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Critiques de Mathilde Forget (97)
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À la demande d'un tiers

La narratrice est assaillie par l'angoisse : sa mère a été longtemps enfermée en hôpital psychiatrique avant de se suicider quand ses deux filles étaient enfants. Récemment, elle a dû se résoudre à faire interner sa soeur après une crise de délire paranoïaque. Et elle-même montre des signes de fragilité : obsession maniaque de l'ordre, phobie, difficultés relationnelles… Elle entreprend alors une recherche sur la maladie de sa mère, tentant de percer l'omerta familiale et médicale. Exhumer les vieux secrets l'aidera-t-elle à mieux vivre ?





La personnalité compliquée de celle qui mène le récit jette le trouble dans l'esprit du lecteur qui se prend aussi à douter. Un doute qui va vite devenir le motif en filigrane de ce livre : celui qui inquiète le lecteur quant à la santé psychologique de la narratrice, celui qu'ont toujours eu les médecins quant à la véritable folie de sa mère, celui que n'avaient pas certains membres de la famille qui se sont pourtant tus.





Acide et percutant, le texte frappe par la justesse des détails et des ressentis : choisis de façon apparemment décousue, ils dessinent un ensemble saisissant de véracité, que l'on n'aurait aucune peine à accepter comme biographique. Les courts chapitres ne cessent de prendre le lecteur au dépourvu, instaurant un rythme qui le happe sans répit. Jamais larmoyant, le ton oscille constamment entre émotion et dérision, faisant naître le rire des perpétuels décalages du personnage principal et transformant le drame en une tragi-comédie ouverte sur l'espoir.





Ce singulier roman sur l'enfance blessée et les désordres laissés par la difficile relation à une mère est une réussite sur tous les plans : touchant, drôle, terriblement juste, il révèle une plume aussi délicate que percutante et une maîtrise de la construction romanesque qui me feront guetter les prochains romans de l'auteur. Coup de coeur.


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À la demande d'un tiers

C'est une jeune femme fragile qui se confie tout au long de ces pages, où elle se souvient de son enfance, des épreuves qui l'ont jalonnée, et de ce qu'elle sait des maux qui semblent avoir frappé les femmes de sa lignée. Et pourtant c'est sa soeur qui constitue le point de départ de la narration, alors qu'un épisode de délire paranoïaque s'empare d'elle et la conduit à la demande de sa soeur vers l'hôpital psychiatrique.



C'est l'occasion de mener une enquête à la recherche de ce qui était arrivé à leur mère, douée pour le piano mais qui dut renoncer à sa passion pour des raisons mystérieuses.



#ÀLaDemandeDunTiers #NetGalleyFrance



Enquête familiale donc, qui laisse la place au doute sur la personnalité de la narratrice, très ambiguë, aux confins de la folie, elle aussi. Elle rapporte avec une logique enfantine, qui flirte avec le fonctionnement d'un pensée autistique, dans la recherche d'une immuabilité des repères, avec une analyse parfois figée dans son mécanisme des relations qu'elle entretient avec son entourage.





L'écriture est efficace, le ton est persuasif, et l'on garde jusqu'à la fin le doute sur ce qui nous est conté. Pas de lassitude à la lecture, en raison de cette ambiance de suspicion, qui donne aux révélations distillées au gré des chapitres un rythme apparement décousu et pourtant parfaitement maîtrisé.



Un premier roman prometteur.
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De mon plein gré

« Je me suis livrée à la police moi-même »



C’est ainsi que la narratrice débute son récit. Et si elle s’est livrée, elle, victime d’un viol, c’est qu’elle craint d’être l’auteur d’un meurtre.



A l’unisson de l’état de confusion que l’on imagine bien dans un tel contexte, les phrases émergent et se mélangent, parfois répétées telles des mantras, parfois dénuées de sens. Et peu à peu la soirée apparaît dans toute son horreur.



C’est un court roman, original dans sa forme et son écriture, et dérangeant par son propos.



Sexisme, homophobie , crédit accordé aux victimes tous ces thèmes apparaissent en filigrane. Et il est hautement louable de donner ainsi la parole à ceux que la crainte des retours de bâton rend muets. Cependant la forme s’essouffle, même sur 140 pages, il est difficile de tenir la distance.
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De mon plein gré

La narratrice décide de se livrer à la police pour déclarer qu’elle a été victime d’un viol, mais tout est tellement embrouillé dans sa tête qu’elle pense avoir commis un meurtre, avoir tué son agresseur.



