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Critiques de Mathieu Tazo (47)
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Dernière chanson avant l'oubli

Le travail de Lazare est de combler les manques sociaux des gens dans une ville où l’apparence est importante. Il est acteur pour des particuliers. Son patron, cupide et sans cœur, vient de lui signifier sa mise à pied. Lazare a dépassé les limites de son rôle en ayant une aventure avec une cliente. Il joue aussi le fils de Gloria, chanteuse hippie vieillissante, souffrant de la maladie d'alzheimer,et le père de Swan, adolescent un peu perturbé. La particularité de ses deux rôles est que les principaux concernés ne sont pas au courant.



Lazare part en vacances puisqu’il ne peut plus travailler. Il est dans sa voiture, traversant New York et parlant à son frère imaginaire sur des questions philosophiques importantes à ses yeux quand une jeune femme rentre dans sa voiture pensant que c’est l’uber qu’elle a réservé. Elle doit se rendre à l’hôpital où son père agonise, rejoignant son compagnon, un brin possessif.



Quelques quiproquos plus tard, Lazare a récupéré Gloria qui décide d’aller à Woodstock pour chanter et son fils qui a des ennuis. Jade va récupérer son père mourant et les voilà partis à Woodstock.



Je pense que le problème de Lazare est l’empathie. Mais, à force de combler le vide de la vie des gens, il ne s’est pas occupé de sa propre solitude. Alors ce périple est une bouffée d’air frais pour lui.



Ce roman est tout en rebondissements et questionnements sur la solitude, les rapports humains, la liberté. C’est drôle, vif et à lire en écoutant de la musique de l’époque de Gloria. Un roman léger sur un thème plus profond et d’actualité.





Merci à Babelio pour sa masse critique privilégiée et aux éditions Daphnis et Chloé.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dernière chanson avant l'oubli

* VRAIE BONNE SURPRISE *



Ahhh je n'aurais pas parié un kopeck sur ce roman qui m'a été offert lors d'une masse critique. Mais vu que ça parlait de Woodstock, je m'étais laissé tenter.

Hier départ pour Walibi avec les ados, je me dis, tiens, du léger pour attendre en bas des rollercoaster... et dommage que les files n'étaient pas plus longues !

Merci a Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé de m'avoir fait découvrir cette pépite.



Nous sommes ici en présence d'un roman d'humour avec un grand plus, un joli fond social qui n'est pas pour me déplaire.



Lazare est un acteur de la vie quotidienne. Pour gagner sa vie, il accepte des contrats pour se faire passer pour quelqu'un qu'il n'est pas.

Un jour, à un feu rouge, une jolie dame monte dans sa voiture et disant "Uber". Lui répond "non".... Puis se demande ce qu'aurait été sa vie s'il avait dit "oui". Le roman repart 5 minutes en arrière, et le "oui" est prononcé. Et là s'enchainent les situations improbables.



Jade pense être dans son Uber, elle va voir son père mourant à l'hôpital. Coup de fil sur le téléphone de Lazare, c'est Gloria. Sa "fausse" maman, atteinte d'Alzheimer qui chante dehors sous la pluie. C'est une gloire de Woodstock, la chanteuse des Sweetwater qui a joué au mythique festival devant 100.000 personnes. Hippie convaincue, elle s'est battue toute sa vie pour les causes qui lui étaient chères. (Petit aparté historique, les sweetwater ont existé et ont bien joué à Woodstock. Leur chanteuse s'appelait Nancy Nevins. Ecoutez sa magnifique voix ici : https://www.youtube.com/watch?v=26b5CMMzdcw ) Hop Mamy dans le van avec force quiproquo.

Nouveau coup de fil, et voici le "faux" fils de Lazare dans le pétrin. Zou embarqué dans le van ! Il rencontre sa fausse grand-mère, la fausse fiancée de son faux père... On passe prendre le père mourant... qui a vu Gloria jouer à Woodstock. Et vlan, papi dans le van !

Tout ce beau monde partira en roadtrip jusqu'à Woodstock 50 et la communauté d'ithaka pour permettre à Gloria, retournée dans la jeunesse et ses 20 ans, de revivre sa gloire passée.



Vous en savez déjà un bout, mais vous ne savez pas tout ! Ah ahhhhh

Non, pour en savoir plus, il va falloir le lire !



C'est marrant, c'est émouvant. Cela nous interroge sur les rapports humains, sur l'utilité de l'homme dans la société société, sur le concept de famille. C'est franchement un bon bouquin qui ne se prend pas au sérieux et qui vaut pourtant bien mieux que certains livres que j'ai pu lire sur cette rentrée littéraire.









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Dernière chanson avant l'oubli

Au début je me suis dit, mais c'est quoi cette histoire, où l'auteur veut-il m'embarquer ? La portière était ouverte...



"Il y a la liberté qui vous attend, sur les brises du ciel.

Et vous demandez : Et si je tombe ?

Oh, mais ma chérie, et si tu voles ?", Erwin Hanson.



... Et donc, me voilà assise sur la banquette arrière d'une voiture de location où deux chemins s'offrent à la narration, comme un air de liberté qui souffle en même temps que les airs de Woodstock à la radio.



"I've got two worlds

But I don't belong

I've got two ways

Neither's very strong...", Nansi Nevins.



