout du pays. Et moi… Je serais quelque part en train de faire quelque chose. Dans quelle ville, dans quelle fac? J’en n’en avais aucune idée. Tout ce que je savais, c’était que rien ne serait plus pareil. Chaque fois que j’y pensais, ça me flinguait le moral. Mais Alice, honnêtement, je la croyais au-dessus de tout ça. Alice était dure. elle avançait droit devant elle. – Je ne savais pas que ça te touchait autant… ai-je murmuré. – On se voit tous les jours depuis plus de dix ans, Antoine. Je t’ai connu quand tu jouais au Pokemon et que Mehdi venait à l’école en sandales! – Tu devrais lui rappeler parfois, tiens… – On va faire semblant de rester en contact. On va peut-être même y croire au début, a poursuivi Alice. Un texto de temps en temps. Un mail. Un message d’anniversaire sur les réseaux sociaux. Rien que d’y penser, ça me déprime… Je savais qu’elle avait raison. Il y avait peu de chance que cela se passe autrement. »

Tulipe, c'est la femme de ma vie.
Plus tard, on se mariera, on aura des enfants et on deviendra très vieux. Un soir, en regardant la télévision, je m'endormirai et je ne me réveillerai plus jamais. Comme papy. Alors Tulipe restera seule, repensant à nos belles années, et elle caressera la photo de nous deux posée sur la cheminée du salon.
Ce sera chouette.

Les occasions de nous révolter ne manqueraient pas. Le fascisme, le libéralisme, l'écologie, la dette de l'Afrique, le sort réservé aux immigrés. Autant de raison de nous fâcher si le cœur nous en disait. La colère frémissait encore sous nos peaux. On la gardait bien au chaud. Elle n'avait pas dit son dernier mot.

On est condamnés à être nos parents. Une sorte de version 2.0 d'eux mêmes. On est pas tellement libres, en fait.