La déposition, en gros, c’est le parcours du combattant : on lui fait répéter les choses, lui posant au moins dix fois (je n’ai pas compté, mais c’est très souvent) :



« S’il avait sa main dans votre bouche, il ne vous tenait pas. »



Comme si elle pouvait se le rappeler si bien alors qu’elle est sous le choc. Pourquoi ne pas reconstituer pendant qu’on y est ? elle s’accroche parfois à des détails pour ne pas perdre pied : son jean préféré, qu’on lui a enlevé et remplacé par un collant informe car pièce à conviction, une façon de la transformer encore plus en objet, voire la discréditer.



En plus, elle avait bu, elle empeste le rhum-coca… de là, à la transformer en alcoolique et la faire culpabiliser davantage.



Cerise sur le gâteau, elle préfère les filles puisqu’elle est lesbienne… et son agresseur veut la remettre dans le droit chemin, ni plus ni moins, il n’a rien fait comme toujours…



« Ah tu kiffes les meufs, je vais te faire kiffer moi. T’as compris maintenant ? Tu feras moins ta conne. »



Ce court roman m’a plu, mais j’avais hâte de le terminer car Mathilde Forget utilise la répétition, presque en boucle des mêmes phrases, des mêmes mots, pour montrer le désarroi et la perte des repères, jusqu’à en devenir pesant, lassant même. Pas seulement pour vérifier si le violeur la tenait bien, mais aussi quand elle explique plusieurs fois dans la même page d’utilisation de l’application RespiRelax+ pour mieux se concentrer et garder les idées plus claires.



On en conclut que ce n’est jamais simple d’aller porter plainte quand on vient d’être victime d’un viol, car la moindre hésitation peut paraître suspecte… j’ai ressenti un certain malaise durant cette lecture, et j’avais vraiment envie que cela se termine.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.



#Demonpleingré #NetGalleyFrance
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À la demande d'un tiers

Curieux roman !



La narratrice est obligée de faire interner sa sœur aînée Suzanne, toutes les deux s’affrontent dans un corps à corps violent, avec des couteaux à proximité et ce sont les pompiers qui vont devoir les séparer et emmener Suzanne. Comment ont-ils fait pour savoir, devant ces deux corps intriqués, emmêlés que c’était Suzanne qu’il fallait emmener ?



Notre héroïne se pose alors des questions sur la maladie mentale, sur le rôle des mères dont le déclenchement éventuel d’une pathologie, ce qui l’entraîne à se demander pourquoi leur mère s’est suicidée quand elles étaient enfants. Sous-entendu, qui est responsable quand une personne au suicide et à qui doit-on en vouloir ? Elle va donc partir à la recherche du dossier médical de sa mère, ce qui n’est pas une mince affaire, secret médical ou pas, pour savoir ce qui s’est réellement passé, s’il y a un secret de famille sous-jacent.



Mathilde Forget nous livre tout un florilège de réflexion, sur les relations entre sœurs, l’aînée a-t-elle forcément un ascendant sur la cadette, sur les relations avec le père, les grands-parents. Cette quête est loin d’être sinistre à la lecture, car elle est émaillée de détails ou d’évènements drôles : les réflexions sur les requins (est-ce qu’ils s’éloignent vraiment si on les regarde dans les yeux ?)



Ou encore les références à Bambi qu’elle déteste car chaque fois qu’on en parle à l’école, les autres élèves se retournent vers elle et compare les deux situations… Sans oublier les allusions à Hannibal Lecter, (derrière le tueur en série, il faut chercher la mère…) ou au syndrome de cœur brisé, ce qui permet à l’auteur de se livrer à une étude détaillée dudit syndrome, à la signification du mot japonais pour le désigner…



Ce roman court mais intense, qui au passage est le premier de l’auteure, m’a déroutée car je m’attendais à une réflexion sur l’hospitalisation à la demande d’un tiers et tout ce qui s’y rapporte : la difficulté de faire interner quelqu’un contre son gré, la procédure, la culpabilité de la personne qui doit signer…



Mathilde Forget a une écriture incisive, avec des phrases courtes, qui peuvent être percutantes parfois.