Eh oui, aujourd'hui on fête les 50 ans de ce festival mythique, où la boue, les fleurs et la paix chantaient un meilleur avenir. Utopie quand tu me tiens. "Les hippies sont une manifestation de la liberté individuelle. Nous avons le droit d'être ce que nous voulons être.", Ringo Starr. "Imagine aucune possession, je me demande si tu peux. Aucun besoin d'avidité ou de faim. Une fraternité d'homme", John Lennon.

Je me suis assez vite enthousiasmée pour ce road trip.



"Let the Sun shine

Let the Sun shine in..."



À un moment donné j'ai dû partager la banquette arrière avec une mamie hippie, ancienne chanteuse des Sweetwater, souffrant d'Alzheimer et un ado qui vit dans une illusion numérique, le virtuel étant son horizon.

C'était bizarre et saugrenu, c'était loufoque et utopique, c'était Woodstock, 1969 et la liberté, la fleur coincée derrière l'oreille. C'était un voyage intérieur et tout autour la vie.



"Et ceux qui dansaient étaient pris pour des fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique.", Frederick Nietzsche.



J'ai laissé filer le paysage ouvrant grand mes mirettes. Le ton était parfois étrangement professoral, comme si la voix d'un philosophe venait se mêler aux paroles de Jo Cocker, aux délires de la mamie qui planait, au sens propre comme au sens figuré, aux embrouilles d'un ado visionnaire, à la perte d'équilibre d'une jeune femme sans ceinture de sécurité, assise à côté d'un chauffeur perdu sous une couche de déguisements. Mais qui est-il vraiment. Où va-t-il ?

J'ai oublié un personnage : le chien fixé sur une ventouse qui oscillait de la tête à chaque rebondissement, porte- bonheur de cette épopée rock'ambolesque.



Chacun est entouré de solitude "Does it worry you to be alone"... Ensemble ils forment une famille."Try a little help with my friends." (john Lennon/ Paul McCartney).

"Le bonheur ressemble à l'île d'Ithaque, qui fuyait toujours devant Ulysse.", Voltaire.

"Oh happy days..."



Ils rejoignent la ville d'Ithaca dans un bus mythique. Arriveront-ils tous ensemble à bon port ?

Ou, la réalité de la vie les heurtera-t-elle de plein fouet, comme elle l'a fait avec le mouvement des Hippies ?



"I'm in a rainbow

And I'm feeling mighty good

Color vibrations passin' me by

Some slow and some fast

And some teaching me how to fly", Alex Del Zoppo.



Je remercie Babelio et la maison d'édition Daphnis et Chloé pour ce Road Trip plein de surprises, jusqu'au bout du voyage. J'ai aimé chaque cahot, chaque note d'humour, chaque délire sympathique, chaque pensée philosophique. Ce roman le donne envie de découvrir un peu plus l'univers de Mathieu Tazo.



"La route est longue, il y a des montagnes sur notre chemin

Mais nous montons une marche chaque jour", Joe Cocker



Oui, la route est longue, et on est mal barré. Si seulement les airs de Woodstock venaient dérider les cerveaux des autocrates, des siphonneurs de planète et des vendeurs d'illusions. En attendant cette utopie, lisons.



"Si je suis libre, cest parce que je ne m'arrête jamais de courir", Jimi Hendrix.







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Dernière chanson avant l'oubli

“Try with a little help with my friends”, chantée par Joe Cocker me trotte dans la tête depuis que j'ai commencé la lecture de ce road- trip à la fois touchant et original. Les personnages, ces âmes en peine, sont terriblement attendrissants, chacun engoncé dans les complexités de sa propre solitude.



« Les gens crèvent de leur solitude en silence, chacun dans son coin. Un tiers des 8,5 millions de New- Yorkais vit seul. La masse humaine raréfie les échanges individuels. On court tous dans des directions différentes. On ne fait plus un bout de chemin ensemble. On est seul dans son appartement, seul dans sa voiture, et même dans le métro au milieu de centaines de personnes. » La solitude, c'est ce qui m'a le plus interpellée dans ce roman pourtant foisonnant de personnages ; celle du narrateur, acteur raté qui gagne sa vie en jouant le rôle ici d'un fils, là d'un partenaire, ou encore là d'un père. Un solitaire qui comble le vide d'autres familles, obligé lui- même de s'inventer un frère pour avoir quelqu'un avec qui converser dans le vide.



« En traversant un pont, on s'extasie de cette sensation de beauté que la distance permet d'apprécier. En vérité, on est juste heureux de pouvoir respirer et repousser les frontières de la vue. » Juste avant ce pont, la voiture de Lazare va se remplir : Jade, qui pense être entrée dans la voiture de son Uber, personne ne pouvant l'emmener au chevet de son père. Et puis Gloria, souffrant d'Alzheimer et qui voit en Lazare son fils défunt, et enfin Swann, pour qui notre acteur joue le rôle de père…



Au final, un road- trip fantaisiste qui entraîne le lecteur dans un combi en direction du cinquantième anniversaire du festival de Woodstock, en compagnie de personnages qui montent et descendent durant le voyage. Certains garderont une place plus longtemps que d'autres et seront l'occasion de réfléchir à l'évolution de notre société, entre hippies de 69 et contemporains ; certains avides de liberté et d'autres, d'argent et de pouvoir. Un roman plaisant, loufoque souvent, intelligent indéniablement, et dont la forme, en récits enchâssés, fait fortement penser aux contes des « Mille et une nuits » ! Dépaysant !



