AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.17/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lescurry , le 18/05/1886
Mort(e) : 1977
Biographie :

Eulodie Mathilde Pomès née à Lescurry le 18 mai 1886, morte en 1977 est une critique littéraire, traductrice, épistolière et poétesse française.

Biographie
Cette brillante étudiante (lycées Pasteur, Jules Ferry, École des sciences politiques, Sorbonne -niveau doctorat-) fut la première femme agrégée d'espagnol (major à l'agrégation en 1916).
En 1920 la bourse Albert Kahn lui permit un voyage en Amérique du Sud.
Autres distinctions :
prix Auguste Capdeville de l’Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 1957,
prix Gabriel Vicaire en 1964.
Sa tombe est au cimetière de Neuilly.

Bibliographie : Poésie
• Ferveur ; lettre fac-similé de Paul Valéry ; frontispice de J.-E. Laboureur ( À la jeune Parque, 1928)
• Absence comblée (les Nourritures terrestres, 1933)
• Altitude (Les cahiers du Journal des poètes Collection Série poétique 1938)
• Au bord de la nuit (Chez l'auteur, 20, rue de Grenelle 1956)
• Orée (À la Fontaine de Grenelle, 1958)
• La Grande année (Chez l'auteur, 1963)
• Les martinets
• Le nuage ; musique de Federico Mompou compositeur espagnol sur un poème de Mathilde Pomès

+ Voir plus
Source : wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Mathilde Pomès   (6)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
...Où iras-tu pourrir, mon chant ?
Dans quel recoin secret
s’exhalera ton dernier souffle ?
Car tu mourras aussi,
car tout mourra
et dans l’infini du silence,
l’espoir dormira pour toujours !

- Miguel de Unamuno, Pour après ma mort
Commenter  J’apprécie          120
  J’aurai vu les remparts…



  J’aurai vu les remparts de ma patrie,
Si forts jadis, déjà démantelés,
Céder au pas du temps, contre lequel
Désormais leur vaillance ne tient plus.

  J’aurai vu dans les champs le soleil boire
Le fil de l’eau où le gel se délie
Et les troupeaux chercher en vain les bois
Qui dérobaient jadis le jour au jour

  J’aurai vu ma maison vile dépouille
De ma vieille demeure d’autrefois,
Mon bâton infléchi et moins solide,

  Et mon épée abattue par les ans ;
Plus rien où poser les regards, plus rien
Qui ne soit signe et rappel de la mort.
Commenter  J’apprécie          70
Pour après ma mort



extrait 1

      Vents de l’abîme,
rafales d’éternel ont secoué
le limon de mon âme :
sa face s’est troublée de la tristesse
du fond dormant,
et mes idées s’écoulent troubles,
terreuse ma conscience
et terni le cristal où fluent et fuient
les formes de la vie
et tout est triste
de la grande tristesse de ces lies.


//Miguel de Unamuno (1864 – 1936)
Commenter  J’apprécie          50
~ Gabriela Mistral ~

Dans son poème intitulé Absence tiré de Tala

,[...] Tout s'en va de toi, tout s'en va de nous !
Ma voix s'en va qui était pour toi
cloche t'isolant de tout ce qui n'était pas nous.
Mes gestes s'en vont, qui se dévidaient en navette de tisserand, sous tes yeux ;
mon regard s'en va qui t'apportait
Dans son regard, l'orme et le genévrier.
Je m'en vais de toi avec ton propre souffle,
dans la moiteur de ton corps je m'en vais.
Je m'en vais de toi dans la veille et dans le sommeil jusqu'à dans ton souvenir le plus fidèle, je m'efface, et deviens semblable dans ta mémoire
à ceux qui ne sont point nés [...]
Même si j'étais tes entrailles, je serais brûlée
dans tes pas que je n'entends plus
et dans ta passion qui bat dans la nuit comme démence de mer solitaire.
Tout s'en va de nous, tout s'en va de nous !
Commenter  J’apprécie          20
Fluidité
         À Paul Valéry


Extrait 2/4

Qui vous dira le soleil
dansant en farandoles de ronds
sur l'herbe
au pied du tilleul,
et dont le vent dans les feuilles,
en mille figures faites,
défaites,
nouées,
rompues, en cadence agile,
fou, mène le branle ?