Cette lecture, peu poussive, me laisse un sentiment mitigé : je ne suis pas certaine d’avoir aimé ce livre, mais il m’a fait réfléchir donc pas une mauvaise pioche finalement.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce livre et son auteure.



#ÀLaDemandeDunTiers #NetGalleyFrance
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À la demande d'un tiers

J'ai plongé dans le livre de Mathilde Forget, comme dans un aquarium géant, je n'en suis sorti qu'à la dernière page, là où elle a écrit, page 155, je remonte à la surface, comme si je ne l'avais pas quitté des yeux.

Son histoire, est si proche de mon histoire, que ses mots j'imagine les avoir prononcés un jour. Et pourtant chaque itinéraire de vie est forcément différent. Il y a pour moi à travers son témoignage comme un mystère, un quelque chose qui rapproche les enfants qui ont perdu leur mère.





Elle ne pleure jamais au bon moment, comme c'est juste, comme cette phrase colle à la peau de Mathilde, elle dira elle-même, page 76, " j'ai voulu pleurer pour réhabiliter mon cœur". C'est tout l'attirail affectif lui même qui fut débranché. Elle fait cette déclaration sublime, et "mon cœur s'est littéralement effondré dans ma poitrine pour finir au fond de mon ventre".

La suite s'écrit avec une limpidité de glace, "j'ai grandi en observant de loin mon chagrin sur les joues de ma sœur".





Quand il lui faut dessiner pour la Fête des Mères, ce petit quelque chose, qui est une fête de douceur et de tendresse, la maîtresse l'invite à montrer à son père, qu'il est devenu pour elle sa vraie mère.

Mais tout cela sonne faux, alors elle dessine des loups avec une tête de requin, puis elle souligne ; " Victor ( et non papa ) est une bonne mère".





Le plus poignant est l'épisode où elle téléphone aux pompiers, par ce que la peur la serre, voir sa sœur Suzanne faire une bêtise comme la maman. Elle l'accompagna à l'hôpital, "le Ruisseau". Je pense à la petite fille qui retournait voir Suzanne et qui l'apercevait dans l'encadrement d'un petit sas, découpé dans la porte. Sa sœur comme la petite bête dangereuse d'un zoo. Car "il faut être en bonne santé pour que le psychiatre vous parle, et être respecté".





Comment partager un tel drame, demain on lui dira, "tu n'as pas de cœur". Mathilde n'a pas de cœur, elle a grandi trop vite. Walt Disney a bien raison avec des enfants qui ont perdu leur mère ça va beaucoup plus vite pour apprendre la vie, on ne s'embarrasse plus du cœur.

Mais Suzanne comment la ramasser, comment la retrouver, combien d'années faut-il pour la reconstruire, combien d'années pour un frère ou pour une sœur passé par les électrochocs.





Ici la mode n'est qu'une saison celle de la nuit. "Sa mère était de garde toutes les nuits, elle travaillait dans les cimetières", lança un jour Mathilde par dérision.

La lumière est diffuse dans la nuit," avec Victor elles peuvent parler de tout, de tout ? Sauf de la mort de Pauline. Ses yeux rouges l'en empêchent".





Le récit édifie un témoignage profond, d'une indescriptible justesse, où les mots percutent, et s'écrasent d'un bloc. Il y a dans le regard des enfants meurtris une violence retenue, un calme feutré, une douceur farouche où la moindre étincelle peut déclencher la foudre, une douceur susceptible, jusqu'à mourir pour les siens. L'image du requin, incarne tout à la fois l'étincelante écriture de l'auteure, et l'indéfectible besoin de survie, d'humour et d'espoir.

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À la demande d'un tiers

Auteure, compositrice et interprète, Mathilde Forget a reçu le Prix Paris jeunes talents en 2014 pour son EP de chanson « le sentiment et les forêts ». Elle revient en cette rentrée 2019 non pas dans le paysage musical mais littéraire avec A la demande d'un tiers qui doit paraître dès le 21 août, chez Grasset et qui est une très belle réussite.



Son premier roman est centré autour d'une jeune femme désireuse de trouver des réponses à la mort de sa mère dans son enfance.



Elle retourne sur les lieux du drame et enquête auprès de sa famille et des psychiatres pour trouver des réponses mais aucun d'entre eux ne porte le même diagnostic. Elle va alors jusqu'à dérober des pages de son dossier médical pour y trouver des indices.