Merci à Babelio pour la Masse critique et à la maison d'édition pour l'envoi du livre.

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Dernière chanson avant l'oubli

Livre remporté lors d'une Masse Critique. Je remercie Babelio et les éditions Daphnés et Chloé.

Le résumé me convenait. J'avais envie de changer de genre après un thriller psychologique. Je voulais de la légèreté, de la joie de vivre, des rires, de l'émotion, de la bienveillance et cette couverture, en plus, collait au week-end que j'aillais passer.

En effet, je me rendais à une concentration de 🐞 et autres véhicules de la même marque. Un signe ?



Je me plonge donc dans l'histoire de Lazare, qui est acteur dans une agence où les gens s'inscrivent pour louer ses services en tant que : fiancé, père, fils...

Les personnes qui ont visionné "Alibi.com" auront vite fait le rapprochement.

Mais à la suite de quiproquo, Lazare est mis à pied.

Alors qu'il est dans sa voiture, Jade monte à l'arrière en le prenant pour son chauffeur Uber.

Elle ne sera pas la seule à y grimper.



Malheureusement pour moi, je n'ai pas réussi à embarquer avec eux.

Peut-être que tout comme le véhicule, l'auteur change trop de fois de directions.

J'ai trouvé le tout trop plat et pas assez approfondi.

Pour faire court et ne rien dévoiler, ils se rendent sur la route de Woodstock et une fois qu'ils y sont, on passe beaucoup trop vite sur ce qu'il s'y passe !

J'ai attendu tout le roman pour me sentir frustrée.



Passons sur l'histoire pour parler des thèmes :

Woodstock avec les nombreuses chansons citées, l'ambiance et la cause de ce rassemblement. Ce qui devait être et ce que c'est devenu.

Mais aussi, les choix de vie. Une réponse qui change tout comme pour Lazare.

La bienveillance et la générosité.

La remise en question, la résilience, le pardon...



Bref, de quoi faire et peut-être de quoi vous satisfaire si vous arrivez à rentrer dans l'histoire.



En voiture !
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Dernière chanson avant l'oubli

Livre lu dans la masse critique de Babelio.

Ce livre complètement loufoque et déjanté nous embarque dans un road trip des plus surprenant .



On embarque au volant d'une voiture que conduit le personnage principal Lazare . Il est énervé et il parle à son frère , il vide son sac . Parler le détend à Lazare, alors s'inventer un frère qu'il n'a pas lui fait du bien . Et oui ça commence bien :)



C'est qu'il est original et empathique Lazare . Il a un boulot très particulier qui lui ressemble . Il est acteur de vie privée .

Il doit simuler être une personne au sein d'une famille ou d'une entreprise selon les demandes . Quelque fois ce sont des rôles qui ne durent pas, mais quelquefois ce sont des rôles permanents .

C'est comme ça qu' il est devenu le père imaginaire de Swann un adolescent en pleine fleur de l'âge et le fils imaginaire de Gloria qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer .

Il joue à la perfection son rôle depuis des années maintenant et son fils et sa mère l'adorent .

Aucuns des deux ne se connaissent et aucuns des deux ne doutent de la véracité de leur lien mais ce road trip va en décider autrement .



Ce jour là , Lazare est énervé et il a décidé de faire une pause . Il est usé de toujours jouer des rôles et il a envie de prendre quelques jours pour se ressourcer et pour se retrouver .



Mais voilà qu'une passagère surprise s'invite dans sa voiture en le prenant pour un Uber qu'elle attendait .

Lazare complètement sous le charme de la jeune femme va encore malgré lui se laisser embarquer dans ce nouveau rôle et l'amener à sa destination mais pas par le chemin le plus court :))



Un livre qui nous raconte les années 70, un livre qui nous parle des familles recomposées où les enfants ont le manque d'un parent , de la maladie qui nous rend si vulnérable , de la solitude avec un grand S , tout en légèreté et avec une pointe d'humours c'est une histoire qui peut que vous redonner le sourire .

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Dernière chanson avant l'oubli

D'abord il y a Lazare, un jeune acteur qui ne pratique son art que dans la vie privée, puisqu'il accompagne des client lui demandant d'assumer des rôles précis, être un fils, un père, un compagnon.

Un des ses derniers rôles justement vient de faire un flop, et son boss le met au vert quelques jours. Interdiction de parler à ses clients, de s'en approcher, c'est le moment idéal pour partir quelques jours dans le nord de l'état de New-York pour faire ce break.



Mais c'est sans compter sur Jade, qui le prend pour un Uber et monte dans sa voiture pour aller rejoindre d'urgence son père mourant à l’hôpital de Withe Plains.

Sans compter non plus sur Gloria, sa mère par contrat, cette hippie danse sous la pluie en attendant l'âme charitable qui voudra bien l’accompagner au concert de Woodstok où elle doit chanter. Ce qu'elle a oublié avec son Alzheimer, c'est que Wookstock c'était 50 ans auparavant, mais qu'importe, on doit fêter ça dignement alors qui sait, peut-être pourra-t-elle y chanter vraiment ?

Enfin, c'est sans compter sans Swann, son fils par contrat, un ado qui vit dans son monde de jeux et de rencontres totalement virtuels, et qui veut fuir le foyer familial car bien sûr il vient de faire une grosse bêtise.



