Il est plus facile de promettre à tout-va que de tenir parole visiblement. J’attends, mais rien ne vient. Rien n’a vraiment changé depuis notre pacte ridicule. Il est toujours le même, difficile à cerner, très secret. Je suis toujours la même, à fleur de peau, un peu soupe au lait. Dans la voiture, le silence règne en maître depuis sa dernière phrase. Mon compagnon d’infortune semble embarrassé au fond, je le sens bien. Il a voulu rattraper le coup mais le malaise est toujours là.
Finalement, être accompagnée – et mal accompagnée –, me pousse progressivement à sortir de ma bulle endeuillée et faite de solitude pour laisser au second plan les blessures que je traîne comme un boulet à la cheville. Si je veux avoir les réponses à mes questions, si je veux donner du sens à ce que je traverse et étancher ma soif de savoir, je dois me mettre un coup de pied au derrière avec le peu d’entrain qu’il me reste.