La narratrice de ce court et percutant roman est une jeune femme en plein désarroi qui touche et qui fait rire aussi par son regard très décalé sur les choses; une héroiïne pas totalement en phase avec la société qui sait tout sur les requins et passe son temps a poser des questions dérangeantes aux gens qui l'entourent.



Qu'est que le syndrome de Bambi ?Suffit-il de regarder les yeux dans les yeux un requin pour réussir affronter ses peurs ? Voilà entre autres les questions que posent cette peinture juste des sentiments et héroïne, auréolé d'un bon sens de la formule, d'un style vif et enlevé. où l'humour et la dérision sont très souvent présents.



On suit avec un immense plaisir de lecture cette héröine à la fois déroutante et vraiment attendrissante.



A noter qu'à la demande d'un tiers fait partie des six romans sélectionnés pour le prix "Envoyé par la poste" qui sera remis le 26 août et qu' il a été retenu parmi les 30 titres en lice pour le prix du Roman Fnac, signe d'un roman qui fera sans doute partie des bonnes surprises de cette rentrée .
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À la demande d'un tiers

Ma mère, ma sœur, Bambi et moi



Une mère qui se jette dans le vide et un vide qui se creuse autour de ses deux filles. Mathilde Forget nous offre un premier roman où le cocasse le dispute au tragique, où Bambi pleure et où Glenn Gould travaille sans jouer.



Mathilde Forget était jusque-là plus connue comme auteure, compositrice et interprète de chansons douces-amères. Toutefois, après avoir suivi un master de création littéraire – comme quelques autres primo-romanciers de cette rentrée – elle a choisi de faire un détour vers le roman. Et le coup d’essai est plutôt réussi.

Dès l’exergue, la description de la scène durant laquelle Bambi apprend la mort de sa mère, le lecteur comprend que la mort et l’absence vont rôder dans ces pages où, en bonne logique les fêlures de l’enfance vont donner des adultes fêlés. D’autant plus fêlés que leur éducation protestante leur a appris qu’il n’était pas de bon ton d’exposer ses sentiments, de se plaindre.

N’ayant plus sa mère qui s’est suicidée en se jetant d’une tour, la narratrice va se tourner vers Suzanne, sa sœur aînée, persuadée que ces trois années de plus étaient garantes de décisions plus judicieuses : «Il me paraissait évident qu’elle avait des connaissances supplémentaires […] elle était mieux renseignée pour ne pas se faire avoir.»

Bien vite cependant, elle va se rendre compte que derrière les principes éducatifs et derrière les vérités «qui arrangent tout le monde», il existe une version différente qui éclaire différemment la perception que l’on peut avoir des gens ou des événements. Et si Suzanne peut se tromper, alors elle aussi peut se tromper et être trompée.

Le temps des explications est venu. Commençons par celle de Walt Disney sur l’absence quasi systématique des mères dans ses dessins animés: «elle impose au personnage principal de prendre ses responsabilités et donc de grandir plus vite, ce qui permet de raconter une vie entière en seulement 90 minutes, durée courante d’un film. Raconter la vie d'un faon qui n'aurait pas perdu sa mère prendrait trop de temps.» Poursuivons par celle sur les causes de la mort de sa mère qu’elle trouve, après avoir entendu plusieurs diagnostics de ses médecins, en volant son dossier médical. Terminons par Suzanne qui, après des crises successives, va finir à l’asile psychiatrique.

D’un drame Mathilde Forget fait une tragi-comédie en n’hésitant pas à ajouter ici un détail incongru et là une comparaison inattendue, à jouer de références cinématographiques et de parfums d’enfance. C’est dur et doux à la fois, c’est émouvant et cocasse, c’est maîtrisé et joyeusement foutraque. C’est réussi!




Lien : https://collectiondelivres.w..
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À la demande d'un tiers

A la demande d’un tiers , c’est l’histoire de deux sœurs liées par la mort par suicide de leur mère quand elles sont jeunes enfants .

C’est l’histoire d’une quête désespérée sur la mort de la mère , de la recherche effrénée de son dossier médical , d’essais de renseignements auprès de ses proches , la sœur , la grand mère .

Les infos sont maigres , la douleur est encore présente .

Les médecins eux mêmes n’ont pas un avis tranché sur la maladie psychiatrique de cette mère qui a décidé de se jeter de la plus haute tour d’un château .