Voilà donc cette famille fictive et déjantée embarquée pour un road trip improbable sur les routes de l'état de New_York, vers l’hôpital qui permettra peut être à une fille et son père de se retrouver, vers le village de Woodstock qui permettra à une hippie de renouer avec les bonheurs de sa jeunesse, vers cette fuite en avant qui permettra à un jeune homme solitaire et malheureux de se trouver enfin.



Alors si tout cela est un brin déjanté, il en ressort pourtant une véritable introspection sur la vie, la maladie, la famille, le besoin d'aimer et de ne pas être seul, le mensonge et le silence, les relations humaines réelles ou fictives, de celles qui nous dirigent sans que parfois on le décide vraiment, et plus encore.
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Dernière chanson avant l'oubli

Que feriez-vous si, arrêté à un feu rouge, une jolie jeune femme s'installait à l'arrière de votre voiture, persuadée que vous êtes son chauffeur Uber ?

Lazare, interrompu dans la conversation solitaire qu'il entretient en esprit avec son frère, hésite bien un peu, mais le feu repasse au vert. Au gré des arrêts montent alors dans sa voiture celle qui le prend pour son fils, celui qui le croit son père, et sa charmante passagère ne sait plus si elle arrivera bien au chevet de son père pour un dernier adieu ou si elle va devoir aussi se faire une place dans cette famille.

Car Lazare, à défaut d'être chauffeur Uber, est un comédien dont le travail consiste à endosser différents rôles dans la vraie vie, notamment fils d'une vieille dame atteinte de la maladie d'Alzheimer qui est attendue pour chanter à Woodstock, et père d'un ado dont il aurait quitté la mère à peine enceinte. La condition essentielle de ce métier étant bien sûr que ces différentes personnes ne se rencontrent jamais. Alors quand ils se retrouvent tous dans la même voiture, on les pousse un peu, et on se fait une place entre le chien en plastique ventousé au pare-brise et la boîte à gants, histoire de voir où tout cela va nous mener. On embarque ainsi dans une sorte de feel good road trip, mélange des genres et des générations, aux côtés de cette famille de bric et de broc. Et c'est parti pour un festival d'amour, de musique et de paix, mais aussi d'humour, de nostalgie et d'émotions avec une belle bande son dans l'auto radio et des citations bien trouvées en exergue de chaque chapitre.

Ce savoureux roman à l'écriture tantôt loufoque et tantôt poétique nous donne envie de chanter, de danser et de tresser des couronnes de fleurs pour savoir si nos rêves valent la peine d'être vécus.

J'ai pu lire ce livre grâce à une opération masse critique et ce fut une très bonne surprise.
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Dernière chanson avant l'oubli

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique de septembre 2023.

Avant de commencer, je souhaite dire un grand merci à Babelio et les Editions Daphnis et Chloé pour ce formidable moment de lecture.

Lazare Bowden est un acteur de seconde zone. En effet, il joue habituellement au sein de famille afin de remplacer, un compagnon, un frère, une fils....

Mais un jour, il décide de tout plaquer et de partir à bord d'une voiture de location afin de vivre "sa vie". A un feu rouge, une fille rentre dans sa voiture en le prenant pour le chauffeur d'Uber qu'elle à commander. Lazare ne va rien dire et va répondre à sa demande. Elle souhaite se rendre au chevet de son père qui est est mourant.

Mais en chemin, il va croiser aussi Gloria, femme chez laquelle il est embauché pour jouer le rôle de son fils mort deux ans plutôt. Gloria est atteinte de la maladie d'Alzheimer et est persuadée qu'elle doit se rendre au festival de Woodstock pour jouer avec son groupe, les Sweetwater. Elle va donc embarqué dans sa voiture et lui demander de le conduire au festival. Lazare va également recevoir un appel de "son fils", Swann, qui lui demande de venir le chercher de tout urgence. Lazare pense que c'est très important car ce n'est pas dans ses habitudes. Lazare va donc faire un détour afin de le récupérer.

A travers son roman, Mathieu Tazo nous embarque dans un road trip où il est question de musique, d'humanité, d'environnement et d'humour sarcastique qui oppose notre société contemporaine aux idées exprimés par la communauté hippies des années 60-70.

Ce roman est pour ma part, un pur moment de bonheur. Sous l'humour et des personnages bon enfant participant à une aventure qui pourrait ressembler un road-movies, l'auteur nous interroge sur notre société et confronter les illusions passées à la situation désastreuse d'aujourd'hui.

Un grand merci à vous, Monsieur Mathieu Tazo et j'ai hâte de lire vos autres romans.





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Dernière chanson avant l'oubli

Je remercie Babelio et les éditions Daphnis et Chloé pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique particulière.

Si vous avez aimé des films comme Little Miss Sunshine, Wayne's World II, des livres comme les Wilt (de Sharpe), vous trouverez dans cette Dernière chanson... l'un ou l'autre éléments et résonances qui vous feront sourire et donneront un peu de plaisir. Pour ma part, c'est principalement pour cela que je peux apprécier ce livre.