Commenter  J’apprécie          20
Pour après ma mort



extrait 3

      Quand je ne serai plus,
tu seras, toi mon chant !
Toi, ma voix enchaînée
à ce fil d’encre ;
souffle devenu chair,
double miracle,
prodige inégalé de la parole,
prodige de la lettre,
tu m’accables !
Se peut-il que tu vives plus que moi,
toi, mon chant ?
Œuvres, mes œuvres,
ô filles de mon âme,
pourquoi ne me donnez-vous votre vie ?
À votre sein, pourquoi
ma bouche ne peut-elle s’abreuver
d’éternité ?
Peut-être, mes doux mots, sonnerez-vous
dans l’air où flotteront,
– poussière – mes oreilles
qui juste en ce moment mesurent
votre cadence.
O mystère et terreur !
Sur la mer, long sillage étincelant
du navire coulé :
traces d’un mort !
Écoute cette voix sortie de la terre
qui te dit à l’oreille
son secret :
« Je ne suis plus, mon frère ! »



//Miguel de Unamuno (1864 – 1936)
Commenter  J’apprécie          10
J’entends le bruissement de la Mort…



J’entends le bruissement de la Mort qui approche,
Pas de velours, feutrés comme ceux des pieds nus,
Glissement cauteleux tel celui de l’aveugle,
Qui flaire en tâtonnant, d’un odorat aigu.

Et quand je sens son aile-main me nimber d’air,
Je me recroqueville, en retenant mon souffle ;
Puis, tranquille à l’abri du bastion du mystère,
Je ferme les paupières et je me laisse aller.

Je fais ainsi le mort, comme le scarabée ;
Oh, lâcheté ! car c’est mourir à deux reprises,
Et à ce sombre jeu, oh ! pénible torture,
Je bois la lie, le dépôt trouble de la vie.

Ah ! qu’il est dur de se résigner au destin !
Pour éviter la mort, mourir en la fuyant :
Ah ! voyageur, toi qui achèves ton voyage,
C’et au bout du chemin qu’on connaît tout son sort !

Toi, cependant qu’ainsi je jette au vent mes plaintes,
A l’oreille dis-moi ce qui régit ton cœur,
Pour que le mien puisse y puiser son dernier souffle,
C’est le souffle final de la résignation.


// Miguel de Unamuno (1864 – 1936)

/ Traduit de l’espagnol par Yves Aguila
Commenter  J’apprécie          00
Aveu



     Jamais n’ai quêté la gloire,
Ni pensé laisser mes chants
Dans la mémoire des hommes.
J’aime les moindres fluides
Et légers et gracieux
Telles bulles de savon ;
J’aime les voir s’iriser
De carmin et de soleil
Et voler dans le ciel bleu
Et frémir et se briser


// Antonio Machado (1875 – 1939)

/ Traduit de l’espagnol par Mathilde Pomès
Commenter  J’apprécie          10
Pour après ma mort



extrait 2

      Écoute, toi, qui lis ceci
après que je repose dans la terre,
alors que moi, qui l’ai écrit,
je ne peux plus, dans le miroir, me voir moi-même :
écoute et médite.
Médite, c’est-à-dire songe :
« Lui, cet épi si dru
où se serraient idées,
sentiments, émotions
désirs et répugnances,
sensations
et mots et gestes,
souvenirs, espérances,
joies et douleurs ;
lui, qui se disait moi, ombre de vie,
au temps a jeté cette plainte
qu’il n’entend plus ;
et cette plainte est mienne désormais
et non plus sienne. »
Oui, lecteur solitaire, qui fait cas
de cette voix d’un mort,
ces mots qui furent miens seront à toi,
ces mots
qui voleront peut-être
d’une autre bouche
sur ma poussière,
sans que les puisse entendre
leur source, qui fut moi.



//Miguel de Unamuno (1864 – 1936)
Commenter  J’apprécie          00
Pour après ma mort



extrait 4

      Reviens, reviens encore et me répète :
« Je ne suis plus, mon frère ! »

      Je ne suis plus. Mon chant, survis
et porte par le monde
une ombre de mon ombre,
mon néant !
Toi tu m’entends, lecteur ; moi, je ne m’entends plus :
banale vérité que, comme telle,
nous entendons tomber comme la pluie
et cependant,
pluie de tristesse,
goutte de l’océan
de l’amertume.

      Où iras-tu pourrir, mon chant ?
Dans quel recoin secret
s’exhalera ton dernier souffle ?
Car tu mourras aussi,
car tout mourra
et dans l’infini du silence,
l’espoir dormira pour toujours !


//Miguel de Unamuno (1864 – 1936)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mathilde Pomès (10)Voir plus

Quiz Voir plus

Ponts

"Sous le Pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine..." Qui a écrit ce poème?

Paul Verlaine
Guillaume Apolinaire

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}