Devenues adultes , la sœur aînée de la narratrice , bascule aussi dans la folie , elle pense qu’on lui en veut , qu’on l’épie , qu’on la suit dans la rue , lorsqu’elle met sa vie en danger , la narratrice doit signer des papiers pour faire interner sa sœur .

Pendant la durée de l’hospitalisation forcée , les rôles sont inversés , c’est elle , la petite sœur qui va veiller sur l’aînée .

J’ai beaucoup aimé le récit de l’enfance des sœurs ,la façon originale dont elle est racontée , c’est ce qui fait le petit plus de cette lecture .

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De mon plein gré

Hasars des lectures : ce livre parle du viol et ses conséquences et j' en ai entrepri la lecture pile poil entre "femmes en colère" de M Ménégaux et Je suis une sur deux de G Fois qui aborde le même sujet

Hélas, ce 2 nd roman de Mathilde Forget dont on avait beaucoup aimé le premier tient mal la comparaison avec les deux lectures pré citées.

Le sujet est éminemment fort et respectacle mais le parti pris de tout déconstruire de la narration et de donner que très peu d'indications sur les personnages et les situations histoire de ne recoller que les pieces du puzzle à la toute fin se retourne contre le livre... très peu de consistance, d'épaisseur et même d'empathie pour le personnage principal, pourtant victime terrible d'un prédateur qui arbore ici la figure d'un méchant de conte... le projet était ambitieux le résultat déçoit quelque peu..
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De mon plein gré

L'héroïne de ce récit a passé la nuit avec un homme, pourtant elle est lesbienne. Ensuite, elle est venue se présenter à la police et une enquête va s'en suivre. Va commencer Les interrogatoires, les mises sous scellés de ses affaires et l'expertise psychologique. Est-elle victime ou pas ?

Interrogée plusieurs fois, avec toujours les mêmes questions, les mêmes réponses, cela devient redondant, même si pour les besoins de l'enquête, il le faut. Son esprit est confus. Elle s’accuse d’un meurtre. Mais l’a-t-elle vraiment commis ?

Cette histoire nous est contée à la première personne pour encore plus nous immerger dans cette tragédie. Une héroïne pas très attachante, mais un livre criant de vérité .

Merci à Lecteurs.com et aux Éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce livre

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De mon plein gré

Découvert au hasard à la médiathèque de Toulouse, arborant sur la première de couverture, en rouge, « coup de cœur », le roman de Mathilde Forget « de mon plein gré » (Ed. Grasset) n'est pas convaincant.





L'auteur s'est efforcée d'aborder un thème, mille fois traité en littérature aujourd'hui - le viol suivi des sentiments de culpabilité et de fragilité de la femme outragée.





L'héroïne, agent de sécurité, est lesbienne assumée, un tantinet féministe à la limite de la détestation des hommes - Mathilde Forget n'est pas avare d'images et de messages subliminaux éculés.



Pour autant, au petit matin, après une soirée arrosée, elle abandonne une amie - qui désapprouve son attitude - et embarque un homme à son domicile dont les intentions n'étaient pas équivoques.





Et puis le viol…





Le sujet du viol méritait mieux que ce roman sans épaisseur, aussi bien du point de vue des personnages, quasiment inexistants, que du récit lui-même - totalement désordonné, empreint d'aphorismes, de reproductions de textes, de spéculations et de répétitions creuses et insipides.





L'insistance permanente entre l'homosexualité féminine et le viol des femmes est très réductrice et sectaire.





Un roman très approximatif, voire raté.





Michel.


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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De mon plein gré

Lu d'une traite, ce court roman nous plonge dans la tête d'une jeune femme, dont le traumatisme et le déroulé des évènements interroge sur la réalité de ce qu'elle a vécu : coupable ou victime. Mais au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, on comprend que la jeune femme, malgré la culpabilité qui la ronge, est en fait la victime.

Ici, la plume de Mathilde Forget, immersive, nous offre un témoignage glaçant, où la victime semble accusé par la société de ce qui lui est arrivé. Un livre qui mérite qu'on s'y attarde.
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À la demande d'un tiers

La narratrice a dû faire interner sa sœur. Cet événement est le déclencheur d’une quête de vérité sur son histoire familiale et sur elle-même. Leur mère s’est suicidée quand elles étaient enfants. Elle cherche à reconstituer le passé et à connaître les raisons. N’oublions pas que la sinistre carrière des tueurs en série trouve son origine dans la relation avec leur mère.