Ceci étant dit, je trouve qu'il y a un peu trop de ficelles : un frère imaginaire, une longue partie de rêve-imaginaire, une profession très/trop originale, la démence d'un des personnages, l'emprunt de parties de chansons, que sais-je encore, qui en font beaucoup. Trop. Trop d'artifices qui desservent le propos. Car, en plus, l'auteur veut faire réfléchir son lecteur sur la notion d'identité, faire réfléchir sur le monde capitaliste, faire réfléchir sur les parcours de vie et le pardon. Tout ça de façon joyeuse et cocasse (le principe est très louable !). Il n'évite pas certains clichés (prêt-à-penser ou banalités) qui m'ont failli faire jeter le livre dans la première boite à livres venue (pour éviter la poubelle purement et simplement).



Revenons au constructif : Mathieu Tazo parvient à créer et conserver une forme de poésie et de tendresse à la frontière de la mièvrerie. Ca passe.

Il ne manque pas de certains talents que je préfère encourager. Parce que, oui, ce livre peut donner envie de lire plus - de s'instruire littérairement avec - des oeuvres plus puissantes, riches, blablabla.



So ? Not so bad, man.
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Dernière chanson avant l'oubli

Aujourd'hui, on se retrouve pour une nouvelle Masse Critique et un coup de cœur en prime ! Lorsque j’ai postulé, j’espérais tellement remporter ce livre et avoir la chance de le chroniquer ! Mille mercis Babelio !



Sans plus attendre, voici mon avis sur « Dernière chanson avant l’oubli » de Mathieu Tazo, chez Daphnis et Chloé éditions, sorti le 27 septembre 2023.



New York, de nos jours. Lazare rêve à ses vacances à Ithaca et se perd dans ses pensées et les conversations houleuses avec son frère, au volant de sa voiture de location, dans les embouteillages denses. Au hasard d’une rue, une jeune femme entre à l’arrière du véhicule et le prend pour son chauffeur Uber, réservé pour aller rendre une dernière visite à son père, en fin de vie dans un hôpital non loin d’ici. Commence alors un étrange road trip, où l’hôpital ne devient qu’une étape sur la route de Woodstock. Oui, le célèbre festival de musique hippie qui a eu lieu en 1969 ! Mais la version hommage d’anniversaire, celle où doit se produire la célèbre Gloria, la vraie-fausse mère de Lazare… qui ne s’appelle pas Lazare, mais Stanislas. Stanislas qui a aussi un fils adolescent qui compte bien sur lui pour le sortir d’horribles manigances dans lesquelles il s’est vautré avec toute son innocence. Tout ce petit monde embarque dans cette voiture et apprend à se connaître. Entre vérité et non-dits, entre histoires de toutes ces vies et rencontres bien tombées, l’auteur jalonne son récit de réflexions sur la liberté, la solitude, la musique et nos temps modernes, bien éloignés de la culture hippie qu’il nous présente avec brio. Un récit brillant, intense, qui nous emporte loin dans notre introspection et nous fait vivre mille émotions !



Celles et ceux qui me connaissent savent que j’adore les années 60-70 et le mouvement hippie. 🤩 C’est ce que j’ai donc préféré dans ce livre où tout cet aspect est parfaitement mis en scène et expliqué à la lumière des éléments de notre monde moderne. Le parallèle est très bien fait et la bande-son est unique ! Joe Cocker, Hendricks ainsi que les paroles de l’inénarrable Gloria nous accompagnent tout au long du voyage.





Il y a ensuite cette idée de rencontres de gens que rien ne destinait à s’unir au départ et qui finissent pas former une sorte de famille. En quelques heures de voiture, où le lecteur a l’impression d’être embarqué avec eux, des liens très forts se créent et tant pis si quelques mensonges se glissent au sein des relations. Ils ne feront que renforcer les liens de ces personnes authentiques, en quête du meilleur d’eux-mêmes.



Ce voyage, c’est aussi l’occasion pour l’auteur d’aborder des sujets comme la famille ou la fin de vie, la maladie d’Alzheimer ou encore le regard que l’on porte sur ce que l’on a accompli. J’ai trouvé tout cela parfaitement mis en scène, de manière très humaine, à travers des personnages attachants, qu’il nous présente plein d’émotions. J’aurais bien continué ce voyage avec eux



La plume de l’auteur est fluide et agréable à lire. Je suis parfaitement entrée dans le récit et m’y suis immergée jusqu’à en oublier le temps qui passe. Rebondissements et passages plus introspectifs de Lazare se mêlent parfaitement pour former une intrigue bien ficelée et dynamique. J’ai beaucoup apprécié le passage de Gloria au festival, vue par Lazare, qui m’a émue aux larmes, parce que j’avais l’impression d’être assise à côté de cet arbre avec lui et de porter le même regard sur cette foule réunie par et pour la musique.



Pour conclure, un immense coup de cœur pour ce road trip mouvementé sur les traces du célèbre festival hippie ! Des personnages attachants, une bande-son unique, quelques passages amenant le lecteur à réfléchir et une plume sublime nous emportent dans une intrigue bien ficelée. Il nous montre que les hasards de la vie peuvent donner lieu à de très belles choses ! J’ai adoré !
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Un caillou dans la chaussure

Merci à Babelio et aux éditions "DC Daphnis et Chloé" qui m'ont permis de découvrir ce délicieux roman de Mathieu Tazo, paru en 2015.

L'histoire se déroule en 2014, dans un petit village Varois : Barjance.



Le narrateur, Samuel Marion, travaillait à Paris, au Ministère des Affaires étrangères, avant d'être licencié, et de revenir s'installer à Barjance, chez sa mère, avec Céline, sa femme et sa fille, surnommée "Pirouette".



