Au cours de cette matinale du 7 juin 2022 consacrée à l'écologie, la journaliste Sandrine Nègre a conversé avec le philosophe Serge Audier, la philosophe Catherine Larrère, l'écrivain Camille de Toledo, l'autrice Mathilde Ramadier, l'écologue Jacques Tassin et le philosophe Emanuele Coccia.
Comment envisager l'opposition traditionnelle entre l'homme et la nature ? L'écologique doit-elle réenvisager notre rapport à la nature et sa symbolique ? L'action écologique doit-elle être protectrice ou plutôt laisser la nature vivre ? L'écologie est-elle un luxe ? Y a-t-il un conflit de générations vis-à-vis de la question écologique ?
Les matinales ont eu lieu au Marché de la Condamine à Monaco, en partenariat avec la Mairie de Monaco.
#philomonaco
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Quand je suis seul, mon imagination prend le dessus et je quitte la surface de la terre... au sens où j'oublie le temps. Je me perds trop moi-même.
Arne Naess
La seule vie digne de ce nom, c'était de rester sur la montagne, de ne jamais redescendre. C'est plus digne parce que, d'ici, on a un point de vue idéal sur l'être humain. La montagne est un symbole d'ampleur et de profondeur de vue.
Arne Naess
La disparition de la capacité à penser par soi-même peut même être le cœur de compétence d'une entreprise. C'est le cas de Koober, jeune startup française qui se dit "accélérateur de savoirs sur Internet". Koober crée des résumés de livres, les compresse pour les transformer en "koobs" (book à l'envers...), qui se lisent en trente minutes maximum. Plus besoin de perdre son temps à tourner des pages, il suffit de se procurer les résumés pour briller en société !
Dans la pratique, l'open space présente un avantage de taille : dès que quelque chose s'y passe, tout le monde est au courant. Même si nous ne communiquons pas, peu de secrets ne sont pas éventés. Lorsque quelque chose se passe mal, en l’occurrence quand quelqu'un se fait passablement engueuler par un manager, nous sommes tous aux premières loges. Ça permet de montrer l'exemple.
Ethan se souvint de ce que lui avait dit un norvégien, un jour... "Quand j'ai réalisé que dans d'autres pays du monde il pouvait faire nuit noire en plein été, j'ai trouvé cela complètement surréaliste."
J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres.
- Alors on se raccrochait à ce qu'on avait sous les yeux : la magie ! Et la magie ça persévère, ça traverse le temps. Au Nord du Japon, la légende dit que les nuits où le ciel s'enflamme si ce sont des nuits d'amour, alors la femme sera enceinte ! On est christianisés depuis l'an 1000 seulement ! Avant ça, c'était le règne de la mythologie !
- Vous avez bien de la chance. Je pense que c'est un passé de croyances et d'imaginaire bien plus riche que le nôtre...
- Ah, ça ! Ici, on sait inventer des histoires... (p. 77)
Pour reprendre l’une des nombreuses métaphores de Næss, il faut savoir rester actif et performant tout en se posant pour apprécier « le doux plaisir du whisky dans la bouche », accepter quelques « vices » et incohérences...
Si le sentiment d’impuissance est à ce point répandu à travers le monde, c’est en grande partie parce que nous pensons, par désespoir et par pessimisme, que nous ne sommes pas capables de jouir de la vie.
Arne Næss.
Adopter un mode de vie écologique commence par une réflexion profonde et globale, faite de remise en question, d’exploration et d’étonnement. Un style de vie écologiquement responsable est donc résolument philosophique.