Le récit est entrecoupé par des réflexions sur les requins. Nous apprenons, par exemple, que lors d’une attaque de requin, on ne ressent pas la douleur, c’est la couleur rouge de la mer qui nous fait prendre conscience que nous sommes blessés. Je n’ai pas envie de tester la véracité de cette information.





Savez-vous pourquoi les mères sont absentes dans les films de Walt Disney ?

La narratrice a grandi trop vite.

La folie est-elle héréditaire ? D’après les psychiatres, il n’est pas important de savoir ce qui a entraîné la chute de la mère de la narratrice.

Si l’appartement de la narratrice est rangé comme celui d’une psychopathe, c’est sûrement à cause de son éducation protestante.

Elle ne pleure jamais au bon moment, ses émotions sont en décalage temporel avec le moment douloureux.





Comment ça, ma chronique part dans tous les sens ? Mon propos est décousu ? J’ai pourtant glissé des informations sur les ressentis de cette petite fille qui a grandi sans mère et qui veut comprendre. Son esprit part dans tous les sens, comme si les émotions étaient trop fortes. Pourtant, au sein de réflexions, des pensées percutantes sont cachées, des phrases poignantes. Quatre lignes sur un événement grave m’ont bouleversée. La personne qui l’a évoqué est passée à un autre sujet, le minimisant. Cela m’a serré le cœur, car c’est souvent ainsi que cela se passe.





Ce roman est atypique. Il semble partir dans tous les sens, et pourtant le fil directeur est la recherche d’identité. L’humour et l’émotion font un va-et-vient. Des passages qui font sourire succèdent, sans aucune transition, à d’autres qui touchent le cœur. On passe d’une émotion à l’autre. L’histoire n’est absolument pas celle que j’attendais, cela est un peu déstabilisant, et la fin m’a laissée pantoise. A la demande d’un tiers est un livre que j’ai pris plaisir à lire cependant je suis un peu frustrée. Je me suis attachée à la narratrice, mais le format court ne m’a pas laissé le temps de ressentir durablement les émotions.





Je remercie sincèrement les Éditions Grasset et NetgalleyFrance pour ce service presse.


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De mon plein gré

Un petit livre lu d'une traite sur le courage et la difficulté que représente une plainte pour viol lorsque la victime est encore sous le choc et ici en plus où elle se retrouve accusée. De quoi, on ne sait trop. J'ai trouvé l'histoire un peu confuse mais c'est peut-être une volonté de l'autrice pour montrer le marasme post traumatique. Intéressant.
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À la demande d'un tiers

L'histoire concerne deux soeurs marquées à vie par le suicide de leur mère quand elles étaient petites. Suzanne est l'aînée et suite à des épisodes de paranoïa, elle est hospitalisée en psychiatrie. La plus jeune soeur est fascinée par les requins, elle se pose beaucoup de questions sur les causes du décès de sa mère. Elle a du mal avec les relations humaines. Elle est un peu décalée, frôle parfois la folie. Le récit alterne entre des anecdotes écrites au présent et des épisodes datant de son enfance.

Pour un premier roman, je trouve que c'est pas mal du tout.

Le ton est singulier, la narratrice raconte des choses très difficiles mais sur un mode détaché, ironique, c'est assez surprenant.

Une lecture qui change en tout cas et sans doute un avenir prometteur pour cette auteure.
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De mon plein gré

Lorsqu’elle arrive au commissariat pour expliquer ce qu’elle vient de faire, elle ne sait plus vraiment quel rôle elle a joué. Comment en être certaine alors que tout l’accuse pendant ces interminables heures d’interrogatoire. A force de répéter, dire, redire, elle va se rendre compte qu’elle doit faire très attention à la façon dont chacune de ses phrases va être interprétée. Car elle est ensuite écrite dans son procès verbal par celui qui l’interroge depuis des heures pour comprendre, lui faire dire, la faire douter…



C’est une jeune femme qui ressemble à un adolescent filiforme. Une jeune femme qui depuis ses huit ans sait qu’elle est amoureuse des filles. Qui a longtemps pleuré à cause de cette soit disant hérésie de la nature qui choquait tant ses parents. Elle s’est habituée à souffrir de ses différences, de l’incompréhension des autres, de leur regard sur elle.