Il y a 25 ans, alors qu'il était adolescent et passait ses vacances à Barjance, Samuel a commis un crime. Depuis, il a toujours un caillou dans sa chaussure.



A Barjance, il brigue la mairie et est élu.



Ce roman aborde les thèmes de l'amour, l'amitié, la corruption, la manipulation, les secrets de village...



L'ambiance de ce village est très bien rendue. Tout se passe au café, chez Max et Cathy, et est lié au seul employeur : l'usine de lavande.



Rivalités, rancoeurs, lâchetés et omerta...



L'écriture est fluide et les personnages sont bien brossés.



Samuel est un assassin, naïf et roué, lâche, arriviste, manipulé et manipulateur, mais il est tout de même attachant, dans son optimisme insensé, malgré toutes les mauvaises nouvelles qui lui tombent dessus, et toutes les trahisons qu'il va découvrir peu à peu.



Samuel avait un caillou dans sa chaussure mais au fur et à mesure du récit, ils s'accumulent, et vont le conduire au bord du précipice, sur le rocher de l'Arbre Rouge...



Certains passages sont vraiment très drôles, comme celui où le président passe à Barjance, en 2 minutes chrono.



L'auteur étrille au passage les politiques, mais aussi les fonctionnaires,les repreneurs d'affaires,  les sportifs enragés, les alcooliques...

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Un caillou dans la chaussure

Si on mettait un petit caillou dans une de vos chaussures, et qu'on vous observait pour voir votre comportement après avoir enfilé ladite chaussure, qu'en ressortirait-il ?

Une multitude de comportements différents sans aucun doute. Alors que certains prendraient le temps d'enlever leur chaussure pour se débarrasser du problème illico presto, d'autres entameraient leur journée avec le petit caillou. Pour une distance plus ou moins longue. Dans ce laps de temps, il y aura les râleurs, ceux qui tenteront de l'ignorer, ceux qui se résigneront à le supporter, et peut-être même ceux qui se convaincront qu'il s'agit d'un mauvais pli de la chaussette.

Mais ça finira toujours par entamer le moral de celui qui sent le contact du petit caillou.



Cette différence de comportements, Mathieu Tazo en parle très bien. Parce qu'on ne comprend pas toujours les réactions ou les prises de décision des autres, fort est de constater que ces attitudes, qui nous paraissent absconses, existent.

Mais ne vous y méprenez pas, ce roman n'est pas philosophique. Au-delà de la métaphore du petit caillou, il raconte une histoire concrète avec une trame précise et ses petits rebondissements.

En tout cas, en jouant sur beaucoup de facettes (amour, culpabilité, manipulation, vengeance, lâcheté...), l'auteur nous livre un roman qui ne manque pas de piquant et d'originalité.

Et comme, en plus, le style est bon, j'ai très envie de découvrir son premier roman.
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Un caillou dans la chaussure

Quand Samuel Marion est licencié de son poste au ministre des affaires étrangères, cette homme marié et père d'une petite fille décide de repartir dans le village où il passait ses vacances étant enfant et d'en briguer la mairie. Un retour qui va raviver les douleurs du passé, verser goutte à goutte de l'acide sur des blessures qu'il n'avait pas oubliées mais avec lesquelles il vivait tant bien que mal.





A l'ouverture du roman, nous trouvons Samuel, seul, sur un piton rocheux dominant Barjance ce petit village varois dont il est devenu maire. Il y avoue le meurtre qu'il a commis adolescent et dont seules trois personnes du village sont au courant : ses amis de l'époque et son amour de jeunesse. Une succession d'événements l'a amené là sur ce rocher, cette roche Tarpéienne de laquelle il projette de se jeter pour en finir avec les affres de sa conscience, le poison du remords. Pourquoi n'est-il pas resté à Paris loin de ses souvenirs qui le minent ? Le besoin d'expier, la revanche sur le passé, le désir de revoir son amour de jeunesse...



"Prisonnier de mon passé, je suis l'assassin et l'enquêteur, la proie et le chasseur, l'amant trompé et le mari fautif."





Drame psychologique, roman noir plein d'humour, Un caillou dans la chaussure est un excellent roman qui parvient à nous rendre sympathique un meurtrier, un homme lâche, arriviste, en nous plongeant au coeur de sa souffrance, le tout dans ce paradis perdu varois victime de l'exode rural. Avec ce roman j'ai découvert le style de Mathieu Tazo. Un roman addictif. Ménagez-vous du temps car une fois que vous l'aurez commencé, vous ne pourrez pas le lâcher. Cette lecture m'a donné très envie de découvrir son premier roman : La dynamique des fluides. Ce sera chose faite très bientôt.



Quoi de mieux que quelques extraits pour vous donner envie.



"Il y a toujours un espace - parfois une largesse, parfois un simple bâillement - entre nos deux "moi", celui qui vit et celui qui regarde la vie se dérouler. Car on est toujours deux : un qui marche dans la rue et l'autre, à la fenêtre, accoudé à la balustrade."



"Crois-moi, je t'en prie. La vie vient sans goût, puis tourne fade et neutre pour qui en attend tout, et enfin aigre et rance pour qui la dédaigne. Elle se colore pourtant des épices de l'exaltation pour ceux qui, chaque matin, voient dans la lumière qui se renouvelle sans cesse le signe d'une chance qui s'offre sans limite."
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Dernière chanson avant l'oubli

L'idée de départ est originale :

New York, août 2019, Lazare Bowden se dirige vers Ithaca, un lieu verdoyant à 4 heures plus au Nord. Il discute avec son frère quand soudain une femme monte à l'arrière de sa voiture et le confond avec son chauffeur Uber.

A partir de cet évènement, nous voilà parti dans une aventure un peu loufoque, un road-trip à la façon de "Little Miss Sunshine" .

Fait important : la radio égrène des chansons des années Woodstock car l'on fête le 50ème anniversaire du fameux et emblématique Festival.

L'auteur possède une jolie plume et nous voilà pris immédiatement dans son histoire.

Il se trouve que Lazare est un acteur de seconde zone qui joue ses rôles dans la vraie vie et dans cette folle virée, vont embarquer, entre autres, sa fausse mère, chanteuse hippie atteinte d'Alzheimer et son faux fils, un adepte des jeux vidéo en ligne. Il va être question de liberté, de solitude, de ce que sont devenus les membres de la communauté hippie et leurs idées, de notre société moderne, du temps qui passe, des rêves, de l'existence et des plusieurs autres sujets encore.

Il va y avoir de nombreux questionnements et réflexions intéressantes, cependant, j'ai trouvé qu'il y en avait peut-être un peu trop au détriment de l'action ainsi que de trop nombreux extraits de chansons.

C'est joyeux, tendre, nostalgique, triste, un peu déjanté, et c'est un livre qui donne à réfléchir avec le héros sur le sens de l'existence et sur ce que nous faisons de nos rêves de jeunesse. Qui sommes-nous réellement?

Une jolie découverte assez inattendue!

Merci à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé pour l'envoi de ce livre.

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Dernière chanson avant l'oubli

La hype hippie



Lazare Bowden est comédien. Il travaille pour une société qui offre des services de « remplacement » d’une personne absente : un fils, un père…Mais tandis que Lazare comble les vides dans la vie des autres, il creuse ceux de sa propre existence. C’est pourquoi il a décidé de prendre une semaine de vacances à Ithaca pour se ressourcer.

Mais pour l’heure, coincé dans les embouteillages, il peine à sortir de New York. C’est à ce moment-là qu’une rencontre fortuite va bouleverser sa vie et le placer face à ses contradictions de menteur professionnel croyant à la force de la vérité.



Qui est-on vraiment en dehors de son rôle social ? Doit-on suivre ses rêves, son envie, son instinct ou rester sur son chemin ? Jusqu’où peut-on se mentir sans se renier ?



A ces questions éternelles qui traversent cette histoire, s’ajoute celle-ci : le mouvement hippie était-il une prise de conscience précoce de la nécessité de Peace and Love et Écologie, ou un phénomène de mode ? Une idéologie un peu puérile ou l’ étendard d’idéaux trop vite oubliés ?



Les réponses ne se trouvent pas forcément dans ce livre et l’auteur prend d’ailleurs soin de proposer à chaque fois, plusieurs choix possibles.

Comme le tout est servi par une plume facile, le récit est plutôt agréable à suivre.



En revanche, j’ai trouvé que le choix d’une orientation burlesque à la Hellzapoppin faisait long feu sur la durée, m’empêchant d’adhérer à l’aventure ou de m’attacher aux personnages trop outrés (mention spéciale à Gloria l’ex-chanteuse des Sweetwater frappée par Alzheimer, persuadée d’être attendue au Woodstock de 1969).



D’où un ennui, léger mais persistant, de ceux qui vous accompagnent jusqu’à la fin, gâchée de plus, par un twist (un comble après ces évocations de Woodstock) paresseux.



Dommage, mais ce parti-pris peut plaire à d’autres, donc ma réserve est toute personnelle.



Je remercie vraiment Babelio et la maison d'édition Daphnis et Chloé car s’il ne m’a pas entièrement convaincu pour cette fois, Mathieu Tazo est sans doute un auteur à suivre.

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Dernière chanson avant l'oubli

J'avais déjà lu deux romans de cet auteur et j'avais beaucoup apprécié son style. Mathieu Tazo m'a donc proposé de lire son prochain qu'est " Dernière chanson avant l'oubli" .



C'est un roman qui est très différent des autres titres. Mathieu Tazo par sa touche humoristique m'a fait passé un agréable moment. Comment ne pas être comblée après cette lecture. le personnage Lazare est vraiment atypique. Son métier est acteur mais pas n'importe lequel, il se fait passer pour quelqu'un d'autre tel qu'un chauffeur Uber.

" Mon rôle est de combler un manque, non pas affectif mais social. Un manque qui n'existerait pas sans la soif de reconnaissance que chacun d'entre nous entretient. "

Pourquoi ne pas jouer ce rôle est d'accepter de conduire cette femme pour être auprès de son père mourant à l'hôpital. Mais l'histoire ne s'arrête pas là il reçoit un coup de fil le prévenant de prendre son fils Swann et sa mère, Gloria, atteinte de la maladie d'Alzheimer. C'est une hippie qui a connu le succès puisqu'elle a été chanteuse des Sweetwater lors du festival de Woodstock. L'histoire de Lazare ne s'arrête pas là car d'autres personnes vont également intervenir. Lazare fera en sorte de faire revivre des instants marquants.