Mais aujourd’hui, elle vient dire. L’homme qui la suit, son incapacité à refuser, sa violence lorsqu’elle lui dit quelle est lesbienne, le viol, les coups…

Mais aujourd’hui tout l’accuse, comment, vous n’avez pas réagit, vous n’avez rien dit, vous ne l’avez pas…



Des questions comme des accusations, des doutes dans les regards, des mots qui expriment violence et suspicion, rien n’est fait pour apaiser, pour comprendre, aucune empathie n’est exprimée envers celle qui ose dénoncer.



Un livre nécessaire pour comprendre la difficulté que connaissent celles qui osent dénoncer, pour entendre les mots de ceux qui reçoivent sans les comprendre les plaintes de celles qui ont souffert avant, mais qui devront encore souffrir après car elles ne sont souvent ni comprises, ni entendues, ni même écoutées.



chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/04/17/de-mon-plein-gre-mathilde-forget/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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De mon plein gré

J’ai adoré mais je n’ai pas tout compris...



Difficile de faire un retour sur cette lecture dans laquelle j’ai plongé directement. Assez court, il se lit d’une traite.

J’ai adoré l’écriture, mais j’ai fini, à grand regret, par me perdre un peu.

Peut être une volonté de mettre en avant le statut complexe de l’héroïne.

Elle se rend au commissariat pour confier, avouer les événements de la nuit. Sonnée, confuse.

Victime ? Bourreau ?

Le sentiment perplexe de ne plus trop savoir dans quel camp elle se situe.



La plume m’a tellement plue, que je vais ajouter à ma liste « à la demande d’un tiers », son précédent roman.
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À la demande d'un tiers

/MATHILDE AS-TU DU COEUR ? //



En regardant la couverture de A la demande d'un tiers, j'ai pensé au tennisman 🎾. Si l'auteure n'a rien à voir, à priori, avec la terre battue et les filets, elle maniait déjà les mots, avant ce roman, en tant que compositrice 🎶 et interprète.



Ce n'est donc pas un hasard si c'est la musicalité de son écriture qui m'a frappé immédiatement. ▪️ Mathilde Forget a aussi un sens incroyable de la formule. Elle balance ce genre de phrases que j'aimerais tant avoir écrites à sa place.

▪️ "Josephine est fille unique, j'ai longtemps pensé que ça voulait dire qu'elle n'existait qu'en un seul exemplaire. Mais cela voulait surtout dire qu'elle pouvait manger une boîte entiere de gâteaux devant moi sans m'en proposer. Je ne suis pas une fille unique, d'autres exemplaires existent. Je suis née après Suzanne, la place était déjà occupée. Je n'ai jamais connu de monde sans elle. Ma place c'est une partie de la sienne.

▪️ "Quatre mois après la rupture, j'ai pleuré pendant une semaine sans même avoir besoin de penser à sœur Cathy. Et mon cœur s'est littéralement effondré dans ma poitrine pour finir au fond de mon ventre. J'ai donc bien un cœur mais il n'est plus au bon endroit. "

▪️ " Le trac envisage la réussite, la peur envisage le pire."



▪️ Sur des thèmes déjà traités par la littérature (la folie familiale, les secrets de famille, la force d:une relation entre deux sœurs) Mathilde Forget évite le sentiment de déjà lu. Elle fait entendre une voix singulière, parsemant son récit sombre de trouvailles (comme le si frappant syndrome du cœur brisé 💔 , sa peur irraisonnée des requins 🦈 qui la fascinent aussi) qui sont un vrai plaisir de lectrice !

▪️ En librairie le 21 août !
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De mon plein gré

Un court roman sur une déposition dans un commissariat suite à un viol. Un récit qui part dans tous les sens, chaotique, répétitif, digressif et parfois incohérent à l’instar de l’inévitable confusion suite à une telle agression et à un état de choc post-traumatique.



Et même si je n’ai pas apprécié cette lecture, à postériori, j’ai trouvé ça plutôt bien fait même si ce fut ardu et parfois même désagréable. Tous les livres n’ont pas vocation à être faciles !



Un livre qui pourrait rejoindre le brillant Zéro virgule neuf pour cent de Jeanne Broucq et de la difficulté d’accueillir les victimes au sortir de leur agression.
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Thème : J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

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