" La mémoire peut disparaître, le corps abandonner l'esprit à lui-même, la force de réfléchir manquer, mais la capacité de ressentir le plaisir reste jusqu'au bout. Tu dois l'aider, tu dois lui faire revivre ce moment inoubliable qu'elle a l'impression de vivre pour la première fois. "

Beaucoup de personnages se rencontrent lors d'un road trip. le souci est de savoir s'y attacher. Ce type de procédé est difficile à maîtriser et à tenir sur la longueur. Mais l'auteur parvient souvent à maintenir la barre grâce à ses personnages. le lecteur entrera dans un road trip profondément humain.



J'ai beaucoup apprécié dans « Dernière chanson avant l'oubli » l'option « humour » très bien exploitée dans les dialogues et dans les situations vécues par les protagonistes. Également, les sujets abordés tout au long du voyage sont intéressants. La solitude et les choix de vie sont traités avec originalité et sensibilité. Ainsi, l 'ambiance « Woodstock » plane sur cette histoire avec des morceaux de musique d'anthologie. Cela rend la lecture très agréable et donne l'impression de participer aux discutions des personnages.



Ce roman a beaucoup de qualités mais il faut accepter d'entrer dans l'univers de l'auteur. Dans ce cas vous allez beaucoup aimer l'invitation au voyage de Mathieu Tazo.
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Dernière chanson avant l'oubli

Livre reçu lors de l'opération masse critique



Merci énormément pour cet envoi. C'est un livre que j'ai lu par petits morceaux car je ne voulais pas le finir trop vite (ce n'est jamais aussi bien à la seconde lecture). Donc je l'ai dégusté petit bout par petit bout dans le RER A et j'ai souri et ri. Il m'a fait tellement de bien. L'histoire est déjantée et le héros est drôle dans sa narration de cette épopée vers des anciens idéaux avec des personnages attendrissants et singuliers. Je me suis laissée embarquer dans l'histoire et ce fut une réussite.
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Dernière chanson avant l'oubli

Je découvre l’auteur et son livre, j’ai adoré !

New York, 2019.

Lazare Bowden, exerce le métier d'acteur dans la vie privée, jouant le rôle des clients de l'agence qui l'emploie selon leurs besoins et leurs désirs : père, fils, compagnon…

Mis à pied, il décide de partir en vacances. En quittant New York, une jeune femme, Jade, monte dans sa voiture pensant que c’est le chauffeur Uber qu’elle attend.

En chemin, ils voient une vieille femme chantant dans la rue et déguisée en hippie. C’est en fait Gloria, une personne atteinte d’Alzheimer, qui a perdu son fils et dont Lazare a repris le rôle.

Puis, Swan, son faux fils de 17 ans, l’appelle après avoir fait une grosse bêtise.

Lazare déborde alors de son rôle d’acteur.

Entre quiproquos et bienveillance réelle, tout ce petit monde part en direction de Woodstock pour fêter les 50 ans du fameux festival.

Gloria, ancienne star de la chanson, y a chanté en 1969 et est persuadée qu’elle vit encore dans cette époque et qu’elle y est justement attendue pour monter sur scène et rencontrer Jimi Hendrix.

Le résumé montre bien qu’il s’agit d’un livre drôle, déjanté, qui fait sourire et qui fait du bien, mais pas que…

L’auteur a une plume superbe et qui pousse à réfléchir sur plusieurs thématiques : la liberté, la solitude, les choix de vie mais aussi sur le fonctionnement des Etats Unis, la politique, le capitalisme, le racisme…

L’auteur dénonce beaucoup de choses.

J’ai appris énormément sur Woodstock et sur les hippies.

La musique a une place très importante dans le livre et rythme la lecture.

C’est une très belle découverte, j’ai adoré ce road trip humain et bienveillant sur fond de musique hippie.


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Dernière chanson avant l'oubli

Merci à Masse critique de m'avoir permis de découvrir cet auteur ! Je pense que je lirai ses autres ouvrages.



Et si au lieu de choisir un chemin tout tracé, notre protagoniste osait dire oui à l'inattendu qui se présente ? Un peu comme dans La Bibliothèque de minuit de Matt Haig, Lazare va pouvoir tester les 2 options.



On le suit donc dans une quête personnelle et philosophique entouré de personnages hauts en couleurs (et pas seulement parce qu'ils se rendent à Woodstock). Tel l'Odyssée d'Ulysse, notre héros enchaîne les épreuves avec son équipage improbable guidé par les sirènes.



Sous couvert de légèreté hippie, l'auteur fait s'interroger son héros sur la solitude de nos sociétés où plus on vit dans des grandes villes surpeuplées, plus on est seul. En effet, à force de vivre plusieurs vies à travers ses rôles, Lazare a réussi à oublier sa solitude et sa propre existence d. Cela lui a sûrement permis de se reconstruire et de masquer ses failles mais en est-il plus heureux ?

On joue tous un rôle différent au travail, entre amis, en famille, ... mais gare aux grands écarts ! C'est quand le vernis se fissure ou que les univers se télescopent que notre vraie personnalité doit émerger.



Bref, un livre qui peut se lire au premier degré comme une aventure loufoque d'un acteur un peu paumé mais aussi comme le voyage initiatique d'un homme qui cherche à retrouver un sens à son existence.

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